B - Chiffres - BQ Flashcards

1
Q

L’évolution récente de la gouvernance budgétaire européenne

A

I. En dépit de l’accord franco-allemand de Meseberg de juin 2018, qui envisageait un budget pour la zone euro :

Les discussions européennes n’ont pas abouti en 2019 à un accord de portée significative.

II. La crise sanitaire, en 2020, a conduit l’Union européenne à lancer la même année :

  • Un programme de relance et de soutien aux États en difficulté ;
  • Financé par une émission de dette conjointe, d’un montant de 750 Md€.
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2
Q

Définition canonique de l’hyperinflation

A

L’inflation :

  • Qui débute dans un pays lorsque l’augmentation mensuelle des prix excède 50 % par mois (soit 12 875 % par an) ;
  • Et qui s’achève le mois qui précède celui durant lequel l’inflation repasse en-dessous de ce taux de manière pérenne (pour au moins un an).

Cagan, 1956

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3
Q

Phénomène de la désinflation mondiale

A

Dans les dix années qui ont précédé cet article :

Le taux d’inflation mondiale est passé de 30 % à 4 %.

Rogoff, 2003, “Globalization and Global Disinflation”

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4
Q

Relation croissance-inflation

A

I. Un supplément d’inflation de 10 points induit entre 0,3 et 0,4 point de perte de croissance :

Ce résultat est surtout vrai pour les inflations élevées.

II. Le passage de 2 à 3 % d’inflation ne semble pas affecter la croissance du PIB de long terme.

Barro, 1995

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5
Q

Taux d’inflation idéal

A

Conseil, pour les pays développés, d’une inflation comprise dans une marge de 1,5 à 4 % par an.

Akerlof, Dickens et Perry, 2000

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6
Q

Surestimation de l’inflation aux États-Unis

A

Aux États-Unis, surestimation de l’inflation de 0,6 point de pourcentage.

Lebow et Rudd, 2001

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7
Q

Surestimation de l’inflation en France

A

En France, surestimation de l’inflation de 0,1 à 0,25 point de pourcentage.

Lequiller, 1997

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8
Q

Surestimation de l’inflation au Japon

A

Au Japon, surestimation, sur plusieurs années, de l’inflation de 0,9 point de pourcentage.

Shiratsuka, 1999

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9
Q

Un exemple de dilemme de détermination de taux d’intérêt

A

I. À l’automne 2008, la BCE a fait face :

  • À une inflation en hausse (prix du pétrole, prix alimentaires) ;
  • Au recul de la production anticipée à cause de la crise financière.

II. Sa réponse a été :

  • Initialement, d’augmenter les taux d’intérêt : 3,75 % en octobre 2008 ;
  • Puis de se livrer à plusieurs baisses successives, en lien avec le recul à la fois de l’inflation et de la croissance : taux d’intérêt descendu à 1 % en mai 2009.
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10
Q

Évolution de la capitalisation de la place boursière de Londres au cours du XIXe siècle

A

I. En 1860, la moitié de la capitalisation de la place de Londres était constituée d’obligations d’État.

II. En 1914, les obligations d’État représentaient moins de 5 % de cette capitalisation.

The Economist, 1999

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11
Q

Montant des Asset backed Securities en circulation

A

I. Le montant des Asset backed Securities s’élevait :

En 2007 à 2 500 Md$, soit plus de 20 % du PIB américain.

📚 Le marché s’est effondré cette année-là, à la suite de la crise des subprime.

II. En 2023, il était estimé à 5 200 Md$.

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12
Q

Relation augmentation du crédit au secteur privé-croissance

A

I. L’effet marginal sur la croissance du crédit au secteur privé devient négatif au-delà de 110 % du PIB, un niveau globalement atteint au début des années 1990.

II. À des niveaux moins avancés de développement économique, l’effet marginal de l’accroissement du crédit doit être positif.

Arcand et al., 2012

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13
Q

Valorisation du marché de gré à gré des produits dérivés

A
  • 3 000 Md$ en 1998 ;
  • 35 300 Md$ à leur apogée en 2008 ;
  • 10 000 Md$ en 2019.

