C - Chiffres - Mankiw Flashcards

1
Q

Les accords de swaps bilatéraux entre banques centrales

A

📚 Ils visent :

  • À maintenir la stabilité financière en évitant les crises de liquidité dans le secteur bancaire ;
  • Non à contrer des crises de balances des paiements.

Ils ont proliféré pendant la crise de 2008, plus de 40 accords fin 2009.

📚 La Chine a développé son propre réseau de lignes de swap en yuan, pour sécuriser les utilisateurs de la monnaie chinoise et ainsi développer le rôle international du yuan.

FMI, 2016

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2
Q

Taux de pression fiscale dans l’OCDE

A

En 2022 :

  • 46,1 % pour la France (premier rang) ;
  • 34,0 % pour la moyenne OCDE ;
  • 20,8 % en Irlande (dernier rang UE) ;
  • 16,9 % pour le Mexique (dernier rang OCDE).

📚 Pour l’OCDE, les recettes fiscales désignent les recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, des cotisations de sécurité sociale, des taxes prélevées sur les biens et les services, des prélèvements sur les salaires, des impôts sur le patrimoine et des droits de mutation, ainsi que d’autres impôts et taxes.

OCDE, 2024

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3
Q

Commission européenne,VAT Gap Report, 2023

A

I. En 2021, auraient manqué dans la collecte de la TVA au sein de l’Union européenne, avec de fortes disparités :

  • 60,6 Md€, soit 5,3 % de l’impôt collecté ;
  • 36,7 % en Roumanie ;
  • 4,9 % en France ;
  • -0,2 % aux Pays-Bas.

II. Ce chiffre est en baisse constante depuis 2013, où il avait atteint :

168 Md€, soit près de 15 %.

📚 Outre la fraude, une part repose sur les entreprises en difficulté ou en faillite et incapables de rembourser la TVA collectées.

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4
Q

Zucman, 2014

A

I. A. En 2013, plus de 60 % des dépôts en Suisse étaient détenus par des non-résidents « appartenant » :

  • Aux îles Vierges ;
  • À Jersey ;
  • Et au Panama.

B. Cette situation conduisait à une perte de recettes fiscales la même année :

  • De 190 Md$ au niveau mondial ;
  • De 75 Md$ pour l’Europe.

II. A. Étaient logés dans les principaux paradis fiscaux :

  • 20 % des profits américains ;
  • Soit dix fois plus que dans les années 1980.

B. 10 % de la richesse des ménages européens y était placée.

C. En tout, 10 % du PIB mondial y séjournait.

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5
Q

Variations de la pression fiscale dans la zone franc CFA

A

Assez stables, avec des moyennes de :

  • 17 % du PIB dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;
  • 10 % dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

OCDE, 2014

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6
Q

Exemple d’incidence des tarifs douaniers

A

I. En 1990, les droits de douane sur les importations de jus d’orange était de 20 % en équivalent ad valorem aux États-Unis.

II. Ils aboutissaient à une perte sociale estimée pour les consommateurs américains :

  • De 70 M$ ;
  • Soit 13 % de la consommation de jus d’orange.

Hufbauer et Elliot, 1994

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7
Q

L’incidence directe sur les salaires de l’impôt sur les sociétés

A

I. Les salaires supportent plus de la moitié de la charge fiscale pesant sur les entreprises au titre de l’impôt sur les sociétés.

II. Dans cette étude empirique portant sur 55 000 entreprises dans neuf pays européens sur la période 1996 à 2003 :

  • Une augmentation de l’impôt sur les sociétés de 1 $ se traduisait par une baisse des salaires de 0,49 $ ;
  • À long terme, cette augmentation pouvait même dépasser 100 %.

📚 Ceci s’explique par la plus grande rigidité des investissements en capital physique :

En cas de hausse de la fiscalité, une entreprise doit réduire son stock de capital, entraînant une diminution de la productivité du travail et donc une réduction des salaires ou, lorsque les salaires sont au plancher du salaire minimum, de l’emploi.

