Mix chiffres (Deck A-E pour le moment) Flashcards
Hyperinflation en Allemagne
I. En Allemagne :
- En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ;
- En novembre 1922, il valait 70 millions de marks.
II. Durant ce temps :
- Les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois ;
- La quantité de monnaie émise augmentait dans les mêmes proportions chaque mois.
Hyperinflation en Argentine
En Argentine :
- De mars 1989 à mars 1990 ;
- Les prix ont augmenté de 20 266 %.
Hyperinflation au Zimbabwe
Au Zimbabwe :
- En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
- En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
- Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009 pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
La croissance américaine
I. Le taux de croissance annuel du PIB américain a été en moyenne de 2 % entre 1891 et 2007.
II. Selon l’auteur, il devrait désormais s’élever à 1,3 % par an.
📚 Sauf en 2016, avec un plancher de 1,3 %, cette prévision a été démentie au moins jusqu’en 2020, où l’économie a connu une récession de -3,5 %.
Puis, rebond :
- En 2021 : 5,8 % ;
- En 2022 : 1,9 % ;
- En 2023 : 2,5 %.
Gordon, “The Demise of U.S. Economic Growth”, 2014
Les différences de taux de prélèvements des impôts dans le monde
I. Les pays à bas revenus collectent généralement en imposition entre 10 et 20 % de PIB.
II. La moyenne des pays à forts revenus est supérieure à 40 %.
Besley et Persson, 2014
Les dépenses fiscales aux États-Unis
En 2019 :
- Elles s’élevaient à 1 400 Md$ ;
- Soit 6,5 % du PIB américain.
Exemple d’impôt incitatif efficace
I. En 2002, l’Irlande a introduit une taxe élevée sur les sacs plastiques :
0,15 € par sac.
II. En un an :
- La consommation de ces sacs a chuté de 90 % ;
- Pour un coût d’administration correspondant à seulement 3 % des recettes : la taxe se superposait à des prélèvements déjà existants.
Ferreira, Convery et McDonnell, 2007, The Most Popular Tax in Europe? Lessons from the Irish Plastic Bags
Variations des taux d’emploi dans le monde
En 2023 :
- Islande : 84,7 % de la population d’âge actif ;
- Japon : 78,9 % ;
- Allemagne : 77,5 % ;
- Canada : 76,0 % ;
- Royaume-Uni : 75,7 % ;
- États-Unis : 72,0 % ;
- UE27 : 70,4 % ;
- OCDE : 70,1 % ;
- France : 68,5 % ;
- Grèce : 62,3 % ;
- Italie : 61,3 % ;
- Turquie : 53,6 % ;
- Afrique du Sud : 40,1 %.
Taux d’emploi : nombre de personnes en emploi à la population totale
Données OCDE
L’emploi informel
📚 Il désigne la partie des relations de travail qui a lieu en dehors de tout cadre institutionnel.
Sa part dans l’emploi des pays en développement peut atteindre des seuils très élevés :
- 76 % en Inde ;
- 84 % au Pakistan ;
- Voire 91 % au Mali.
Hyperinflations depuis un siècle
I. En Allemagne :
- En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ; en novembre 1922, il valait 70 millions de marks ;
- Durant ce temps, alors que les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois, la quantité de monnaie émise croissait à la même vitesse.
II. En Argentine :
- De mars 1989 à mars 1990, les prix ont augmenté de 20 266 %.
III. Au Zimbabwe :
- En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
- En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
- Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009, pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
Évolution du secteur agricole en France
- En 1900 : 44 % de la population active.
- À la fin des années 1990 : 4,5 %.
- En 2012 : 2,8 %.
- En 2021 : 2,1 %.
Évolution de la part de l’emploi dans l’industrie en France
I. En 1900 : 31 % en y incluant la construction.
II. Déclin depuis le premier choc pétrolier :
- En 1978 : 36 % des personnes en emploi.
- En 2012 : 22 %.
- En 2019 : 17,7 % dont 11,2 % (industrie) et 6,5 % (construction).
Évolution de la part de l’emploi dans les services en France
- En 1900 : 25 % de la population active.
- À la fin des années 1990 : 70 %.
- En 2012 : 75 %.
- En 2021 : 80,0 %.
L’évolution des secteurs d’activité en France depuis plus d’un demi-siècle
I. A. En France, de 1949 à 1974 :
- Le PIB en volume a progressé de + 5,4 % en moyenne annuelle ;
- Porté pour l’essentiel par les activités industrielles et de construction d’une part, les services principalement marchands d’autre part.
B. Après la crise pétrolière :
- La croissance a ralenti à un rythme de 2,2 % annuel ;
- Elle repose désormais essentiellement sur les services marchands :
- La part des services marchands dans la valeur ajoutée totale de l’économie est passée de 34 % en 1949 à 56 % en 2008 ;
- Tandis que la part des services non marchands est passée de 12 % à 21 % ;
- À l’inverse, le poids de l’industrie a diminué de 27 % en 1949 à 14 % en 2008 ;
- Celui de l’agriculture a fondu dans le même temps de 21 % à 2 %.
II. De 1974 à 2008 :
- Les effectifs de l’emploi industriel en France ont diminué en moyenne chaque année de 1,5 % ;
- Ceux de l’emploi dans les services ont augmenté de 1,5 à 2 %.
Insee, Bouvier et Pilarski, Soixante ans d’économie française : des mutations structurelles profondes, 2008
Valeur ajoutée en France par branche
En 2023 :
- Services principalement marchands : 56,3 % ;
- Services principalement non marchands : 21,2 % ;
- Industrie : 14,9 % ;
- Construction : 5,6 % ;
- Agriculture : 1,9 %.
