D - Chiffres Flashcards

1
Q

Relation niveau d’étude-chômage

A

I. En 2014 en France, 60 % des chômeurs au sens du BIT n’avait pas dépassé le secondaire court.

Pour rappel, c’était alors le cas :

  • de 23 % des 15-64 ans en France ;
  • contre seulement 10 % aux États-Unis et 9 % en Pologne.

France Stratégie, 2016, « Quels leviers pour l’emploi »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Relation salaire minimum-chômage

A

Sur la période 1990-1998, une hausse de 1 % du salaire minimum en France, induisait une augmentation de 1,5 points de la probabilité de perte d’emploi des salariés directement concernés.

Les salariés au smic ne représentent qu’entre 3 et 4 % de l’ensemble des personnes en emploi.

⚠️ Aujourd’hui, 17 % des salariés.

Kramarz et Philippon, 2000

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Bilan de la relation emploi-automatisation

A

I. Le secteur agricole américain employait :
en 1900, 41 % de la main-d’œuvre américaine ;
en 2000, 2 %.

II. Pour autant, depuis la crise des Luddites, les deux derniers siècles d’automatisation n’ont pas empêché le taux d’activité de croître (entrée des femmes sur le marché du travail).

Autor, 2015, “Why are There Still So Many Jobs ? The History and Future of Workplace Automation”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Projection de la relation emploi-automatisation

A

Les théories néo-luddites les plus alarmistes tablent sur la disparition d’un emploi sur deux dans les vingt prochaines années.

L’industrie allemande, qui est une des plus robotisée au monde, emploie 100 000 salariés de plus qu’il y a vingt ans.

En adoptant une approche par compétences requises, seuls 15 % des emplois français sont susceptibles de faire l’objet d’une automatisation.

Le Ru, 2016

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

La main-d’œuvre potentielle supplémentaire

A

Les personnes non actives, qui ne satisfont pas les trois critères du BIT pour être comptées comme chômeurs, mais qui souhaiteraient travailler.

Par exemple, Eurostat identifiait en 2014 près de 12 M de personnes dans cette situation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Écarts salariaux hommes femmes dans l’OCDE

A

En 2021 (en part du salaire médian des hommes) :

31,1 % en Corée du Sud ;

14,2 % en Allemagne ;

14,1 % en France ;

11,9 % en moyenne dans l’OCDE ;

1,2 % en Belgique.

(OCDE)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Relation hausse du salaire minimum-emploi aux États-Unis

A

Les hausses du salaire minimum aux Etats-Unis se sont donc faites sans dommage pour l’emploi.

Mais tandis qu’en France, le smic net était à 60 % du salaire médian, il était à 40 % aux États-Unis.

Dube, Lester et Reich, 2010

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Relation allègements de cotisations sociales-emploi

A

I. Les allégements de cotisations sociales antérieures à 1997 :

  • ont accru l’emploi de 200 000 à 400 000 unités ;
  • pour un coût net par emploi de l’ordre de 8000 à 28 000 €.

II. Ce type de mesure entraîne un « effet de substitution et d’assiette » :

la baisse du coût relatif du travail par rapport au capital conduit à une nouvelle combinaison des facteurs de production favorable à l’emploi.

Nouveau et Ourliac, 2012

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Relation cotisations sociales-emploi qualifié

A

L’auteur estime que des allégements de cotisations sociales sur le travail qualifié sont plus favorables à l’emploi que ceux sur le travail non qualifié. Cette thèse est répandue dans les milieux industriels, mettant en avant un effet de compétitivité.

Ce fut l’argument principal sous-tendant l’extension en avril 2016 du Pacte de responsabilité au-delà de 1,6 SMIC et jusqu’à 3,5 SMIC dont le fondement se trouvait dans le rapport Gallois.

Koléda, 2015

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Effet des réformes des retraites conduites dans la plupart des pays avancés à partir des années 1990

A

I. Ces réformes ont conduit des salariés à prolonger leur durée d’activité, avec pour conséquence un relèvement très net du taux d’emploi des 55-64 ans, qui est passé de 48 % en 2000 à 59 % en 2016 dans l’ensemble de l’OCDE.

II. En Allemagne, ce taux est passé dans le même temps de 38 % à 69 %. Ce choc sur l’offre de travail ne s’est pas traduit par une réduction des taux d’emploi aux autres âges : ceux-ci ont également augmenté.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Dubois et Koubi, 2016

A

La réforme des retraites de 2010 en France a procédé à un relèvement de 2 ans en seulement 5 ans de l’âge d’ouverture des droits (de 60 à 62 ans).

