A - Chiffres - BQ Flashcards

1
Q

Relation entre salaires et chômage

A

I. Relation négative entre le taux de chômage et le taux de croissance des salaires nominaux au Royaume-Uni entre 1861 et 1957.

II. A. Pour un taux de chômage de 5 %, les salaires nominaux sont restés stables.

B. Pour un taux de chômage légèrement inférieur à 2,5 %, les salaires se sont accrus d’environ 2 % par an.

→ Une réduction du chômage d’un point de pourcentage entraînait une hausse de 0,8 point du taux de croissance des salaires nominaux.

Phillips (Courbe de), 1958

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2
Q

Intérêt des réformes structurelles

A

Une refonte structurelle des marchés de biens et services et du marché de l’emploi dans les pays de l’OCDE permettrait :

  • À un horizon de 10 ans ;
  • Un gain de PIB de près de 10 % en moyenne.

Bouis et Duval, 2011

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3
Q

Taux d’actualisation retenu par le Commissariat général au plan

A

I. Au début des années 1980, il a été fixé à 8 % :

  • En retenant le taux de rentabilité privé de 6 % ;
  • En y ajoutant 2 % pour tenir compte des externalités positives et de l’absence d’effet d’éviction retenus.

II. Il a été réduit à 4 % au milieu des années 2000, apparaissant trop élevé par rapport aux taux d’intérêts réels.

III. Le comité d’experts désigné par France Stratégie a arrêté en 2021 un taux d’actualisation de 3,2 %.

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4
Q

Quintile de pauvreté dans le monde

A

En 2013, ce ratio de comparaison des revenus allait :

  • De 3,6 pour la Slovaquie ;
  • À 29,7 pour le Honduras ;
  • 8,4 pour les États-Unis.

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2013

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5
Q

L’indice de concentration de Gini

A

En 2013 :

  • La mesure la plus basse était de 0,25 pour la Suède et dans les anciens pays du bloc soviétique ;
  • Les valeurs les plus élevées se trouvaient en Amérique latine et en Afrique, avec 0,66 pour les Seychelles.

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2013

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6
Q

Un exemple de réponse publique à la concurrence imparfaite

A

Commission européenne :

  1. Blocage d’opérations de fusions :
  • horizontales : Alstom-Siemens en 2019 ;
  • non-horizontales : Booking-eTraveli en 2023 ;
  1. Amendes pour comportement anti-concurrentiel :
  • 497 M€ en 2004 contre Microsoft pour la vente liée de Windows Media Player avec Windows ;
  • 4,3 Md€ en 2018 contre Google, pour des restrictions anticoncurrentielles à l’encontre d’éditeurs d’applications sur son logiciel Android, décision confirmée par la CJUE en 2022.
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7
Q

Absence de rationalité des choix publics

A

I. Le ministère de la santé français a examiné en 2000 un nouveau test de dépistage du virus VIH et de l’hépatite C dans les lots de sang transfusionnel :

Les expertises indiquaient qu’il pouvait conduire à une année de vie gagnée pour 60 M€.

II. À la même époque, la mise en place d’un dépistage du cancer du sein chez les femmes de plus de 50 ans, aurait pu conduire à un gain d’espérance de vie de 1 an pour 10 000 €.

Gollier, Eswald, Sadeleer, 2008, Le principe de précaution

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8
Q

Invalidation de l’hypothèse standard selon laquelle les rendements suivent une loi normale

A

I. La variation journalière de l’indice Dow Jones de la bourse de New York a dépassé 7 % à 48 reprises sur la période 1916-2003.

II. Pourtant, c’est un événement qui se produirait en moyenne tous les 300 000 ans si la distribution de cette variation était normale, avec les mêmes moyennes et variance.

Mandelbrot et Hudson, 2004

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9
Q

Les enjeux de coûts de la lutte contre le changement climatique

A

I. La valeur actualisée du coût social de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre était estimée à 1 % du PIB mondial.

II. Contre un coût de l’inaction estimé à une réduction permanente annuelle qui s’échelonnait :

  • de 5 %, en considérant seulement la production et l’exploitation des ressources ;
  • à 14 %, en intégrant les pertes humaines et écologiques ;
  • voire à 20 % du PIB mondial, en intégrant le fait que les économies les moins avancées seront ralenties dans leur développement.