Insee, Chiffres clés, 2024
Le halo du chômage
I. En 2023, le halo autour du chômage se compose de personnes sans emploi qui :
- soit ont recherché un emploi, mais ne sont pas disponibles pour travailler (composante 1) : 513 000 personnes ;
- soit souhaitent un emploi et sont disponibles pour travailler mais n’ont pas recherché d’emploi (composante 2) : 694 000 personnes ;
- soit souhaitent un emploi mais ne sont pas disponibles pour travailler et n’ont pas recherché d’emploi (composante 3) : 743 000 personnes.
II. En moyenne en 2023, appartiennent au halo du chômage :
- 4,6 % des personnes âgées de 15 à 64 ans ;
- Soit 2,0 M de personnes.
Insee, Emploi, chômage, revenus du travail, 2024
Le salaire en tant que revenu
Le salaire est la principale source de revenus dans les pays développés :
en moyenne 70 à 80 % des revenus totaux avant impôts et après transferts dans les ménages dont au moins une personne est en âge de travailler.
OIT, Rapport mondial sur les salaires 2014-2015, 2014
Les salaires moyens avant et après la crise de 2008
Au Japon, au Royaume-Uni, en Irlande, en Italie, en Espagne et en Grèce :
- Les salaires réels moyens étaient, en 2013 ;
- Au-dessous de leur niveau de 2007.
OIT, Rapport mondial sur les salaires 2014-2015, 2014
Évolution de la part du travail dans les revenus
I. Depuis les années 1980, la part du travail dans les revenus a décru dans le monde :
- Notamment en Allemagne, au Japon et aux États-Unis ;
- Avant même la crise de 2008.
B. Elle a été d’autant plus importante partout où elle était accompagnée d’une baisse des biens d’investissement* :
L’élasticité de substitution identifiée est de 1,25.
II. Dans des pays comme la France ou le Royaume-Uni :
Elle est restée plutôt stable .
* Biens d’investissement : capitaux fixes accumulés en entreprise.
Karabarbounis et Neiman, 2013
Provenance de l’augmentation des inégalités en termes de revenus aux États-Unis
I. A. Aux États-Unis, en 1970, le top 1 % des individus les plus riches en termes de revenus percevaient 8 % des revenus totaux.
B. En 2010, ils percevaient 17 %.
II. Cette augmentation de 9 points dans la part du revenu des 1 % les plus riches provenait, sur cette même période :
- À 68 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du travail ;
- À 32 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du capital ;
- À 0 % d’un déplacement des revenus du travail vers ceux du capital.
Furman et Orszag, 2015
Évolution, au sein de l’Union européenne, de la proportion de la population en âge de travailler dotée seulement d’un niveau d’éducation collège ou inférieur
Elle a été réduite :
- De 39 % en 2000 ;
- À 25 % en 2019.
Évolution, au sein de l’Union européenne, de la proportion de la population en âge de travailler possédant un diplôme du supérieur
Elle est passée :
- De 16 % en 2000 ;
- À 30 % en 2019.
Un facteur positif d’évolution de la croissance sur longue période aux États-Unis
Une meilleure distribution de l’emploi aux États-Unis entre 1960 et 2010 :
- Accès des femmes et des minorités aux emplois de responsabilité ;
- A été à l’origine de 20 à 40 % de la croissance du PIB par tête.
Hsieh et al., 2019
Relations discriminations-croissance en France
I. La composante inexpliquée des écarts salariaux entre hommes et femmes était de l’ordre de 12 %.
📚 En 2021, elle ne serait plus que de 4,3 % (Insee, 2024)
II. Le gain économique potentiel d’élimination des discriminations (sexe, origine, etc.), selon les scénarios, irait, en points de PIB supplémentaire :
- De 3,6 % : simple élimination des écarts de salaires ;
- À 14 % : en y ajoutant une convergence des heures travaillées, des taux d’emploi et d’accès aux postes élevés, et l’alignement des taux d’éducation.
France Stratégie, « Le coût économique des discriminations », 2016
Les niveaux de NEET dans l’OCDE
Neither in Education nor in Employment or Training.
Le terme désigne les jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation. Plusieurs groupes sont possibles (15-19 ans, 20-24 ans, 25-29 ans).
En 2022, parmi les 20-24 ans :
- 4,4 % aux Pays-Bas ;
- 8,9 % en Allemagne ;
- 14,3 % pour la moyenne de l’OCDE ;
- 16,7 % en France ;
- 19,5 % en Grèce ;
- 24,3 % au Brésil ;
- 26,4 % en Italie ;
- 33,3 % en Turquie ;
- 60,1 % en Afrique du Sud.
Données OCDE
L’emploi des jeunes en Allemagne
I. L’Allemagne est le seul pays européen où :
- La proportion de jeunes ni en emploi ni en formation est restée basse de manière continue de 2003 à 2015 ;
- Y compris durant la grande récession.
II. Cette performance s’explique :
- Par un système de formation efficace ;
- De façon plus débattue, par les réformes Hartz du marché du travail de 2003-2005.
III. En 2022, le NEET des 20-24 ans était de 8,9 %.
La création nette d’emplois dans les pays avancés
Sur la décennie 2000, avant la crise de 2008, dans les pays avancés, chaque année :
- Un emploi sur sept est détruit ;
- Un emploi sur sept créé.
Création d’emplois – destruction d’emplois.
OCDE, 2015
Le renouvellement des emplois en France à la fin du XXe siècle
I. Entre 1987 et 1990, en France :
- Une création d’emploi annuelle résultait de trois embauches et de deux licenciements ;
- Une destruction d’emploi annuelle résultait d’une embauche et de deux licenciements.
