Mix chiffres (Deck A-E pour le moment) Flashcards

1
Q

Hyperinflation en Allemagne

A

I. En Allemagne :

  • En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ;
  • En novembre 1922, il valait 70 millions de marks.

II. Durant ce temps :

  • Les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois ;
  • La quantité de monnaie émise augmentait dans les mêmes proportions chaque mois.
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2
Q

Hyperinflation en Argentine

A

En Argentine :

  • De mars 1989 à mars 1990 ;
  • Les prix ont augmenté de 20 266 %.
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3
Q

Hyperinflation au Zimbabwe

A

Au Zimbabwe :

  • En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
  • En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
  • Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009 pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
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4
Q

La croissance américaine

A

I. Le taux de croissance annuel du PIB américain a été en moyenne de 2 % entre 1891 et 2007.

II. Selon l’auteur, il devrait désormais s’élever à 1,3 % par an.

📚 Sauf en 2016, avec un plancher de 1,3 %, cette prévision a été démentie au moins jusqu’en 2020, où l’économie a connu une récession de -3,5 %.

Puis, rebond :

  • En 2021 : 5,8 % ;
  • En 2022 : 1,9 % ;
  • En 2023 : 2,5 %.

Gordon, “The Demise of U.S. Economic Growth”, 2014

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5
Q

Les différences de taux de prélèvements des impôts dans le monde

A

I. Les pays à bas revenus collectent généralement en imposition entre 10 et 20 % de PIB.

II. La moyenne des pays à forts revenus est supérieure à 40 %.

Besley et Persson, 2014

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6
Q

Les dépenses fiscales aux États-Unis

A

En 2019 :

  • Elles s’élevaient à 1 400 Md$ ;
  • Soit 6,5 % du PIB américain.
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7
Q

Exemple d’impôt incitatif efficace

A

I. En 2002, l’Irlande a introduit une taxe élevée sur les sacs plastiques :

0,15 € par sac.

II. En un an :

  • La consommation de ces sacs a chuté de 90 % ;
  • Pour un coût d’administration correspondant à seulement 3 % des recettes : la taxe se superposait à des prélèvements déjà existants.

Ferreira, Convery et McDonnell, 2007, The Most Popular Tax in Europe? Lessons from the Irish Plastic Bags

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8
Q

Variations des taux d’emploi dans le monde

A

En 2023 :

  • Islande : 84,7 % de la population d’âge actif ;
  • Japon : 78,9 % ;
  • Allemagne : 77,5 % ;
  • Canada : 76,0 % ;
  • Royaume-Uni : 75,7 % ;
  • États-Unis : 72,0 % ;
  • UE27 : 70,4 % ;
  • OCDE : 70,1 % ;
  • France : 68,5 % ;
  • Grèce : 62,3 % ;
  • Italie : 61,3 % ;
  • Turquie : 53,6 % ;
  • Afrique du Sud : 40,1 %.

Taux d’emploi : nombre de personnes en emploi à la population totale
Données OCDE

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9
Q

L’emploi informel

A

📚 Il désigne la partie des relations de travail qui a lieu en dehors de tout cadre institutionnel.

Sa part dans l’emploi des pays en développement peut atteindre des seuils très élevés :

  • 76 % en Inde ;
  • 84 % au Pakistan ;
  • Voire 91 % au Mali.
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10
Q

Hyperinflations depuis un siècle

A

I. En Allemagne :

  • En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ; en novembre 1922, il valait 70 millions de marks ;
  • Durant ce temps, alors que les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois, la quantité de monnaie émise croissait à la même vitesse.

II. En Argentine :

  • De mars 1989 à mars 1990, les prix ont augmenté de 20 266 %.

III. Au Zimbabwe :

  • En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
  • En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
  • Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009, pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
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11
Q

Évolution du secteur agricole en France

A
  • En 1900 : 44 % de la population active.
  • À la fin des années 1990 : 4,5 %.
  • En 2012 : 2,8 %.
  • En 2021 : 2,1 %.
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12
Q

Évolution de la part de l’emploi dans l’industrie en France

A

I. En 1900 : 31 % en y incluant la construction.

II. Déclin depuis le premier choc pétrolier :

  • En 1978 : 36 % des personnes en emploi.
  • En 2012 : 22 %.
  • En 2019 : 17,7 % dont 11,2 % (industrie) et 6,5 % (construction).
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13
Q

Évolution de la part de l’emploi dans les services en France

A
  • En 1900 : 25 % de la population active.
  • À la fin des années 1990 : 70 %.
  • En 2012 : 75 %.
  • En 2021 : 80,0 %.
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14
Q

L’évolution des secteurs d’activité en France depuis plus d’un demi-siècle

A

I. A. En France, de 1949 à 1974 :

  • Le PIB en volume a progressé de + 5,4 % en moyenne annuelle ;
  • Porté pour l’essentiel par les activités industrielles et de construction d’une part, les services principalement marchands d’autre part.

B. Après la crise pétrolière :

  • La croissance a ralenti à un rythme de 2,2 % annuel ;
  • Elle repose désormais essentiellement sur les services marchands :
  1. La part des services marchands dans la valeur ajoutée totale de l’économie est passée de 34 % en 1949 à 56 % en 2008 ;
  2. Tandis que la part des services non marchands est passée de 12 % à 21 % ;
  3. À l’inverse, le poids de l’industrie a diminué de 27 % en 1949 à 14 % en 2008 ;
  4. Celui de l’agriculture a fondu dans le même temps de 21 % à 2 %.

II. De 1974 à 2008 :

  • Les effectifs de l’emploi industriel en France ont diminué en moyenne chaque année de 1,5 % ;
  • Ceux de l’emploi dans les services ont augmenté de 1,5 à 2 %.

Insee, Bouvier et Pilarski, Soixante ans d’économie française : des mutations structurelles profondes, 2008

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15
Q

Valeur ajoutée en France par branche

A

En 2023 :

  • Services principalement marchands : 56,3 % ;
  • Services principalement non marchands : 21,2 % ;
  • Industrie : 14,9 % ;
  • Construction : 5,6 % ;
  • Agriculture : 1,9 %.

Insee, Chiffres clés, 2024

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16
Q

Le halo du chômage

A

I. En 2023, le halo autour du chômage se compose de personnes sans emploi qui :

  • soit ont recherché un emploi, mais ne sont pas disponibles pour travailler (composante 1) : 513 000 personnes ;
  • soit souhaitent un emploi et sont disponibles pour travailler mais n’ont pas recherché d’emploi (composante 2) : 694 000 personnes ;
  • soit souhaitent un emploi mais ne sont pas disponibles pour travailler et n’ont pas recherché d’emploi (composante 3) : 743 000 personnes.

II. En moyenne en 2023, appartiennent au halo du chômage :

  • 4,6 % des personnes âgées de 15 à 64 ans ;
  • Soit 2,0 M de personnes.

Insee, Emploi, chômage, revenus du travail, 2024

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17
Q

Le salaire en tant que revenu

A

Le salaire est la principale source de revenus dans les pays développés :

en moyenne 70 à 80 % des revenus totaux avant impôts et après transferts dans les ménages dont au moins une personne est en âge de travailler.

OIT, Rapport mondial sur les salaires 2014-2015, 2014

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18
Q

Les salaires moyens avant et après la crise de 2008

A

Au Japon, au Royaume-Uni, en Irlande, en Italie, en Espagne et en Grèce :

  • Les salaires réels moyens étaient, en 2013 ;
  • Au-dessous de leur niveau de 2007.

OIT, Rapport mondial sur les salaires 2014-2015, 2014

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19
Q

Évolution de la part du travail dans les revenus

A

I. Depuis les années 1980, la part du travail dans les revenus a décru dans le monde :

  • Notamment en Allemagne, au Japon et aux États-Unis ;
  • Avant même la crise de 2008.

B. Elle a été d’autant plus importante partout où elle était accompagnée d’une baisse des biens d’investissement* :

L’élasticité de substitution identifiée est de 1,25.

II. Dans des pays comme la France ou le Royaume-Uni :

Elle est restée plutôt stable .

* Biens d’investissement : capitaux fixes accumulés en entreprise.

Karabarbounis et Neiman, 2013

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20
Q

Provenance de l’augmentation des inégalités en termes de revenus aux États-Unis

A

I. A. Aux États-Unis, en 1970, le top 1 % des individus les plus riches en termes de revenus percevaient 8 % des revenus totaux.

B. En 2010, ils percevaient 17 %.

II. Cette augmentation de 9 points dans la part du revenu des 1 % les plus riches provenait, sur cette même période :

  • À 68 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du travail ;
  • À 32 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du capital ;
  • À 0 % d’un déplacement des revenus du travail vers ceux du capital.

Furman et Orszag, 2015

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21
Q

Évolution, au sein de l’Union européenne, de la proportion de la population en âge de travailler dotée seulement d’un niveau d’éducation collège ou inférieur

A

Elle a été réduite :

  • De 39 % en 2000 ;
  • À 25 % en 2019.
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22
Q

Évolution, au sein de l’Union européenne, de la proportion de la population en âge de travailler possédant un diplôme du supérieur

A

Elle est passée :

  • De 16 % en 2000 ;
  • À 30 % en 2019.
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23
Q

Un facteur positif d’évolution de la croissance sur longue période aux États-Unis

A

Une meilleure distribution de l’emploi aux États-Unis entre 1960 et 2010 :

  • Accès des femmes et des minorités aux emplois de responsabilité ;
  • A été à l’origine de 20 à 40 % de la croissance du PIB par tête.

Hsieh et al., 2019

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24
Q

Relations discriminations-croissance en France

A

I. La composante inexpliquée des écarts salariaux entre hommes et femmes était de l’ordre de 12 %.

📚 En 2021, elle ne serait plus que de 4,3 % (Insee, 2024)

II. Le gain économique potentiel d’élimination des discriminations (sexe, origine, etc.), selon les scénarios, irait, en points de PIB supplémentaire :

  • De 3,6 % : simple élimination des écarts de salaires ;
  • À 14 % : en y ajoutant une convergence des heures travaillées, des taux d’emploi et d’accès aux postes élevés, et l’alignement des taux d’éducation.

France Stratégie, « Le coût économique des discriminations », 2016

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25
Q

Les niveaux de NEET dans l’OCDE

A

Neither in Education nor in Employment or Training.

Le terme désigne les jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation. Plusieurs groupes sont possibles (15-19 ans, 20-24 ans, 25-29 ans).

En 2022, parmi les 20-24 ans :

  • 4,4 % aux Pays-Bas ;
  • 8,9 % en Allemagne ;
  • 14,3 % pour la moyenne de l’OCDE ;
  • 16,7 % en France ;
  • 19,5 % en Grèce ;
  • 24,3 % au Brésil ;
  • 26,4 % en Italie ;
  • 33,3 % en Turquie ;
  • 60,1 % en Afrique du Sud.

Données OCDE

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26
Q

L’emploi des jeunes en Allemagne

A

I. L’Allemagne est le seul pays européen où :

  • La proportion de jeunes ni en emploi ni en formation est restée basse de manière continue de 2003 à 2015 ;
  • Y compris durant la grande récession.

II. Cette performance s’explique :

  • Par un système de formation efficace ;
  • De façon plus débattue, par les réformes Hartz du marché du travail de 2003-2005.

III. En 2022, le NEET des 20-24 ans était de 8,9 %.

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27
Q

La création nette d’emplois dans les pays avancés

A

Sur la décennie 2000, avant la crise de 2008, dans les pays avancés, chaque année :

  • Un emploi sur sept est détruit ;
  • Un emploi sur sept créé.

Création d’emplois – destruction d’emplois.

OCDE, 2015

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28
Q

Le renouvellement des emplois en France à la fin du XXe siècle

A

I. Entre 1987 et 1990, en France :

  • Une création d’emploi annuelle résultait de trois embauches et de deux licenciements ;
  • Une destruction d’emploi annuelle résultait d’une embauche et de deux licenciements.

II. Quand un établissement diminue le nombre de ses salariés, il opère :

  • En réduisant les embauches ;
  • Plutôt qu’en augmentant les licenciements.

III. A. Deux tiers des emplois se font à durée déterminée.

B. Le non renouvellement de ces emplois à durée déterminée représente la moitié des licenciements.

Abowd, Corbel et Kramarz, 1999

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29
Q

Un lien concurrence-emploi

A

I. En France, l’implantation des grandes surfaces est soumise à autorisation administrative depuis la loi Royer de 1973.

II. Entre 1975 et 1998 :

  • Les créations d’emploi ont été significativement plus faibles dans les départements français où l’installation de nouvelles grandes surfaces a été la plus découragée ;
  • La perte d’emploi est évaluée à 1 300 par an sur la période.

Bertrand et Kramarz, 2002

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30
Q

Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi dans l’OCDE

A

I. En 2021, en % de PIB :

0,24 % au Mexique ;

0,24 % aux États-Unis ;

3,07 % au Danemark ;

3,3 % en France.

II. Les pays anglo-saxons, le Japon, les pays en cours de rattrapage dépensent peu.

III. Les pays nordiques dépensent beaucoup.

⚠️ Ces chiffres n’incluent cependant pas les dépenses dites générales, comme les allégements de cotisations sociales ou les incitations fiscales à l’activité.