Stern, 2006, The Economics of Climate Change

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10
Q

Un exemple de défaut de crédibilité institutionnel

A

Formalisation du manque (ou défaut) de crédibilité :

  • Si un gouvernement annonce une inflation de 2 % alors qu’il vise une inflation de 4 % pour diminuer les salaires ;
  • Mais que les salariés connaissent cet objectif, les intéressés exigeront des hausses de salaire ;

→ ce qui conduira à neutraliser l’effet recherché par le gouvernement, tout en élevant l’inflation.

Barro et Gordon, 1983

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11
Q

Un exemple de défaut de crédibilité politique

A

I. Le chancelier Kohl avait promis en 1996 de diviser le chômage par deux avant l’an 2000.

II. Il est en réalité, dans cette période, passé de 8,5 % à 7,2 %.

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12
Q

Les difficultés de la politique économique face à l’aléa moral :

Le cas russe

A

I. Mexique en 1994 et pays asiatiques en 1997 :

Le FMI apporte les concours nécessaires pour rembourser les créanciers privés.

II. Crise financière russe de 1998 :

  • Le FMI décide, en août 1998, de ne pas débloquer d’aide supplémentaire pour la Russie ;
  • L’écart de rendement annuel entre les obligations brésiliennes et américaines est passé en quelques semaines de 7,5 % à 17 %.
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13
Q

Nombre de membres de l’OMC ;

Total de l’économie mondiale qu’ils représentent ;

Nombre d’accords signés.

A

164 depuis 2016 ;

Plus de 98 % ;

Plus de 60 accords.

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14
Q

Montant de l’optimisation fiscale

A

L’optimisation fiscale agressive des entreprises multinationales représentait une perte annuelle de recettes pour les États de 100 à 240 Md€.

OCDE, 2015

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15
Q

Relation entre commerce international et prélèvements obligatoires

A
  • Entre 1994 : période à partir de laquelle le commerce international connaît un développement particulier, avec la création de l’OMC ;
  • Et 2007 ;

Dans les pays de l’OCDE :

  • Les salariés des classes moyennes ont vu leurs taux moyens effectifs d’imposition augmenter en moyenne de 1.5 % ;
  • Alors que les revenus les plus élevés (top 1 %) ont connu une baisse de 1,5 %.

Egger et al., 2016

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16
Q

La mesure de l’ouverture économique

A

Deux méthodes de calcul :

  1. Part des échanges avec l’étranger dans les flux totaux d’activité : soit [(X+M)/(2*PIB)] ;
  2. Part du stock d’actifs et de dettes transfrontières par rapport à la richesse d’un pays : soit [(A+L)/2*PIB).
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17
Q

Évolution du total de personnes actives dans le monde

A

2013 : 3 338 M de personnes ;

→ 2019 : 3 448 M.

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18
Q

Évolution du total de travailleurs migrants dans le monde

Évolution du ratio

A

2013 : 150 M, soit 4,5 % de la population active mondiale ;

→ 2019 : 169 M, soit 4,9 % de la population active mondiale.

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19
Q

Concentration géographique des travailleurs migrants dans les années 2010 (États-Unis, pays arabes)

A

En 2013 :

  • 17 % de la population active aux États-Unis (contre 7 % en 1980) ;
  • 35,6 % dans les pays arabes.
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20
Q

Externalités de la politique budgétaire américaine

A

Entre 1977 et 2012, une hausse d’impôts de 1 % du PIB aux États-Unis entraînait, sur trois ans :

  • Une contraction de la production aux États-Unis d’environ 2,5 % ;
  • Une baisse de la production dans les pays d’Amérique latine d’environ 1,75 %.

FMI, Perspectives de l’économie mondiale, 2013

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21
Q

Effet frontière en Amérique du Nord

A

Le commerce entre deux provinces canadiennes était en moyenne 22 fois supérieur à celui entre une province canadienne et un État américain voisin.

McCallum, 1995

22
Q

Effet frontière en Europe

A

Dans l’Union européenne :

  • Où les droits de douane internes ont été entièrement éliminés ;
  • Où les obstacles administratifs au commerce sont proscrits ;

→ Les villes et les régions commercent 10 fois plus entre elles quand elles appartiennent à un même État membre.