Banque des règlements internationaux

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14
Q

Relation profondeur du secteur financier-volatilité de la croissance

A

L’accroissement de la profondeur du secteur financier, calculée par le ratio du crédit au secteur privé par rapport au PIB :

  • Réduit la volatilité de la croissance jusqu’aux environs de 80 à 100 % du PIB ;
  • Au-delà, augmente la volatilité de la croissance, voire la volatilité macro-économique.

Easterly, Islam et Stiglitz, “Explaining Growth Volatility”, 2000

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15
Q

Exemple d’ancrage sur les marchés

A

Le « prix le plus récent dont on se souvient » (« most recently remembered price ») :

  • La proportion de la baisse enregistrée en une journée, durant le krach du 19 octobre 1987 était de 22,6 % ;
  • Soit à peu près la même que celle enregistrée le 29 octobre 1929* : 23,1 %.

* Le « mardi noir ».

Shiller, Irrational Exuberance, 2000

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16
Q

Structures du financement des entreprises dans les pays avancés

A

I. Aux États-Unis et en Angleterre, 80 % des ménages et des entreprises se financent :

  • Directement sur le marché ;
  • 20 % à travers les banques.

II. A. Les proportions sont presque inversées au Japon et en Europe continentale.

B. La seconde s’oriente cependant davantage vers une structure fondée sur le marché.

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17
Q

Taille du secteur financier et relation avec la croissance

A

Hormis des exceptions comme le Luxembourg et Singapour, les activités financières représentent généralement entre 5 à 10 % de la valeur ajoutée brute des économies avancées.

⚠️ On ne mesure pas l’importance de l’électricité dans l’économie par la part du secteur « production et distribution d’électricité » dans le PIB (Larry Summers).

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18
Q

La difficulté à mesurer l’inflation

A

I. Selon les études, les chiffres officiels surestiment l’inflation (effet Boskin*, 1995) :

  • Lebow et Rudd, 2001 : aux États-Unis, surestimation de l’inflation de 0,6 point de pourcentage ;
  • Lequiller, 1997 : 0,1 à 0,25 point en France ;
  • Shiratsuka, 1999 : au Japon, sur plusieurs années, l’auteur l’évalue à 0,9 point.

II. L’inflation « ressentie » peut être supérieure à l’inflation réelle :

  • Les consommateurs tendent à surpondérer la variation des prix des biens qu’ils achètent le plus souvent ;
  • Par exemple, lors du passage à l’euro, les prix sur les produits frais ou la restauration ont augmenté entre 2001 et 2002 du fait des changements d’arrondis.
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19
Q

Bâle I

A

I. En 1988 :

  1. Introduction de la notion d’actifs pondérés par les risques : chaque catégorie d’avoirs de la banque est pondérée par le régulateur en fonction de son niveau de risque ;
  2. Définition du ratio Cooke (président du Comité de Bâle de l’époque) : total des capitaux propres/actifs pondérés en fonction des risques > 8 %.

II. A. Bâle I a été la première étape vers la coordination.

B. Mais sa procyclicité a été critiquée :

En période de crise, les banques réduisent leur exposition au risque, au détriment de l’économie.

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20
Q

Bâle III

A

I. Il date de 2010 :

  1. Il conserve les piliers de Bâle II mais est plus exigeant en quantité, en qualité et en homogénéité des capitaux requis en vertu du premier pilier ;
  2. Mis en œuvre sur huit ans.

II. A. Le ratio minimal des fonds propres reste fixé à 8 %.

B. Un ratio de levier non pondéré par les risques est introduit :

  • Les fonds propres durs doivent représenter au moins 2,5 % de l’actif total.

C. Un coussin «contracyclique » :

  • Il varie de zéro en temps normal à 2,5 % des actifs pondérés à des fins macroprudentielles, notamment pour freiner une expansion généralisée du crédit.

D. Un coussin de risque systémique est exigé dans les banques d’importance systémique au niveau mondial :

  • Il peut atteindre juqu’à 5 % ;

III. Le Common Equity Tier 1 (CET 1) minimal est de 10,5 % des actifs pondérés, jusqu’à un maximum de 18 %.

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21
Q

Lissage des chocs aux États-Unis avant 2000

A

I. Sur la période 1963-1990, les chocs affectant la production brute d’un Etat sont absorbés :

  • À 39 % des par les revenus des facteurs ;
  • À 13 % par le budget fédéral ;
  • À 23 % par l’accès au crédit.