Données OCDE

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31
Q

Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi en France

A

En 2022, la France a consacré :

  • 87,7 Md€, soit 3,3 % du PIB, aux dépenses de politiques de l’emploi proprement dites : baisses de cotisations sur les bas salaires, subventions directes à l’embauche ;
  • 84,4 Md€, soit 3,2 % du PIB, aux dépenses de politiques ciblées : assurance chômage, formation, incitation à l’activité (prime d’activité, aide à la création ou à la reprise d’entreprise - ACRE) ;
  • 6,5 Md€, soit 0,2 % du PIB, pour le service public de l’emploi.

Ce qui porte l’ensemble des ressources consacrées à l’emploi à :

  • 178,7 Md€ (6,8 % du PIB) en 2022 ;
  • Contre 104 Md€ (4,9 % du PIB) en 2014.

Dares, 2024

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32
Q

Les taux de syndicalisation et de la négociation collective dans l’OCDE

A

I. La part de travailleurs syndiqués est passée :

  • De 30 % en 1985 ;
  • À 17 % en 2015.

II. La proportion de salariés couverts par des accords collectifs a également baissé :

  • De 45 % en 1985 ;
  • À 33 % en 2015.

OCDE, 2017

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33
Q

Les différences dans la négociation collective entre pays de l’OCDE

A

I. Le degré de centralisation de la négociation :

  1. En Autriche et en Norvège : la quasi-totalité des négociations se font au niveau national ;
  2. Aux États-Unis et en Corée du Sud : l’entreprise est le seul niveau pertinent ;
  3. En Belgique, en France ou encore au Danemark : les branches jouent un rôle notable.

II. Le degré de coordination des négociations varie :

  • Même lorsque les négociations sont décentralisées, elles peuvent être coordonnées entre elles ;
  • Par exemple, durant l’« offensive de printemps » au Japon, les syndicats d’entreprises conduisent des discussions simultanées et coordonnées avec les employeurs.

III. Les conventions collectives, c’est-à-dire les mécanismes d’extension des résultats de la négociation à des entreprises qui n’y participent pas :

  • Couvrent plus de neuf salariés sur dix en Autriche, en Belgique et en France ;
  • En France, 10,5 % de syndicalisation dans le secteur privé contre 95 % de couverture des accords collectifs en 2017 ;
  • Contre, aux États-Unis et en Corée du Sud, à peine plus d’un sur dix ;

IV. L’efficacité du contenu des négociations varie :

  • Si celles-ci sont fréquentes et portent sur des sujets variés, une forte syndicalisation peut s’accompagner d’une gestion efficace des relations de travail, proche du modèle de négociation parétienne ;

→ On s’attend alors à un niveau d’emploi plus élevé.

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34
Q

I. Évolution du nombre des contrats aidés dans le secteur non-marchand en France ;

II. Nombre en 2017 en incluant le secteur marchand ;

III. Entrées en contrats aidés en 2022 en incluant le secteur marchand.

A

I. A. 500 000 au début des années 2000 ;

Ramené à < 200 000 en 2008 ;

B. Puis mouvement inverse :

  • En 2009 ;
  • Puis en 2012-2013 ;
  • Jusqu’à s’établir à 250 000 au printemps 2017.

II. 900 000.

III. 127 500.

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35
Q

Typologie du marché du travail de l’Union européenne en 2023

A

Population totale P : 448,4 M.

Population en âge de travailler W (15-64 ans) : .

W/P = ** %**.

Population active L : ** M**.

Taux d’activité L/W : 75,0 %.

En emploi E : ** M**.

Taux d’emploi E/W : 70,4 %.

Chômeurs U : ** M**.

Taux de chômage U/L : 6,0 %.

📚 En août 2024, 13 M de personnes étaient au chômage dans l’Union, soit 5,9 % de la population. active

Insee, 2024

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36
Q

L’efficacité du financement public de l’emploi

A

I. Dans le secteur marchand, financer un emploi crée moins d’un emploi :

  • Pour les emplois d’avenir marchands, dont le taux de prise en charge est de 35 % ;
  • Un emploi d’avenir supplémentaire permettait une création nette de 0,15 emploi.

II. Dans le secteur non marchand, financer un contrat aidé permet de créer un emploi supplémentaire :

  • Le taux de prise en charge financière par l’État est de 0,7 ;
  • L’effet emploi est identique.

Bernard et Rey, 2017

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37
Q

Nombre de pays de l’OCDE ayant un salaire minimum

A

I. Aujourd’hui, 30 pays sur 38.

II. L’Allemagne ne l’a introduit qu’en 2015.

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38
Q

Variations de la pression fiscale dans la zone franc CFA

A

Assez stables, avec des moyennes de :

  • 17 % du PIB dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;
  • 10 % dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

OCDE, 2014

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39
Q

Exemple d’incidence des tarifs douaniers

A

I. En 1990, les droits de douane sur les importations de jus d’orange était de 20 % en équivalent ad valorem aux États-Unis.

II. Ils aboutissaient à une perte sociale estimée pour les consommateurs américains :

  • De 70 M$ ;
  • Soit 13 % de la consommation de jus d’orange.

Hufbauer et Elliot, 1994

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40
Q

L’incidence directe sur les salaires de l’impôt sur les sociétés

A

I. Les salaires supportent plus de la moitié de la charge fiscale pesant sur les entreprises au titre de l’impôt sur les sociétés.

II. Dans cette étude empirique portant sur 55 000 entreprises dans neuf pays européens sur la période 1996 à 2003 :

  • Une augmentation de l’impôt sur les sociétés de 1 $ se traduisait par une baisse des salaires de 0,49 $ ;
  • À long terme, cette augmentation pouvait même dépasser 100 %.

📚 Ceci s’explique par la plus grande rigidité des investissements en capital physique :

En cas de hausse de la fiscalité, une entreprise doit réduire son stock de capital, entraînant une diminution de la productivité du travail et donc une réduction des salaires ou, lorsque les salaires sont au plancher du salaire minimum, de l’emploi.

Arulampalam et al., 2012

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41
Q

La TVA

A

I. Introduite en France en 1954 à l’initiative de Maurice Lauré.

II. En 2019, plus de 160 pays l’avaient adopté, avec des taux de 5 à 27 %.

III. Obligatoire pour adhérer à l’UE, dans laquelle le taux normal est de 20 %.

⚠️ Une vingtaine de pays (dont les États-Unis et l’Inde) ont préféré un système de taxe sur les ventes payées seulement par le consommateur final.

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42
Q

Augmentation de recettes fiscales suivant une baisse de taux

A

I. La réforme russe de l’impôt sur le revenu en 2001 a entraîné une forte baisse du taux marginal supérieur de l’impôt :

Passage de 30 % à 13 %.

II. En parallèle, il s’est pourtant produit une augmentation de 25 % des recettes fiscales en termes réels.

⚠️ Cependant, la hausse des recettes n’est pas forcément venue d’un effet Laffer car, dans le même temps, un contrôle plus strict de cet impôt avait été mis en place

Ivanova et al., 2005

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43
Q

Les hausses de taux marginaux supérieurs de l’impôt aux États-Unis

A

Aux États-Unis, le taux de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu a atteint :

  • 77 % en 1918 ;
  • 94 % en 1945.
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44
Q

Zucman, 2014

A

I. A. En 2013, plus de 60 % des dépôts en Suisse étaient détenus par des non-résidents « appartenant » :

  • Aux îles Vierges ;
  • À Jersey ;
  • Et au Panama.

B. Cette situation conduisait à une perte de recettes fiscales la même année :

  • De 190 Md$ au niveau mondial ;
  • De 75 Md$ pour l’Europe.

II. A. Étaient logés dans les principaux paradis fiscaux :

  • 20 % des profits américains ;
  • Soit dix fois plus que dans les années 1980.

B. 10 % de la richesse des ménages européens y était placée.

C. En tout, 10 % du PIB mondial y séjournait.

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45
Q

Les accords de swaps bilatéraux entre banques centrales

A

📚 Les swaps, des lignes d’approvisionnement des banques centrales étrangères en devises étrangères, visent :

  • À maintenir la stabilité financière en évitant les crises de liquidité dans le secteur bancaire ;
  • Non à contrer des crises de balances des paiements.

Ils ont proliféré pendant la crise de 2008, plus de 40 accords fin 2009.

📚 La Chine a développé son propre réseau de lignes de swap en yuan, pour sécuriser les utilisateurs de la monnaie chinoise et ainsi développer le rôle international du yuan.

FMI, 2016

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46
Q

Taux de pression fiscale dans l’OCDE

A

En 2022 :

  • 46,1 % pour la France (premier rang) ;
  • 34,0 % pour la moyenne OCDE ;
  • 20,8 % en Irlande (dernier rang UE) ;
  • 16,9 % pour le Mexique (dernier rang OCDE).

📚 Pour l’OCDE, les recettes fiscales désignent les recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, des cotisations de sécurité sociale, des taxes prélevées sur les biens et les services, des prélèvements sur les salaires, des impôts sur le patrimoine et des droits de mutation, ainsi que d’autres impôts et taxes.

OCDE, 2024

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47
Q

Commission européenne,VAT Gap Report, 2023

A

I. En 2021, auraient manqué dans la collecte de la TVA au sein de l’Union européenne, avec de fortes disparités :

  • 60,6 Md€, soit 5,3 % de l’impôt collecté ;
  • 36,7 % en Roumanie ;
  • 4,9 % en France ;
  • -0,2 % aux Pays-Bas.

II. Ce chiffre est en baisse constante depuis 2013, où il avait atteint :

168 Md€, soit près de 15 %.

📚 Outre la fraude, une part repose sur les entreprises en difficulté ou en faillite et incapables de rembourser la TVA collectées.

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48
Q

Le renouvellement des emplois en France au XXIe siècle

A

Étude portant sur la décennie 2010

I. A. En 2020, les entreprises marchandes (hors agriculture) établies en France emploient 500 000 travailleurs salariés (hors intérim) de plus qu’en 2008.

B. Chaque année :

  • 1,42 million d’emplois (9,2 % de l’emploi total) sont créés ;
  • 1,36 million sont détruits (9,0 %.

C. Ces mouvements résultent à la fois de créations et de disparitions d’établissements, ainsi que de l’évolution des effectifs dans les unités existantes, à la hausse ou à la baisse.

II. Les petites et moyennes entreprises (PME), et surtout les microentreprises :

Créent et détruisent plus d’emplois que les entreprises de plus grande taille.

III. A. Les créations d’emplois des microentreprises sont, en particulier, stimulées par l’essor de jeunes entreprises.

B. Cependant, même si quelques microentreprises se développent, elles sont 37 % à ne pas survivre au-delà de cinq ans dans les cohortes 2008 à 2016.

Insee, 2023

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49
Q

Exemples d’abaissement du coût du salaire minimum

A

Certains pays ont introduit des dispositifs d’exonération partielle de cotisations sociales, en particulier en bas de l’échelle des salaires :

  1. Minijobs en Allemagne : < 400 €/mois, largement encouragés par les réformes Hartz de 2003-2005 ;
  2. Allégements de cotisations employeur sur les bas salaires en France : dès le début des années 1990.
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50
Q

Relation niveau d’étude-chômage

A

I. En 2014 en France, 60 % des chômeurs au sens du BIT n’avait pas dépassé le secondaire court.

II Pour rappel, c’était alors le cas :

  • De 23 % des 15-64 ans en France ;
  • Contre seulement 10 % aux États-Unis et 9 % en Pologne.

France Stratégie, « Quels leviers pour l’emploi », 2016

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51
Q

Effets sur l’emploi de la réforme des retraites de 2010

A

I. La réforme des retraites de 2010 en France a procédé à :

  • Un relèvement de 2 ans de l’âge d’ouverture des droits (de 60 à 62 ans) ;
  • En seulement 5 ans.

II. Elle entraîné à court terme une hausse du taux d’activité des personnes de 60 ans :

  • +24 points pour les hommes, +22 points pour les femmes ;
  • Qui s’est répartie en 2/3 d’emploi et 1/3 de chômage.

📚 Il y a donc eu, à court terme, une hausse simultanée du taux d’emploi et du taux de chômage des seniors.

Dubois et Koubi, 2016

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52
Q

Exemple de trappe à chômage

A

I. A. Comparaison dans dix villes françaises, au début des années 2000 :

  • Du revenu net d’un ménage payé au SMIC ;
  • Et des transferts sociaux dont il bénéficiait s’il ne travaillait pas.

B. Étaient pris en compte :

  • Les transferts locaux : logement, restaurant scolaire, crèche, etc. ;
  • Les transferts nationaux : revenu minimum d’insertion, allocation sous conditions de ressources.

II. A. Dans le cas d’un couple avec deux enfants :

  • Le cumul des aides nationales et locales aboutissait à un revenu net de 19 200 € par an pour un ménage sans revenus d’activité ;
  • Pour obtenir par le travail un revenu identique, en tenant compte de la dégressivité des aides, ce ménage aurait dû dégager un revenu d’activité de 15 550 €, équivalent à 44,5 heures par semaine au SMIC.

B. Prendre un emploi à temps plein au smic entraînait pour le couple un revenu inférieur aux revenus de transfert au chômage.