Arulampalam et al., 2012

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8
Q

La TVA

A

I. Introduite en France en 1954 à l’initiaive de Maurice Lauré.

II. En 2019, plus de 160 pays l’avaient adopté, avec des taux de 5 à 27 %.

III. Obligatoire pour adhérer à l’UE, dans laquelle le taux normal est de 20 %.

⚠️ Une vingtaine de pays (dont les États-Unis et l’Inde) ont préféré un système de taxe sur les ventes payées seulement par le consommateur final.

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9
Q

Augmentation de recettes fiscales suivant une baisse de taux

A

I. La réforme russe de l’impôt sur le revenu en 2001 a entraîné une forte baisse du taux marginal supérieur de l’impôt :

Passage de 30 % à 13 %.

II. En parallèle, il s’est pourtant produit une augmentation de 25 % des recettes fiscales en termes réels.

⚠️ Cependant, la hausse des recettes n’est pas forcément venue d’un effet Laffer car, dans le même temps, un contrôle plus strict de cet impôt avait été mis en place

Ivanova et al., 2005

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10
Q

Les hausses de taux marginaux supérieurs de l’impôt aux États-Unis

A

Aux États-Unis, le taux de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu a atteint :

  • 77 % en 1918 ;
  • 94 % en 1945.
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11
Q

Hyperinflation en Allemagne

A

I. _En Allemagne :

  • En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ;
  • En novembre 1922, il valait 70 millions de marks.

II. Durant ce temps :

  • Les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois ;
  • La quantité de monnaie émise augmentait dans les mêmes proportions chaque mois.
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12
Q

Hyperinflation en Argentine

A

En Argentine :

  • De mars 1989 à mars 1990 ;
  • Les prix ont augmenté de 20 266 %.
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13
Q

Hyperinflation au Zimbabwe

A

Au Zimbabwe :

  • En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
  • En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
  • Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009 pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
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14
Q

La croissance américaine

A

I. Le taux de croissance annuel du PIB américain a été en moyenne de 2 % entre 1891 et 2007.

II. Selon l’auteur, il devrait désormais s’élever à 1,3 % par an.

📚 Sauf en 2016, avec un plancher de 1,3 %, cette prévision a été démentie au moins jusqu’en 2020, où l’économie a connu une récession de 3,5 %.

Puis, rebond :

  • En 2021 : 5,8 % ;
  • En 2022 : 1,9 % ;
  • En 2023 : 2,5 %.

Gordon, 2014

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15
Q

Les différences de taux de prélèvements des impôts dans le monde

A

I. Les pays à bas revenus collectent généralement en imposition entre 10 et 20 % de PIB.

II. La moyenne des pays à forts revenus est supérieure à 40 %.

Besley et Persson, 2014

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16
Q

Les dépenses fiscales aux États-Unis

A

En 2019 :

  • Elles s’élevaient à 1 400 Md$ ;
  • Soit 6,5 % du PIB américain.
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17
Q

Exemple d’impôt incitatif efficace

A

I. En 2002, l’Irlande a introduit une taxe élevée sur les sacs plastiques :

0,15 € par sac.

II. En un an :

La consommation de ces sacs a chuté de 90 % ;

  • Pour un coût d’administration correspondant à seulement 3 % des recettes : la taxe se superposait à des prélèvements déjà existants.

Ferreira, Convery et McDonnell, 2007, The Most Popular Tax in Europe? Lessons from the Irish Plastic Bags

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18
Q

Variations des taux d’emploi dans le monde

A

En 2023 :

  • Islande : 84,7 % de la population d’âge actif ;
  • Japon : 78,9 % ;
  • Allemagne : 77,5 % ;
  • Canada : 76,0 % ;
  • Royaume-Uni : 75,7 % ;
  • États-Unis : 72,0 % ;
  • UE27 : 70,4 % ;
  • France : 68,5 % ;
  • Grèce : 62,3 % ;
  • Italie : 61,3 % ;
  • Turquie : 53,6 % ;
  • Afrique du Sud : 40,1 %.