II. Quand un établissement diminue le nombre de ses salariés, il opère :
- En réduisant les embauches ;
- Plutôt qu’en augmentant les licenciements.
III. A. Deux tiers des emplois se font à durée déterminée.
B. Le non renouvellement de ces emplois à durée déterminée représente la moitié des licenciements.
Abowd, Corbel et Kramarz, 1999
Un lien concurrence-emploi
I. En France, l’implantation des grandes surfaces est soumise à autorisation administrative depuis la loi Royer de 1973.
II. Entre 1975 et 1998 :
- Les créations d’emploi ont été significativement plus faibles dans les départements français où l’installation de nouvelles grandes surfaces a été la plus découragée ;
- La perte d’emploi est évaluée à 1 300 par an sur la période.
Bertrand et Kramarz, 2002
Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi dans l’OCDE
I. En 2021, en % de PIB :
0,24 % au Mexique ;
0,24 % aux États-Unis ;
3,07 % au Danemark ;
3,3 % en France.
II. Les pays anglo-saxons, le Japon, les pays en cours de rattrapage dépensent peu.
III. Les pays nordiques dépensent beaucoup.
⚠️ Ces chiffres n’incluent cependant pas les dépenses dites générales, comme les allégements de cotisations sociales ou les incitations fiscales à l’activité.
Données OCDE
Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi en France
En 2022, la France a consacré :
- 87,7 Md€, soit 3,3 % du PIB, aux dépenses de politiques de l’emploi proprement dites : baisses de cotisations sur les bas salaires, subventions directes à l’embauche ;
- 84,4 Md€, soit 3,2 % du PIB, aux dépenses de politiques ciblées : assurance chômage, formation, incitation à l’activité (prime d’activité, aide à la création ou à la reprise d’entreprise - ACRE) ;
- 6,5 Md€, soit 0,2 % du PIB, pour le service public de l’emploi.
→ Ce qui porte l’ensemble des ressources consacrées à l’emploi à :
- 178,7 Md€ (6,8 % du PIB) en 2022 ;
- Contre 104 Md€ (4,9 % du PIB) en 2014.
Dares, 2024
Les taux de syndicalisation et de la négociation collective dans l’OCDE
I. La part de travailleurs syndiqués est passée :
- De 30 % en 1985 ;
- À 17 % en 2015.
II. La proportion de salariés couverts par des accords collectifs a également baissé :
- De 45 % en 1985 ;
- À 33 % en 2015.
OCDE, 2017
Les différences dans la négociation collective entre pays de l’OCDE
I. Le degré de centralisation de la négociation :
- En Autriche et en Norvège : la quasi-totalité des négociations se font au niveau national ;
- Aux États-Unis et en Corée du Sud : l’entreprise est le seul niveau pertinent ;
- En Belgique, en France ou encore au Danemark : les branches jouent un rôle notable.
II. Le degré de coordination des négociations varie :
- Même lorsque les négociations sont décentralisées, elles peuvent être coordonnées entre elles ;
- Par exemple, durant l’« offensive de printemps » au Japon, les syndicats d’entreprises conduisent des discussions simultanées et coordonnées avec les employeurs.
III. Les conventions collectives, c’est-à-dire les mécanismes d’extension des résultats de la négociation à des entreprises qui n’y participent pas :
- Couvrent plus de neuf salariés sur dix en Autriche, en Belgique et en France ;
- En France, 10,5 % de syndicalisation dans le secteur privé contre 95 % de couverture des accords collectifs en 2017 ;
- Contre, aux États-Unis et en Corée du Sud, à peine plus d’un sur dix ;
IV. L’efficacité du contenu des négociations varie :
- Si celles-ci sont fréquentes et portent sur des sujets variés, une forte syndicalisation peut s’accompagner d’une gestion efficace des relations de travail, proche du modèle de négociation parétienne ;
→ On s’attend alors à un niveau d’emploi plus élevé.
I. Évolution du nombre des contrats aidés dans le secteur non-marchand en France ;
II. Nombre en 2017 en incluant le secteur marchand ;
III. Entrées en contrats aidés en 2022 en incluant le secteur marchand.
I. A. 500 000 au début des années 2000 ;
Ramené à < 200 000 en 2008 ;
B. Puis mouvement inverse :
- En 2009 ;
- Puis en 2012-2013 ;
- Jusqu’à s’établir à 250 000 au printemps 2017.
II. 900 000.
III. 127 500.
Typologie du marché du travail de l’Union européenne en 2023
Population totale P : 448,4 M.
Population en âge de travailler W (15-64 ans) : .
W/P = ** %**.
Population active L : ** M**.
Taux d’activité L/W : 75,0 %.
En emploi E : ** M**.
Taux d’emploi E/W : 70,4 %.
Chômeurs U : ** M**.
Taux de chômage U/L : 6,0 %.
📚 En août 2024, 13 M de personnes étaient au chômage dans l’Union, soit 5,9 % de la population. active
Insee, 2024
L’efficacité du financement public de l’emploi
I. Dans le secteur marchand, financer un emploi crée moins d’un emploi :
- Pour les emplois d’avenir marchands, dont le taux de prise en charge est de 35 % ;
- Un emploi d’avenir supplémentaire permettait une création nette de 0,15 emploi.
II. Dans le secteur non marchand, financer un contrat aidé permet de créer un emploi supplémentaire :
- Le taux de prise en charge financière par l’État est de 0,7 ;
- L’effet emploi est identique.