Elle entraîné une hausse du taux d’activité des personnes de 60 ans (+24 points pour les hommes, +22 points pour les femmes), qui s’est répartie en 2/3 d’emploi et 1/3 de chômage.

Il y a donc eu, à court terme, une hausse simultanée du taux d’emploi et du taux de chômage des seniors.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Anne et L’Horty, 2002

A

Comparaison dans dix villes françaises, au début des années 2000, du revenu net d’un ménage payé au SMIC et des transferts sociaux dont il bénéficiait s’il ne travaillait pas. Étaient pris en compte :

  • les transferts locaux (logement, restaurant scolaire, crèche, etc.) ;
  • Les transferts nationaux (revenu minimum d’insertion, allocation sous conditions de ressources).

→ Dans le cas d’un couple avec deux enfants, le cumul des aides nationales et locales aboutissait à un revenu net de 19 200 € par an pour un ménage sans revenus d’activité.

Pour obtenir par le travail un revenu identique, ce ménage aurait dû dégager un revenu d’activité d’au moins 15 550 €, soit 44,5 heures par semaine au SMIC.

Un emploi à temps plein au smic fournissait donc un revenu inférieur aux revenus de transfert au chômage.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

L’Earned Income Tax Credit (EITC)

A

Créé aux États-Unis en 1975.

En 2015, pour un coût annuel de 67 Md$, il profite à 27 M de personnes, en procurant notamment un gain important (jusqu’à + 40 % du revenu) aux ménages avec enfants à faible revenu.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

La prime d’activité

A

I. Créée en 2015 par la fusion du RSA-activité et de la prime pour l’emploi, deux dispositifs qui souffraient :

  • Pour le premier, d’un faible taux de recours (un tiers seulement des bénéficiaires faisaient valoir leur droit) ;
  • Pour le second, d’un ciblage insuffisant.

II. A. Elle apporte un complément de revenu mensuel aux personnes de plus de 18 ans dont le revenu d’activité est compris entre 0,8 et 1,3 SMIC, constituant ainsi une incitation à l’emploi.

B. En 2017, elle bénéficiait à 2,5 M de foyers soit 5 M de personnes. Son montant moyen était de 156 €/mois.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Clark et Oswald, 2002

A

I. Enquête auprès de 5500 ménages britanniques montrant sans ambiguïté que le passage du chômage à l’emploi améliorait un indice de bien-être, noté sur 36, de 2,6 points, tandis que le passage de l’emploi au chômage le dégradait de 1,7 point.

II. En comparaison, un mariage améliorait le bien-être de 0,3 point et un divorce le dégradait de 1,5 point.

III. Enfin, une variation du revenu était sans effet sensible.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Malgouyres, 2016

A

Quelle que soit la cause de leur disparition ou de leur création, les activités exposées jouent fortement sur l’évolution de l’emploi local.

Les coefficients estimés supposent que chaque emploi détruit dans le secteur manufacturier par les délocalisations en Chine a induit la destruction en France, entre 1995 et 2007, de 1,5 emploi supplémentaire au niveau local.

Selon d’autres études, le coefficient varierait de 0,6 à 1,5 en France.

A l’inverse, les bassins d’emploi locaux portent très longtemps la trace des sinistres industriels.

→ L’emploi exposé exerce un effet d’entraînement sur l’emploi abrité, mais la relation opposée n’est pas observée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Flamand, 2016

A

Entre 2006-2007 et 2008-2009 (avant/après la crise) :

  • Le taux de perte d’emploi* des CDI est passé de 1,4 % à 2,2 % pour les CDI ;
  • De 12 % à 26 % pour les intérimaires.