Anne et L’Horty, 2002

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53
Q

L’Earned Income Tax Credit

A

I. Crédit d’impôt créé aux États-Unis en 1975, destiné aux ménages à bas revenus.

II. En 2020 ;

  • 59 Md$ étaient ainsi distribués à 26,0 M de personnes (16 % des contribuables), dont 96 % de familles ;
  • En procurant notamment un gain important : jusqu’à +34 % du revenu.

Congressionnal research service, 2023

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54
Q

La prime d’activité

A

I. Créée en 2015 par la fusion du RSA-activité et de la prime pour l’emploi, deux dispositifs qui souffraient :

  • Pour le RSA-activité, d’un faible taux de recours : un tiers seulement des bénéficiaires faisaient valoir leurs droits ;
  • Pour la prime pour l’emploi, d’un ciblage insuffisant.

II. A. La prime d’activité constitue une incitation à l’emploi :

  • En apportant un complément de revenu mensuel aux personnes de plus de 18 ans ;
  • Dont le revenu d’activité est compris entre 0,8 et 1,3 SMIC.

B. En 2022 :

  • Elle bénéficiait à 4,4 M de foyers (contre 2,5 M en 2017) ;
  • Son montant moyen était de 179 €/mois (contre 156 €/mois en 2017).
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55
Q

Emploi et bien-être

A

I. Enquête auprès de 5500 ménages britanniques, autour d’un indice de bien-être noté sur 36 :

  • Le passage du chômage à l’emploi améliorait l’indice de 2,6 points ;
  • Le passage de l’emploi au chômage le dégradait de 1,7 point.

II. En comparaison :

  • Un mariage améliorait le bien-être de 0,3 point ;
  • Un divorce le dégradait de 1,5 point.

III. Enfin, une variation du revenu était sans effet sensible.

Clark et Oswald, 2002

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56
Q

Relation entre emploi exposé et abrité

A

I. Quelle que soit la cause de leur disparition ou de leur création :

Les activités exposées jouent fortement sur l’évolution de l’emploi local.

II Les coefficients estimés supposent que, entre 1995 et 2007 :

  • Chaque emploi détruit en France, dans le secteur manufacturier, par les délocalisations en Chine ;
  • A induit la destruction de 1,5 emploi supplémentaire au niveau local.

📚 Selon d’autres études, le coefficient varierait de 0,6 à 1,5 en France.

III. Les bassins d’emploi locaux portent très longtemps la trace des sinistres industriels.

IV. Par conséquent, l’emploi exposé :

  • Eexerce un effet d’entraînement sur l’emploi abrité ;
  • Mais la relation opposée n’est pas observée.

Malgouyres, 2016

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57
Q

Effets de la crise de 2008 sur l’emploi en France

A

Entre 2006-2007 et 2008-2009, le taux de perte d’emploi* est passé

  • De 1,4 % à 2,2 % pour les salariés en CDI ;
  • De 12 % à 26 % pour les intérimaires.

* Indicateurs auxquels le rapport Plein emploi de 2000 du Conseil d’Analyse Economique fait référence :
-Le taux de perte d’emploi mesure la probabilité mensuelle de perdre son emploi pour une personne en emploi.
-Le taux de sortie du chômage mesure la probabilité de retrouver un emploi dans le mois qui vient pour une personne au chômage.

Flamand, 2016

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58
Q

Les réformes Hartz

A

I. Trois volets de réformes en Allemagne, mis en œuvre par quatre paquets législatifs (Hartz I à Hartz IV) entre 2003 et 2005 :

  1. Amélioration des services de l’emploi : gestion axée sur les résultats ou sur la concurrence ouverte entre les fournisseurs de services publics et privés ;
  2. Réforme de l’indemnisation du chômage : sanctions pour inciter à la recherche et à l’acceptation d’emploi et réduction de la durée d’indemnisation : après un an, les allocations chômage sont fusionnées avec les prestations sociales et ne sont plus liées à l’ancien salaire ;
  3. Déréglementation des marchés du travail pour encourager la demande de main-d’oeuvre, notamment grâce à l’expansion des contrats de travail temporaires (mini-jobs, jusqu’à 500 €/mois) et aux emplois à contributions sociales réduites (midijobs, entre 500 € et 2000 €/mois).

II. Le taux de chômage :

  • A diminué de 3,5 points entre 2005 et 2008 ;
  • A continué de se réduire après l’épisode de la crise financière.
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59
Q

Reflux de capitaux à la fin des années 2000

A

Lors de la crise asiatique de 1997, les sorties nettes de capitaux :

  • Provenant des cinq pays les plus touchés : la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et la Corée du Sud ;
  • Ont dépassé en quelques mois les 100 Md$, soit environ 10 % de leur PIB agrégé.

Pesenti et Tille, 2000

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60
Q

La réallocation des emplois aux États-Unis

A

I. Sur longue période (1948-2007), les **variations trimestrielles du chômage américain sont expliquées :

  1. Aux trois quarts par les fluctuations du taux de sortie du chômage ;
  2. Contre un quart seulement par le taux d’entrée.

B. Durant les crises de 1991 et de 2007 :

95 % des chômeurs supplémentaires sont dus à une réduction de l’offre de travail.

Shimer, 2007

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61
Q

Effets des réformes Hartz sur le taux de chômage allemand

A

Le taux de chômage structurel a été réduit :

  • De 1,5 point par les réformes Hartz I à III ;
  • De 1,4 point par la réforme Hartz IV, qui portait sur l’indemnisation du chômage.

Krebs et Scheffel, 2013

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62
Q

Exemple de relation durée d’indemnisation du chômage/persistance du chômage

A

I. Le système d’indemnisation en vigueur avant 1992 en France :

  • Comprenait un seul palier, faisant décroître fortement l’indemnisation après 14 mois de chômage ;
  • Incitait très significativement à la reprise d’emploi à l’approche de cette date butoir ;
  • D’autant plus que le salaire antérieur était élevé.

II. Le passage à une dégressivité par paliers :

  • A éliminé cet effet et lissé les sorties du chômage ;
  • Augmentant les chances d’y rester.

Dormont, Fougère et Prieto, 2001

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63
Q

Effet de la récession de 2008-2009 sur la négociation collective

A

La récession de 2008-2009 a réduit la couverture des salariés par des accord collectifs de branche entre 2008 et 2014 :

  • De 60 % en Roumanie ;
  • De 40 % en Grèce ;
  • De 10 % au Portugal.
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64
Q

L’imprévisibilité des trajectoires du PIB

A

I. A. En 1913, le produit intérieur brut par habitant de l’Argentine était de 70 % supérieur à celui de l’Espagne.

B. En 2016 le PIB/hab. de l’Espagne était supérieur de 80 % à celui de l’Argentine.

II. A. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le PIB/hab. du Ghana dépassait de 50 % celui de la Corée du Sud.

B. En 2016, celui de la Corée du Sud était neuf fois supérieur à celui du Ghana.

III. A. En 1970, le PIB/h. de l’Italie était 60 % supérieur à celui de l’Irlande.

B. En 2016, le PIB/hab. de l’Irlande était le double de celui de l’Italie.

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65
Q

Le cumul sur 50 ans d’un, deux ou trois points de croissance du PIB supplémentaire

A

Sur 50 ans :

  1. Un point d’écart de croissance annuelle aboutira à un écart de revenu final de 63 points de pourcentage ;
  2. Deux points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 164 points de pourcentage ;
  3. Trois points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 326 points de pourcentage.
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66
Q

Fragilité des comparaisons internationales en matière de croissance

A

I. La participation active de la Chine, à partir de 2005, au programme de comparaison internationale des taux de change de parité de pouvoir d’achat de la Banque mondiale, a permis de fournir des enquêtes de prix plus précises.

II. Comme les prix se sont avérés plus élevés que ce qui était jusqu’alors considéré :

  • Le PIB réel de la Chine a été révisé à la baisse de 40 % ;
  • Ce qui a affecté la mesure de la croissance mondiale d’un demi-point de pourcentage sur la période 2005-2008.
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67
Q

Comparaison entre les États-Unis et l’Europe sur le nombre d’heures travaillées

A

_En 2019_ :

  • La population de la zone euro était supérieure de 4 % à la population américaine :
  • Le nombre total d’heures travaillées y était inférieur de 9 % ;
  • Le PIB par habitant de la zone euro était inférieur de 32 % à celui des États-Unis ;
  • La productivité du travail n’y était inférieure que de 15 %.
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68
Q

La « grande divergence »

A

I. Elle désigne :

  • La croissance forte des revenus dans le monde occidental à partir de la révolution industrielle ;
  • Qui a entraîné la divergence progressive des niveaux de vie par rapport au reste du monde.

II. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle s’est arrêtée et montre même des signes d’inversion :

  • L’Europe et le Japon ont rapidement rattrapé l’économie américaine dans les années 1950 et 1960 ;
  • Après le choc pétrolier, l’économie américaine est repartie, mais la dynamique de rattrapage de l’Europe et du Japon s’est stoppée ;
  • Dans le dernier quart du XXe siècle, les nouveaux pays industrialisés d’Asie (les « quatre dragons asiatiques» : Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud et Taiwan) ont aussi effectué un rattrapage ;
  • La Chine, puis l’Inde, se sont ensuite rattachées à ce mouvement ;
  • De son côté, l’Est s’est engagé dans une trajectoire de convergence avec l’Ouest.
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69
Q

Les écarts de croissance entre la zone euro et les États-Unis entre 1995 et 2008, puis après

A

I. Aux États-Unis :

  • La progression annuelle de la productivité du travail est passée de 1,6 % sur la période 1990-1995 à 2,3 % sur la période 1995-2000 (période dite de la « nouvelle économie ») ;
  • Avec l’accélération de 0,9 % par an du nombre d’heures travaillées, le taux de croissance moyen annuel du PIB entre les deux périodes s’est élevé de 1,7 point : de 2,6 % à 4,3 % ;
  • La croissance a ensuite ralenti de 2000 à 2008, à 2,1 % par an.

II. Dans la zone euro :

  • La croissance a accéléré également, pour l’essentiel grâce à la reprise de l’emploi, pour s’élever à 2,9 % par an sur la période 1995-2008 ;
  • Malgré un ralentissement de la productivité du travail et une baisse de l’intensité capitalistique…
  • …Non compensés par une croissance stable de la productivité globale des facteurs, qui a significativement ralenti entre 2000 et 2008, à 1,9 %.

III. Entre 2008 et 2014 :

  • Les États-Unis ont connu une croissance du PIB de 1,2 % :
  • La zone euro connaissait une récession, entraînant une moyenne de -0,2 % sur la période.

→ Au-delà de la PGF, l’impact négatif de la crise a été plus marqué en Europe et principalement supporté par le travail.

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70
Q

Évolution historique de la croissance mondiale par habitant

A

I. De la Préhistoire à la fin du Moyen-Âge :

Le revenu moyen dans le monde fluctue autour de 450 $ (2007) par habitant et par an.

II. Entre 1 400 et 1 800 :

Il passe à 650 $ annuels.

III. Décollant avec la révolution industrielle, à la veille de la première guerre mondiale :

Il dépasse les 1 500 $.

IV. En 2003 :

Il atteint 6 500 $.

V. D’après les projections de l’auteur, en 2030 :

Il atteindrait à 11 700 $ en 2030.

Maddison, 2007

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71
Q

« la mesure de notre ignorance »

A

I. Le doublement de la productivité du travail aux États-Unis de 1909 à 1949 s’explique :

  • Aux 7/8e par l’amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF) ;
  • Le 1/8e restant par l’augmentation de l’intensité capitalistique.

Solow, 1956

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72
Q

Évolution des inégalités mondiales

A

I. Depuis 1820, la concentration des revenus dans les mains des individus les plus riches s’est accrue :

  1. 0,5 en 1820 ;
  2. 0,64 en 1950 ;
  3. 0,66 en 1992.

II. Depuis les années 1990, rupture de tendance :

  • Forte baisse des inégalités économiques entre pays, notamment entre pays développés et pays en développement ;
  • Après plusieurs décennies de stabilité, les inégalités à l’intérieur d’un grand nombre de pays, développés ou en développement, tendent à augmenter à nouveau.
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73
Q

Destruction créatrice dans les économies développées

A

I. Les gains de productivité du travail proviennent :

  • Au tiers du processus de création et destruction d’entreprises :
  • Les deux tiers restants se faisant à l’intérieur des entreprises existantes.

II. La contribution aux gains de productivité :

  • Se fait, pour les anciennes entreprises, par l’investissement et la substitution du capital au travail ;
  • Pour les nouvelles, plutôt en augmentant la productivité globale des facteurs.

III. Les entreprises :

  • Naissent petites aux États-Unis, mais celles qui survivent font plus que doubler leur effectif en deux ans ;
  • Croissent en Europe de 10 à 20 % seulement.

Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003

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74
Q

Effets des inégalités sur la croissance

A

I. Une augmentation de 1 point du Gini (sur 100) :

Réduit de 7 % la durée moyenne anticipée des épisodes de croissance.

II. _Une augmentation de 5 points du Gini _ :

Réduit le taux de croissance moyen annuel d’un demi-point de pourcentage.

III. Sauf dans les cas extrêmes :

Les politiques de redistribution n’ont pas d’effet négatif sur la croissance.