Bernard et Rey, 2017
Nombre de pays de l’OCDE ayant un salaire minimum
I. Aujourd’hui, 30 pays sur 38.
II. L’Allemagne ne l’a introduit qu’en 2015.
Variations de la pression fiscale dans la zone franc CFA
Assez stables, avec des moyennes de :
- 17 % du PIB dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;
- 10 % dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
OCDE, 2014
Exemple d’incidence des tarifs douaniers
I. En 1990, les droits de douane sur les importations de jus d’orange était de 20 % en équivalent ad valorem aux États-Unis.
II. Ils aboutissaient à une perte sociale estimée pour les consommateurs américains :
- De 70 M$ ;
- Soit 13 % de la consommation de jus d’orange.
Hufbauer et Elliot, 1994
L’incidence directe sur les salaires de l’impôt sur les sociétés
I. Les salaires supportent plus de la moitié de la charge fiscale pesant sur les entreprises au titre de l’impôt sur les sociétés.
II. Dans cette étude empirique portant sur 55 000 entreprises dans neuf pays européens sur la période 1996 à 2003 :
- Une augmentation de l’impôt sur les sociétés de 1 $ se traduisait par une baisse des salaires de 0,49 $ ;
- À long terme, cette augmentation pouvait même dépasser 100 %.
📚 Ceci s’explique par la plus grande rigidité des investissements en capital physique :
En cas de hausse de la fiscalité, une entreprise doit réduire son stock de capital, entraînant une diminution de la productivité du travail et donc une réduction des salaires ou, lorsque les salaires sont au plancher du salaire minimum, de l’emploi.
Arulampalam et al., 2012
La TVA
I. Introduite en France en 1954 à l’initiative de Maurice Lauré.
II. En 2019, plus de 160 pays l’avaient adopté, avec des taux de 5 à 27 %.
III. Obligatoire pour adhérer à l’UE, dans laquelle le taux normal est de 20 %.
⚠️ Une vingtaine de pays (dont les États-Unis et l’Inde) ont préféré un système de taxe sur les ventes payées seulement par le consommateur final.
Augmentation de recettes fiscales suivant une baisse de taux
I. La réforme russe de l’impôt sur le revenu en 2001 a entraîné une forte baisse du taux marginal supérieur de l’impôt :
Passage de 30 % à 13 %.
II. En parallèle, il s’est pourtant produit une augmentation de 25 % des recettes fiscales en termes réels.
⚠️ Cependant, la hausse des recettes n’est pas forcément venue d’un effet Laffer car, dans le même temps, un contrôle plus strict de cet impôt avait été mis en place
Ivanova et al., 2005
Les hausses de taux marginaux supérieurs de l’impôt aux États-Unis
Aux États-Unis, le taux de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu a atteint :
- 77 % en 1918 ;
- 94 % en 1945.
Zucman, 2014
I. A. En 2013, plus de 60 % des dépôts en Suisse étaient détenus par des non-résidents « appartenant » :
- Aux îles Vierges ;
- À Jersey ;
- Et au Panama.
B. Cette situation conduisait à une perte de recettes fiscales la même année :
- De 190 Md$ au niveau mondial ;
- De 75 Md$ pour l’Europe.
II. A. Étaient logés dans les principaux paradis fiscaux :
- 20 % des profits américains ;
- Soit dix fois plus que dans les années 1980.
B. 10 % de la richesse des ménages européens y était placée.
C. En tout, 10 % du PIB mondial y séjournait.
Les accords de swaps bilatéraux entre banques centrales
📚 Les swaps, des lignes d’approvisionnement des banques centrales étrangères en devises étrangères, visent :
- À maintenir la stabilité financière en évitant les crises de liquidité dans le secteur bancaire ;
- Non à contrer des crises de balances des paiements.
Ils ont proliféré pendant la crise de 2008, plus de 40 accords fin 2009.
📚 La Chine a développé son propre réseau de lignes de swap en yuan, pour sécuriser les utilisateurs de la monnaie chinoise et ainsi développer le rôle international du yuan.
FMI, 2016
Taux de pression fiscale dans l’OCDE
En 2022 :
- 46,1 % pour la France (premier rang) ;
- 34,0 % pour la moyenne OCDE ;
- 20,8 % en Irlande (dernier rang UE) ;
- 16,9 % pour le Mexique (dernier rang OCDE).
📚 Pour l’OCDE, les recettes fiscales désignent les recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, des cotisations de sécurité sociale, des taxes prélevées sur les biens et les services, des prélèvements sur les salaires, des impôts sur le patrimoine et des droits de mutation, ainsi que d’autres impôts et taxes.
OCDE, 2024
Commission européenne,VAT Gap Report, 2023
I. En 2021, auraient manqué dans la collecte de la TVA au sein de l’Union européenne, avec de fortes disparités :
- 60,6 Md€, soit 5,3 % de l’impôt collecté ;
- 36,7 % en Roumanie ;
- 4,9 % en France ;
- -0,2 % aux Pays-Bas.
II. Ce chiffre est en baisse constante depuis 2013, où il avait atteint :
168 Md€, soit près de 15 %.
📚 Outre la fraude, une part repose sur les entreprises en difficulté ou en faillite et incapables de rembourser la TVA collectées.
Le renouvellement des emplois en France au XXIe siècle
Étude portant sur la décennie 2010
I. A. En 2020, les entreprises marchandes (hors agriculture) établies en France emploient 500 000 travailleurs salariés (hors intérim) de plus qu’en 2008.
B. Chaque année :
- 1,42 million d’emplois (9,2 % de l’emploi total) sont créés ;
- 1,36 million sont détruits (9,0 %.
C. Ces mouvements résultent à la fois de créations et de disparitions d’établissements, ainsi que de l’évolution des effectifs dans les unités existantes, à la hausse ou à la baisse.
