D - Chiffres Flashcards

1
Q

Relation salaire minimum-chômage

A

Sur la période 1990-1998, une hausse de 1 % du salaire minimum en France, induisait une augmentation de 1,5 points de la probabilité de perte d’emploi des salariés directement concernés.

Les salariés au smic ne représentaient alors qu’entre 3 et 4 % de l’ensemble des personnes en emploi.

⚠️ En 2023, 17,3 % des salariés.

Kramarz et Philippon, 2000

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2
Q

Bilan de la relation emploi-automatisation

A

I. Le secteur agricole américain employait :

  • en 1900, 41 % de la main-d’œuvre américaine ;
  • en 2000, 2 %.

II. Pour autant, depuis la crise des Luddites, les deux derniers siècles d’automatisation n’ont pas empêché le taux d’activité de croître :

Avec en outre l’entrée des femmes sur le marché du travail.

Autor, 2015

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3
Q

Projection de la relation emploi-automatisation

A

I. Les théories néo-luddites les plus alarmistes tablent sur la disparition d’un emploi sur deux dans les vingt prochaines années.

II. L’industrie allemande, qui est une des plus robotisées au monde, employait en 2016 100 000 salariés de plus que vingt ans auparavant.

III. En adoptant une approche par compétences requises, seuls 15 % des emplois français sont susceptibles de faire l’objet d’une automatisation :

  • 25 % des emplois dans l’industrie ;
  • 13 % dans les services.

Le Ru, 2016

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4
Q

La main-d’œuvre potentielle supplémentaire

A

📚 Les personnes non actives, qui ne satisfont pas les trois critères du BIT pour être comptées comme chômeurs, mais qui souhaiteraient travailler.

Par exemple, Eurostat identifie en 2023 27,1 M de personnes âgées de 15 à 74 ans dans l’UE, représentant environ 12 % de la population active élargie.

Eurostat, 2024

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5
Q

Écarts salariaux hommes femmes dans les pays développés

A

Dans l’OCDE, en 2021, en part du salaire médian des hommes :

31,1 % en Corée du Sud ;

14,2 % en Allemagne ;

14,1 % en France ;

11,9 % en moyenne dans l’OCDE ;

1,2 % en Belgique.

OCDE

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6
Q

Relation hausse du salaire minimum-emploi aux États-Unis

A

Les hausses du salaire minimum aux États-Unis se sont faites sans dommage pour l’emploi.

⚠️ Mais, tandis qu’en 2010 :

  • En France, le smic net était à 60 % du salaire médian ;
  • Il était à 40 % aux États-Unis.

📚 En 2023, dans le privé, le smic net (1 398 €) était à 65 % du salaire médian (2 150 €), selon l’Insee (2024).

Dube, Lester et Reich, 2010

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7
Q

Relation allègements de cotisations sociales-emploi

A

I. Les allégements de cotisations sociales antérieures à 1997 :

  • Ont accru l’emploi de 200 000 à 400 000 unités ;
  • Pour un coût net par emploi de l’ordre de 8 000 à 28 000 €.

II. Ce type de mesure entraîne un « effet de substitution et d’assiette » :

  • La baisse du coût relatif du travail par rapport au capital ;
  • Conduit à une nouvelle combinaison des facteurs de production favorable à l’emploi.

Nouveau et Ourliac, 2012

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8
Q

Relation cotisations sociales-emploi qualifié

A

I. Des allégements de cotisations sociales sur le travail qualifié seraient plus favorables à l’emploi que ceux sur le travail non qualifié.

II. Cette thèse, qui est répandue dans les milieux industriels, met en avant un effet de compétitivité.

📚 Ce fut l’argument principal sous-tendant l’extension en 2016 du Pacte de responsabilité et de solidarité :

  • Au-delà de 1,6 SMIC et jusqu’à 3,5 SMIC ;
  • Dont le fondement se trouvait dans le rapport Gallois.