Ostry et al., 2014

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75
Q

Europe 2020

A

Stratégie de croissance à 10 ans formulée en mars 2010 par l’UE, qui identifie cinq grandes priorités, associées à cinq objectifs quantifiables à l’horizon 2020 :

1° porter le taux d’emploi à 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans ;

2° Investir 3 % du PIB dans la R&D ;

3° Objectifs 20-20-20 : réduire les émissions de GES de 20 %, réaliser 20 % d’économies d’énergie et porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans son bilan énergétique ;

4° Ramener le taux d’abandon scolaire à moins de 10 % et faire en sorte que 40 % des jeunes au moins obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur ;

5° Réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.

Le Rapport annuel 2016 de la Commission européenne sur la gestion et la performance du budget de l’Union européenne montre que les difficultés qui demeurent concernent l’emploi, la R&D et la réduction de la pauvreté, tandis que les objectifs étaient susceptibles d’être atteints pour l’énergie, la préservation du climat et l’éducation.

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76
Q

Fonction de production des auteurs

A

Y = AF(K, L)

K : marchés des capitaux, fiscalité, réglementation ;

  • L* : démographie, offre de travail ;
  • A* : institutions, recherche, innovation, éducation, infrastructures, fonctionnement des marchés.
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77
Q

Diversité de taux d’activité en 2015

A

Inférieur à 60 % en Turquie et en Afrique du Sud.

Supérieur à 80 % en Suède, Suisse et Islande.

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78
Q

Relation entre éducation et croissance

A

Une année supplémentaire d’éducation élève le taux de croissance de moyen terme, toutes choses égales par ailleurs, de 0,44 point de pourcentage.

(Barro, 2001)

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79
Q

Relation entre éducation et PGF

A

L’enseignement supérieur a un fort effet sur la croissance dans les pays proches de la frontière technologique (alors qu’il n’affecte pas la croissance dans les pays qui en sont éloignés) :

Une augmentation d’un point de pourcentage dans la proportion de diplômés dans la population active augmente la croissance de la PGF de moyen terme d’environ 0,1 point de pourcentage (ce qui est élevé).

(Aghion et al., 2009)

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80
Q

Loi du 24 décembre 2020 de programmation pour la recherche pour les années 2021 à 2030

A

Les dépenses intérieures de recherche et développement (R&D) rapportées au PIB s’élevaient à, en 2017 :
2,2 % en France
2,8 % aux États-Unis
2,15 % en Chine
3,2 % au Japon
4,55 % en Corée du Sud
1,35 % en Italie
1,97 % dans l’UE 28
2,37 % dans l’OCDE.

La loi fixe l’objectif de porter :

  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations et des entreprises à au moins 3 % du produit intérieur brut annuel ;
  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations à au moins 1 % du produit intérieur brut annuel au cours de la décennie suivante.
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81
Q

Montant des fonds structurels européens en 2017

A

Ces fonds, qui ont comme objectif la convergence des niveaux de PIB par habitant des régions de l’Europe, ont représenté :

53,6 Md€, soit 34 % du budget de l’Union.

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82
Q

Développement de l’accès à la téléphonie en Afrique subsaharienne

A

En 1990, 1 % de la population avait un téléphone portable

17 % en 2006

45 % en 2010

82 % en 2018.

(Banque mondiale)

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83
Q

Milanovic, 2016 Global Inequality (sur l’immigration)

A

L’auteur cite une enquête montrant que 10 % de la population mondiale (soit 700 000 millions de personnes) souhaiterait émigrer.

Il insiste sur l’actualité de cette question des migrations internationales et les tensions qu’elles entraînent dans un monde qui à la fois se dit ouvert, qui estime légitime que tout individu cherche à maximiser son revenu, mais qui privilégie toujours le développement économique dans son espace national et par ailleurs estime normal de traiter différemment natifs et étrangers.

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84
Q

Deininger et Squire, 1998, “New ways of looking at old issues: inequality and growth”

A

Les auteurs testent deux canaux : le canal de l’investissement en actifs pour les pauvres et celui de la participation politique.

Ils trouvent que l’inégalité foncière a un effet significatif sur l’investissement en capital humain et par conséquent sur l’investissement et la croissance :

  • L’inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme ;
  • L’inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches ;
  • L’investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu’aux riches ;
  • Une diminution d’un écart-type de l’inégalité initiale de propriété foncière augmente la croissance du revenu du quintile inférieur de 1,05 % par an. Par comparaison, une augmentation d’un écart-type de l’investissement l’augmente de 1,8 %.

→ La conclusion des auteurs est qu’en termes de lutte contre la pauvreté, il vaut mieux créer de nouveaux actifs plutôt qu’essayer de redistribuer ceux déjà existants.

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85
Q

Jorgenson, Ho et Stiroh, 2008

A

Entre 1995 et 2000 :

  • les investissements dans les TIC ont contribué à 37 % de la croissance de la productivité du travail aux Etats-unis ;
  • les industries TIC ont contribué à 58 % de la croissance de la PGF.
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86
Q

Le degré de tarification au marché varie beaucoup d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre :

  • Il est faible pour les grandes nations exportatrices (États-Unis, Allemagne, Chine) ;
  • Il est plus important pour les produits manufacturés comme l’alimentation, l’habillement, les armes à feu, les produits chimiques ou optiques.

En moyenne, sur l’ensemble des pays et des produits, une dépréciation de 10 % entraîne une hausse des prix en monnaie nationale d’environ 2 %.

A

Gaulier et al., 2008

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87
Q

Le processus budgétaire américain

A

Premier lundi de février : soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

Avril : les comités budgétaires de la Chambre des représentants et le Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

Ensuite, les dépenses obligatoires ne nécessitent pas l’approbation du Congrès en exercice. Les dépenses discrétionnaires nécessitent une loi de crédit.

Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre, à défaut le Congrès doit passer en continu des résolution pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration (comme en 2013).

Le processus prend donc huit mois, et parfois plus (onze en 2013, avec une adoption le 18 décembre, évitant de peu le shutdown).

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88
Q

Les difficultés du recours au concept de solde structurel

A

Alors que le cadre budgétaire européen s’appuie largement dessus, ses estimations varient d’une institution à une autre et sont souvent révisées :

1° Sa mesure soulève de sérieuses difficultés, car il est difficile de mesurer l’écart de production, mais aussi la sensibilité des dépenses et des recettes publiques à l’activité économique ;

2° Il peut y avoir un écart entre le diagnostic effectué à partir de la variation du solde structurel et l’agrégation des décisions budgétaires telles que décrites par les documents votés. Ainsi, pour l’année 2007, la Commission européenne, après avoir estimé ex ante que le solde structurel de l’Irlande serait positif, a révisé plusieurs fois son niveau, jusqu’à l’inverser à partir de 2009.

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89
Q

La main-d’œuvre potentielle supplémentaire

A

📚 Les personnes non actives, qui ne satisfont pas les trois critères du BIT pour être comptées comme chômeurs, mais qui souhaiteraient travailler.

Par exemple, Eurostat identifie en 2023 27,1 M de personnes âgées de 15 à 74 ans dans l’UE, représentant environ 12 % de la population active élargie.

Eurostat, 2024

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90
Q

Écarts salariaux hommes femmes dans les pays développés

A

Dans l’OCDE, en 2021, en part du salaire médian des hommes :

31,1 % en Corée du Sud ;

14,2 % en Allemagne ;

14,1 % en France ;

11,9 % en moyenne dans l’OCDE ;

1,2 % en Belgique.

OCDE

91
Q

Relation hausse du salaire minimum-emploi aux États-Unis

A

Les hausses du salaire minimum aux États-Unis se sont faites sans dommage pour l’emploi.

⚠️ Mais, tandis qu’en 2010 :

  • En France, le smic net était à 60 % du salaire médian ;
  • Il était à 40 % aux États-Unis.

📚 En 2023, dans le privé, le smic net (1 398 €) était à 65 % du salaire médian (2 150 €), selon l’Insee (2024).

Dube, Lester et Reich, 2010

92
Q

Relation allègements de cotisations sociales-emploi

A

I. Les allégements de cotisations sociales antérieures à 1997 :

  • Ont accru l’emploi de 200 000 à 400 000 unités ;
  • Pour un coût net par emploi de l’ordre de 8 000 à 28 000 €.

II. Ce type de mesure entraîne un « effet de substitution et d’assiette » :

  • La baisse du coût relatif du travail par rapport au capital ;
  • Conduit à une nouvelle combinaison des facteurs de production favorable à l’emploi.

Nouveau et Ourliac, 2012

93
Q

Relation cotisations sociales-emploi qualifié

A

I. Des allégements de cotisations sociales sur le travail qualifié seraient plus favorables à l’emploi que ceux sur le travail non qualifié.

II. Cette thèse, qui est répandue dans les milieux industriels, met en avant un effet de compétitivité.

📚 Ce fut l’argument principal sous-tendant l’extension en 2016 du Pacte de responsabilité et de solidarité :

  • Au-delà de 1,6 SMIC et jusqu’à 3,5 SMIC ;
  • Dont le fondement se trouvait dans le rapport Gallois.

Koléda, 2015

94
Q

Effet des réformes des retraites conduites dans la plupart des pays avancés à partir des années 1990

A

I. Ces réformes ont conduit des salariés à prolonger leur durée d’activité, avec pour conséquence un relèvement très net du taux d’emploi des 55-64 ans dans l’ensemble de l’OCDE :

  • Qui est passé de 48 % en 2000 ;
  • À 59 % en 2016.

II. En Allemagne :

  • Ce taux est passé dans le même temps de 38 % à 69 % ;
  • Ce choc sur l’offre de travail ne s’est pas traduit par une réduction des taux d’emploi dans les autres classes d’âge : ceux-ci ont également augmenté.
95
Q

Projection de la relation emploi-automatisation

A

I. Les théories néo-luddites les plus alarmistes tablent sur la disparition d’un emploi sur deux dans les vingt prochaines années.

II. L’industrie allemande, qui est une des plus robotisées au monde, employait en 2016 100 000 salariés de plus que vingt ans auparavant.

III. En adoptant une approche par compétences requises, seuls 15 % des emplois français sont susceptibles de faire l’objet d’une automatisation :

  • 25 % des emplois dans l’industrie ;
  • 13 % dans les services.

Le Ru, 2016

96
Q

Relation salaire minimum-chômage

A

Sur la période 1990-1998, une hausse de 1 % du salaire minimum en France, induisait une augmentation de 1,5 points de la probabilité de perte d’emploi des salariés directement concernés.

Les salariés au smic ne représentaient alors qu’entre 3 et 4 % de l’ensemble des personnes en emploi.

⚠️ En 2023, 17,3 % des salariés.

Kramarz et Philippon, 2000

97
Q

Bilan de la relation emploi-automatisation

A

I. Le secteur agricole américain employait :

  • en 1900, 41 % de la main-d’œuvre américaine ;
  • en 2000, 2 %.

II. Pour autant, depuis la crise des Luddites, les deux derniers siècles d’automatisation n’ont pas empêché le taux d’activité de croître :

Avec en outre l’entrée des femmes sur le marché du travail.

Autor, 2015

98
Q

L’innovation dans l’enseignement supérieur français

A

Classement Reuters 2019, mesuré notamment par le dépôt de brevet et les citations de publications :

  • Huit universités françaises dans le top 100 mondial des universités, ce qui classe la France au 3e rang.
  • Derrière les États-Unis (46) et l’Allemagne (9).

II. Classement Shangai 2023 :

  • 4 universités françaises dans le top 100 ;
  • Université Paris-Saclay classée 16e ; première hors universités états-uniennes ou britanniques.
99
Q

Diversité des croissances par nation

A
  • Allemagne : +2,04 % /an entre 1870 et 2006.
  • Royaume-Uni : +1,53 % /an entre 1870 et 2006.
  • États-Unis : +1,83 % /an entre 1870 et 2006.
  • Japon : +2,76 % /an entre 1890 et 2006.
  • Chine : + 2,34 % /an entre 1900 et 2006.
  • Brésil : + 2,39 % /an entre 1900 et 2006.
  • Bangladesh : +1,32 % /an entre 1900 et 2006.
100
Q

Taux de syndicalisation en France (hors Mayotte)

A

En 2019, parmi les salariés français :

  • 3,6 % se déclarent sympathisants d’une organisation syndicale (-0,9 point par rapport à 2013) ;
  • 10,3 % sont syndiqués (-0,9 point) ;
  • 18,4 % sont syndiqués dans la fonction publique (-1,1 point) ;
  • 7,8 % dans le privé : entreprises, monde associatif.

⚠️ Cette baisse pourrait s’expliquer en partie par la hausse des contrats à durée déterminée, moins favorables à la syndicalisation.

Dares, 2023

101
Q

Niveau de vie au Mexique

A

En 2014 :

  • 10 300 $ /hab. PIB ;
  • 1/8e de population < 2$/j ;
  • 65 % des enfants sont scolarisés ;
  • 76 % des hommes et 84 % des femmes vivent au-delà de 65 ans.
102
Q

Niveau de vie Mali

A

En 2014 :

  • 1 100 $ /hab. PIB ;
  • +50 % de pop < 2$/j. ;
  • 10 % des enfants sont scolarisés ;
  • 44 % des hommes et 64 % des femmes vivent au-delà de 65 ans.
103
Q

Conditions de sortie du marché pour une entreprise

A

I. La sortie de marché d’une entreprise intervient lorsque :

  • La recette obtenue par une entreprise en produisant ;
  • Est inférieure au coût variable de production.

