Pneumonies et Influenza (pratique de +) Flashcards
Définir : Pneumonie
- une affection du parenchyme pulmonaire qui touche de façon prépondérante les espaces alvéolaires.
- Sa traduction radiologique, obligatoire pour obtenir un diagnostic définitif, se caractérise par une infiltration alvéolaire ou interstitielle.
- La majorité des pneumonies sont de natures infectieuses, qu’elles soient virales, bactériennes, mycobactériennes ou encore fongiques.
- Plus rarement, le parenchyme est affecté par des processus inflammatoires ou prolifératifs dont la présentation clinique et radiologique est indissociable de celle des pneumonies infectieuses.
Il y a 3 mécanismes physiopathologiques impliqués dans la genèse de la pneumonie.
Nommez les.
- La micro-aspiration de la flore oropharyngée. Certains pathogènes colonisent dans un premier temps les voies aériennes supérieures et par la suite sont aspirés dans les voies aériennes inférieures. C’est le cas de la majorité des pneumonies bactériennes;
- L’inhalation de matériel aérosolisé comme dans les pneumonies virales, la tuberculose, la tularémie, le légionnaire, etc.;
- L’essaimage hématogène est beaucoup plus rare. On peut le rencontrer par exemple dans l’embolie pulmonaire septique ou l’endocardite du cœur droit.
Définir : La pneumonie acquise en communauté ( CAP )
qui affecte des individus immunocompétents vivants dont l’environnement domiciliaire est normal.
La pneumonie liée aux soins de santé ( HCAP )
est une catégorie émergente qui reconnaît l’existence d’une population extrahospitalière de patients disposés par leurs comorbidités ou fréquentation hospitalière à héberger une flore nosocomiale.
Définir : La pneumonie nosocomiale ( HAP )
- acquise en milieu hospitalier.
- Il faut pour se qualifier que la pneumonie survienne plus que 2 jours après l’admission du patient ou jusqu’à 14 jours après sa sortie de l’hôpital, reflétant ainsi l’impact et le cours temporel de la colonisation du patient au contact de la flore hospitalière.
Définir : La pneumonie acquise sous ventilateur ( VAP )
sous-classe de pneumonie nosocomiale acquise après l’intubation endotrachéale chez un patient hospitalisé aux soins intensifs.
Nommez les facteurs de risque modulent l’incidence de la pneumonie acquise en communauté
L’incidence de la pneumonie
- La pneumonie acquise en communauté est l’infection qui mène au plus grand nombre d’hospitalisation en occident.
- Au Québec, 50 000 pneumonies sont diagnostiquées annuellement, 20 % nécessiteront une hospitalisation.
- La pneumonie nosocomiale est la seconde infection acquise en milieu hospitalier, après l’infection urinaire.
- Les diverses formes de pneumonies représentent la sixième cause de mortalité en Amérique.
Comparer la flore pathogène responsable de spneumonies acquises en communauté et nosocomiale
- Alors que la flore pathogène responsable des pneumonies acquises en communauté est relativement limitée et homogène d’un milieu à l’autre, il en est tout autrement de celle responsable des pneumonies nosocomiales qui varie largement en fonction des milieux et des caractéristiques des patients.
- C’est pourquoi l’on recherchera avec plus d’insistance la démonstration du pathogène causal au moyen de cultures.
- Ceci permet d’améliorer l’efficacité de l’antibiothérapie et de réduire les coûts et les effets secondaires qui y sont associés.
Nommez les signes et symptômes de la pneumonie
- syndrome généralement constitué de toux, expectorations colorées, hyperthermie > 38°C, dyspnée, malaises généraux et douleur thoracique de type pleural.
- Ces symptômes sont souvent associés à des signes physiques auscultatoires de consolidation ou d’atteinte du parenchyme pulmonaire comme un souffle tubaire, des râles localisés ou des signes d’épanchement pleural.
- Ces signes et symptômes, souvent non spécifiques, varient avec l’âge du patient, les patients aux extrêmes de l’âge ne présentant souvent qu’une atteinte non-spécifique de l’état général ou de la confusion alors que les symptômes infectieux et respiratoires sont relégués au second plan.
Différencier pneumonie typique et atypique
La pneumonie typique
- représente le syndrome usuellement associé au Streptococcus pneumoniae
- syndrome caractérisé par un début brutal, de la toux, des expectorations colorées parfois teintées de sang, des douleurs thoraciques et de la fièvre et accompagné d’une infiltration alvéolaire lobaire avec bronchogramme aérien à la radiographie pulmonaire.
