Bruel - Aphonie psychogène Flashcards
dysphonie psychogène résulte de
la conversion de difficultés d’ordre psychologique en un trouble fonctionnel
aphonie psychogène
- Une perte brutale, totale ou partielle, de la voix
- Sans cause infectieuse ou traumatique, Sans modification anatomique des cordes vocales
- Avec conservation d’une toux paradoxalement sonore (le rire également)
La voix qu’est ce que c’est ?
prolongement de l’identité de la personne. Elle peut aussi signifier la difficulté à sortir de soi
-pour le patient dépressif il est possible d’observer une altération de la voix au niveau:
du débit, de l’articulation, de la hauteur et de l’intensité. Voix lente, faible et monotone.
- pour le patient hystérique : la voix a :
une intensité plus importante avec beaucoup d’intonations et une grande variation de la hauteur ainsi qu’une exagération de l’articulation, la rendant plus hachée et donnant une impression de voix
« théâtrale »
- pour le patient schizophrène, la voix :
soufflée, nasonnée avec une tendance exagérée à aller dans les aigus. On observe également une articulation parfois floue, un débit peu contrôlé d’une phrase à une autre. Leur voix est souvent faible, monotone, triste.
Chez Freud, la perte du plaisir vocal correspondrait à:
une symptomatologie orale. Le fait de retenir au travers de spasmes vocaux quelque chose que l’on cache (c’est-à- dire un sentiment de culpabilité vis-à-vis d’un contenu gênant) serait une symptomatologie anale. Et la perte de la voix serait synonyme d’impuissance et donc d’une symptomatologie phallique
classification de Tarneaud (1939)
Aphonie thymogène: frayeur, vie insupportable, origine émotionnelle
Aphonie idéogène: désir d’attirer l’attention, la pitié
Aphonie simulée: avantage bénéfice matériel
Il existe 3 types de troubles vocaux de conversion :
- La dysphonie de conversion
- L’aphonie de conversion
- Le mutisme de conversion
La clinique de l’aphonie psychogène
Pic de fréquence entre 30 et 40 ans / Sex ratio 9 femmes pour 1 homme
Plutôt dans des milieux socio-culturels élevés (cadre sup, enseignants…). Cette pathologie représente environ 5% des consultations pour dysphonies dysfonctionnelles. L’apparition est souvent brutale (ou faisant suite à un épisode inflammatoire) au réveil.
aphonie thymogène
origine émotionnelle (ex: agression, décès d’un proche, chocs, rupture sentimentale…)
aphonie de revendication
« l’inconscient » du patient simule une maladie bénéfices secondaires, échapper à des situations conflictuelles (ex: enseignant dans des zones difficiles)
aphonie idéogène
désir d’attirer l’attention (ex: pers. délaissée, demande affective)
examen de la voix
S’il y a une dysphonie, voix chantée, voix aigue, grave, conversationnelle, TMP… on essaie un peu de tout ! La lecture va souvent renforcer les troubles. Par contre la voix sera normale dans la toux et le rire.
Examen du larynx
A l’examen laryngoscopique, le plan laryngé est indemne, la motricité préservée sur la toux et le rire. (fibroscopie ou stroboscopie)