II. A. La sortie peut être temporaire ou définitive.

B. Par exemple, en 2008, les ventes de voitures (immatriculations) en Europe de Ouest ont connu une baisse de 8,4 % par rapport à 2007 :

  • Au Royaume-Uni, en 2009, Honda a stoppé sa production pendant quatre mois ;
  • En Belgique, en 2010, General motors a fermé une usine à Anvers.
104
Q

Tentative de courbe de Laffer

A

Entre 1980 et 1984 :

  • L’administration Reagan diminua le taux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques de 9 % ;
  • Alors que dans le même temps, ces revenus augmentaient de 4 %, la recette totale de cet impôt diminua.

📚 Idée que « trop d’impôt tue l’impôt » déjà exprimée par A. Smith (1776) ou par J.-B. Say (1821).

105
Q

Part des dépenses des APU / PIB dans les années 2010

A

En 2013 :

  • 57,1 % en France ;
  • 49,4 % pour la zone Euro ;
  • 48,6 % pour les 27 pays de l’UE.

Eurostat

106
Q

Part des dépenses des APU / PIB en 2020

A
  • 61,8 % en France ;
  • 53,5 % pour la zone Euro ;
  • 52,9 % pour les 27 pays de l’UE.

Insee, 2024

107
Q

Exemple de prise de décision politique induite par la rareté des ressources

A

I. Le NICE (National Institute for Health and Care Excellence) au sein du NHS (National Health Service) a refusé en 2009 l’utilisation du Sorafenib (Bayer) :

  • Ce médicament permettait la prolongation de six mois de l’espérance de vie des personnes à qui l’on avait diagnostiqué un cancer du foie et qui décèdent à 80 % dans l’année suivant le diagnostic ;
  • En s’appuyant sur une approche « QALY » (quality-adjusted life year, « année de vie pondérée par la qualité »), l’institut estima que, pour un traitement estimé à 3 000 £/mois, le Qaly/coût était trop élevé.

→ Le problème ne résidait pas dans une mise en cause de son efficacité, mais dans l’emploi possible à de meilleures fins des ressources qu’il aurait coûté.

108
Q

Les récessions aux États-Unis

A

I. Les dernières récessions aux États-Unis datent de :

  • 1980 (6 mois) ;
  • 1981-1982 (1 an et 4 mois) ;
  • 1991 (8 mois) ;
  • 2001 (8 mois) ;
  • 2007-2009 (1 an et 6 mois)
  • 2020 (2 mois).

II. Si le processus n’est pas interrompu et prend un caractère cumulatif, il peut déboucher sur une dépression :

La dernière date de 1929 et dura jusqu’à l’éclatement de la Seconde guerre mondiale.

Cf. https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/etats-unis-l-histoire-montre-que-la-hausse-des-taux-de-la-fed-ne-suffira-pas-a-eviter-une-recession-917025.html

109
Q

Exemples d’hyperinflations

A

I. Allemagne :

  • En janvier 1921, un journal vaut 0,3 marks ;
  • En novembre 1922, il valait 70 M marks ;
  • Au cours de cette période, prix et quantité de monnaie émise triplent chaque mois.

II. Argentine :

Entre mars 1989 et mars 1990, les prix ont augmenté de 20 266 %.

III. Zimbabwe :

  • En mars 2007, 2 200 % d’inflation ;
  • En juillet 2008, une miche de pain coûte un billet de 100 Md dollars zimbabwéen ;
  • En janvier 2009, des billets de 100 000 Md de dollar zimbabwéen sont émis ;
  • En avril 2009, la monnaie est abandonnée et l’on recourt aux devises étrangères.
110
Q

Caractéristiques de la Fed

A

I. Créée en 1913.

II. Conseil de gouverneurs comprenant 7 membres nommés par le Président des États-Unis :

  • Dont 6 pour 14 ans ;
  • Le président pour 4 ans.

III. A. Janet Yellen avait succédé à sa tête en janvier 2014 à Ben Bernanke.

B. En 2018, Jerome Powell a remplacé Janet Yellen, devenue Secrétaire du Trésor au sein de l’administration Biden.

111
Q

Volume de la publicité en ligne en Europe

A

I. En 2019, les dépenses de publicité en ligne dans l’Union européenne s’élevaient à 20 Md€ environ, d’après la Commission qui, après une enquête contre Google pour pratique anticoncurrentielle dans ce domaine, lui avait infligé une amende de 1,5 Md€.

II. Cette amende a été annulée en septembre 2024 par le Tribunal de l’Union européenne.

112
Q

Le niveau de vie moyen des Français par déciles

A

I. En 2022 :

< 1er décile (A) : 9 570 €/an

Entre le 1er et le 2e décile : 14 740 €/an

Entre le 2e et le 3e décile : 17 850 €/an

Entre le 3e et le 4e décile : 20 560 €/an

Entre le 4e et le 5e décile : 23 040 €/an

Entre le 5e et le 6e décile : 25 720 €/an

Entre le 6e et le 7e décile : 28 770 €/an

Entre le 7e et le 8e décile : 32 730 €/an

Entre le 8e et le 9e décile : 38 930 €/an

> 9e décile (B) : 68 560 €/an

Ensemble : 28 050

II. Rapport (B)/(A) : 7,2

En 2019, il était de 6,9

Insee, 2024

113
Q

Calcul rapide de l’obtention du doublement d’une somme à partir d’un pourcentage annuel

A

Si x = la progression annuelle en %

→ Le doublement sera obtenu en 70/x années.

114
Q

Les pays membres de la zone euro (historique)

A

I. Pays membres de la zone euro (« euroland ») depuis *1999**_ :

Allemagne, Autriche, Belgique, Finlande, France, Espagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal.

II. Puis :

  • 2001 : Grèce ;
  • 2007 : Slovénie ;
  • 2008 : Chypre et Malte ;
  • 2009 : Slovaquie ;
  • 2011 : Estonie ;
  • 2014 : Lettonie ;
  • 2015 : Lituanie.
  • 2023 : Croatie.
115
Q

Secteurs exposés et abrités

A

I. Un secteur est considéré comme exposé à la concurrence internationale si le ratio des échanges (exportations + importations) à la valeur ajoutée brute aux prix courants est au moins égal à 20 % ; sinon le secteur, est abrité (Piton, 2015).

II. A. Ce degré d’ouverture peut varier dans le temps.

B. Ainsi, dans la zone euro, de 2000 à 2012, deux secteurs ont vu leurs taux d’ouverture croître de manière importante, profitant des évolutions technologiques et de l’intégration monétaire :

  1. Les activités de finance et d’assurance ;
  2. Les activités spécialisées, scientifiques et techniques, et les services administratifs.

III. En 2022 (CEPII, 2024), en zone euro :

  • Le pays ayant le plus fort taux d’ouverture est l’Irlande (100 %) ;
  • Le plus faible est l’Italie (37 %).
116
Q

Absence de référence théorique ou pratique sur le caractère excessif de la dette

A

I. La France de 1789 a connu un drame avec un endettement de 80 % de son PIB.

II. Les États-Unis ont dépassé 100 % en 2011.

III. Dette publique moyenne en 2023 (Eurostat, 2024) :

  • Grèce : 161,1 % ;
  • Italie : 131,3 % ;
  • France : 110,6 % ;
  • UE-27 : 90,1 % ;
  • ZE-20 : 88,6 % ;
  • Allemagne : 63,6 %.
117
Q

La population active en France sur longue période

A

I. En 1913 :

  • Pour 40 M d’habitants ;
  • La population active était de 21 M d’individus.

II. En 2022 :

  • Pour 67,8 M d’habitants ;
  • Et une population en âge de travailler de 41,7 M d’individus (Insee) ;
  • La population active est de 30,2 M de personnes (estimation OCDE).

III. La projection tendancielle de l’Insee effectuée en 2007 tablait, pour 2050 :

  • Sur une stagnation de cette population active entre 28,2 M et 28,5 M ;
  • Un ratio de 1,4 actif pour un inactif, contre 2,2 actifs pour un inactif en 2005.
118
Q

L’augmentation du loisir en France sur longue période

A

La réduction du temps de travail s’est réalisée :

  • Dans la réduction du temps hebdomadaire : de 57 heures en 1900 à 35 heures en 2002 ;
  • Dans la réduction de la part relative des années de travail dans la vie de chacun.

→ Le progrès technique a été converti non seulement en pouvoir d’achat, mais en loisirs.

119
Q

Effet de la crise de 2008 sur le déficit des finances publiques

A

En 2009 :

  • Déficit mondial des finances publiques de 5 000 Md€, soit 8,5 % du PIB mondial ;
  • En france, 140 Md€, alors que le projet de loi de finances initial en prévoyait 52 Md€ ;
  • Ce déficit ne comportait toutefois que 26 Md€ de relance, le reste de la différence s’expliquant par la chute des rentrées fiscales.
120
Q

Effet des crises économiques sur les capacités de production

A

📚 La crise est un moment keynésien violent auquel il faut répondre par un déficit public calibré.

I. En France, dans le cycle normal :

  • En période de croissance importante, le taux d’utilisation des capacités de production est de l’ordre de 88 % ;
  • Au moment du retournement cyclique, ce taux descend à 85 %.

II. En 1993 :

  • Le taux est descendu à 79 % ;
  • La réponse a été de laisser le déficit atteindre 6 % du PIB.

III. En 2009 :

  • Le taux est descendu à 72 % ;
  • De nouveau le déficit budgétaire a atteint 7,2 %.

IV. En juin 2020, avec la crise sanitaire :

  • Ce taux est descendu à 60 % ;
  • Le déficit budgétaire a atteint 8,9 % en 2021 et 6,5 % en 2022.
121
Q

Niveau de vie UK

A

En 2014 :

  • 35 000 $ /hab. PIB ;
  • Une fraction infime de population < 2$/j ;
  • + 95 % des enfants sont scolarisés ;
  • 84 % des hommes et 90 % des femmes vivent au-delà de 65 ans.
122
Q

Évolution du traitement des parlementaires britanniques

A

I. En 1911, les membres du Parlement reçoivent une indemnité pour la première fois, à hauteur de 400 £.

II. En 2022, cette indemnité s’élevait à près de 84 000 £.

123
Q

Part des dépenses des APU / PIB en 2023

A
  • 57,3 % en France ;
  • 50,0 % pour la zone Euro ;
  • 49,4 % pour les 27 pays de l’UE.

Insee, 2024

124
Q

Les récessions en France

A

Les dernières récessions en France sont les suivantes :

1975 : -1 % (choc pétrolier) ;

1993 : -0,6 % (baisse des investissements) ;

2009 : -2,9 % (Grande récession)

2020 : -7,8 % (pandémie).

125
Q

Relation croissance-inflation

A

I. Un supplément d’inflation de 10 points induit entre 0,3 et 0,4 point de perte de croissance :

Ce résultat est surtout vrai pour les inflations élevées.

II. Le passage de 2 à 3 % d’inflation ne semble pas affecter la croissance du PIB de long terme.

Barro, 1995

126
Q

Taux d’inflation idéal

A

Conseil, pour les pays développés, d’une inflation comprise dans une marge de 1,5 à 4 % par an.

Akerlof, Dickens et Perry, 2000

127
Q

La difficulté à mesurer l’inflation

A

I. Selon les études, les chiffres officiels surestiment l’inflation (effet Boskin*, 1995) :

  • Lebow et Rudd, 2001 : aux États-Unis, surestimation de l’inflation de 0,6 point de pourcentage ;
  • Lequiller, 1997 : 0,1 à 0,25 point en France ;
  • Shiratsuka, 1999 : au Japon, sur plusieurs années, l’auteur l’évalue à 0,9 point.

II. L’inflation « ressentie » peut être supérieure à l’inflation réelle :

  • Les consommateurs tendent à surpondérer la variation des prix des biens qu’ils achètent le plus souvent ;
  • Par exemple, lors du passage à l’euro, les prix sur les produits frais ou la restauration ont augmenté entre 2001 et 2002 du fait des changements d’arrondis.
128
Q

Un exemple de dilemme de détermination de taux d’intérêt

A

I. À l’automne 2008, la BCE a fait face :

  • À une inflation en hausse (prix du pétrole, prix alimentaires) ;
  • Au recul de la production anticipée à cause de la crise financière.

II. Sa réponse a été :

  • Initialement, d’augmenter les taux d’intérêt : taux refi à 3,75 % en octobre 2008 ;
  • Puis de se livrer à plusieurs baisses successives, en lien avec le recul à la fois de l’inflation et de la croissance : taux refi descendu à 1 % en mai 2009.
129
Q

Évolution de la capitalisation de la place boursière de Londres au cours du XIXe siècle

A

I. En 1860, la moitié de la capitalisation de la place de Londres était constituée d’obligations d’État.

II. En 1914, les obligations d’État représentaient moins de 5 % de cette capitalisation.

The Economist, 1999

130
Q

Montant des Asset backed Securities en circulation

A

I. Le montant des Asset backed Securities s’élevait :

En 2007 à 2 500 Md$, soit plus de 20 % du PIB américain.