La pneumonie atypique
- associée aux Mycoplasma pneumoniae, Chlamydophila pneumoniae et Legionella pneumophilia.
- Le début est plus insidieux, moins souvent accompagné de fièvre, mais plutôt d’une toux sèche intrusive, de myalgies et de céphalées.
- La radiographie montre des infiltrations interstitielles diffuses, prédominantes aux bases et ne respectant pas les structures lobaires.
- Le chevauchement considérable des signes, symptômes et de la présentation clinique ne nous permet pas de lier une de ces deux présentations cliniques à un diagnostic étiologique certain.
La très grande majorité des pneumonies sont acquises en communauté et seront traitées sur une base externe avec une antibiothérapie orale. Le seul examen nécessaire dans ce contexte clinique est…? Pourquoi cet examen?
la radiographie pulmonaire qui vient confirmer le diagnostic et différencier la pneumonie des bronchites et autres infections des voies aériennes inférieures.
Chez les patients dont la présentation clinique est sévère, qui sont plus vulnérables, et chez ceux porteurs de pneumonies liées aux soins de santé, nosocomiales ou acquises sous ventilateurs, une investigation supplémentaire est nécessaire.
Nommez ces examens.
Quel est l’investigation bactériologique spécifique recommandée pour la pneumonie
- Pour la majorité des patients traités en ambulatoire, il n’y a pas d’investigation bactériologique spécifique recommandée.
- La suspicion clinique d’une infection possible à pneumocoque basée sur la coloration de Gram comme examen diagnostic rapide peut être particulièrement utile dans les régions où le taux de résistance au pneumocoque est problématique et où le traitement initial empirique peut être changé.
Définir : Hémoculture
L’hémoculture réfère à la mise en culture d’échantillons sanguins. Sa positivité définit la bactériémie.
Pertinence d’une hémoculture en cas de pneumonie
- Il est recommandé d’effectuer des hémocultures pour tout patient admis à l’hôpital.
- La positivité augmente avec la sévérité de la maladie et diminue si des antibiotiques ont été administrés préalablement.
- Elle est positive dans 6 % à 17 % des pneumonies et le germe le plus fréquemment isolé est S. pneumoniae (50 % à 60 %).
- La mortalité est souvent plus élevée en présence d’une bactériémie.
- Bien que les patients bactériémiques aient une mortalité plus élevée, ceci peut refléter davantage des facteurs de l’hôte et la sévérité de la maladie que la bactériémie elle-même.
Définir : Thoracentèse
La thoracentèse est une intervention qui permet de retirer du liquide ou de l’air qui se trouve dans l’espace situé entre les poumons et la paroi du thorax (espace pleural). Pour ce faire, on utilise une aiguille creuse ou un tube de plastique qu’on insère à travers la paroi de la cage thoracique. Normalement, seule une petite quantité de liquide est présente dans l’espace pleural.
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Pertinence d’une thoracentèse dans le cas d’une pneumonie
- Tout patient qui présente un épanchement pleural significatif (> 10 mm en décubitus latéral) devrait avoir une ponction pleurale.
- La mise en évidence de pus dans l’espace pleural définit l’empyème, une complication relativement rare des pneumonies.
- Il est plus fréquent avec les infections à S. pneumoniae.
- Si l’épanchement démontre des bactéries au Gram et à la culture et/ou que le pH du liquide est inférieur à 7,20 (épanchement para-pneumonique compliqué), on doit procéder à un drainage.
Expliquez : L’antigénémie urinaire pour Legionella pneumophilia
- L’antigénémie urinaire pour Legionella devrait être partie intégrante de l’investigation de routine de la pneumonie sévère particulièrement chez des patients admis aux soins intensifs.
- Ce test identifie seulement Legionella pneumophila sérogroupe type I, qui est le sérogroupe le plus fréquent.
- Ce test a une sensibilité de 70 % et une spécificité de 100 % et est facilement exécuté.
- Un test négatif n’exclut pas une infection à Légionnaire mais un test positif est diagnostique.
- C’est un test rapide non influencé par la prise d’antibiotique.
Pertinence d’une sérologie pour la pneumonie
- n’est pas recommandée de routine.
- Elle s’applique surtout dans les cas d’épidémie.
- Elle nécessite un prélèvement précoce et tardif.
- Sa valeur repose l’augmentation par un facteur quadruple des titres d’anticorps entre les deux prélèvements.
- Elle peut être effectuée pour Legionella, Mycoplasma, Chlamydophila et certains virus.