Koléda, 2015

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9
Q

Effet des réformes des retraites conduites dans la plupart des pays avancés à partir des années 1990

A

I. Ces réformes ont conduit des salariés à prolonger leur durée d’activité, avec pour conséquence un relèvement très net du taux d’emploi des 55-64 ans dans l’ensemble de l’OCDE :

  • Qui est passé de 48 % en 2000 ;
  • À 59 % en 2016.

II. En Allemagne :

  • Ce taux est passé dans le même temps de 38 % à 69 % ;
  • Ce choc sur l’offre de travail ne s’est pas traduit par une réduction des taux d’emploi dans les autres classes d’âge : ceux-ci ont également augmenté.
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10
Q

Effets sur l’emploi de la réforme des retraites de 2010

A

I. La réforme des retraites de 2010 en France a procédé à :

  • Un relèvement de 2 ans de l’âge d’ouverture des droits (de 60 à 62 ans) ;
  • En seulement 5 ans.

II. Elle entraîné à court terme une hausse du taux d’activité des personnes de 60 ans :

  • +24 points pour les hommes, +22 points pour les femmes ;
  • Qui s’est répartie en 2/3 d’emploi et 1/3 de chômage.

📚 Il y a donc eu, à court terme, une hausse simultanée du taux d’emploi et du taux de chômage des seniors.

Dubois et Koubi, 2016

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11
Q

Exemple de trappe à chômage

A

I. A. Comparaison dans dix villes françaises, au début des années 2000 :

  • Du revenu net d’un ménage payé au SMIC ;
  • Et des transferts sociaux dont il bénéficiait s’il ne travaillait pas.

B. Étaient pris en compte :

  • Les transferts locaux : logement, restaurant scolaire, crèche, etc. ;
  • Les transferts nationaux : revenu minimum d’insertion, allocation sous conditions de ressources.

II. A. Dans le cas d’un couple avec deux enfants :

  • Le cumul des aides nationales et locales aboutissait à un revenu net de 19 200 € par an pour un ménage sans revenus d’activité ;
  • Pour obtenir par le travail un revenu identique, en tenant compte de la dégressivité des aides, ce ménage aurait dû dégager un revenu d’activité de 15 550 €, équivalent à 44,5 heures par semaine au SMIC.

B. Prendre un emploi à temps plein au smic entraînait pour le couple un revenu inférieur aux revenus de transfert au chômage.

Anne et L’Horty, 2002

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12
Q

L’Earned Income Tax Credit

A

I. Crédit d’impôt créé aux États-Unis en 1975, destiné aux ménages à bas revenus.

II. En 2020 ;

  • 59 Md$ étaient ainsi distribués à 26,0 M de personnes (16 % des contribuables), dont 96 % de familles ;
  • En procurant notamment un gain important : jusqu’à +34 % du revenu.

Congressionnal research service, 2023

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13
Q

La prime d’activité

A

I. Créée en 2015 par la fusion du RSA-activité et de la prime pour l’emploi, deux dispositifs qui souffraient :

  • Pour le RSA-activité, d’un faible taux de recours : un tiers seulement des bénéficiaires faisaient valoir leurs droits ;
  • Pour la prime pour l’emploi, d’un ciblage insuffisant.

II. A. La prime d’activité constitue une incitation à l’emploi :

  • En apportant un complément de revenu mensuel aux personnes de plus de 18 ans ;
  • Dont le revenu d’activité est compris entre 0,8 et 1,3 SMIC.

B. En 2022 :

  • Elle bénéficiait à 4,4 M de foyers (contre 2,5 M en 2017) ;
  • Son montant moyen était de 179 €/mois (contre 156 €/mois en 2017).
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14
Q

Emploi et bien-être

A

I. Enquête auprès de 5500 ménages britanniques, autour d’un indice de bien-être noté sur 36 :

  • Le passage du chômage à l’emploi améliorait l’indice de 2,6 points ;
  • Le passage de l’emploi au chômage le dégradait de 1,7 point.

II. En comparaison :

  • Un mariage améliorait le bien-être de 0,3 point ;
  • Un divorce le dégradait de 1,5 point.