Mayer et Zignano, 2005

23
Q

Illustration du biais national

A

En 2008 :

  • 77 % des portefeuilles américains étaient investis en titres américains ;
  • Alors que ces titres américains ne représentaient que 33 % des titres mondiaux.

Cœurdacier et Rey, 2008

24
Q

Les dépenses de pays riches pour l’aide publique au développement

A

I. L’aide publique est très inégale.

II. Ainsi, en 2016, selon l’OCDE :

  • 0,94 % du PIB pour la Suède ;
  • 0,20 % pour le Japon ;
  • 0,18 % pour les États-Unis.

III. La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales :

  • Fixe l’aide publique au développement à 0,55 % du revenu national brut de la France pour 2022 ;
  • Fixe un objectif de 0,7 % pour 2025.

⚠️ Selon le Projet annuel de performances annexé au PLF pour 2025, le montant de l’aide publique au développement de la France :

  • S’élevait à 0,50 % du RNB en 2023 ;
  • Devait être abaissé en 2025, dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques.
25
Q

Exemples d’externalités internationales

A

I. Septembre 2008 :

La décision du gouvernement irlandais de porter les garanties des dépôts bancaires à 100 000 euros a conduit les pays européens partenaires à l’imiter, par crainte d’une fuite des capitaux vers l’Irlande.

II. Été 2015 :

La décision de l’Allemagne d’ouvrir ses portes aux réfugiés du Moyen-Orient a eu des conséquences pour la Hongrie et l’Autriche, sur le territoire desquelles ils transitaient.

III. Décembre 2015 :

  • La décision de la Fed d’augmenter ses taux d’intérêts a entraîné d’importantes sorties de capitaux hors des pays émergents ;
  • À rebours du mouvement créé quelques années auparavant par l’assouplissement monétaire de la Fed, qui y avait nourri des bulles d’actif.
26
Q

Les institutions de la gouvernance économique mondiale

A

I. La Banque mondiale et le FMI, créés en 1944.

II. L’Organisation mondiale du commerce, créée en 1995.

III. Le G7, créé en 1975 à la suite du premier choc pétrolier (Initialement G6 États-Unis, Japon, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, puis G7 avec le Canada en 1976 et G8 en 1997 avec la Russie – mais adhésion suspendue en 2014).

Le G20, créé en 1999 à la suite de la crise des économies émergentes (G7 + Russie, Turquie, Brésil, Argentine, Mexique, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Australie + UE).

27
Q

La population active immigrée dans l’Union européenne au milieu des années 2010

A

I. En 2015 :

  • Les citoyens étrangers représentaient 7,3 % de la population active ;
  • Dont la moitié provenant d’autres États membres de l’Union européenne.

II. Les proportions les plus importantes de main d’œuvre immigrée se trouvaient ;

  • Au Luxembourg : 46,8 % ;
  • À Chypre : 11,3 % ;
  • En Irlande : 10,8 %.
28
Q

McDougall (rapport), 1977

A

Un projet d’Union monétaire devrait être accompagné de la mise en place d’un budget à hauteur de 5-7 % du PIB.

29
Q

Évolution de la part des dépenses publiques fédérales aux États-Unis

A

2-3 % du PIB avant la Première guerre mondiale.

5 % dans les années 1920.

15 % juste après la Seconde guerre mondiale.

20 % dans les années 1950.

30 % dans les années 1970.

Stabilisation autour de 30 % pendant une quarantaine d’années.

40 % jusqu’à la grande récession de 2008.

Dépassement du taux de 40 % ensuite.

FMI, 2013

30
Q

Exemple de dette publique nette :

Japon

A

I. La dette brute du Japon s’élevait en 2019 à 237 % du PIB.

II. En contractant la partie de la dette détenue par les agences gouvernementales :

La dette nette ne s’élevait plus qu’à 154 % du PIB.

31
Q

Exemple de dette publique nette :

France

A

En 2022 :

  • La dette publique brute s’élevait à 111,9 % du PIB ;
  • La dette publique nette s’établissait à 101,7 % du PIB.

