ASTHME (Notes) pratique + Flashcards
Définir : Asthme
- Une atteinte inflammatoire des bronches caractérisée par une réponse accrue de la trachée et des bronches à divers stimuli, se manifestant par un rétrécissement généralisé des voies aériennes, lequel peut changer en sévérité spontanément ou sous l’effet du traitement
- syndrome dont la principale caractéristique est l’obstruction réversible des voies aériennes.
- Le terme « réversible » implique qu’au moment d’un épisode d’obstruction bronchique, le sujet démontre spontanément ou suite à la prise d’un bronchodilatateur et/ou de corticostéroïdes, une amélioration significative de l’obstruction bronchique.
C’est quoi le tx curratif de l’asthme?
- il n’y a actuellement pas de traitement curatif connu.
- On peut cependant en contrôler les manifestations
Nommez les facteursde risque personnels pour le développement de l’asthme (7)
- Prédisposition génetique
- Atopie
- Hyperréactivité bronchique
- Sexe
- Race
- Âge
- Obésité
Nommez les facteursde risque environnementaux pour le développement de l’asthme (9)
- Allergènes intérieurs
- Allergènes extérieurs
- Exposition occupationnelle
- Exposition fumée de tabac
- Pollution de l’air
- Infections respiratoires
- Facteurs socioéconomiques
- Taille des fmailles
- Médicaments, aliments
Nommez les principaux types « cliniques » d’asthme (7)
- L’asthme allergique
- L’asthme non-allergique (appellé autrefois intrinsèque)
- L’asthme professionnel (induit par une substance au travail)
- L’asthme à l’exercice (ou asthme d’effort)
- Asthme chez la personne obèse
- Asthme à l’Aspirine
- La toux comme seule manifestation de l’asthme (Cough-variant of asthma)
Décrire : Asthme allergique (6)
- patients jeunes
- associé souvent à une rhinoconjonctivite, eczéma ou dermatite atopique
- tests d’allergie positifs, présence d’IgE spécifiques
- symptômes intermittents, parfois saisonniers
- éosinophiles dans les expectorations
- pronostic favorable
Décrire : L’asthme non-allergique (appellé autrefois intrinsèque) (4)
- surtout adultes (tardif)
- absence de manifestation allergique
- plus sévère, à dyspnée continue
- peut évoluer vers la corticodépendance
Décrire : L’asthme professionnel (induit par une substance au travail)
- Présentation « classique » : asthme induit par une substance au travail (sensibilisation)
- Syndrome d’irritation bronchique : asthme induit par inhalation de concentrations toxiques d’un agent irritant respiratoire (asthme professionnel sans période de latence).
Décrire : L’asthme à l’exercice (ou asthme d’effort) (2)
- Il s’agit d’asthme léger surtout symptomatique lors d’effort physique.
- De plus, l’asthme chez l’athlète de haut niveau est de plus en plus considéré comme un phénotype particulier.
Décrire : Asthme chez la personne obèse (3)
- plus résistant au traitement
- moins facilement « maîtrisé »
- particulièrement affecté par les changements de la fonction pulmonaire associés à la prise de poids et une inflammation systémique plus marquée.
Décrire : Asthme à l’Aspirine (3)
On y retrouve la triade de
- 1) l’intolérance à l’aspirine et aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens,
- 2) de la rhinite polypoïde
- 3) de l’asthme
L’asthme peut ne se manifester que par une toux persistante, surtout chez qui?
l’enfant.
C’est quoi le mécanisme physiopathologique de l’asthme?
- On ne connaît pas encore la cause de l’asthme.
- Cependant, nous savons qu’il existe chez l’asthmatique une réponse anormale à différents stimuli ne produisant normalement pas de réaction bronchique chez le sujet normal.
- L’asthme se caractérise habituellement par une obstruction bronchique variable telle que révélée par une fluctuation accrue des variations circadiennes de débits expiratoires.