III. Enfin, une variation du revenu était sans effet sensible.

Clark et Oswald, 2002

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15
Q

Relation entre emploi exposé et abrité

A

I. Quelle que soit la cause de leur disparition ou de leur création :

Les activités exposées jouent fortement sur l’évolution de l’emploi local.

II Les coefficients estimés supposent que, entre 1995 et 2007 :

  • Chaque emploi détruit en France, dans le secteur manufacturier, par les délocalisations en Chine ;
  • A induit la destruction de 1,5 emploi supplémentaire au niveau local.

📚 Selon d’autres études, le coefficient varierait de 0,6 à 1,5 en France.

III. Les bassins d’emploi locaux portent très longtemps la trace des sinistres industriels.

IV. Par conséquent, l’emploi exposé :

  • Eexerce un effet d’entraînement sur l’emploi abrité ;
  • Mais la relation opposée n’est pas observée.

Malgouyres, 2016

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16
Q

Effets de la crise de 2008 sur l’emploi en France

A

Entre 2006-2007 et 2008-2009, le taux de perte d’emploi* est passé

  • De 1,4 % à 2,2 % pour les salariés en CDI ;
  • De 12 % à 26 % pour les intérimaires.

* Indicateurs auxquels le rapport Plein emploi de 2000 du Conseil d’Analyse Economique fait référence :
-Le taux de perte d’emploi mesure la probabilité mensuelle de perdre son emploi pour une personne en emploi.
-Le taux de sortie du chômage mesure la probabilité de retrouver un emploi dans le mois qui vient pour une personne au chômage.

Flamand, 2016

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17
Q

Les réformes Hartz

A

I. Trois volets de réformes en Allemagne, mis en œuvre par quatre paquets législatifs (Hartz I à Hartz IV) entre 2003 et 2005 :

  1. Amélioration des services de l’emploi : gestion axée sur les résultats ou sur la concurrence ouverte entre les fournisseurs de services publics et privés ;
  2. Réforme de l’indemnisation du chômage : sanctions pour inciter à la recherche et à l’acceptation d’emploi et réduction de la durée d’indemnisation : après un an, les allocations chômage sont fusionnées avec les prestations sociales et ne sont plus liées à l’ancien salaire ;
  3. Déréglementation des marchés du travail pour encourager la demande de main-d’oeuvre, notamment grâce à l’expansion des contrats de travail temporaires (mini-jobs, jusqu’à 500 €/mois) et aux emplois à contributions sociales réduites (midijobs, entre 500 € et 2000 €/mois).

II. Le taux de chômage :

  • A diminué de 3,5 points entre 2005 et 2008 ;
  • A continué de se réduire après l’épisode de la crise financière.
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18
Q

Reflux de capitaux à la fin des années 2000

A

Lors de la crise asiatique de 1997, les sorties nettes de capitaux :

  • Provenant des cinq pays les plus touchés : la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et la Corée du Sud ;
  • Ont dépassé en quelques mois les 100 Md$, soit environ 10 % de leur PIB agrégé.

Pesenti et Tille, 2000

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19
Q

La réallocation des emplois aux États-Unis

A

I. Sur longue période (1948-2007), les **variations trimestrielles du chômage américain sont expliquées :

  1. Aux trois quarts par les fluctuations du taux de sortie du chômage ;
  2. Contre un quart seulement par le taux d’entrée.

B. Durant les crises de 1991 et de 2007 :

95 % des chômeurs supplémentaires sont dus à une réduction de l’offre de travail.

Shimer, 2007

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20
Q

Effets des réformes Hartz sur le taux de chômage allemand

A

Le taux de chômage structurel a été réduit :

  • De 1,5 point par les réformes Hartz I à III ;
  • De 1,4 point par la réforme Hartz IV, qui portait sur l’indemnisation du chômage.

Krebs et Scheffel, 2013

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21
Q

Exemple de relation durée d’indemnisation du chômage/persistance du chômage

A

I. Le système d’indemnisation en vigueur avant 1992 en France :

  • Comprenait un seul palier, faisant décroître fortement l’indemnisation après 14 mois de chômage ;
  • Incitait très significativement à la reprise d’emploi à l’approche de cette date butoir ;
  • D’autant plus que le salaire antérieur était élevé.