📚 Le marché s’est effondré l’année suivante, à la suite de la crise des subprime.

II. En 2023, il était estimé à 5 200 Md$.

131
Q

Relation augmentation du crédit au secteur privé-croissance

A

I. L’effet marginal sur la croissance du crédit au secteur privé devient négatif au-delà de 110 % du PIB, un niveau globalement atteint au début des années 1990.

II. À des niveaux moins avancés de développement économique, l’effet marginal de l’accroissement du crédit doit être positif.

Arcand et al., 2012

132
Q

Valorisation du marché de gré à gré des produits dérivés

A
  • 3 000 Md$ en 1998 ;
  • 35 300 Md$ à leur apogée en 2008 ;
  • 10 000 Md$ en 2019.

Banque des règlements internationaux

133
Q

Relation profondeur du secteur financier-volatilité de la croissance

A

L’accroissement de la profondeur du secteur financier, calculée par le ratio du crédit au secteur privé par rapport au PIB :

  • Réduit la volatilité de la croissance jusqu’aux environs de 80 à 100 % du PIB ;
  • Au-delà, augmente la volatilité de la croissance, voire la volatilité macro-économique.

Easterly, Islam et Stiglitz, “Explaining Growth Volatility”, 2000

134
Q

Exemple d’ancrage sur les marchés

A

Le « prix le plus récent dont on se souvient » (« most recently remembered price ») :

  • La proportion de la baisse enregistrée en une journée, durant le krach du 19 octobre 1987 était de 22,6 % ;
  • Soit à peu près la même que celle enregistrée le 29 octobre 1929* : 23,1 %.

* Le « mardi noir ».

Shiller, Irrational Exuberance, 2000

135
Q

Structures du financement des entreprises dans les pays avancés

A

I. Aux États-Unis et en Angleterre, 80 % des ménages et des entreprises se financent :

  • Directement sur le marché ;
  • 20 % à travers les banques.

II. A. Les proportions sont presque inversées au Japon et en Europe continentale.

B. La seconde s’oriente cependant davantage vers une structure fondée sur le marché.

136
Q

Importance des activités financières dans le PIB et importance dans l’économie

A

Hormis des exceptions comme le Luxembourg et Singapour, les activités financières représentent généralement entre 5 à 10 % de la valeur ajoutée brute des économies avancées.

⚠️ On ne mesure pas l’importance de l’électricité dans l’économie par la part du secteur « production et distribution d’électricité » dans le PIB (Larry Summers).

137
Q

Le comité de Bâle

A

I. A. Comité créé par une dizaine de pays industrialisés en 1974.

B. Désormais composé de superviseurs de 28 pays de l’OCDE, il définit des règles prudentielles pour les banques internationales.

II. Il a permis la conclusion de trois accords :

  1. Bâle I en 1988 :
  • Mise en œuvre d’un ratio minimal de fonds propres de 8 %, le « ratio Cooke » ;
  1. Bâle II en 2004-2006 :
  • Approche pondérée par le risque affinée : le « ratio McDonough », qui distingue entre plusieurs catégories de risques (crédits/marchés/opérationnels) succède au « ratio Cooke » ;
  • Instauration d’une surveillance exercée par le contrôleur bancaire ;
  • Information du marché ;
  1. Bâle III en 2010 : durcissement des exigences :
  • Les ratios minimaux de solvabilité atteignent 10,5 % des actifs ;
  • Coussin « contracyclique » de 0 à 2,5 % selon la situation macroéconomique du pays : jusqu’à 5 % pour les grandes banques systémiques, dont la liste a été rendue publique en novembre 2011.
138
Q

La force contraignante du comité de Bâle

A

I. Il ne définit que des normes indicatives :

  • Il en laisse la mise en œuvre aux législateurs nationaux ;
  • Dans l’Union européenne, celle-ci s’exerce par le canal de directives et de règlements européens.

II. Les règles sont appliqués différemment selon les zones :

  • Les États-Unis ont fixé le ratio de levier des banques systémiques à 5 % au lieu de 3 % comme le prévoit Bâle III, mais ne l’ont imposé qu’aux plus grandes banques ;
  • Tandis que l’Union européenne applique le ratio de 3 % à toutes les banques.
139
Q

Bâle I

A

I. En 1988 :

  1. Introduction de la notion d’actifs pondérés par les risques : chaque catégorie d’avoirs de la banque est pondérée par le régulateur en fonction de son niveau de risque ;
  2. Définition du ratio Cooke (président du Comité de Bâle de l’époque) : total des capitaux propres/actifs pondérés en fonction des risques > 8 %.

II. A. Bâle I a été la première étape vers la coordination.

B. Mais sa procyclicité a été critiquée :

En période de crise, les banques réduisent leur exposition au risque, au détriment de l’économie.

140
Q

Bâle III

A

I. Il date de 2010 :

  1. Il conserve les piliers de Bâle II mais est plus exigeant en quantité, en qualité et en homogénéité des capitaux requis en vertu du premier pilier ;
  2. Mis en œuvre sur huit ans.

II. A. Le ratio minimal des fonds propres reste fixé à 8 %.

B. Un ratio de levier non pondéré par les risques est introduit :

  • Les fonds propres durs doivent représenter au moins 2,5 % de l’actif total.

C. Un coussin «contracyclique » :

  • Il varie de zéro en temps normal à 2,5 % des actifs pondérés à des fins macroprudentielles, notamment pour freiner une expansion généralisée du crédit.

D. Un coussin de risque systémique est exigé dans les banques d’importance systémique au niveau mondial :

  • Il peut atteindre juqu’à 5 % ;

III. Le Common Equity Tier 1 (CET 1) minimal est de 10,5 % des actifs pondérés, jusqu’à un maximum de 18 %.

141
Q

Projections sur les effets de Bâle III au moment de sa conclusion

A

Selon le Macroeconomic Assessment Group, 2010 :

  • Une hausse modeste des taux de prêts et un faible repli de leur volume ;
  • La croissance du PIB serait plus faible de 0,03 point par année pendant 35 trimestres ;
  • Puis contrebalancé par une hausse équivalente du PIB durant plusieurs années.

⚠️ À l’époque, « guerre des chiffres » entre les régulateurs et le lobby bancaire qui publie des prévisions beaucoup plus pessimistes. Les scénarios contrefactuels ne sont évidemment pas connus.

142
Q

Lissage des chocs aux États-Unis avant 2000

A

I. Sur la période 1963-1990, les chocs affectant la production brute d’un État fédéral sont absorbés :

  • À 39 % par les revenus des facteurs ;
  • À 13 % par le budget fédéral ;
  • À 23 % par l’accès au crédit.

Seuls 25 % des chocs ne sont pas lissés.

II. Par conséquent, une chute de production de 10 % dans un État américain entraînera une baisse de la consommation de seulement 2,5 %.

Asdrubali, Sørensen et Yosha, 1996

143
Q

Lissage des chocs en Europe avant 2000

A

I. Au sein de l’OCDE et des Communautés européennes, sur la période 1963-1990, il n’y a pas de partage des risques entre les pays.

II. Le lissage d’un choc de production se fait sur la durée :

  • Par la réduction de l’épargne des entreprises ;
  • Par des déficits publics ;

→ À hauteur de 40 % seulement, le reste n’étant pas lissé.

Asdrubali, Sørensen et Yosha, 1998

144
Q

Recommandation relative aux Too big to fail

A

Pour les banques d’importance systémique mondiale, la capacité totale d’absorption des pertes doit atteindre :

  • 16 % des actifs pondérés le 1er janvier 2019 ;
  • 18 % le 1er janvier 2025.

Conseil de stabilité financière (Financial stability board), 2015

145
Q

Une carence dans l’un des principes de résolution bancaire

A

Le plafond de 100 000 € de garantie des dépôts bancaires est assez bas au regard de la trésorerie d’une petite entreprise.

146
Q

Les prêts non performants des banques de la zone euro avant la crise sanitaire

A

En zone euro, au premier trimestre 2017 :

  • Un total de 865 Md€, soit 5,9 % en moyenne ;
  • Dont en moyenne 56,2 % en Grèce.
147
Q

Le problème de l’inclusion financière

A

En 2015, selon le FMI, dans les pays à bas revenus :

Un adulte sur huit seulement détenait un compte de dépôt dans une banque commerciale.

148
Q

L’illettrisme financier

A

I. L’OCDE a posé à des personnes aux profils variés dans 14 pays des questions simples sur leurs connaissances et leur comportement financiers.

II. Les résultats montrent un manque de compréhension financière des personnes interrogées :

  • Une grande partie des répondants ne savait pas calculer l’intérêt simple sur un compte d’épargne à un an, puis les intérêts composés sur cinq ans ;
  • À la question : « un investissement avec un rendement élevé a-t-il un risque élevé ? », le taux de réponses incorrectes atteignait jusqu’à 52 % en Pologne.

Atkinson et Messy, 2012

149
Q

Taux d’endettement des banques

A

I. A. En 2009, le rapport entre les capitaux propres des banques et la taille de leur bilan était environ :

  • De 10 aux États-Unis ;
  • De 15 en Europe.

B. Pour chaque dollar ou euro apporté par leurs actionnaires, les banques avaient respectivement emprunté neuf dollars ou 14 euros.

II. Pour les entreprises non financières, il s’élevait :

  • À 2,4 aux États-Unis ;
  • À 4,5 en Europe .

Kalemli-Ozcan et al., 2012

150
Q

Les raisons pour lesquelles les banques européennes font de mauvaises performances depuis la Grande crise financière

A
  1. Partout dans le monde, les profits bancaires ont été affectés par un environnement de taux d’intérêt très bas qui comprime les marges d’intérêt (écarts entre les taux prêteurs et les coûts de financement) ;
  2. Il y a trop de banques en Europe et leur consolidation a été ralentie par la crise ;
  3. Leur base de coûts reste trop importante : évolution de leur rapport coûts/revenu, de 62 % en 2010 à 67 % en 2019 ;
  4. Dans plusieurs pays de la zone euro, les prêts non performants hérités de la crise les ont paralysées.
151
Q

Les prêts non performants des banques de la zone euro après la crise sanitaire

A

En zone euro, au deuxième trimestre 2021 :

  • L’encours de prêts non performants avait diminué, ne s’élevant plus qu’à 422 Md€ ;
  • Soit une moyenne de 2,3 %.

II. Le ratio moyen variait :

  • De 0,7 % au Luxembourg ;
  • À 14,8 % en Grèce.
152
Q

La valeur des fonds du marché monétaire en zone euro

A

En 2022, l’encours des fonds du marché monétaire en zone euro :

  • A dépassé 1 590 Md€ ;
  • Était en hausse continue depuis plusieurs années.
153
Q

Le lissage des chocs de production en Europe

A

Sur la période 1980-2005 :

  • Le lissage ne se fait que par l’épargne et le déficit public ;
  • 43 % des chocs affectant la production sont lissés dans les quinze pays des communautés européennes ;
  • 39 % seulement pour les onze pays de l’Union économique et monétaire.

Afonso et Furceri, 2008

154
Q

Comparaison lissage dans des États fédérés et en zone euro

A

I. A. Au Canada et en Allemagne, le lissage est de l’ordre de 80 %.

B. Il n’est que de la moitié dans la zone euro.

II. Quand la croissance se contracte de 1 %, la consommation des ménages diminue :

  • De 0,2 % dans une province canadienne ou un Länder ;
  • Contre 0,6 % dans un État de la zone euro.

Allard et al., 2013

155
Q

Exemple de risque d’incidence de la variation du taux de change sur la production

A

En 2011, en Corée du Sud :

Seulement 58 % de la valeur ajoutée totale des exportations était produite localement.

156
Q

Lien taux de change/chaînes de valeur

A

Étude empirique portant sur un panel de 46 pays sur la période 1996–2012 :

  • Au cours de cette période, les exportations réagissent de façon de plus en plus limitée aux variations des taux de change ;
  • La diminution de cette sensibilité peut être attribuée pour 40 % au développement des chaînes de valeur internationales.

Ahmed et al., 2015

157
Q

La tarification au marché en zone euro

A

Libeller les échanges en euro des importations tend à réduire le degré de tarification au marché :

  • Une hausse de 10 points de pourcentage de la facturation en euro des importations en provenance des pays hors zone euro ;
  • Réduit le poids des répercussions de taux de change sur les prix à l’importation de près de 7 points de pourcentage.

Gräb et Lafarguette, 2015

158
Q

Relation constatée empiriquement entre taux de change et exportations

A

En moyenne sur un échantillon de 60 pays sur la période 1980-2014 :

  • Une dépréciation de 10 % du taux de change réel ;
  • Entraîne une hausse des exportations nettes de 1,5 % du PIB.

⚠️ Cependant, il existe une très grande hétérogénéité entre les pays.

FMI, 2015, “Exchange rates and trade flows : disconnected ?”

159
Q

Volume des obligations d’État américaines au début du XXIe siècle

A

En 2004 :

  • Les bons du Trésor américain représentaient 17 % de la valeur des produits financiers mondiaux dans les portefeuilles ;
  • Avec des intérêts réels de long terme diminuant régulièrement.