Seuls 25 % des chocs ne sont pas lissés.

II. Par conséquent, une chute de production de 10 % dans un État américain entraînera une baisse de la consommation de seulement 2,5 %.

Asdrubali, Sørensen et Yosha, 1996

22
Q

Lissage des chocs en Europe avant 2000

A

I. Au sein de l’OCDE et des Communautés européennes, sur la période 1963-1990, il n’y a pas de partage des risques entre les pays.

II. Le lissage d’un choc de production se fait sur la durée :

  • Par la réduction de l’épargne des entreprises ;
  • Par des déficits publics ;
  • À hauteur de 40 % seulement, le reste n’étant pas lissé.

Asdrubali, Sørensen et Yosha, 1998

23
Q

Recommandation relative aux Too big to fail

A

Pour les banques d’importance systémique mondiale, la capacité totale d’absorption des pertes doit atteindre :

  • 16 % des actifs pondérés le 1er janvier 2019 ;
  • 18 % le 1er janvier 2025.

Conseil de stabilité financière (Financial stability board), 2015

24
Q

Une carence dans l’un des principes de résolution bancaire

A

Le plafond de 100 000 € de garantie des dépôts bancaires est assez bas au regard de la trésorerie d’une petite entreprise.

25
Q

Le comité de Bâle

A

I. A. Comité créé par une dizaine de pays industrialisés en 1974.

B. Désormais composé de superviseurs de 28 pays de l’OCDE, il définit des règles prudentielles pour les banques internationales.

II. Il a permis la conclusion de trois accords :

  1. Bâle I en 1988 :
  • Mise en œuvre d’un ratio minimal de fonds propres de 8 %, le « ratio Cooke » ;
  1. Bâle II en 2004-2006 :
  • Approche pondérée par le risque affinée : le « ratio McDonough », qui distingue entre plusieurs catégories de risques (crédits/marchés/opérationnels) succède au « ratio Cooke » ;
  • Instauration d’une surveillance exercée par le contrôleur bancaire ;
  • Information du marché ;
  1. Bâle III en 2010 : durcissement des exigences :
  • Les ratios minimaux de solvabilité atteignent 10,5 % des actifs ;
  • Coussin « contracyclique » de 0 à 2,5 % selon la situation macroéconomique du pays : jusqu’à 5 % pour les grandes banques systémiques, dont la liste a été rendue publique en novembre 2011.
26
Q

La force contraignante du comité de Bâle

A

I. Il ne définit que des normes indicatives :

  • Il en laisse la mise en œuvre aux législateurs nationaux ;
  • Dans l’Union européenne, celle-ci s’exerce par le canal de directives et de règlements européens.

II. Les règles sont appliqués différemment selon les zones :

  • Les États-Unis ont fixé le ratio de levier des banques systémiques à 5 % au lieu de 3 % comme le prévoit Bâle III, mais ne l’ont imposé qu’aux plus grandes banques ;
  • Tandis que l’Union européenne applique le ratio de 3 % à toutes les banques.
27
Q

Projections sur les effets de Bâle III au moment de sa conclusion

A

Selon le Macroeconomic Assessment Group, 2010 :

  • Une hausse modeste des taux de prêts et un faible repli de leur volume ;
  • La croissance du PIB serait plus faible de 0,03 point par année pendant 35 trimestres ;
  • Puis contrebalancé par une hausse équivalente du PIB durant plusieurs années.

⚠️ À l’époque, « guerre des chiffres » entre les régulateurs et le lobby bancaire qui publie des prévisions beaucoup plus pessimistes. Les scénarios contrefactuels ne sont évidemment pas connus.

28
Q

Le problème de l’inclusion financière

A

En 2015, selon le FMI, dans les pays à bas revenus :

Un adulte sur huit seulement détenait un compte de dépôt dans une banque commerciale.

29
Q

L’illettrisme financier

A

I. L’OCDE a posé à des personnes aux profils variés dans 14 pays des questions simples sur leurs connaissances et leur comportement financiers.