Décrire : Hyperréactivité bronchique non-allergique (4)
- Certaines personnes réagiront par une bronchoconstriction à différents stimuli tels
- l’histamine
- la méthacholine
- la prostaglandine F2 ∝
- ou encore les polluants tels le NO2 et SO2, l’air froid, les vapeurs inertes ou encore l’exercice.
- Une telle exagération dans la réponse à ces stimuli sera retrouvée dans presque tous les cas d’asthme symptomatique.
- On appelle cette réactivité « non-allergénique » en contraste avec la réactivité à certaines substances (comme les allergènes) qui n’induiront de réponse que chez certains asthmatiques en particulier.
- Ce degré de réactivité aux stimuli externes varie dans la population générale, les asthmatiques constituant le groupe présentant la plus forte sensibilité, suffisante pour causer des symptômes.
Le modèle de l’asthme allergiquea permis de mieux caractériser la nature de la réponse asthmatique. Expliquez. (2)
- L’asthme allergique constitue une manifestation de type I impliquant des IgE.
- Les individus allergiques sont devenus sensibilisés à une substance donnée (ex.:pollens), ils possèdent alors des IgE à la surface de leurs mastocytes et basophiles, au niveau des voies aériennes.
Nommez les étapes de la séquence d’événements bronchiques produits par l’inhalation d’allergènes (6)
- Pénétration de l’allergène dans les voies aériennes.
- Interaction avec les mastocytes dans la lumière bronchique avec libération de médiateurs chimiques et augmentation de la perméabilité bronchique.
- Pénétration des allergènes réagissant avec les mastocytes situés plus profondément dans la paroi bronchique.
- Libération de médiateurs chimiques tels l’histamine, les leucotriènes, etc.
- Ces dernières substances induisent la contraction du muscle lisse bronchique, de l’oedème de la muqueuse et une augmentation de la sécrétion bronchique.
- Ces différents mécanismes amènent l’obstruction des voies aériennes et la symptomatologie asthmatique.
La bronchoconstriction allergique se produit en cmb de temps? (2)
- habituellement environ 10 minutes après le contact avec l’allergène (réaction immédiate) et disparaît dans l’heure qui suit si le contact est cessé.
- Cependant, on peut parfois observer, 3 à 8 heures après le contact allergique, une autre réaction asthmatique, sans qu’il y ait eu une nouvelle exposition à l’allergène. On appelle cette réaction « semi-retardée » ou « tardive ».
Décrire : La réponse immédiate (Early Asthmatic Response) de la bronchoconstriction allergique (4)
- est attribuée à l’activation et la dégranulation de mastocytes porteurs d’anticorps de type IgE.
- La libération de médiateurs tels l’histamine et certaines leucotriènes et prostaglandines, a comme effet la contraction du muscle lisse bronchique.
- L’activation mastocytaire induit la production de cytokines impliquées dans le recrutement et l’activation de diverses cellules inflammatoires.
- L’expression de molécules d’adhésion au niveau vasculaire est également impliquée dans le mécanisme de transfert (migration) des cellules inflammatoires des vaisseaux à la paroi bronchique.
Décrire : La réponse semi-retardée (Late Asthmatic Response) (3)
- est associée à une augmentation des éosinophiles dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire.
- Les protéines cationiques qu’ils libèrent (MBP, EPO, EDN et ECP) sont toxiques pour l’épithélium bronchique et les éosinophiles peuvent également contribuer à la réaction inflammatoire par la libération de médiateurs et la stimulation d’autres cellules.
- Les macrophages et les lymphocytes sont également impliqués dans la réaction asthmatique et peuvent également produire divers médiateurs pro-inflammatoires.
Avec le temps, l’inflammation dans l’asthme peut amener des changements chroniques (remodelage bronchique). Nommez des exemples
- tels le dépôt de collagène au niveau sous-épithélial bronchique ou l’hypertrophie du muscle lisse.
- Ces derniers changements semblent être impliqués dans la « chronicisation » de l’asthme.
En regard de l’asthme non-allergique, expliquez l’inflammaiton (4)
- on ne sait pas pourquoi l’asthme se développe parfois en l’absence d’allergie sous-jacente.