Caballero, Farhi et Gourinchas, 2008

160
Q

Le volume des transactions sur le marché des changes

A

En avril 2019 :

  • Le montant des transactions sur le marché des changes a atteint 6 595 Md$/jour ;
  • Soit 19 fois le PIB mondial quotidien ;
  • Ou 66 fois la valeur quotidienne du commerce international de marchandises.

Enquête de la BRI, 2019

161
Q

Confirmation du triangle d’incompatibilité

A

I. À partir d’un panel de 155 pays sur la période 1970-2000 :

Avoir simultanément un ancrage de la monnaie et une parfaite mobilité des capitaux limite considérablement la marge de manœuvre de la politique monétaire.

II. Ce résultat est robuste :

  • Quels que soient le groupe de pays et la période retenus ;
  • Et quelles que soient les régimes de change et de contrôles utilisés.

Shambaugh, 2004

162
Q

Secteur exposé à la concurrence internationale

A

I. Le ratio des échanges (exportations + importations) à la valeur ajoutée brute aux prix courants est au moins égal à 20 %.

II. Sinon, le secteur est abrité.

Piton, 2015

163
Q

L’euro comme monnaie véhiculaire

A

En 2023, l’euro représentait :

  • 20 % des réserves de change allouées au sein des banques centrales (identique à 2019) ;
  • 37 à 38 % des paiements internationaux (contre 33 % en 2019).

BCE, 2024

164
Q

Intégration financière dans les pays développés

A

I. A. En situation de parfaite mobilité du capital, ce dernier devrait se déplacer là où le taux de rendement apparaît le plus élevé.

B. Donc, le taux d’investissement domestique d’un pays devrait être totalement décorrélé de son taux d’épargne.

II. Étude empirique portant sur seize pays membres de l’OCDE entre 1960 et 1974 :

  • Le rapport entre taux d’investissement et taux d’épargne est proche de l’unité ;
  • Pour un point d’épargne : 0,89 point d’investissement.

III. Paradoxe de Feldstein-Horioka :

  • Faible degré d’intégration financière ;
  • Alors même que la libre circulation des capitaux était tenue comme acquise dans la plupart de ces pays.

Feldstein et Horioka, 1980

165
Q

Taux de change réel du dollar

A

I. À partir de calculs de Feer :

Le dollar US apparaît surévalué, compte tenu du déficit courant ajusté.

II. Pour résorber l’excès de déficit :

Le dollar devrait se déprécier de 3,2 % en termes réels effectifs.

Cline, 2018

166
Q

Relation entre euro et commerce intrazone

A

L’euro est associé à une augmentation du commerce intrazone :

De l’ordre de 5 à 10 %.

Baldwin, 2006

167
Q

Effet pro-concurrentiel de l’euro

A

La mise en place de l’euro a abouti à une convergence des prix du commerce intra-zone de biens et services :

  • Avant cette mise en place, les prix dans la zone euro étaient de 15 % plus élevés que dans le reste de l’Union européenne ;
  • Après 1999, l’écart passe à 8,1 %.

⚠️ Néanmoins, ce rôle est moins important que celui du dollar aux États-Unis.

Martin et Méjean, 2010

168
Q

Filet mondial de sécurité financière

A

I. Le Global Financial Safety Net (GFSN) désigne :

L’ensemble des mécanismes nationaux, bilatéraux, régionaux ou multilatéraux permettant d’absorber d’éventuels renversements des flux de capitaux privés.

II. Il atteignait, fin 2020 :

  • 10 000 Md de DTS ;
  • Soit 13 000 Md$.

FMI, Perks et al., 2021

169
Q

Définition canonique de l’hyperinflation

A

L’inflation :

  • Qui débute dans un pays lorsque l’augmentation mensuelle des prix excède 50 % par mois (soit 12 875 % par an) ;
  • Et qui s’achève le mois qui précède celui durant lequel l’inflation repasse en-dessous de ce taux de manière pérenne (pour au moins un an).

Cagan, 1956

170
Q

Phénomène de la désinflation mondiale

A

Dans les dix années qui ont précédé cet article :

Le taux d’inflation mondiale est passé de 30 % à 4 %.

Rogoff, 2003, “Globalization and Global Disinflation”

171
Q

L’évolution récente de la gouvernance budgétaire européenne

A

I. En dépit de l’accord franco-allemand de Meseberg de juin 2018, qui envisageait un budget pour la zone euro :

Les discussions européennes n’ont pas abouti en 2019 à un accord de portée significative.

II. La crise sanitaire, en 2020, a conduit l’Union européenne à lancer la même année :

  • Un programme de relance et de soutien aux États en difficulté ;
  • Financé par une émission de dette conjointe, d’un montant de 750 Md€.
172
Q

Surestimation de l’inflation au Japon

A

Au Japon, surestimation, sur plusieurs années, de l’inflation de 0,9 point de pourcentage.

Shiratsuka, 1999

173
Q

Surestimation de l’inflation aux États-Unis

A

Aux États-Unis, surestimation de l’inflation de 0,6 point de pourcentage.

Lebow et Rudd, 2001

174
Q

Surestimation de l’inflation en France

A

En France, surestimation de l’inflation de 0,1 à 0,25 point de pourcentage.

Lequiller, 1997

175
Q

Relation entre salaires et chômage

A

I. Relation négative entre le taux de chômage et le taux de croissance des salaires nominaux au Royaume-Uni entre 1861 et 1957.

II. A. Pour un taux de chômage de 5 %, les salaires nominaux sont restés stables.

B. Pour un taux de chômage légèrement inférieur à 2,5 %, les salaires se sont accrus d’environ 2 % par an.

→ Une réduction du chômage d’un point de pourcentage entraînait une hausse de 0,8 point du taux de croissance des salaires nominaux.

Phillips (Courbe de), 1958

176
Q

Intérêt des réformes structurelles

A

Une refonte structurelle des marchés de biens et services et du marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE permettrait :

  • À un horizon de 10 ans ;
  • Un gain de PIB de près de 10 % en moyenne.

Bouis et Duval, 2011

177
Q

Taux d’actualisation retenu par le Commissariat général au plan

A

I. Au début des années 1980, il a été fixé à 8 % :

  • En retenant le taux de rentabilité privé de 6 % ;
  • En y ajoutant 2 % pour tenir compte des externalités positives et de l’absence d’effet d’éviction retenus.

II. Il a été réduit à 4 % au milieu des années 2000, apparaissant trop élevé par rapport aux taux d’intérêts réels.

III. Le comité d’experts désigné par France Stratégie a arrêté en 2021 un taux d’actualisation de 3,2 %.

178
Q

Quintile de pauvreté dans le monde

A

En 2013, ce ratio de comparaison des revenus allait :

  • De 3,6 pour la Slovaquie ;
  • À 29,7 pour le Honduras ;
  • 8,4 pour les États-Unis.

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2013

179
Q

L’indice de concentration de Gini

A

En 2013 :

  • La mesure la plus basse était de 0,25 pour la Suède et dans les anciens pays du bloc soviétique ;
  • Les valeurs les plus élevées se trouvaient en Amérique latine et en Afrique, avec 0,66 pour les Seychelles.

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2013

180
Q

Un exemple de réponse publique à la concurrence imparfaite

A

Commission européenne :

  1. Blocage d’opérations de fusions :
  • horizontales : Alstom-Siemens en 2019 ;
  • non-horizontales : Booking-eTraveli en 2023 ;
  1. Amendes pour comportement anti-concurrentiel :
  • 497 M€ en 2004 contre Microsoft pour la vente liée de Windows Media Player avec Windows ;
  • 4,3 Md€ en 2018 contre Google, pour des restrictions anticoncurrentielles à l’encontre d’éditeurs d’applications sur son logiciel Android, décision confirmée par la CJUE en 2022.
181
Q

Absence de rationalité des choix publics

A

I. Le ministère de la santé français a examiné en 2000 un nouveau test de dépistage du virus VIH et de l’hépatite C dans les lots de sang transfusionnel :

Les expertises indiquaient qu’il pouvait conduire à une année de vie gagnée pour 60 M€.

II. À la même époque, la mise en place d’un dépistage du cancer du sein chez les femmes de plus de 50 ans, aurait pu conduire à un gain d’espérance de vie de 1 an pour 10 000 €.

Gollier, Eswald, Sadeleer, 2008, Le principe de précaution

182
Q

Invalidation de l’hypothèse standard selon laquelle les rendements suivent une loi normale

A

I. La variation journalière de l’indice Dow Jones de la bourse de New York a dépassé 7 % à 48 reprises sur la période 1916-2003.

II. Pourtant, c’est un événement qui se produirait en moyenne tous les 300 000 ans si la distribution de cette variation était normale, avec les mêmes moyennes et variance.

Mandelbrot et Hudson, 2004

183
Q

Les enjeux de coûts de la lutte contre le changement climatique

A

I. La valeur actualisée du coût social de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre était estimée à 1 % du PIB mondial.

II. Contre un coût de l’inaction estimé à une réduction permanente annuelle qui s’échelonnait :

  • de 5 %, en considérant seulement la production et l’exploitation des ressources ;
  • à 14 %, en intégrant les pertes humaines et écologiques ;
  • voire à 20 % du PIB mondial, en intégrant le fait que les économies les moins avancées seront ralenties dans leur développement.

Stern, 2006, The Economics of Climate Change

184
Q

Un exemple de défaut de crédibilité institutionnel

A

Formalisation du manque (ou défaut) de crédibilité :

  • Si un gouvernement annonce une inflation de 2 % alors qu’il vise une inflation de 4 % pour diminuer les salaires ;
  • Mais que les salariés connaissent cet objectif, les intéressés exigeront des hausses de salaire ;

→ ce qui conduira à neutraliser l’effet recherché par le gouvernement, tout en élevant l’inflation.

Barro et Gordon, 1983

185
Q

Un exemple de défaut de crédibilité politique

A

I. Le chancelier Kohl avait promis en 1996 de diviser le chômage par deux avant l’an 2000.

II. Il est en réalité, dans cette période, passé de 8,5 % à 7,2 %.

186
Q

Les difficultés de la politique économique face à l’aléa moral :

Le cas russe

A

I. Mexique en 1994 et pays asiatiques en 1997 :

Le FMI apporte les concours nécessaires pour rembourser les créanciers privés.

II. Crise financière russe de 1998 :

  • Le FMI décide, en août 1998, de ne pas débloquer d’aide supplémentaire pour la Russie ;
  • L’écart de rendement annuel entre les obligations brésiliennes et américaines est passé en quelques semaines de 7,5 % à 17 %.
187
Q

Nombre de membres de l’OMC ;

Total de l’économie mondiale qu’ils représentent ;

Nombre d’accords signés.

A

164 depuis 2016 ;

Plus de 98 % ;

Plus de 60 accords.

188
Q

Montant de l’optimisation fiscale

A

L’optimisation fiscale agressive des entreprises multinationales représentait une perte annuelle de recettes pour les États de 100 à 240 Md€.

OCDE, Présentation du projet Érosion de la base d’imposition et transfert de bénéfices (BEPS), 2015

189
Q

Relation entre commerce international et prélèvements obligatoires

A
  • Entre 1994 : période à partir de laquelle le commerce international connaît un développement particulier, avec la création de l’OMC ;
  • Et 2007 ;

Dans les pays de l’OCDE :

  • Les salariés des classes moyennes ont vu leurs taux moyens effectifs d’imposition augmenter en moyenne de 1.5 % ;
  • Alors que les revenus les plus élevés (top 1 %) ont connu une baisse de 1,5 %.

Egger et al., 2016

190
Q

La mesure de l’ouverture économique

A

Deux méthodes de calcul :

  1. Part des échanges avec l’étranger dans les flux totaux d’activité : soit [(X+M)/(2*PIB)] ;
  2. Part du stock d’actifs et de dettes transfrontières par rapport à la richesse d’un pays : soit [(A+L)/2*PIB).
191
Q

Évolution du total de personnes actives dans le monde

A

2013 : 3 338 M de personnes ;

→ 2019 : 3 448 M.

192
Q

Évolution du total de travailleurs migrants dans le monde

Évolution du ratio

A

2013 : 150 M, soit 4,5 % de la population active mondiale ;

→ 2019 : 169 M, soit 4,9 % de la population active mondiale.

193
Q

Concentration géographique des travailleurs migrants aux États-Unis

A

En 2023 :

  • 18,6 % de la population active aux États-Unis ;
  • Contre 7 % dans les années 1980.

Bureau of Labor Statistics, 2024

194
Q

Externalités de la politique budgétaire américaine

A

Entre 1977 et 2012, une hausse d’impôts de 1 % du PIB aux États-Unis entraînait, sur trois ans :

  • Une contraction de la production aux États-Unis d’environ 2,5 % ;
  • Une baisse de la production dans les pays d’Amérique latine d’environ 1,75 %.

FMI, Perspectives de l’économie mondiale, 2013

195
Q

Effet frontière en Amérique du Nord

A

Le commerce entre deux provinces canadiennes était en moyenne 22 fois supérieur à celui entre une province canadienne et un État américain voisin.

McCallum, 1995

196
Q

Effet frontière en Europe

A

Dans l’Union européenne :

  • Où les droits de douane internes ont été entièrement éliminés ;
  • Où les obstacles administratifs au commerce sont proscrits ;

→ Les villes et les régions commercent 10 fois plus entre elles quand elles appartiennent à un même État membre.