* Indicateurs auxquels le rapport <em>Plein emploi </em>de 2000 du Conseil d’Analyse Economique (CAE) sur le plein emploi fait référence. Le taux de perte d’emploi mesure la probabilité mensuelle de perdre son emploi pour une personne en emploi ; le taux de sortie du chômage mesure la probabilité de retrouver un emploi dans le mois qui vient pour une personne au chômage.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Les réformes Hartz

A

Trois volets de réformes en Allemagne, mis en œuvre par quatre paquets législatifs (Hartz I à Hartz IV) entre 2003 et 2005 :

1° Amélioration des services de l’emploi : gestion axée sur les résultats ou la concurrence ouverte entre les fournisseurs de services publics privés et publics ;

2° Réforme de l’indemnisation du chômage, qui a introduit des sanctions pour inciter à la recherche et à l’acceptation d’emploi. La durée d’indemnisation a été réduite : après un an, les allocations chômage sont fusionnées avec les prestations sociales et ne sont plus liées à l’ancien salaire ;

3° Déréglementation des marchés du travail pour encourager la demande de main-d’oeuvre, notamment grâce à l’expansion des contrats de travail temporaires (mini-jobs) et aux emplois à contributions sociales réduites (midijobs).

Entre 2005 et 2008, le taux de chômage a diminué de 3,5 points et a continué de se réduire après l’épisode de la crise financière.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Pesenti et Tille, 2000

A

Lors de la crise asiatique de 1997, les sorties nettes de capitaux :

  • provenant des cinq pays les plus touchés, en l’occurrence la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et la Corée ;
  • ont dépassé en quelques mois les 100 Md$, soit environ 10 % de leur PIB agrégé.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Shimer, 2007

A

Sur longue période, les variations trimestrielles du chômage américain sont justifiée :

1° aux trois quarts par les fluctuations du taux de sortie ;

2° contre un quart seulement par le taux d’entrée.

B. Durant les crises de 1991 et de 2007, 95 % des chômeurs supplémentaires sont dus à une réduction de l’offre de travail.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Krebs et Scheffel, 2013

A

La réforme Hartz IV (portant sur l’indemnisation du chômage) a réduit le taux de chômage structurel de 1,4 point, tandis que les réformes I à III l’ont abaissé de 1,5 points.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Dormont, Fougère et Prieto, 2001

A

Le système d’indemnisation en vigueur avant 1992 en France, qui comprenait un seul palier, faisant décroître fortement l’indemnisation après 14 mois de chômage, incitait très significativement à la reprise d’emploi à l’approche de la date butoir, et ceci d’autant plus que le salaire antérieur était élevé.

Le passage à une dégressivité par paliers a éliminé cet effet et lissé les sorties du chômage, augmentant les chances d’y rester.

23
Q

Effet de la récession de 2008-2009 sur la négociation collective

A

Réduction de la couverture des salariés par des accord collectifs de branche : entre 2008 et 2014, celle-ci a chuté de 60 % en Roumanie, de 40 % en Grèce, et de 10 % au Portugal.

24
Q

L’imprévisibilité des trajectoires du PIB

A

En 1913, le produit intérieur brut par habitant de l’Argentine était de 70 % supérieur à celui de l’Espagne ; en 2016 le PIB par habitant de l’Espagne était supérieur de 80 % à celui de l’Argentine.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le PIB/h. du Ghana dépassait de 50 % celui de la Corée du Sud ; en 2016, celui de la Corée était neuf fois supérieur à celui du Ghana.

En 1970, le PIB/h. de l’Italie était 60 % supérieur à celui de l’Irlande ; en 2016 celui de l’Irlande était le double de celui de l’Italie.

25
Q

Le cumul sur 50 ans d’un, deux ou trois points de croissance du PIB supplémentaire

A

Pour un point d’écart de croissance, l’écart de revenu final sera de 63 %.

Pour deux points d’écart annuel, l’écart à l’arrivée est de 164 %.

Pour trois points, il sera de 326 %.

26
Q

Fragilité des comparaisons internationales en matière de croissance

A

La participation active de la Chine, à partir de 2005, au programme de comparaison internationale des taux de change de parité de pouvoir d’achat de la Banque mondiale, a permis de fournir des enquêtes de prix plus précises.

Comme les prix se sont avérés plus élevés que ce qu’on pensait jusqu’alors, le PIB réel de la Chine a été révisé à la baisse de 40 %, ce qui a affecté la mesure de la croissance mondiale d’un demi-point de pourcentage sur la période 2005-2008.

27
Q

Comparaison entre les États-Unis et l’Europe sur le nombre d’heures travaillées

A

En 2019, alors que la population de la zone euro était supérieure de 4 % à la population américaine, le nombre total d’heures travaillées y était inférieur de 9 %.

Le PIB par habitant de la zone euro était inférieur de 32 % à celui des États-Unis, alors que la productivité du travail n’y était inférieure que de 15 %.