Stratification du risque de mortalité selon la classe du score de Fine ( NEJM 1997 )
(Classe 1,2,3,4,5)
Expliquez le score CURB-65
- Outil de triage
- Chaque élément du score se voit attribuer 1 point.
- La somme de ce pointage permet une prédiction de mortalité et conséquemment des mesures à prendre pour la prévenir
- (Score CURB-65, Mortalité attendue)
- (0;0,7%) ,(1 ; 3,2%) ,(2 ; 13,0%), (3 ; 17,0%), (4 ; 41,5%), (5 ; 57,0%)
- Un score supérieur à 2 est généralement considéré une indication d’hospitalisation.
- Ce score reconnaît la fragilité de la personne âgée. Il est moins utile chez le patient plus jeune.
- Le jugement clinique doit prévaloir.
Différencier «thérapie empirique» et «thérapie ciblée»
- Empirique : ce qui veut dire que l’on se basera sur l’étiologie probable de la pneumonie pour choisir la couverture antibiotique.
- Ciblée : que seule permet la mise en évidence du pathogène responsable. Pour les patients chez qui l’on obtiendra une telle identification, la thérapie empirique initiale sera ajustée à une thérapie ciblée.
Décrire : Pénicilline
- bactéricides par leur action amenant la destruction de la paroi bactérienne.
- Une grande variété de pénicillines synthétiques existent et leurs spectres de couverture varient largement.
- Globalement, elles sont bien tolérées à l’exception de quelques réactions allergiques cutanées.
- Leur activité contre le pneumocoque s’est vue limitée ces dernières années par l’émergence de souches résistances entretenues par l’usage intense de cette classe d’antibiotiques.
- Elles ne sont pas efficaces contre les germes atypiques.
Décrire : Céphalosporines
- Dérivées des pénicillines, les céphalosporines en partagent les mécanismes d’action et le spectre d’activité.
- Leur grande variété permet de les utiliser contre une multitude d’infections respiratoires ou autres.
- Le taux d’allergies croisées entre les pénicillines et les céphalosporines varie de 0 à 20 % selon les agents utilisés et la sévérité de la réaction initiale.
- Une anaphylaxie à la pénicilline interdit le recours aux céphalosporines.
Décrire : Carbapénems
- antibiotiques bactériostatiques qui agissent en bloquant la synthèse protéique au sein des ribosomes.
- Une inhibition suffisamment prolongée de cette synthèse mène à la mort cellulaire.
- spectre d’action très bien adapté à la couverture des infections du tractus respiratoire qui inclue les S. pneumoniae, H. influenzae, M. catharralis et les pathogènes atypiques.
- L’intolérance digestive, la prolongation de l’intervalle QT, de nombreuses interactions médicamenteuses et l’émergence de souches de pneumocoques résistantes sont à considérer lors de la prescription.
Décrire :
- Quatre générations ont existé, les premières étant essentiellement dirigées contre les infections du tractus urinaire en raison de leur excrétion rénale et de leur excellente activité contre les bactéries Gram négatives.
- La quatrième génération est appelée respiratoire. Son spectre plus étendu que celui des macrolides, l’excellente tolérance et le nombre limité d’effets secondaires en ont fait une classe très populaire et possiblement surutilisée.
- Malgré l’usage commun, le profil de résistance demeure excellent pour la majorité des pathogènes respiratoires.
- antibiotiques bactéricides qui empêchent la réplication nucléaire de l’information génétique des bactéries.
- Les quinolones sont également des agents potentiellement très utiles dans le contexte de bioterrorisme, étant notamment active contre l’anthrax.
Les quinolomes sont contre-indiqués chez qui?
chez la femme enceinte et chez l’enfant.
Décrire : ciprofloxacine
- quinolone
- un agent de seconde génération,
- est la seule molécule orale actuellement efficace contre les infections à Pseudomonas aeruginosa.
Décrire : Aminosides
- Vieille famille de bactéricides extrêmement puissants et rapidement bactéricides
- maintenant largement abandonnés en raison de leurs toxicités rénales et auditives.
- Disponibles uniquement sous forme intraveineuse, ils demeurent très actifs seuls contre les bactéries Gram négatives et en synergie contre les Staphylocoques.
- Ils bloquent la synthèse protéique au niveau des sous-unités ribosomales.
- Peu actifs en environnements purulents, ils ne sont plus utilisés en pneumologie que pour les infections documentées sensibles à Pseudomonas et Sténothrophomonas et contre certaines mycobactéries.