II. Les résultats montrent un manque de compréhension financière des personnes interrogées :

  • Une grande partie des répondants ne savait pas calculer l’intérêt simple sur un compte d’épargne à un an, puis les intérêts composés sur cinq ans ;
  • À la question : « un investissement avec un rendement élevé a-t-il un risque élevé ? », le taux de réponses incorrectes atteignait jusqu’à 52 % en Pologne.

Atkinson et Messy, 2012

30
Q

Taux d’endettement médian des banques

A

I. A. En 2009, le rapport entre les capitaux propres des banques et la taille de leur bilan était environ :

  • De 10 aux États-Unis ;
  • De 15 en Europe.

B. Pour chaque dollar ou euro apporté par leurs actionnaires, les banques avaient respectivement emprunté neuf dollars ou 14 euros.

II. Pour les entreprises non financières, il s’élevait :

  • À 2,4 aux États-Unis ;
  • À 4,5 en Europe .

Kalemli-Ozcan et al., 2012

31
Q

Les raisons pour lesquelles les banques européennes font de mauvaises performances depuis la Grande crise financière

A
  1. Partout dans le monde, les profits bancaires ont été affectés par un environnement de taux d’intérêt très bas qui comprime les marges d’intérêt (écarts entre les taux prêteurs et les coûts de financement) ;
  2. Il y a trop de banques en Europe et leur consolidation a été ralentie par la crise ;
  3. Leur base de coûts reste trop importante : évolution de leur rapport coûts/revenu, de 62 % en 2010 à 67 % en 2019 ;
  4. Dans plusieurs pays de la zone euro, les prêts non performants hérités de la crise les ont paralysées.
32
Q

Les prêts non performants des banques de la zone euro avant la crise sanitaire

A

En zone euro, au premier trimestre 2017 :

  • Un total de 865 Md€, soit 5,9 % en moyenne ;
  • Dont en moyenne 56,2 % en Grèce.
33
Q

Les prêts non performants des banques de la zone euro après la crise sanitaire

A

En zone euro, au deuxième trimestre 2021 :

  • L’encours de prêts non performants avait diminué, ne s’élevant plus qu’à 422 Md€ ;
  • Soit une moyenne de 2,3 %.

II. Le ratio moyen variait :

  • De 0,7 % au Luxembourg ;
  • À 14,8 % en Grèce.
34
Q

La valeur des fonds du marché monétaire en zone euro

A

En 2022, l’encours des fonds du marché monétaire en zone euro :

  • A dépassé 1 590 Md€ ;
  • Était en hausse continue depuis plusieurs années.
35
Q

Le lissage en Europe

A

Sur la période 1980-2005 :

  • Le lissage ne se fait que par l’épargne et le déficit public ;
  • 43 % des chocs affectant la production sont lissés dans les quinze pays des communautés européennes ;
  • 39 % seulement pour les onze pays de l’Union économique et monétaire.

Afonso et Furceri, 2008

36
Q

Comparaison lissage dans des États fédérés et en zone euro

A

I. A. Au Canada et en Allemagne, le lissage est de l’ordre de 80 %.

B. Il n’est que de la moitié dans la zone euro.

II. Quand la croissance se contracte de 1 %, la consommation des ménages diminue :

  • De 0,2 % dans une province canadienne ou un Länder ;
  • Contre 0,6 % dans un État de la zone euro.

Allard et al., 2013

37
Q

Exemple de risque d’incidence de la variation du taux de change sur la production

A

En 2011, en Corée du Sud :

Seulement 58 % de la valeur ajoutée totale des exportations était produite localement.

38
Q

Lien taux de change/chaînes de valeur

A

Étude empirique portant sur un panel de 46 pays sur la période 1996–2012 :

  • Au cours de cette période, les exportations réagissent de façon de plus en plus limitée aux variations des taux de change ;
  • La diminution de cette sensibilité peut être attribuée pour 40 % au développement des chaînes de valeur internationales.

Ahmed et al., 2015

39
Q

La tarification au marché en zone euro

A

Libeller les échanges en euro des importations tend à réduire le degré de tarification au marché :

  • Une hausse de 10 points de pourcentage de la facturation en euro des importations en provenance des pays hors zone euro ;
  • Réduit le poids des répercussions de taux de change sur les prix à l’importation de près de 7 points de pourcentage.