Mayer et Zignano, 2005

197
Q

Illustration du biais national

A

En 2008 :

  • 77 % des portefeuilles américains étaient investis en titres américains ;
  • Alors que ces titres américains ne représentaient que 33 % des titres mondiaux.

Cœurdacier et Rey, 2008

198
Q

Les dépenses de pays riches pour l’aide publique au développement

A

I. L’aide publique est très inégale.

II. Ainsi, en 2022 (données OCDE) :

  • 1,0 % de son RNB pour le Luxembourg ;
  • 0,89 % pour la Suède ;
  • 0,39 % pour le Japon ;
  • 0,23 % pour les États-Unis ; cependant, il s’agit de l’aide la plus importante dans l’absolu : 60 Md$.

III. La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales :

  • Fixe l’aide publique au développement à 0,55 % du revenu national brut de la France pour 2022 ;
  • Fixe un objectif de 0,7 % pour 2025, soit l’objectif cible recommandé par les Nations-Unies.

⚠️ Selon le Projet annuel de performances annexé au PLF pour 2025, le montant de l’aide publique au développement de la France :

  • S’élevait à 0,50 % du RNB en 2023 ;
  • Devait être abaissé en 2025, dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques.
199
Q

Exemples d’externalités internationales

A

I. Septembre 2008 :

La décision du gouvernement irlandais de porter les garanties des dépôts bancaires à 100 000 euros a conduit les pays européens partenaires à l’imiter, par crainte d’une fuite des capitaux vers l’Irlande.

II. Été 2015 :

La décision de l’Allemagne d’ouvrir ses portes à un peu plus de un million de réfugiés du Moyen-Orient a eu des conséquences pour la Hongrie et l’Autriche, sur le territoire desquelles ils transitaient.

III. Décembre 2015 :

  • La décision de la Fed d’augmenter ses taux d’intérêts a entraîné d’importantes sorties de capitaux hors des pays émergents ;
  • À rebours du mouvement créé quelques années auparavant par l’assouplissement monétaire de la Fed, qui y avait nourri des bulles d’actif.
200
Q

Les institutions de la gouvernance économique mondiale

A

I. La Banque mondiale et le FMI, créés en 1944.

II. L’Organisation mondiale du commerce, créée en 1995.

III. Le G7, créé en 1975 à la suite du premier choc pétrolier (Initialement G6 États-Unis, Japon, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, puis G7 avec le Canada en 1976 et G8 en 1997 avec la Russie – mais adhésion suspendue en 2014).

Le G20, créé en 1999 à la suite de la crise des économies émergentes (G7 + Russie, Turquie, Brésil, Argentine, Mexique, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Australie + UE).

201
Q

La population active immigrée dans l’Union européenne à la fin des années 2010

A

I. En 2018 :

  • Les citoyens non européens représentaient 4,1 % de la population active ;
  • Tandis que 4,2 % de la population active provenait d’autres États membres de l’Union européenne.

II. Les proportions les plus importantes de main d’œuvre immigrée se trouvaient :

  • Au Luxembourg : 49,4 % ;
  • En Irlande : 12,8 % ;
  • À Chypre : 11,4 %.

Eurostat, People on the move, 2019

202
Q

McDougall (rapport), 1977

A

Un projet d’Union monétaire devrait être accompagné de la mise en place d’un budget à hauteur de 5-7 % du PIB ; voire de 7,5 à 10 % du PIB en cas de services de défense.

203
Q

Évolution de la part des dépenses publiques fédérales aux États-Unis

A

2-3 % du PIB avant la Première guerre mondiale.

5 % dans les années 1920.

15 % juste après la Seconde guerre mondiale.

20 % dans les années 1950.

30 % dans les années 1970.

Stabilisation autour de 30 % pendant une quarantaine d’années.

40 % jusqu’à la grande récession de 2008.

Dépassement du taux de 40 % ensuite.

FMI, 2013

204
Q

Exemple de dette publique nette :

Japon

A

I. La dette brute du Japon s’élevait en 2019 à 237 % du PIB.

II. En contractant la partie de la dette détenue par les agences gouvernementales :

La dette nette ne s’élevait plus qu’à 154 % du PIB.

205
Q

Exemple de dette publique nette :

France

A

En 2022 :

  • La dette publique brute s’élevait à 111,2 % du PIB ;
  • La dette publique nette s’établissait à 101,0 % du PIB.

Insee, 2024

206
Q

Les cas d’augmentation de la dette publique

A
  1. En cas de guerre ;
  2. Si le déficit public est supérieur au déficit qui stabilise la dette : en France, dont le dernier budget excédentaire remonte à 1974 ;
  3. En cas de récession majeure, laquelle entraîne un effondrement des recettes publiques : cas de l’Espagne entre 2007 et 2009 ;
  4. Si des engagements contingents se matérialisent (garantie des dépôts, soutien financier à un secteur…) : par exemple, à cause de la nécessité de refinancer le secteur bancaire, l’Irlande est passé d’un taux d’endettement de 24 % du PIB en 2007 à 119 % du PIB en 2012.
207
Q

Évolution de la part des dépenses publiques centrales en Europe

A

I. Avant la Première Guerre mondiale :

  • 10 % en France ;
  • 20 % en Allemagne.

II. Au début des années 2010 :

  • 55 % en France ;
  • 40-50 % en Allemagne.

FMI, 2013

208
Q

Le processus budgétaire américain

A

I. Premier lundi de février :

Soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

II. Avril :

Les comités budgétaires de la Chambre des représentants et du Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

III. Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

IV. Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre :

  • À défaut, le Congrès doit passer en continu des résolutions pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration ;
  • Des shutdown se sont ainsi produits en 2013, en 2018, et en 2018-2019 - le plus long de l’histoire américaine, plus d’un mois.

V. Le processus prend donc huit mois, et parfois plus.

209
Q

Justification du critère de Maastricht de participation à l’UEM fixant le déficit maximum annuel à 3 % du PIB

A

I. On pensait que le taux de croissance nominal serait en moyenne de 5 % (3 % de croissance réelle et 2 % d’inflation).

II. Or, ce critère permet une stabilisation à 0 % de croissance d’une dette à 60 % du PIB :

5 % / 60 % = 3 % du PIB.

210
Q

Le désengagement productif des États

A

Entre 1988 et 2014, les recettes de privatisations au niveau mondial totalisent près de 3 000 Md$.

KPMG, 2014

211
Q

La règle d’or en Allemagne

A

I. Règle inscrite dans la Constitution allemande dans les années 1960.

II. En 2009, elle a été remplacé par une règle plus stricte :

  • À partir de 2016, obligation de contenir le déficit structurel à 0,35 % du PIB au maximum pour l’État fédéral ;
  • À partir de 2020, limite à 0 % pour les Länder.

⚠️ Il n’est possible de déroger à ces limites qu’en cas de circonstances exceptionnelles :

  • Catastrophe naturelle ;
  • Crise économique sévère.
212
Q

Clause pari passu

A

I. Obligation légale de traiter équitablement tous les emprunteurs.

II. Elle a conduit un juge fédéral aux États-Unis à condamner l’Argentine, ultérieurement confirmé par la Cour suprême américaine en 2014 :

  • À rembourser préalablement 1,4 Md$ aux fonds prédateurs, soit 100 % de la valeur de la dette de 2001, et non le prix pour lequel les fonds l’avaient acquise ;
  • Pour pouvoir être autorisée à renégocier le remboursement du reste de sa dette avec 93 % des créanciers, contractée sous l’empire de la loi américaine.

⚠️ Le seul moyen d’échapper à ce jugement aurait été de se déclarer en défaut de paiement à l’égard de tous.

213
Q

Relation entre dette publique et croissance

A

Mise en évidence, par une observation de données en longue période (deux siècles) :

  • Qu’il n’y a aucun lien évident entre endettement et baisse de la croissance jusqu’à un taux d’endettement de 90 % ;
  • Qu’au-delà, la croissance moyenne diminuerait.

⚠️ Cette étude est discutée, notamment en raison du fait que la période de dépassement correspond à l’engagement des États-Unis dans la seconde guerre mondiale.

Reinhart et Rogoff, 2010

214
Q

Valeur du multiplicateur de dépenses moyen

A

I. Il est proche de l’unité dans les grandes économies modérément ouvertes.

II. Par exemple, aux États-Unis :

  • Dans le cas d’une augmentation temporaire de l’investissement public avec une réaction endogène de la politique monétaire ;
  • Il varie de 0,9 à 1,3.

Coenen et al., 2012

215
Q

Le pétrole en Norvège

A

📚 Tous les revenus issus de l’exploitation pétrolière en Norvège sont transférés à un fonds géré par la banque centrale pour être investis sur les marchés financiers mondiaux.

En 2021 :

  • les actifs de ce fonds souverain totalisaient 1 117 Md€, soit deux fois le PIB de la Norvège (551 Md€).
  • Son rendement exceptionnel en 2021 a été de 158 Md€, soit plus de 14 %.
216
Q

La restructuration argentine

A

I. En décembre 2001, défaut de l’Argentine :

Augmentation brutale de sa prime de risque.

II. Cette prime est restée à des niveaux très élevés jusqu’à l’accord de restructuration en juin 2005 :

Les principaux créanciers privés de l’argentine ont accepté une décote (haircut) de 76,8 %.

📚 Il s’agit de la deuxième plus grande restructuration de l’histoire de la dette publique : 60 Md$.

217
Q

La restructuration grecque

A

Restructuration de la dette grecque de 2012 :

  • Décote de 64,6 % ;
  • Pour un montant de 205 Md€.
218
Q

Définition d’une consolidation budgétaire

A

Une année où le solde primaire corrigé des variations cycliques s’améliore d’au moins 2 points de PIB ou une période de deux années consécutives où il s’est amélioré d’au moins 1,5 point du PIB chaque année.

Alesina et Ardagna, 1998

219
Q

Statistiques sur les consolidations budgétaires

A

Sur une période de 50 ans :

  • Seuls 37 pays sur 87 ont enregistré un excédent primaire supérieur à 5 % du PIB sur une année ;
  • Seuls 14 pays sur 87 ont enregistré des excédents primaires moyens de plus de 5 % du PIB pendant cinq années consécutives ou plus.

📚 Cet élément a été pris en compte dans les discussions sur la solvabilité de la Grèce au début des années 2010.

Zeng, 2014

220
Q

Le nombre de pays disposant de règles budgétaires

A

I. À la fin des années 1980 :

Six pays seulement : les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour.

II. En 2015, des règles budgétaires nationales ou supranationales étaient en place dans 93 pays.

FMI, 2017

221
Q

Une consolidation budgétaire importante

A

« un effort d’assainissement budgétaire est jugé important s’il se traduit par une amélioration du solde financier structurel d’au moins 3 points de PIB, réalisée sans interruption pendant plusieurs années consécutives ».

  • Il entraîne une hausse du chômage l’année considérée ;
  • ainsi qu’un ralentissement de la croissance les deux années suivantes ;
  • La politique monétaire s’assouplit dans presque la moitié des épisodes considérés ;
  • Une désinflation intervient dans trois quarts des cas ;
  • L’épargne nationale augmente ;
  • Le solde de la balance courante s’améliore généralement.

Perspectives économiques de l’OCDE, juin 1996

222
Q

Insoutenabilité de la dette grecque quelques années après la crise souveraine

A

La dette grecque n’était pas soutenable à moins d’un excédent primaire de 3,5 % du PIB, ce qui était considéré comme politiquement irréaliste.

📚 En 2016, les pays de la zone euro ont accepté un rééchelonnement de la dette, mais seulement à la fin du programme d’ajustement, en 2018, et à condition que celui-ci soit respecté.

FMI, 2015, Public debt sustainability analysis

223
Q

Inutilité d’une politique de relance en Allemagne

A

L’hypothèse d’une hausse de l’investissement de 1 % du PIB en Allemagne augmenterait, après 2 ans :

  • de 0,45 % le PIB allemand ;
  • de 0,20 % le PIB néerlandais ;
  • De seulement 0,05 % celui de la Grèce ;
  • et de 0,02 % celui de l’Espagne.

Bundesbank, 2016

224
Q

Les multiplicateurs en cas de consolidation aux États-Unis, au Japon et en Europe

A

I. Dans tous les pays, les multiplicateurs sont beaucoup plus élevés si l’économie est en récession plutôt qu’en phase d’expansion :

Rapport de 1 à 10 pour les multiplicateurs de dépenses.

II. Les multiplicateurs associés à des dépenses publiques sont plus élevés que ceux observés pour les impôts.

III. A. En période de récession, ils s’étendent, après un an :

  • De 1,6 à 2,6 en cas de choc de dépenses publiques ;
  • De 0,16 à 0,35 dans le cas d’un choc d’impôts.

B. En zone euro, en cas de consolidation budgétaire, le multiplicateur sur un an était :

  • De 2,6 si on recourait aux dépenses publiques comme instrument ;
  • De 0,35 si l’on recourait aux impôts.

IV. En cas de consolidation en phase d’expansion, les multiplicateurs d’impôts peuvent être négatifs.

Batini et al., 2012