II. Le passage à une dégressivité par paliers :

  • A éliminé cet effet et lissé les sorties du chômage ;
  • Augmentant les chances d’y rester.

Dormont, Fougère et Prieto, 2001

22
Q

Effet de la récession de 2008-2009 sur la négociation collective

A

La récession de 2008-2009 a réduit la couverture des salariés par des accord collectifs de branche entre 2008 et 2014 :

  • De 60 % en Roumanie ;
  • De 40 % en Grèce ;
  • De 10 % au Portugal.
23
Q

L’imprévisibilité des trajectoires du PIB

A

I. A. En 1913, le produit intérieur brut par habitant de l’Argentine était de 70 % supérieur à celui de l’Espagne.

B. En 2016 le PIB/hab. de l’Espagne était supérieur de 80 % à celui de l’Argentine.

II. A. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le PIB/hab. du Ghana dépassait de 50 % celui de la Corée du Sud.

B. En 2016, celui de la Corée du Sud était neuf fois supérieur à celui du Ghana.

III. A. En 1970, le PIB/h. de l’Italie était 60 % supérieur à celui de l’Irlande.

B. En 2016, le PIB/hab. de l’Irlande était le double de celui de l’Italie.

24
Q

Le cumul sur 50 ans d’un, deux ou trois points de croissance du PIB supplémentaire

A

Sur 50 ans :

  1. Un point d’écart de croissance annuelle aboutira à un écart de revenu final de 63 points de pourcentage ;
  2. Deux points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 164 points de pourcentage ;
  3. Trois points d’écart de croissance annuelle aboutiront à un écart de revenu final de 326 points de pourcentage.
25
Q

Fragilité des comparaisons internationales en matière de croissance

A

I. La participation active de la Chine, à partir de 2005, au programme de comparaison internationale des taux de change de parité de pouvoir d’achat de la Banque mondiale, a permis de fournir des enquêtes de prix plus précises.

II. Comme les prix se sont avérés plus élevés que ce qui était jusqu’alors considéré :

  • Le PIB réel de la Chine a été révisé à la baisse de 40 % ;
  • Ce qui a affecté la mesure de la croissance mondiale d’un demi-point de pourcentage sur la période 2005-2008.
26
Q

Comparaison entre les États-Unis et l’Europe sur le nombre d’heures travaillées

A

_En 2019_ :

  • La population de la zone euro était supérieure de 4 % à la population américaine :
  • Le nombre total d’heures travaillées y était inférieur de 9 % ;
  • Le PIB par habitant de la zone euro était inférieur de 32 % à celui des États-Unis ;
  • La productivité du travail n’y était inférieure que de 15 %.
27
Q

La « grande divergence »

A

I. Elle désigne :

  • La croissance forte des revenus dans le monde occidental à partir de la révolution industrielle ;
  • Qui a entraîné la divergence progressive des niveaux de vie par rapport au reste du monde.

II. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle s’est arrêtée et montre même des signes d’inversion :

  • L’Europe et le Japon ont rapidement rattrapé l’économie américaine dans les années 1950 et 1960 ;
  • Après le choc pétrolier, l’économie américaine est repartie, mais la dynamique de rattrapage de l’Europe et du Japon s’est stoppée ;
  • Dans le dernier quart du XXe siècle, les nouveaux pays industrialisés d’Asie (les « quatre dragons asiatiques» : Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud et Taiwan) ont aussi effectué un rattrapage ;
  • La Chine, puis l’Inde, se sont ensuite rattachées à ce mouvement ;
  • De son côté, l’Est s’est engagé dans une trajectoire de convergence avec l’Ouest.
28
Q

Les écarts de croissance entre la zone euro et les États-Unis entre 1995 et 2008, puis après

A

I. Aux États-Unis :

  • La progression annuelle de la productivité du travail est passée de 1,6 % sur la période 1990-1995 à 2,3 % sur la période 1995-2000 (période dite de la « nouvelle économie ») ;
  • Avec l’accélération de 0,9 % par an du nombre d’heures travaillées, le taux de croissance moyen annuel du PIB entre les deux périodes s’est élevé de 1,7 point : de 2,6 % à 4,3 % ;
  • La croissance a ensuite ralenti de 2000 à 2008, à 2,1 % par an.