II. Les petites et moyennes entreprises (PME), et surtout les microentreprises :
Créent et détruisent plus d’emplois que les entreprises de plus grande taille.
III. A. Les créations d’emplois des microentreprises sont, en particulier, stimulées par l’essor de jeunes entreprises.
B. Cependant, même si quelques microentreprises se développent, elles sont 37 % à ne pas survivre au-delà de cinq ans dans les cohortes 2008 à 2016.
Insee, 2023
Exemples d’abaissement du coût du salaire minimum
Certains pays ont introduit des dispositifs d’exonération partielle de cotisations sociales, en particulier en bas de l’échelle des salaires :
- Minijobs en Allemagne : < 400 €/mois, largement encouragés par les réformes Hartz de 2003-2005 ;
- Allégements de cotisations employeur sur les bas salaires en France : dès le début des années 1990.
Relation niveau d’étude-chômage
I. En 2014 en France, 60 % des chômeurs au sens du BIT n’avait pas dépassé le secondaire court.
II Pour rappel, c’était alors le cas :
- De 23 % des 15-64 ans en France ;
- Contre seulement 10 % aux États-Unis et 9 % en Pologne.
France Stratégie, « Quels leviers pour l’emploi », 2016
Effets sur l’emploi de la réforme des retraites de 2010
I. La réforme des retraites de 2010 en France a procédé à :
- Un relèvement de 2 ans de l’âge d’ouverture des droits (de 60 à 62 ans) ;
- En seulement 5 ans.
II. Elle entraîné à court terme une hausse du taux d’activité des personnes de 60 ans :
- +24 points pour les hommes, +22 points pour les femmes ;
- Qui s’est répartie en 2/3 d’emploi et 1/3 de chômage.
📚 Il y a donc eu, à court terme, une hausse simultanée du taux d’emploi et du taux de chômage des seniors.
Dubois et Koubi, 2016
Exemple de trappe à chômage
I. A. Comparaison dans dix villes françaises, au début des années 2000 :
- Du revenu net d’un ménage payé au SMIC ;
- Et des transferts sociaux dont il bénéficiait s’il ne travaillait pas.
B. Étaient pris en compte :
- Les transferts locaux : logement, restaurant scolaire, crèche, etc. ;
- Les transferts nationaux : revenu minimum d’insertion, allocation sous conditions de ressources.
II. A. Dans le cas d’un couple avec deux enfants :
- Le cumul des aides nationales et locales aboutissait à un revenu net de 19 200 € par an pour un ménage sans revenus d’activité ;
- Pour obtenir par le travail un revenu identique, en tenant compte de la dégressivité des aides, ce ménage aurait dû dégager un revenu d’activité de 15 550 €, équivalent à 44,5 heures par semaine au SMIC.
B. Prendre un emploi à temps plein au smic entraînait pour le couple un revenu inférieur aux revenus de transfert au chômage.
Anne et L’Horty, 2002
L’Earned Income Tax Credit
I. Crédit d’impôt créé aux États-Unis en 1975, destiné aux ménages à bas revenus.
II. En 2020 ;
- 59 Md$ étaient ainsi distribués à 26,0 M de personnes (16 % des contribuables), dont 96 % de familles ;
- En procurant notamment un gain important : jusqu’à +34 % du revenu.
Congressionnal research service, 2023
La prime d’activité
I. Créée en 2015 par la fusion du RSA-activité et de la prime pour l’emploi, deux dispositifs qui souffraient :
- Pour le RSA-activité, d’un faible taux de recours : un tiers seulement des bénéficiaires faisaient valoir leurs droits ;
- Pour la prime pour l’emploi, d’un ciblage insuffisant.
II. A. La prime d’activité constitue une incitation à l’emploi :
- En apportant un complément de revenu mensuel aux personnes de plus de 18 ans ;
- Dont le revenu d’activité est compris entre 0,8 et 1,3 SMIC.
B. En 2022 :
- Elle bénéficiait à 4,4 M de foyers (contre 2,5 M en 2017) ;
- Son montant moyen était de 179 €/mois (contre 156 €/mois en 2017).
Emploi et bien-être
I. Enquête auprès de 5500 ménages britanniques, autour d’un indice de bien-être noté sur 36 :
- Le passage du chômage à l’emploi améliorait l’indice de 2,6 points ;
- Le passage de l’emploi au chômage le dégradait de 1,7 point.
II. En comparaison :
- Un mariage améliorait le bien-être de 0,3 point ;
- Un divorce le dégradait de 1,5 point.
III. Enfin, une variation du revenu était sans effet sensible.
Clark et Oswald, 2002
Relation entre emploi exposé et abrité
I. Quelle que soit la cause de leur disparition ou de leur création :
Les activités exposées jouent fortement sur l’évolution de l’emploi local.
II Les coefficients estimés supposent que, entre 1995 et 2007 :
- Chaque emploi détruit en France, dans le secteur manufacturier, par les délocalisations en Chine ;
- A induit la destruction de 1,5 emploi supplémentaire au niveau local.
📚 Selon d’autres études, le coefficient varierait de 0,6 à 1,5 en France.
III. Les bassins d’emploi locaux portent très longtemps la trace des sinistres industriels.
IV. Par conséquent, l’emploi exposé :
- Eexerce un effet d’entraînement sur l’emploi abrité ;
- Mais la relation opposée n’est pas observée.
Malgouyres, 2016
Effets de la crise de 2008 sur l’emploi en France
Entre 2006-2007 et 2008-2009, le taux de perte d’emploi* est passé
- De 1,4 % à 2,2 % pour les salariés en CDI ;
- De 12 % à 26 % pour les intérimaires.