- Il peut s’agir d’un dérèglement du système immunitaire d’étiologie inconnue.
- Certains ont suggéré que cette activation puisse être d’origine virale.
- On connaît encore peu de choses sur le développement de ce type d’asthme, mais le type d’atteinte bronchique observé semblent être en grande partie semblable à l’asthme allergique.
Pour ce qui est de l’asthme à l’exercice, expliquez la réaction asthmatique (4)
- lors d’exercice physique ou d’inhalation d’air froid serait due au refroidissement mais surtout à l’assèchement de la muqueuse bronchique
- ce qui amènerait une hyperosmolarité du liquide bronchique et une libération de médiateurs « bronchoconstricteurs » par les mastocytes.
- Chez certains patients, ceci entraînerait également une stimulation vagale (cholinergique).
- Une vasodilatation bronchique post-exercice (suite au réchauffement des bronches) a été mise en cause dans ce phénomène.
L’athlète de haut niveu a également une plus grande prévalence d’asthme. Pourquoi?
possiblement en grande partie due à l’agression répétée des voies aériennes par les contaminants ou caractéristiques de l’air inhalé (allergènes, polluants, air froid…) pendant l’entrainement.
Pour l’asthme à l’aspirine, les bronchospasmes observés sont dû à quoi?
dus à l’action accrue des leucotriènes connues pour influencer le tonus bronchomoteur, suite à l’inhibition de la voie de la cyclo-oxygénase.
Nommez les symptômes de l’asthme (7)
- épisodes transitoires de dyspnée
- sillements
- sensation d’oppression thoracique.
- toux
- expectorations mucoïdes.
- variables
- accentués par les irritants respiratoires et peuvent prédominer la nuit ou tôt le matin, plus particulièrement lorsque l’asthme est instable.
L’examen physique de l’asthme est comment?
peu révélateur, sauf lors de bronchospasme
- Dyspnée
- tachypnée
- cyanose
- tirage intercostal et sous-claviculaire
- utilisation des muscles respiratoires accessoires
- temps expiratoire prolongé
- pouls paradoxal (chute de T.A. de plus de 10 mm Hg à l’inspiration)
- tachycardie
- sillements
- diminution des bruits respiratoires à l’auscultation
- thorax hyper- résonnant.
Lorsque l’asthme est stable, les tests de fonction pulmonaire de l’asthme sont comment?
il se peut qu’aucune anomalie physiologique ne soit observée aux tests de fonction pulmonaire.
Dans l’asthme, selon le degré d’obstruction bronchique, on pourra observer quoi aux tests de fonction pulmonaire?
- abaissement du VEMS et du rapport VEMS/CVF,
- augmentation de la fluctuation circadienne des débits expiratoires,
- augmentation de la résistance des voies aériennes,
- occasionnellement, réduction de la capacité vitale, mais capacité pulmonaire totale normale ou augmentée,
- augmentation du volume résiduel et de la capacité résiduelle fonctionnelle,
- diffusion normale
- lors de crises aiguës, une hypoxémie peut être notée.
Les débits expiratoires dans l’asthme fluctuent comment après bronchodilatateurs? (En aiguë et chronique)
- Typiquement, dans l’asthme les débits expiratoires pourront s’améliorer de 12% ou plus après bronchodilatateurs.
- Les débits pourront se normaliser habituellement soit après bronchodilatateurs ou corticostéroïdes, à moins qu’il ne s’agisse d’un asthme chronicisé avec une certaine composante obstructive fixe ou qu’il y ait une MPOC associée.
Nommez les facteurs pro-inflammatoires de l’asthme et donnez des exemples (3)
- Allergènes -
- poussière et acariens,
- squames d’animaux,
- pollens (arbres, graminées, herbe à poux), plumes, moisissures, etc.;
- Substances industrielles -
- d’origine animale (animaux de laboratoire, poissonneries, etc.);
- d’origine végétale (farines, travailleurs du café, poussière de bois, etc.);
- agents chimiques ou biologiques (B. subtilis, isocyanates, sels de platine, nickel, anhydride phtalique, etc.);
- Infections virales des voies respiratoires.