II. Dans la zone euro :

  • La croissance a accéléré également, pour l’essentiel grâce à la reprise de l’emploi, pour s’élever à 2,9 % par an sur la période 1995-2008 ;
  • Malgré un ralentissement de la productivité du travail et une baisse de l’intensité capitalistique…
  • …Non compensés par une croissance stable de la productivité globale des facteurs, qui a significativement ralenti entre 2000 et 2008, à 1,9 %.

III. Entre 2008 et 2014 :

  • Les États-Unis ont connu une croissance du PIB de 1,2 % :
  • La zone euro connaissait une récession, entraînant une moyenne de -0,2 % sur la période.

→ Au-delà de la PGF, l’impact négatif de la crise a été plus marqué en Europe et principalement supporté par le travail.

29
Q

Évolution historique de la croissance mondiale par habitant

A

I. De la Préhistoire à la fin du Moyen-Âge :

Le revenu moyen dans le monde fluctue autour de 450 $ (2007) par habitant et par an.

II. Entre 1 400 et 1 800 :

Il passe à 650 $ annuels.

III. Décollant avec la révolution industrielle, à la veille de la première guerre mondiale :

Il dépasse les 1 500 $.

IV. En 2003 :

Il atteint 6 500 $.

V. D’après les projections de l’auteur, en 2030 :

Il atteindrait à 11 700 $ en 2030.

Maddison, 2007

30
Q

« la mesure de notre ignorance »

A

I. Le doublement de la productivité du travail aux États-Unis de 1909 à 1949 s’explique :

  • Aux 7/8e par l’amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF) ;
  • Le 1/8e restant par l’augmentation de l’intensité capitalistique.

Solow, 1956

31
Q

Évolution des inégalités mondiales

A

I. Depuis 1820, la concentration des revenus dans les mains des individus les plus riches s’est accrue :

  1. 0,5 en 1820 ;
  2. 0,64 en 1950 ;
  3. 0,66 en 1992.

II. Depuis les années 1990, rupture de tendance :

  • Forte baisse des inégalités économiques entre pays, notamment entre pays développés et pays en développement ;
  • Après plusieurs décennies de stabilité, les inégalités à l’intérieur d’un grand nombre de pays, développés ou en développement, tendent à augmenter à nouveau.
32
Q

Destruction créatrice dans les économies développées

A

I. Les gains de productivité du travail proviennent :

  • Au tiers du processus de création et destruction d’entreprises :
  • Les deux tiers restants se faisant à l’intérieur des entreprises existantes.

II. La contribution aux gains de productivité :

  • Se fait, pour les anciennes entreprises, par l’investissement et la substitution du capital au travail ;
  • Pour les nouvelles, plutôt en augmentant la productivité globale des facteurs.

III. Les entreprises :

  • Naissent petites aux États-Unis, mais celles qui survivent font plus que doubler leur effectif en deux ans ;
  • Croissent en Europe de 10 à 20 % seulement.

Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003

33
Q

Effets des inégalités sur la croissance

A

I. Une augmentation de 1 point du Gini (sur 100) :

Réduit de 7 % la durée moyenne anticipée des épisodes de croissance.

II. _Une augmentation de 5 points du Gini _ :

Réduit le taux de croissance moyen annuel d’un demi-point de pourcentage.

III. Sauf dans les cas extrêmes :

Les politiques de redistribution n’ont pas d’effet négatif sur la croissance.

Ostry et al., 2014

34
Q

Europe 2020

A

Stratégie de croissance à 10 ans formulée en mars 2010 par l’UE, qui identifie cinq grandes priorités, associées à cinq objectifs quantifiables à l’horizon 2020 :

1° porter le taux d’emploi à 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans ;

2° Investir 3 % du PIB dans la R&D ;

3° Objectifs 20-20-20 : réduire les émissions de GES de 20 %, réaliser 20 % d’économies d’énergie et porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans son bilan énergétique ;

4° Ramener le taux d’abandon scolaire à moins de 10 % et faire en sorte que 40 % des jeunes au moins obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur ;

5° Réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.