OCDE

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19
Q

L’emploi informel

A

📚 Il désigne la partie des relations de travail qui a lieu en dehors de tout cadre institutionnel.

Sa part dans l’emploi des pays en développement peut atteindre des seuils très élevés :

  • 76 % en Inde ;
  • 84 % au Pakistan ;
  • Voire 91 % au Mali.
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20
Q

Évolution du secteur agricole en France

A
  • En 1900 : 44 % de la population active.
  • À la fin des années 1990 : 4,5 %.
  • En 2012 : 2,8 %.
  • En 2021 : 2,1 %.
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21
Q

Évolution de la part de l’emploi dans l’industrie en France

A

I. En 1900 : 31 % en y incluant la construction.

II. Déclin depuis le choc pétrolier :

  • En 1978 : 36 % des personnes en emploi.
  • En 2012 : 22 %.
  • En 2019 : 11,2% (industrie) + 6,5 % (construction).
22
Q

Évolution de la part de l’emploi dans les services en France

A
  • En 1900 : 25 % de la population active.
  • À la fin des années 1990 : 70 %.
  • En 2012 : 75 %.
  • En 2021 : 80,0 %.
23
Q

Distribution de l’emploi par secteur en France depuis plus d’un demi-siècle

A

I. A. En France, de 1949 à 1974 :

  • Le PIB en volume a progressé de + 5,4 % en moyenne annuelle ;
  • Porté pour l’essentiel par les activités industrielles et de construction d’une part, les services principalement marchands d’autre part.

B. Après la crise pétrolière :

  • La croissance a ralenti à un rythme de 2,2 % annuel ;
  • Elle repose désormais essentiellement sur les services marchands :
  1. La part des services marchands dans la valeur ajoutée totale de l’économie est passée de 34 % en 1949 à 56 % en 2008 ;
  2. Tandis que la part des services non marchands est passée de 12 % à 21 % ;
  3. À l’inverse, le poids de l’industrie a diminué de 27 % en 1949 à 14 % en 2008 ;
  4. Celui de l’agriculture a fondu dans le même temps de 21 % à 2 %.

II. De 1974 à 2008 :

  • Les effectifs de l’emploi industriel en France ont diminué en moyenne chaque année de 1,5 % ;
  • Ceux de l’emploi dans les services ont augmenté de 1,5 à 2 %.

Bouvier et Pilarski, 2008

24
Q

Variations du taux de chômage dans le monde au milieu des années 2010

A

En 2013, le taux de chômage variait :

  • De 0,3 % au Cambodge (absence d’assurance chômage et importance du secteur informel) ;
  • À 31 % en Mauritanie.

Banque Mondiale

25
Q

Le halo du chômage

A

I. En 2022, le halo autour du chômage se compose de personnes sans emploi qui :

  • soit ont recherché un emploi, mais ne sont pas disponibles pour travailler (composante 1) : 476 000 personnes ;
  • soit souhaitent un emploi et sont disponibles pour travailler mais n’ont pas recherché d’emploi (composante 2) : 722 000 personnes ;
  • soit souhaitent un emploi mais n’ont pas recherché d’emploi et ne sont pas disponibles pour travailler (composante 3) : 661 000 personnes.

II. En moyenne en 2022, appartiennent au halo du chômage :

  • 4,4 % des personnes âgées de 15 à 64 ans ;
  • Soit 1,9 M de personnes.
26
Q

Le salaire en tant que revenu

A

Le salaire ne doit pas être analysé que du point de vue de son coût.

Il est également la principale source de revenus dans les pays développés (en moyenne 70 à 80 % des revenus totaux avant impôts et après transferts).