28
Q

La « grande divergence »

A

La croissance forte des revenus dans le monde occidental à partir de la révolution industrielle, et la divergence progressive des niveaux de vie par rapport au reste du monde.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle s’est arrêtée et montre même des signes d’inversion :

  • L’Europe et le Japon ont rapidement rattrapé l’économie américaine dans les années 1950 et 1960 ;
  • Après le choc pétrolier, l’économie américaine est repartie, mais la dynamique de rattrapage de l’Europe et du Japon s’est stoppée ;
  • Dans le dernier quart du Xxe siècle, les nouveaux pays industrialisés d’Asie (Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud et Taiwan) ont aussi effectué un rattrapage ;
  • La Chine, puis l’Inde, se sont ensuite rattaché à ce mouvement ;
  • De son côté, l’Est s’est engagé dans une trajectoire de convergence avec l’Ouest.
29
Q

Les écarts de croissance entre la zone euro et les États-Unis entre 1995 et 2008, puis après

A

I. A. La progression annuelle de la productivité du travail aux États-Unis est passée de 1,6 % sur la période 1990-1995 à 2,3 % sur la période 1995-2000 dite de la « nouvelle économie ».

B. Avec l’accélération de 0,9 % par an du nombre d’heures travaillées, on obtient une élévation du taux de croissance du PIB entre les deux périodes de 1,7 % par an (de 2,6 % à 4,3 %).

C. La croissance a ensuite ralenti de 2000 à 2008, à 2,1 % par an.

II. A. Dans la zone euro la croissance a accéléré également, pour l’essentiel grâce a la reprise de l’emploi, pour s’élever à 2,9 % par an sur la période 1995-2008, malgré un ralentissement de la productivité du travail et une baisse de l’intensité capitalistique, non compensés par une croissance stable de la productivité globale des facteurs. Cette dernière a notamment significativement ralenti entre 2000 et 2008, à 1,9 %.

III. Puis, entre 2008 et 2014, les États-Unis ont connu une croissance du PIB de 1,2 %, tandis que la zone euro connaissait une récession, entraînant une moyenne de -0,2 % sur la période.

→ Au-delà de la PGF, l’impact négatif de la crise a été plus marqué en Europe et principalement supporté par le travail.

30
Q

Maddison, 2007

A

De la Préhistoire à la fin du Moyen-Âge, le revenu moyen dans le monde fluctue autour de 450 $ (2007) par habitant et par an.

Il passe à 650 $ annuels entre 1 400 et 1 800.

Décollant avec la révolution industrielle, il dépasse les 1 500 $ à la veille de la première guerre mondiale.

En 2003, il atteint 6 500 $.

D’après les projections de l’auteur, le PIB par habitant moyen atteindrait 11 700 $ en 2030.

31
Q

Solow, 1956

A

L’amélioration de la productivité globale des facteurs explique les 7/8e du doublement de la productivité du travail aux États-Unis de 1909 à 1949, tandis que l’augmentation de l’intensité capitalistique explique le huitième restant.

L’auteur l’appelle aussi « la mesure de notre ignorance ».

32
Q

Évolution de la courbe de Lorenz mondiale

A

Au fil du temps (depuis 1820), la courbe de Lorenz s’est peu à peu écartée de la première bissectrice, signifiant que la concentration des revenus dans les mains des individus les plus riches s’est accrue :

0,5 en 1820 ;

0,64 en 1950 ;

0,66 en 1992.

33
Q

Évolution de la pauvreté mondiale

A

Le décile de revenu inférieur a augmenté de 25 % de 1988 à 2008.

La proportion de la population mondiale sous le seuil de pauvreté (individus vivant avec moins de 1,90 $/j. en PPA de 2011) est passé de 35 % en 1987 à 18 % en 2008.

34
Q

Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003

A

I. Dans les économies développées, un tiers des gains de productivité du travail proviennent du processus de création et destruction, les deux tiers restants se faisant à l’intérieur des entreprises existantes.

II. Les anciennes entreprises contribuent aux gains de productivité en investissant et en substituant du capital au travail, les nouvelles plutôt en augmentant la PGF.

III. Aux États-Unis, les entreprises naissent petites, mais celles qui survivent font plus que doubler leur effectif en deux ans, tandis qu’en Europe, elles croissent de 10 à 20 % seulement.