Le Rapport annuel 2016 de la Commission européenne sur la gestion et la performance du budget de l’Union européenne montre que les difficultés qui demeurent concernent l’emploi, la R&D et la réduction de la pauvreté, tandis que les objectifs étaient susceptibles d’être atteints pour l’énergie, la préservation du climat et l’éducation.

35
Q

Fonction de production des auteurs

A

Y = AF(K, L)

K : marchés des capitaux, fiscalité, réglementation ;

  • L* : démographie, offre de travail ;
  • A* : institutions, recherche, innovation, éducation, infrastructures, fonctionnement des marchés.
36
Q

Diversité de taux d’activité en 2015

A

Inférieur à 60 % en Turquie et en Afrique du Sud.

Supérieur à 80 % en Suède, Suisse et Islande.

37
Q

Relation entre éducation et croissance

A

Une année supplémentaire d’éducation élève le taux de croissance de moyen terme, toutes choses égales par ailleurs, de 0,44 point de pourcentage.

(Barro, 2001)

38
Q

Relation entre éducation et PGF

A

L’enseignement supérieur a un fort effet sur la croissance dans les pays proches de la frontière technologique (alors qu’il n’affecte pas la croissance dans les pays qui en sont éloignés) :

Une augmentation d’un point de pourcentage dans la proportion de diplômés dans la population active augmente la croissance de la PGF de moyen terme d’environ 0,1 point de pourcentage (ce qui est élevé).

(Aghion et al., 2009)

39
Q

Loi du 24 décembre 2020 de programmation pour la recherche pour les années 2021 à 2030

A

Les dépenses intérieures de recherche et développement (R&D) rapportées au PIB s’élevaient à, en 2017 :
2,2 % en France
2,8 % aux États-Unis
2,15 % en Chine
3,2 % au Japon
4,55 % en Corée du Sud
1,35 % en Italie
1,97 % dans l’UE 28
2,37 % dans l’OCDE.

La loi fixe l’objectif de porter :

  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations et des entreprises à au moins 3 % du produit intérieur brut annuel ;
  • Les dépenses intérieures de recherche et développement des administrations à au moins 1 % du produit intérieur brut annuel au cours de la décennie suivante.
40
Q

Montant des fonds structurels européens en 2017

A

Ces fonds, qui ont comme objectif la convergence des niveaux de PIB par habitant des régions de l’Europe, ont représenté :

53,6 Md€, soit 34 % du budget de l’Union.

41
Q

Développement de l’accès à la téléphonie en Afrique subsaharienne

A

En 1990, 1 % de la population avait un téléphone portable

17 % en 2006

45 % en 2010

82 % en 2018.

(Banque mondiale)

42
Q

Milanovic, 2016 Global Inequality (sur l’immigration)

A

L’auteur cite une enquête montrant que 10 % de la population mondiale (soit 700 000 millions de personnes) souhaiterait émigrer.

Il insiste sur l’actualité de cette question des migrations internationales et les tensions qu’elles entraînent dans un monde qui à la fois se dit ouvert, qui estime légitime que tout individu cherche à maximiser son revenu, mais qui privilégie toujours le développement économique dans son espace national et par ailleurs estime normal de traiter différemment natifs et étrangers.

43
Q

Deininger et Squire, 1998, “New ways of looking at old issues: inequality and growth”

A

Les auteurs testent deux canaux : le canal de l’investissement en actifs pour les pauvres et celui de la participation politique.

Ils trouvent que l’inégalité foncière a un effet significatif sur l’investissement en capital humain et par conséquent sur l’investissement et la croissance :

  • L’inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme ;
  • L’inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches ;
  • L’investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu’aux riches ;
  • Une diminution d’un écart-type de l’inégalité initiale de propriété foncière augmente la croissance du revenu du quintile inférieur de 1,05 % par an. Par comparaison, une augmentation d’un écart-type de l’investissement l’augmente de 1,8 %.