27
Q

Les salaires moyens avant et après la crise de 2008

A

Au Japon, au Royaume-Uni, en Grèce, Irlande, Italie et en Espagne, les salaires réels moyens étaient, en 2013, au-dessous de leur niveau de 2007.

(OIT, 2015)

28
Q

Évolution de la part du travail dans les revenus.

A

I. Depuis les années 1980, la part du travail dans les revenus a décru dans le monde, notamment en Allemagne, au Japon et aux États-Unis, avant même la crise de 2008.

B. Elle a été d’autant plus importante partout où elle était accompagnée d’une baisse des biens d’investissement. L’élasticité de substitution identifiée est de 1,25.

II. Elle est restée plutôt stable dans des pays comme la France ou le Royaume-Uni.

(Karabarbounis et Neiman, 2013)

29
Q

Provenance de l’augmentation des inégalités en termes de revenus aux États-Unis

A

I. A. Aux États-Unis, en 1970, le top 1 % des individus les plus riches en termes de revenus percevaient 8 % des revenus totaux.

B. En 2010, ils percevaient 17 %.

II. Cette augmentation de 9 points dans la part du revenu des 1 % les plus riches provenait, sur cette même période :

  • À 68 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du travail ;
  • À 32 % d’une hausse des inégalités dans les revenus du capital ;
  • À 0 % d’un déplacement des revenus du travail vers ceux du capital.

Furman et Orszag, 2015

30
Q

Hyperinflations depuis un siècle

A

I. En Allemagne :

  • En janvier 1921, un quotidien valait 0,3 marks ; en novembre 1922, il valait 70 millions de marks ;
  • Durant ce temps, alors que les prix étaient multipliés par 2,3 chaque mois, la quantité de monnaie émise croissait à la même vitesse.

II. En Argentine :

  • De mars 1989 à mars 1990, les prix ont augmenté de 20 266 %.

III. Au Zimbabwe :

  • En juillet 2008, un billet de 100 milliards de dollars zimbabwéens permettait d’acheter une miche de pain ;
  • En janvier 2009 des billets de 10, 20, 50 et 100 mille milliards de dollars zimbabwéens ont été émis ;
  • Finalement, la monnaie a été abandonnée en avril 2009, pour lui substituer le recours aux devises étrangères.
31
Q

Évolution de la population en âge de travailler, dotée seulement d’un niveau d’éducation collège ou inférieur, dans l’UE

A

Elle a été réduite de 39 % en 2000 à 25 % en 2019.

32
Q

Évolution de la proportion d’individus possédant un diplôme du supérieur dans l’UE

A

Elle est passé de 16 % en 2000 à 30 % en 2019.

33
Q

Un facteur positif d’évolution de la croissance sur longue période aux États-Unis

A

Une meilleure distribution de l’emploi, avec l’accès des femmes et des minorités aux emplois de responsabilité a été à l’origine de 20 à 40 % de la croissance du PIB par tête aux États-Unis entre 1960 et 2010.

Hsieh et al., 2019

34
Q

Relations discriminations-croissance

A

I. La composante inexpliquée des écarts salariaux entre hommes et femmes est de l’ordre de 12 %.

II. Le gain économique potentiel d’élimination des discriminations (de sexe, d’origine, etc.), en fonction des différents scénarios envisagés par l’étude, irait de 3,6 % (simple élimination des écarts de salaires) à 14 % (en y ajoutant une convergence des heures travaillées, des taux d’emploi et d’accès aux postes élevés, ainsi qu’un alignement des taux d’éducation) de PIB supplémentaire.

France Stratégie, 2016, “Le coût économique des discriminations”

35
Q

Le NEET

A

Neither in Education nor in Employment or Training.

Le terme désigne les jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation. Plusieurs groupes sont possibles (15-19 ans, 20-24 ans, 25-29 ans).