* Indicateurs auxquels le rapport Plein emploi de 2000 du Conseil d’Analyse Economique fait référence :
-Le taux de perte d’emploi mesure la probabilité mensuelle de perdre son emploi pour une personne en emploi.
-Le taux de sortie du chômage mesure la probabilité de retrouver un emploi dans le mois qui vient pour une personne au chômage.
Flamand, 2016
Les réformes Hartz
I. Trois volets de réformes en Allemagne, mis en œuvre par quatre paquets législatifs (Hartz I à Hartz IV) entre 2003 et 2005 :
- Amélioration des services de l’emploi : gestion axée sur les résultats ou sur la concurrence ouverte entre les fournisseurs de services publics et privés ;
- Réforme de l’indemnisation du chômage : sanctions pour inciter à la recherche et à l’acceptation d’emploi et réduction de la durée d’indemnisation : après un an, les allocations chômage sont fusionnées avec les prestations sociales et ne sont plus liées à l’ancien salaire ;
- Déréglementation des marchés du travail pour encourager la demande de main-d’oeuvre, notamment grâce à l’expansion des contrats de travail temporaires (mini-jobs, jusqu’à 500 €/mois) et aux emplois à contributions sociales réduites (midijobs, entre 500 € et 2000 €/mois).
II. Le taux de chômage :
- A diminué de 3,5 points entre 2005 et 2008 ;
- A continué de se réduire après l’épisode de la crise financière.
Reflux de capitaux à la fin des années 2000
Lors de la crise asiatique de 1997, les sorties nettes de capitaux :
- Provenant des cinq pays les plus touchés : la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et la Corée du Sud ;
- Ont dépassé en quelques mois les 100 Md$, soit environ 10 % de leur PIB agrégé.
Pesenti et Tille, 2000
La réallocation des emplois aux États-Unis
I. Sur longue période (1948-2007), les **variations trimestrielles du chômage américain sont expliquées :
- Aux trois quarts par les fluctuations du taux de sortie du chômage ;
- Contre un quart seulement par le taux d’entrée.
B. Durant les crises de 1991 et de 2007 :
95 % des chômeurs supplémentaires sont dus à une réduction de l’offre de travail.
Shimer, 2007
Effets des réformes Hartz sur le taux de chômage allemand
Le taux de chômage structurel a été réduit :
- De 1,5 point par les réformes Hartz I à III ;
- De 1,4 point par la réforme Hartz IV, qui portait sur l’indemnisation du chômage.
Krebs et Scheffel, 2013
Exemple de relation durée d’indemnisation du chômage/persistance du chômage
I. Le système d’indemnisation en vigueur avant 1992 en France :
- Comprenait un seul palier, faisant décroître fortement l’indemnisation après 14 mois de chômage ;
- Incitait très significativement à la reprise d’emploi à l’approche de cette date butoir ;
- D’autant plus que le salaire antérieur était élevé.
II. Le passage à une dégressivité par paliers :
- A éliminé cet effet et lissé les sorties du chômage ;
- Augmentant les chances d’y rester.
Dormont, Fougère et Prieto, 2001
Effet de la récession de 2008-2009 sur la négociation collective
La récession de 2008-2009 a réduit la couverture des salariés par des accord collectifs de branche entre 2008 et 2014 :
- De 60 % en Roumanie ;
- De 40 % en Grèce ;
- De 10 % au Portugal.
L’imprévisibilité des trajectoires du PIB
I. A. En 1913, le produit intérieur brut par habitant de l’Argentine était de 70 % supérieur à celui de l’Espagne.
B. En 2016 le PIB/hab. de l’Espagne était supérieur de 80 % à celui de l’Argentine.
II. A. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le PIB/hab. du Ghana dépassait de 50 % celui de la Corée du Sud.
B. En 2016, celui de la Corée du Sud était neuf fois supérieur à celui du Ghana.
III. A. En 1970, le PIB/h. de l’Italie était 60 % supérieur à celui de l’Irlande.
B. En 2016, le PIB/hab. de l’Irlande était le double de celui de l’Italie.
Le cumul sur 50 ans d’un, deux ou trois points de croissance du PIB supplémentaire
Sur 50 ans :
- Un point d’écart de croissance annuelle aboutira à un écart de revenu final de 63 points de pourcentage ;
- Deux points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 164 points de pourcentage ;
- Trois points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 326 points de pourcentage.
Fragilité des comparaisons internationales en matière de croissance
I. La participation active de la Chine, à partir de 2005, au programme de comparaison internationale des taux de change de parité de pouvoir d’achat de la Banque mondiale, a permis de fournir des enquêtes de prix plus précises.
II. Comme les prix se sont avérés plus élevés que ce qui était jusqu’alors considéré :
- Le PIB réel de la Chine a été révisé à la baisse de 40 % ;
- Ce qui a affecté la mesure de la croissance mondiale d’un demi-point de pourcentage sur la période 2005-2008.
Comparaison entre les États-Unis et l’Europe sur le nombre d’heures travaillées
_En 2019_ :
- La population de la zone euro était supérieure de 4 % à la population américaine :
- Le nombre total d’heures travaillées y était inférieur de 9 % ;
- Le PIB par habitant de la zone euro était inférieur de 32 % à celui des États-Unis ;
- La productivité du travail n’y était inférieure que de 15 %.
La « grande divergence »
I. Elle désigne :
- La croissance forte des revenus dans le monde occidental à partir de la révolution industrielle ;
- Qui a entraîné la divergence progressive des niveaux de vie par rapport au reste du monde.
II. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle s’est arrêtée et montre même des signes d’inversion :
- L’Europe et le Japon ont rapidement rattrapé l’économie américaine dans les années 1950 et 1960 ;
- Après le choc pétrolier, l’économie américaine est repartie, mais la dynamique de rattrapage de l’Europe et du Japon s’est stoppée ;
- Dans le dernier quart du XXe siècle, les nouveaux pays industrialisés d’Asie (les « quatre dragons asiatiques» : Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud et Taiwan) ont aussi effectué un rattrapage ;
- La Chine, puis l’Inde, se sont ensuite rattachées à ce mouvement ;
- De son côté, l’Est s’est engagé dans une trajectoire de convergence avec l’Ouest.
Les écarts de croissance entre la zone euro et les États-Unis entre 1995 et 2008, puis après
I. Aux États-Unis :
- La progression annuelle de la productivité du travail est passée de 1,6 % sur la période 1990-1995 à 2,3 % sur la période 1995-2000 (période dite de la « nouvelle économie ») ;
- Avec l’accélération de 0,9 % par an du nombre d’heures travaillées, le taux de croissance moyen annuel du PIB entre les deux périodes s’est élevé de 1,7 point : de 2,6 % à 4,3 % ;
- La croissance a ensuite ralenti de 2000 à 2008, à 2,1 % par an.
II. Dans la zone euro :
- La croissance a accéléré également, pour l’essentiel grâce à la reprise de l’emploi, pour s’élever à 2,9 % par an sur la période 1995-2008 ;
- Malgré un ralentissement de la productivité du travail et une baisse de l’intensité capitalistique…
- …Non compensés par une croissance stable de la productivité globale des facteurs, qui a significativement ralenti entre 2000 et 2008, à 1,9 %.
III. Entre 2008 et 2014 :
- Les États-Unis ont connu une croissance du PIB de 1,2 % :
- La zone euro connaissait une récession, entraînant une moyenne de -0,2 % sur la période.
→ Au-delà de la PGF, l’impact négatif de la crise a été plus marqué en Europe et principalement supporté par le travail.
Évolution historique de la croissance mondiale par habitant
I. De la Préhistoire à la fin du Moyen-Âge :
Le revenu moyen dans le monde fluctue autour de 450 $ (2007) par habitant et par an.
II. Entre 1 400 et 1 800 :
Il passe à 650 $ annuels.
III. Décollant avec la révolution industrielle, à la veille de la première guerre mondiale :
Il dépasse les 1 500 $.
IV. En 2003 :
Il atteint 6 500 $.
V. D’après les projections de l’auteur, en 2030 :
Il atteindrait à 11 700 $ en 2030.
Maddison, 2007
« la mesure de notre ignorance »
I. Le doublement de la productivité du travail aux États-Unis de 1909 à 1949 s’explique :
- Aux 7/8e par l’amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF) ;
- Le 1/8e restant par l’augmentation de l’intensité capitalistique.
Solow, 1956
Évolution des inégalités mondiales
I. Depuis 1820, la concentration des revenus dans les mains des individus les plus riches s’est accrue :
- 0,5 en 1820 ;
- 0,64 en 1950 ;
- 0,66 en 1992.
II. Depuis les années 1990, rupture de tendance :
- Forte baisse des inégalités économiques entre pays, notamment entre pays développés et pays en développement ;
- Après plusieurs décennies de stabilité, les inégalités à l’intérieur d’un grand nombre de pays, développés ou en développement, tendent à augmenter à nouveau.
Destruction créatrice dans les économies développées
I. Les gains de productivité du travail proviennent :
- Au tiers du processus de création et destruction d’entreprises :
- Les deux tiers restants se faisant à l’intérieur des entreprises existantes.
II. La contribution aux gains de productivité :
- Se fait, pour les anciennes entreprises, par l’investissement et la substitution du capital au travail ;
- Pour les nouvelles, plutôt en augmentant la productivité globale des facteurs.
III. Les entreprises :
- Naissent petites aux États-Unis, mais celles qui survivent font plus que doubler leur effectif en deux ans ;
- Croissent en Europe de 10 à 20 % seulement.
Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003
Effets des inégalités sur la croissance
I. Une augmentation de 1 point du Gini (sur 100) :
Réduit de 7 % la durée moyenne anticipée des épisodes de croissance.
II. _Une augmentation de 5 points du Gini _ :
Réduit le taux de croissance moyen annuel d’un demi-point de pourcentage.
III. Sauf dans les cas extrêmes :
Les politiques de redistribution n’ont pas d’effet négatif sur la croissance.
Ostry et al., 2014
Europe 2020
Stratégie de croissance à 10 ans formulée en mars 2010 par l’UE, qui identifie cinq grandes priorités, associées à cinq objectifs quantifiables à l’horizon 2020 :
1° porter le taux d’emploi à 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans ;
2° Investir 3 % du PIB dans la R&D ;
3° Objectifs 20-20-20 : réduire les émissions de GES de 20 %, réaliser 20 % d’économies d’énergie et porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans son bilan énergétique ;
4° Ramener le taux d’abandon scolaire à moins de 10 % et faire en sorte que 40 % des jeunes au moins obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur ;
5° Réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.
Le Rapport annuel 2016 de la Commission européenne sur la gestion et la performance du budget de l’Union européenne montre que les difficultés qui demeurent concernent l’emploi, la R&D et la réduction de la pauvreté, tandis que les objectifs étaient susceptibles d’être atteints pour l’énergie, la préservation du climat et l’éducation.
Fonction de production des auteurs
Y = AF(K, L)
où K : marchés des capitaux, fiscalité, réglementation ;
- L* : démographie, offre de travail ;
- A* : institutions, recherche, innovation, éducation, infrastructures, fonctionnement des marchés.