Insee, 2023

32
Q

Les cas d’augmentation de la dette publique

A
  1. En cas de guerre ;
  2. Si le déficit public est supérieur au déficit qui stabilise la dette : en France, dont le dernier budget excédentaire remonte à 1974 ;
  3. En cas de récession majeure, laquelle entraîne un effondrement des recettes publiques : cas de l’Espagne entre 2007 et 2009 ;
  4. Si des engagements contingents se matérialisent (garantie des dépôts, soutien financier à un secteur…) : par exemple, à cause de la nécessité de refinancer le secteur bancaire, l’Irlande est passé d’un taux d’endettement de 24 % du PIB en 2007 à 119 % du PIB en 2012.
33
Q

Évolution de la part des dépenses publiques centrales en Europe

A

I. Avant la Première Guerre mondiale :

  • 10 % en France ;
  • 20 % en Allemagne.

II. Au début des années 2010 :

  • 55 % en France ;
  • 40-50 % en Allemagne.

FMI, 2013

34
Q

Le processus budgétaire américain

A

I. Premier lundi de février :

Soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

II. Avril :

Les comités budgétaires de la Chambre des représentants et du Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

III. Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

IV. Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre :

  • À défaut, le Congrès doit passer en continu des résolutions pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration ;
  • Des shutdown se sont ainsi produits en 2013, en 2018, et en 2018-2019 - le plus long de l’histoire américaine, plus d’un mois.

V. Le processus prend donc huit mois, et parfois plus.

35
Q

Justification du critère de Maastricht de participation à l’UEM fixant le déficit maximum annuel à 3 % du PIB

A

I. On pensait que le taux de croissance nominal serait en moyenne de 5 % (3 % de croissance réelle et 2 % d’inflation).

II. Or, ce critère permet une stabilisation à 0 % de croissance d’une dette à 60 % du PIB :

5 % / 60 % = 3 % du PIB.

36
Q

Le désengagement productif des États

A

Entre 1988 et 2014, les recettes de privatisations au niveau mondial totalisent près de 3 000 Md$.

KPMG, 2014

37
Q

La règle d’or en Allemagne

A

I. Règle inscrite dans la Constitution allemande dans les années 1960.

II. En 2009, elle a été remplacé par une règle plus stricte :

  • À partir de 2016, obligation de contenir le déficit structurel à 0,35 % du PIB au maximum pour l’État fédéral ;
  • À partir de 2020, limite à 0 % pour les Länder.

⚠️ Il n’est possible de déroger à ces limites qu’en cas de circonstances exceptionnelles :

  • Catastrophe naturelle ;
  • Crise économique sévère.
38
Q

Clause pari passu

A

I. Obligation légale de traiter équitablement tous les emprunteurs.

II. Elle a conduit un juge fédéral aux États-Unis à condamner l’Argentine, ultérieurement confirmé par la Cour suprême américaine en 2014 :

  • À rembourser préalablement 1,4 Md$ aux fonds vautours, soit 100 % de la valeur de la dette de 2001, et non le prix pour lequel les fonds l’avaient acquise ;
  • Pour pouvoir être autorisée à renégocier le remboursement du reste de sa dette avec 93 % des créanciers, contractée sous l’empire de la loi américaine.

⚠️ Le seul moyen d’échapper à ce jugement aurait été de se déclarer en défaut de paiement à l’égard de tous.

39
Q

Relation entre dette publique et croissance

A

Mise en évidence, par une observation de données en longue période (deux siècles) :

  • Qu’il n’y a aucun lien évident entre endettement et baisse de la croissance jusqu’à un taux d’endettement de 90 % ;
  • Qu’au-delà, la croissance moyenne diminuerait.

⚠️ Cette étude est discutée, notamment en raison du fait que la période de dépassement correspond à l’engagement des États-Unis dans la seconde guerre mondiale.

Reinhart et Rogoff, 2010

40
Q

Les multiplicateurs en cas de consolidation aux États-Unis, au Japon et en Europe

A

I. Dans tous les pays, le multiplicateur est beaucoup plus élevé si l’économie est en récession plutôt qu’en phase d’expansion : rapport de 1 à 10 pour les multiplicateurs de dépenses.

II. Les multiplicateurs associés à des dépenses publiques sont plus hauts que ceux observés pour les impôts.

III. A. En période de récession, ils s’étendent, après un an :

  • De 1,6 à 2,6 en cas de choc de dépenses publiques ;
  • De 0,16 à 0,35 dans le cas d’un choc d’impôts.