En 2022 (OCDE), parmi les 20-24 ans :

  • 4,4 % aux Pays-Bas ;
  • 8,9 % en Allemagne ;
  • 16,7 % en France ;
  • 19,5 % en Grèce ;
  • 24,3 % au Brésil ;
  • 26,4 % en Italie ;
  • 33,3 % Turquie ;
  • 60,1 % en Afrique du Sud ;
  • la moyenne de l’OCDE s’établissait à 14,3 %.
36
Q

L’emploi des jeunes en Allemagne

A

L’Allemagne est le seul pays européen où la proportion de jeunes ni en emploi ni en formation est restée basse de manière continue de 2003 à 2015, y compris durant la grande récession.

Cette performance s’explique par un système de formation efficace et, de façon plus débattue, par les réformes Hartz du marché du travail de 2003-2005.

En 2021, le NEET des 20-24 ans était de 8,9 %.

37
Q

La création nette d’emplois dans les pays avancés

A

Création d’emplois – destruction d’emplois.

Dans les pays avancés, chaque année, un emploi sur sept est détruit et un emploi sur sept créé (OCDE).

38
Q

La création d’emplois en France

A

I. Entre 1987 et 1990, en France :

  • Une création d’emploi masquait trois embauches et deux licenciements ;
  • Une destruction d’emploi masquait une embauche et deux départs.

II. Quand un établissement diminue le nombre de ses salariés, il opère en réduisant les embauches plutôt qu’en augmentant les licenciements.

III. Deux tiers des emplois se font à durée déterminée, et le non renouvellement de ces emplois à durée déterminée représentent la moitié des licenciements.

Abowd, Corbel et Kramarz, 1999

39
Q

Un lien concurrence-emploi

A

En France, l’implantation des grandes surfaces est soumise à autorisation administrative depuis la loi Royer de 1973 :

Les créations d’emploi ont été significativement plus faibles dans les départements français où l’installation de nouvelles grandes surfaces a été la plus découragée, la perte d’emploi étant évaluée par les auteurs à 1 300 par an sur la période étudiée (1975 à 1998).

Bertrand et Kramarz, 2002

40
Q

Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi dans le milieu des années 2010

A

I. En 2015, en % de PIB :

0,01 % au Mexique ;

0,3 % aux États-Unis ;

3,0 % en France ;

3,3 % au Danemark.

II. Les pays anglo-saxons, le Japon, les pays en cours de rattrapage dépensent peu.

III. Les pays scandinaves et les pays d’Europe du Nord dépensent beaucoup.

(OCDE)

⚠️ Ces chiffres n’incluent cependant pas des dépenses dites générales, comme les allégements de cotisations sociales ou les incitations fiscales à l’activité.

41
Q

Les crédits budgétaires consacrés aux politiques de l’emploi en France dans le milieu des années 2010

A

En 2014, la France a consacré :

  • 51 Md€, soit 2,4 % du PIB, aux dépenses de politiques de l’emploi : principalement des baisses de cotisation sur les bas salaires ;
  • Mais également 53 Md€ aux politiques ciblées : assurance chômage, subventions directes à l’embauche, administration du service public de l’emploi.

→ ce qui porte à 104 Md€ (4,9 % du PIB) l’ensemble des ressources consacrées à l’emploi.

(Dares)

42
Q

Les taux de syndicalisation et de la négociation collective dans l’OCDE

A

La part de travailleurs syndiqués est passé de 30 % en 1985 à 17 % en 2015.

Dans le même temps, la proportion de salariés couverts par des accords collectifs a également baissé, de 45 % à 33 %.

(OCDE, 2017)

43
Q

Les différences dans la négociation collective entre pays de l’OCDE

A

I. Le degré de centralisation de la négociation :

1° En Autriche et en Norvège, la quasi-totalité des négociations se font au niveau national ;

2° Aux États-Unis ou en Corée du Sud, l’entreprise est le seul niveau pertinent ;

3° En Belgique, en France ou au Danemark, les branches jouent un rôle notable.