35
Q

Effets des inégalités sur la croissance

A

I. Une augmentation de 5 points du Gini (différence entre les États-Unis et le Gabon en 2005) réduit le taux de croissance moyen annuel d’un demi-point de pourcentage.

II. Une augmentation de 1 point du Gini réduit de 7 % la durée moyenne anticipée des épisodes de croissance.

III. En revanche, sauf dans les cas extrêmes, les politiques de redistribution n’ont pas d’effet négatif sur la croissance.

Ostry et al., 2014

36
Q

Europe 2020

A

Stratégie de croissance à 10 ans formulée en mars 2010 par l’UE, qui identifie cinq grandes priorités, associées à cinq objectifs quantifiables à l’horizon 2020 :

1° porter le taux d’emploi à 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans ;

2° Investir 3 % du PIB dans la R&D ;

3° Objectifs 20-20-20 : réduire les émissions de GES de 20 %, réaliser 20 % d’économies d’énergie et porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans son bilan énergétique ;

4° Ramener le taux d’abandon scolaire à moins de 10 % et faire en sorte que 40 % des jeunes au moins obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur ;

5° Réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.

Le Rapport annuel 2016 de la Commission européenne sur la gestion et la performance du budget de l’Union européenne montre que les difficultés qui demeurent concernent l’emploi, la R&D et la réduction de la pauvreté, tandis que les objectifs étaient susceptibles d’être atteints pour l’énergie, la préservation du climat et l’éducation.

37
Q

Fonction de production des auteurs

A

Y = AF(K, L)

K : marchés des capitaux, fiscalité, réglementation ;

  • L* : démographie, offre de travail ;
  • A* : institutions, recherche, innovation, éducation, infrastructures, fonctionnement des marchés.
38
Q

Diversité de taux d’activité en 2015

A

Inférieur à 60 % en Turquie et en Afrique du Sud.

Supérieur à 80 % en Suède, Suisse et Islande.

39
Q

Relation entre éducation et croissance

A

Une année supplémentaire d’éducation élève le taux de croissance de moyen terme, toutes choses égales par ailleurs, de 0,44 point de pourcentage.

(Barro, 2001)

40
Q

Relation entre éducation et PGF

A

L’enseignement supérieur a un fort effet sur la croissance dans les pays proches de la frontière technologique (alors qu’il n’affecte pas la croissance dans les pays qui en sont éloignés) :

Une augmentation d’un point de pourcentage dans la proportion de diplômés dans la population active augmente la croissance de la PGF de moyen terme d’environ 0,1 point de pourcentage (ce qui est élevé).

(Aghion et al., 2009)

41
Q

Loi du 24 décembre 2020 de programmation pour la recherche pour les années 2021 à 2030

A

Les dépenses intérieures de recherche et développement (R&D) rapportées au PIB s’élevaient à, en 2017 :
2,2 % en France
2,8 % aux États-Unis
2,15 % en Chine
3,2 % au Japon
4,55 % en Corée du Sud
1,35 % en Italie
1,97 % dans l’UE 28
2,37 % dans l’OCDE.

La loi fixe l’objectif de porter :

  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations et des entreprises à au moins 3 % du produit intérieur brut annuel ;
  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations à au moins 1 % du produit intérieur brut annuel au cours de la décennie suivante.
42
Q

Montant des fonds structurels européens en 2017

A

Ces fonds, qui ont comme objectif la convergence des niveaux de PIB par habitant des régions de l’Europe, ont représenté :

53,6 Md€, soit 34 % du budget de l’Union.

43
Q

Développement de l’accès à la téléphonie en Afrique subsaharienne

A

En 1990, 1 % de la population avait un téléphone portable

17 % en 2006

45 % en 2010

82 % en 2018.

(Banque mondiale)

44
Q

Milanovic, 2016 Global Inequality (sur l’immigration)

A

L’auteur cite une enquête montrant que 10 % de la population mondiale (soit 700 000 millions de personnes) souhaiterait émigrer.

Il insiste sur l’actualité de cette question des migrations internationales et les tensions qu’elles entraînent dans un monde qui à la fois se dit ouvert, qui estime légitime que tout individu cherche à maximiser son revenu, mais qui privilégie toujours le développement économique dans son espace national et par ailleurs estime normal de traiter différemment natifs et étrangers.

45
Q

Deininger et Squire, 1998, “New ways of looking at old issues: inequality and growth”

A

Les auteurs testent deux canaux : le canal de l’investissement en actifs pour les pauvres et celui de la participation politique.