B. En zone euro, en cas de consolidation budgétaire, le multiplicateur sur un an était :

  • De 2,6 si on recourait aux dépenses publiques comme instrument ;
  • De 0,35 si l’on recourait aux impôts.

IV. En cas de consolidation en phase d’expansion, les multiplicateurs d’impôts peuvent être négatifs.

Batini et al., 2012

41
Q

Valeur du multiplicateur de dépenses moyen

A

I. Il est proche de l’unité dans les grandes économies modérément ouvertes.

II. Par exemple, aux États-Unis :

  • Dans le cas d’une augmentation temporaire de l’investissement public avec une réaction endogène de la politique monétaire ;
  • Il varie de 0,9 à 1,3.

Coenen et al., 2012

42
Q

Le pétrole en Norvège

A

📚 Tous les revenus issus de l’exploitation pétrolière en Norvège sont transférés à un fonds géré par la banque centrale pour être investis sur les marchés financiers mondiaux.

En 2021 :

  • les actifs de ce fonds souverain totalisaient 1 117 Md€, soit deux fois le PIB de la Norvège (551 Md€).
  • Son rendement exceptionnel en 2021 a été de 158 Md€, soit plus de 14 %.
43
Q

La restructuration argentine

A

I. En décembre 2001, défaut de l’Argentine :

Augmentation brutale de sa prime de risque.

II. Cette prime est restée à des niveaux très élevés jusqu’à l’accord de restructuration en juin 2005 :

Les principaux créanciers privés de l’argentine ont accepté une décote (haircut) de 76,8 %.

📚 Il s’agit de la deuxième plus grande restructuration de l’histoire de la dette publique : 60 Md$.

44
Q

La restructuration grecque

A

Restructuration de la dette grecque de 2012 :

  • Décote de 64,6 % ;
  • Pour un montant de 205 Md€.
45
Q

Définition d’une consolidation budgétaire

A

Une année où le solde primaire corrigé des variations cycliques s’améliore d’au moins 2 points de PIB ou une période de deux années consécutives où il s’est amélioré d’au moins 1,5 point du PIB chaque année.

Alesina et Ardagna, 1998

46
Q

Statistiques sur les consolidations budgétaires

A

VERIFIER BQ Sur une période de 50 ans :

Seuls 11 pays sur 87 ont enregistré des excédent primaires de plus de 2,5 % du PIB sur cinq ans ou plus.

📚 Cet élément a été pris en compte dans les discussions sur la solvabilité de la Grèce au début des années 2010.

Zeng, 2014

47
Q

Le nombre de pays disposant de règles budgétaires

A

I. À la fin des années 1980 :

Six pays seulement : les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour.

II. En 2015, des règles budgétaires nationales ou supranationales étaient en place dans 93 pays.

FMI, 2017

48
Q

Une consolidation budgétaire importante

A

« un effort d’assainissement budgétaire est jugé important s’il se traduit par une amélioration du solde financier structurel d’au moins 3 points de PIB, réalisée sans interruption pendant plusieurs années consécutives ».

  • Il entraîne une hausse du chômage l’année considérée ;
  • ainsi qu’un ralentissement de la croissance les deux années suivantes ;
  • La politique monétaire s’assouplit dans presque la moitié des épisodes considérés ;
  • Une désinflation intervient dans trois quarts des cas ;
  • L’épargne nationale augmente ;
  • Le solde de la balance courante s’améliore généralement.

Perspectives économiques de l’OCDE, juin 1996

49
Q

Insoutenabilité de la dette grecque quelques années après la crise souveraine

A

La dette grecque n’était pas soutenable à moins d’un excédent primaire de 3,5 % du PIB, ce qui était considéré comme politiquement irréaliste.

📚 En 2016, les pays de la zone euro ont accepté un rééchelonnement de la dette, mais seulement à la fin du programme d’ajustement, en 2018, et à condition que celui-ci soit respecté.

FMI, 2015, Public debt sustainability analysis

50
Q

Inutilité d’une politique de relance en Allemagne

A

L’hypothèse d’une hausse de l’investissement de 1 % du PIB en Allemagne augmenterait, après 2 ans :

  • de 0,45 % le PIB allemand ;
  • de 0,20 % le PIB néerlandais ;
  • De seulement 0,05 % celui de la Grèce ;
  • et de 0,02 % celui de l’Espagne.

Bundesbank, 2016