II. Le degré de coordination des négociations :

  • Même si les négociations sont décentralisées, elles peuvent être coordonnées entre elles ;
  • Par exemple, durant l’« Offensive de printemps » au Japon : les syndicats d’entreprises conduisent des discussions simultanées et coordonnées avec les employeurs.

III. Les mécanismes d’extension des résultats de la négociation à des entreprises qui n’y participent pas :

  • Les conventions collectives couvrent plus de neuf salariés sur dix en Autriche, en Belgique et en France (en France, 7 % de syndicalisation dans le secteur privé contre 95 % de couverture des accords collectifs en 2017) ;
  • contre à peine plus d’un sur dix aux États-Unis et en Corée du Sud ;

IV. Le contenu des négociations :

  • Si celles-ci sont fréquentes et portent sur des sujets variés, une forte syndicalisation peut s’accompagner d’une gestion efficace des relations de travail, proche du modèle de négociation parétienne ;

→ On s’attend alors à un niveau d’emploi plus élevé.

44
Q

I. Evolution du nombre des contrats aidés dans le secteur non-marchand en France.

II. Nombre en 2017 en incluant le secteur marchand.

III. Entrées en contrats aidés en 2022 en incluant le secteur marchand.

A

I. 500 000 au début des années 2000 ;

Ramené à < 200 000 en 2008 ;

Régulièrement augmenté : en 2009, puis en 2012-2013, jusqu’à s’établir à 250 000 au printemps 2017.

II. 900 000.

III. 127 500.

45
Q

Typologie du marché du travail de l’UE en 2016 (UE28)

A

Population totale P : 513,5 M.

Population en âge de travailler W (15-64 ans) : 326,9 M.

W/P = 63,7 %.

Population active L : 240,8 M.

Taux d’activité L/W : 74 %.

En emploi E : 224,2 M.

Taux d’emploi E/W : 68,6 %.

Chômeurs U : 16,6 M.

Taux de chômage U/L : 6,8 %.

46
Q

Typologie du marché du travail de l’UE en 2021 (UE27)

A

Population totale P : 447,0 millions.

Population active L : 213,1 millions.

Population en emploi : 70,4 %.

47
Q

Les dépenses publiques pour l’emploi

A

En 2017 :

  • France : 2,85 % (0,87 % dépense active, 1,97 % dépense passive) ;
  • Suède : 1,78 % (1,25 et 0,53) ;
  • Allemagne : 1,4 % (0,65 et 0,75) ;
  • moyenne OCDE : 1,20 % (0,52 et 0,68) ;
  • États-Unis : 0,24 % (0,1 et 0,14).

(OCDE, 2020)

48
Q

L’efficacité du financement public de l’emploi

A

Dans le secteur marchand, financer un emploi crée moins d’un emploi :
pour les emplois d’avenir marchands, dont le taux de prise en charge est de 35 %, un emploi d’avenir supplémentaire permettait une création nette de 0,15 emploi.

Dans le secteur non marchand, financer un contrat aidé permet de créer un emploi supplémentaire :
l’effet emploi retenu correspond ainsi au taux de prise en charge financière par l’État, c’est-à-dire 0,7.

Bernard et Rey, 2017

49
Q

Nombre de pays de l’OCDE ayant un salaire minimum

A

Aujourd’hui, 30 pays sur 38.

L’Allemagne ne l’a introduit qu’en 2015.

50
Q

Exemples d’abaissement du coût du salaire minimum

A

Certains pays ont introduit des dispositifs d’exonération partielle de cotisations sociales, en particulier en bas de l’échelle des salaires :

minijobs en Allemagne (< 400 €/mois, largement encouragés par les réformes Hartz de 2003-2005) ;

allégements de cotisations employeur sur les bas salaires en France (dès le début des années 1990).