Ils trouvent que l’inégalité foncière a un effet significatif sur l’investissement en capital humain et par conséquent sur l’investissement et la croissance :

  • L’inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme ;
  • L’inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches ;
  • L’investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu’aux riches ;
  • Une diminution d’un écart-type de l’inégalité initiale de propriété foncière augmente la croissance du revenu du quintile inférieur de 1,05 % par an. Par comparaison, une augmentation d’un écart-type de l’investissement l’augmente de 1,8 %.

→ La conclusion des auteurs est qu’en termes de lutte contre la pauvreté, il vaut mieux créer de nouveaux actifs plutôt qu’essayer de redistribuer ceux déjà existants.

46
Q

Jorgenson, Ho et Stiroh, 2008

A

Entre 1995 et 2000 :

  • les investissements dans les TIC ont contribué à 37 % de la croissance de la productivité du travail aux Etats-unis ;
  • les industries TIC ont contribué à 58 % de la croissance de la PGF.
47
Q

Le degré de tarification au marché varie beaucoup d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre :

  • Il est faible pour les grandes nations exportatrices (États-Unis, Allemagne, Chine) ;
  • Il est plus important pour les produits manufacturés comme l’alimentation, l’habillement, les armes à feu, les produits chimiques ou optiques.

En moyenne, sur l’ensemble des pays et des produits, une dépréciation de 10 % entraîne une hausse des prix en monnaie nationale d’environ 2 %.

A

Gaulier et al., 2008

48
Q

Le processus budgétaire américain

A

Premier lundi de février : soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

Avril : les comités budgétaires de la Chambre des représentants et le Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

Ensuite, les dépenses obligatoires ne nécessitent pas l’approbation du Congrès en exercice. Les dépenses discrétionnaires nécessitent une loi de crédit.

Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre, à défaut le Congrès doit passer en continu des résolution pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration (comme en 2013).

Le processus prend donc huit mois, et parfois plus (onze en 2013, avec une adoption le 18 décembre, évitant de peu le shutdown).

49
Q

Les difficultés du recours au concept de solde structurel

A

Alors que le cadre budgétaire européen s’appuie largement dessus, ses estimations varient d’une institution à une autre et sont souvent révisées :

1° Sa mesure soulève de sérieuses difficultés, car il est difficile de mesurer l’écart de production, mais aussi la sensibilité des dépenses et des recettes publiques à l’activité économique ;

2° Il peut y avoir un écart entre le diagnostic effectué à partir de la variation du solde structurel et l’agrégation des décisions budgétaires telles que décrites par les documents votés. Ainsi, pour l’année 2007, la Commission européenne, après avoir estimé ex ante que le solde structurel de l’Irlande serait positif, a révisé plusieurs fois son niveau, jusqu’à l’inverser à partir de 2009.

50
Q

L’innovation dans l’enseignement supérieur français

A

Classement Reuters 2019 :

Huit universités françaises dans le top 100 mondial des universités, mesuré notamment par le dépôt de brevet et les citations de publications, ce qui classe la France au 3e rang.

Derrière les États-Unis (46) et l’Allemagne (9).

51
Q

Diversité des croissances par nation

A

Allemagne : +2,04 % /an entre 1870 et 2006.

Royaume-Uni : +1,53 % /an entre 1870 et 2006.

Etats-Unis : +1,83 % /an entre 1870 et 2006.

Japon : +2,76 % /an entre 1890 et 2006.

Chine : + 2,34 % /an entre 1900 et 2006.

Brésil : + 2,39 % /an entre 1900 et 2006.

Bangladesh : +1,32 % /an entre 1900 et 2006.

52
Q

Taux de syndicalisation en France (hors Mayotte)

A

Selon la Dares en 2019 :

  • 5 % se déclarent sympathisants d’une organisation syndicale (chiffres 2016) ;
  • 10,3 % de syndicalisation (-0,7 % par rapport à 2016) ;
  • 18,4 % dans la fonction publique (-0,7 % par rapport à 2016) ;
  • 7,8 % dans le privé (entreprises, monde associatif ; -0,6 % par rapport à 2016).
53
Q

Date à partir de laquelle les membres du Parlement britannique ont été payés, et évolution de leur traitement

A

I. En 1911. Ils touchaient alors 400 £.

II. En 2022, près de 84 000 £.