→ La conclusion des auteurs est qu’en termes de lutte contre la pauvreté, il vaut mieux créer de nouveaux actifs plutôt qu’essayer de redistribuer ceux déjà existants.

44
Q

Jorgenson, Ho et Stiroh, 2008

A

Entre 1995 et 2000 :

  • les investissements dans les TIC ont contribué à 37 % de la croissance de la productivité du travail aux Etats-unis ;
  • les industries TIC ont contribué à 58 % de la croissance de la PGF.
45
Q

Le degré de tarification au marché varie beaucoup d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre :

  • Il est faible pour les grandes nations exportatrices (États-Unis, Allemagne, Chine) ;
  • Il est plus important pour les produits manufacturés comme l’alimentation, l’habillement, les armes à feu, les produits chimiques ou optiques.

En moyenne, sur l’ensemble des pays et des produits, une dépréciation de 10 % entraîne une hausse des prix en monnaie nationale d’environ 2 %.

A

Gaulier et al., 2008

46
Q

Le processus budgétaire américain

A

Premier lundi de février : soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

Avril : les comités budgétaires de la Chambre des représentants et le Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

Ensuite, les dépenses obligatoires ne nécessitent pas l’approbation du Congrès en exercice. Les dépenses discrétionnaires nécessitent une loi de crédit.

Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre, à défaut le Congrès doit passer en continu des résolution pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration (comme en 2013).

Le processus prend donc huit mois, et parfois plus (onze en 2013, avec une adoption le 18 décembre, évitant de peu le shutdown).

47
Q

Les difficultés du recours au concept de solde structurel

A

Alors que le cadre budgétaire européen s’appuie largement dessus, ses estimations varient d’une institution à une autre et sont souvent révisées :

1° Sa mesure soulève de sérieuses difficultés, car il est difficile de mesurer l’écart de production, mais aussi la sensibilité des dépenses et des recettes publiques à l’activité économique ;

2° Il peut y avoir un écart entre le diagnostic effectué à partir de la variation du solde structurel et l’agrégation des décisions budgétaires telles que décrites par les documents votés. Ainsi, pour l’année 2007, la Commission européenne, après avoir estimé ex ante que le solde structurel de l’Irlande serait positif, a révisé plusieurs fois son niveau, jusqu’à l’inverser à partir de 2009.

48
Q

L’innovation dans l’enseignement supérieur français

A

Classement Reuters 2019, mesuré notamment par le dépôt de brevet et les citations de publications :

  • Huit universités françaises dans le top 100 mondial des universités, ce qui classe la France au 3e rang.
  • Derrière les États-Unis (46) et l’Allemagne (9).

II. Classement Shangai 2023 :

  • 4 universités françaises dans le top 100 ;
  • Université Paris-Saclay classée 16e ; première hors universités états-uniennes ou britanniques.
49
Q

Diversité des croissances par nation

A
  • Allemagne : +2,04 % /an entre 1870 et 2006.
  • Royaume-Uni : +1,53 % /an entre 1870 et 2006.
  • États-Unis : +1,83 % /an entre 1870 et 2006.
  • Japon : +2,76 % /an entre 1890 et 2006.
  • Chine : + 2,34 % /an entre 1900 et 2006.
  • Brésil : + 2,39 % /an entre 1900 et 2006.
  • Bangladesh : +1,32 % /an entre 1900 et 2006.
50
Q

Taux de syndicalisation en France (hors Mayotte)

A

En 2019, parmi les salariés français :

  • 3,6 % se déclarent sympathisants d’une organisation syndicale (-0,9 point par rapport à 2013) ;
  • 10,3 % sont syndiqués (-0,9 point) ;
  • 18,4 % sont syndiqués dans la fonction publique (-1,1 point) ;
  • 7,8 % dans le privé : entreprises, monde associatif.

⚠️ Cette baisse pourrait s’expliquer en partie par la hausse des contrats à durée déterminée, moins favorables à la syndicalisation.

Dares, 2023