Nommez les facteurs mixtes déclenchants/inducteur de l’asthme et donnez des exemples (2)
- Peuvent accentuer l’inflammation bronchique présente :
- Polluants atmosphériques;
- Fumée (cigarette);
- Peuvent causer un bronchospasme important lors de la prise (parfois avec symptômes généraux) :
- Aspirine et anti-inflammatoires non-stéroïdiens;
- Certains additifs alimentaires (sulfites, benzoates, glutamate monosodique);
- Bêta-bloquants (peuvent causer un bronchospasme chez tous les asthmatiques).
Décrire facteurs irritatifs de l’asthme et donnez des exemples (3)
- Agiront chez tous les asthmatiques à un degré correspondant à la sévérité de leur hyperréactivité bronchique de base.
- Ils ne causent pas d’inflammation bronchique significative.
- On y retrouve l’inhalation d’air froid, l’exercice physique, les émotions, certains irritants respiratoires (odeurs fortes), etc.
Nommez le diagnostic différentiel de l’asthme (8)
- Insuffisance cardiaque
- Sténose mitrale
- Embolie pulmonaire récidivante
- Obstruction des voies aériennes supérieures
- Dysfonction glottique et/ou syndrome d’hyperventilation
- Syndrome carcinoïde
- Emphysème et bronchite chronique
- Fibrose kystique du pancréas
Nommez les comorbidités souvent associées à l’asthme (8)
- Apnée du sommeil
- Infections respiratoires
- MPOC
- Obésité
- Psychopathologies
- Reflux gastro-oesophagien
- Rhinite allergique ou non
- Sinusite chronique
C’est quoi les étapes de l’investigation et suivi du patient asthmatique? (6)
- Établir le diagnostic :
- histoire et examen,spirométrie pré- et post-bronchodilatateur ou mesure sériée des débits de pointe,test de provocation bronchique non-spécifique à l’histamine ou à la méthacholine,autres examens (décompte des éosinophiles…).
- Déterminer la sévérité de l’asthme selon le niveau de symptômes et la mesure des débits expiratoires.
- Vérifier s’il y a une autre pathologie associée et identifier les facteurs déclenchants :
- histoire médicale,tests cutanés d’allergie,radiographie des sinus (rhinosinusite chronique), pH métrie des 24-heures (reflux gastro-eosophagien), etc.
- Déterminer le besoin en médication :
- offrir un traitement initial qui procurera une maîtrise rapide des symptômes, puis déterminer le plus bas niveau de traitement qui permettra de maintenir cette maîtrise à long terme.
- Référer le patient à un éducateur en asthme, l’intervention éducative inclura l’explication d’un plan d’action individualisé pour le traitement précoce des exacerbations.
- Réévaluation régulière.
Comment faire le dépistage et diagnostic de l’asthme?
C’est quoi les PRINCIPES GÉNÉRAUX du traitement de l’asthme bronchique?
Les buts du traitement de l’asthme sont de
- procurer à l’asthmatique une vie normale
- avec certaines précautions
- un minimum de médicaments.
- Il devra bien connaître sa maladie et son traitement
- éviter les facteurs déclenchants, sauf l’exercice (qu’on doit au contraire encourager) e
- apprendre à déterminer si l’asthme est stable, et quel en est son degré.
L’asthme devra d’abord être rapidement maîtrisé puis le plus bas niveau de traitement permettant une maîtrise maximale des symptômes sera déterminé.Le traitement de l’asthme sera principalement axé sur l’obtention et le maintien de la maîtrise (contrôle) de l’asthme, par l’évitement des facteurs déclenchants (particulièrement les facteurs inflammatoires), et un traitement pharmacologique individualisé visant à réduire l’inflammation à son minimum et à éviter les exacerbations.
Nommez les mesures environnementales à faire pour les asmatiques (2)
- Élimination des acariens
- Élimination des allergènes produits par les animaux de compagnie