Gräb et Lafarguette, 2015

40
Q

Relation constatée empiriquement entre taux de change et exportations

A

En moyenne sur un échantillon de 60 pays sur la période 1980-2014 :

  • Une dépréciation de 10 % du taux de change réel ;
  • Entraîne une hausse des exportations nettes de 1,5 % du PIB.

⚠️ Cependant, il existe une très grande hétérogénéité entre les pays.

FMI, 2015, “Exchange rates and trade flows : disconnected ?”

41
Q

Volume des obligations d’État américaines au début du XXIe siècle

A

En 2004 :

  • Les bons du Trésor américain représentaient 17 % de la valeur des produits financiers mondiaux dans les portefeuilles ;
  • Avec des intérêts réels de long terme diminuant régulièrement.

Caballero, Farhi et Gourinchas, 2008

42
Q

Le volume des transactions sur le marché des changes

A

En avril 2019 :

  • Le montant des transactions sur le marché des changes a atteint 6 595 Md$/jour ;
  • soit 19 fois le PIB mondial quotidien ;
  • Ou 66 fois la valeur quotidienne du commerce international de marchandises.

Enquête de la BRI, 2019

43
Q

Confirmation du triangle d’incompatibilité

A

I. À partir d’un panel de 155 pays sur la période 1970-2000 :

Avoir simultanément un ancrage de la monnaie et une parfaite mobilité des capitaux limite considérablement la marge de manœuvre de la politique monétaire.

II. Ce résultat est robuste :

  • Quels que soient le groupe de pays et la période retenus ;
  • Et quelles que soient les régimes de change et de contrôles utilisés.

Shambaugh, 2005

44
Q

Secteur exposé à la concurrence internationale

A

I. Le ratio des échanges (exportations + importations) à la valeur ajoutée brute aux prix courants est au moins égal à 20 %.

II. Sinon, le secteur est abrité.

Piton, 2015

45
Q

L’euro comme monnaie véhiculaire

A

En 2023, l’euro représentait :

  • 20 % des réserves de change allouées au sein des banques centrales (identique à 2019) ;
  • 37 à 38 % des paiements internationaux (contre 33 % en 2019).

BCE, 2024

46
Q

Intégration financière dans les pays développés

A

I. A. En situation de parfaite mobilité du capital, ce dernier devrait se déplacer là où le taux de rendement apparaît le plus élevé.

B. Donc, le taux d’investissement domestique d’un pays devrait être totalement décorrélé de son taux d’épargne.

II. Étude empirique portant sur seize pays membres de l’OCDE entre 1960 et 1974 :

  • Le rapport entre taux d’investissement et taux d’épargne est proche de l’unité ;
  • Pour un point d’épargne : 0,89 point d’investissement.

III. Paradoxe de Feldstein-Horioka :

  • Faible degré d’intégration financière ;
  • Alors même que la libre circulation des capitaux était tenue comme acquise dans la plupart de ces pays.

Feldstein et Horioka, 1980

47
Q

Taux de change réel du dollar

A

I. À partir de calculs de Feer :

Le dollar US apparaît surévalué, compte tenu du déficit courant ajusté.

II. Pour résorber l’excès de déficit :

Le dollar devrait se déprécier de 3,2 % en termes réels effectifs.

Cline, 2018

48
Q

Relation entre euro et commerce intrazone

A

L’euro est associé à une augmentation du commerce intrazone :

De l’ordre de 5 à 10 %.

Baldwin, 2006

49
Q

Effet pro-concurrentiel de l’euro

A

La mise en place de l’euro a abouti à une convergence des prix du commerce intra-zone de biens et services :

  • Avant cette mise en place, les prix dans la zone euro étaient de 15 % plus élevés que dans le reste de l’Union européenne ;
  • Après 1999, l’écart passe à 8,1 %.

⚠️ Néanmoins, ce rôle est moins important que celui du dollar aux États-Unis.

Martin et Méjean, 2010

50
Q

Filet mondial de sécurité financière

A

I. Le Global Financial Safety Net (GFSN) désigne :

L’ensemble des mécanismes nationaux, bilatéraux, régionaux ou multilatéraux permettant d’absorber d’éventuels renversements des flux de capitaux privés.

II. Il atteignait, fin 2020 :

  • 10 000 Md de DTS ;
  • Soit 13 000 Md$.

FMI, Perks et al., 2021