Diversité de taux d’activité en 2015
Inférieur à 60 % en Turquie et en Afrique du Sud.
Supérieur à 80 % en Suède, Suisse et Islande.
Relation entre éducation et croissance
Une année supplémentaire d’éducation élève le taux de croissance de moyen terme, toutes choses égales par ailleurs, de 0,44 point de pourcentage.
(Barro, 2001)
Relation entre éducation et PGF
L’enseignement supérieur a un fort effet sur la croissance dans les pays proches de la frontière technologique (alors qu’il n’affecte pas la croissance dans les pays qui en sont éloignés) :
Une augmentation d’un point de pourcentage dans la proportion de diplômés dans la population active augmente la croissance de la PGF de moyen terme d’environ 0,1 point de pourcentage (ce qui est élevé).
(Aghion et al., 2009)
Loi du 24 décembre 2020 de programmation pour la recherche pour les années 2021 à 2030
Les dépenses intérieures de recherche et développement (R&D) rapportées au PIB s’élevaient à, en 2017 :
2,2 % en France
2,8 % aux États-Unis
2,15 % en Chine
3,2 % au Japon
4,55 % en Corée du Sud
1,35 % en Italie
1,97 % dans l’UE 28
2,37 % dans l’OCDE.
La loi fixe l’objectif de porter :
- Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations et des entreprises à au moins 3 % du produit intérieur brut annuel ;
- Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations à au moins 1 % du produit intérieur brut annuel au cours de la décennie suivante.
Montant des fonds structurels européens en 2017
Ces fonds, qui ont comme objectif la convergence des niveaux de PIB par habitant des régions de l’Europe, ont représenté :
53,6 Md€, soit 34 % du budget de l’Union.
Développement de l’accès à la téléphonie en Afrique subsaharienne
En 1990, 1 % de la population avait un téléphone portable
17 % en 2006
45 % en 2010
82 % en 2018.
(Banque mondiale)
Milanovic, 2016 Global Inequality (sur l’immigration)
L’auteur cite une enquête montrant que 10 % de la population mondiale (soit 700 000 millions de personnes) souhaiterait émigrer.
Il insiste sur l’actualité de cette question des migrations internationales et les tensions qu’elles entraînent dans un monde qui à la fois se dit ouvert, qui estime légitime que tout individu cherche à maximiser son revenu, mais qui privilégie toujours le développement économique dans son espace national et par ailleurs estime normal de traiter différemment natifs et étrangers.
Deininger et Squire, 1998, “New ways of looking at old issues: inequality and growth”
Les auteurs testent deux canaux : le canal de l’investissement en actifs pour les pauvres et celui de la participation politique.
Ils trouvent que l’inégalité foncière a un effet significatif sur l’investissement en capital humain et par conséquent sur l’investissement et la croissance :
- L’inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme ;
- L’inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches ;
- L’investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu’aux riches ;
- Une diminution d’un écart-type de l’inégalité initiale de propriété foncière augmente la croissance du revenu du quintile inférieur de 1,05 % par an. Par comparaison, une augmentation d’un écart-type de l’investissement l’augmente de 1,8 %.
→ La conclusion des auteurs est qu’en termes de lutte contre la pauvreté, il vaut mieux créer de nouveaux actifs plutôt qu’essayer de redistribuer ceux déjà existants.
Jorgenson, Ho et Stiroh, 2008
Entre 1995 et 2000 :
- les investissements dans les TIC ont contribué à 37 % de la croissance de la productivité du travail aux Etats-unis ;
- les industries TIC ont contribué à 58 % de la croissance de la PGF.
Le degré de tarification au marché varie beaucoup d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre :
- Il est faible pour les grandes nations exportatrices (États-Unis, Allemagne, Chine) ;
- Il est plus important pour les produits manufacturés comme l’alimentation, l’habillement, les armes à feu, les produits chimiques ou optiques.
En moyenne, sur l’ensemble des pays et des produits, une dépréciation de 10 % entraîne une hausse des prix en monnaie nationale d’environ 2 %.
Gaulier et al., 2008
Le processus budgétaire américain
Premier lundi de février : soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.
Avril : les comités budgétaires de la Chambre des représentants et le Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.
Ensuite, les dépenses obligatoires ne nécessitent pas l’approbation du Congrès en exercice. Les dépenses discrétionnaires nécessitent une loi de crédit.
Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.
Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre, à défaut le Congrès doit passer en continu des résolution pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration (comme en 2013).
Le processus prend donc huit mois, et parfois plus (onze en 2013, avec une adoption le 18 décembre, évitant de peu le shutdown).
Les difficultés du recours au concept de solde structurel
Alors que le cadre budgétaire européen s’appuie largement dessus, ses estimations varient d’une institution à une autre et sont souvent révisées :
1° Sa mesure soulève de sérieuses difficultés, car il est difficile de mesurer l’écart de production, mais aussi la sensibilité des dépenses et des recettes publiques à l’activité économique ;
2° Il peut y avoir un écart entre le diagnostic effectué à partir de la variation du solde structurel et l’agrégation des décisions budgétaires telles que décrites par les documents votés. Ainsi, pour l’année 2007, la Commission européenne, après avoir estimé ex ante que le solde structurel de l’Irlande serait positif, a révisé plusieurs fois son niveau, jusqu’à l’inverser à partir de 2009.
La main-d’œuvre potentielle supplémentaire
📚 Les personnes non actives, qui ne satisfont pas les trois critères du BIT pour être comptées comme chômeurs, mais qui souhaiteraient travailler.
Par exemple, Eurostat identifie en 2023 27,1 M de personnes âgées de 15 à 74 ans dans l’UE, représentant environ 12 % de la population active élargie.
Eurostat, 2024