Media Studies Flashcards
Médias de masse
Mass media
- La radio est le premier. On peut écouter en faisant autre chose, ce qui change du journal. C’est le premier média qui organise le temps de manière plus radicale que la presse à grand tirage.
Définition = Ensemble des moyens de diffusion de masse de l’information, de la publicité et de la culture, cad des techniques et des instruments audiovisuels et graphiques, capables de transmettre rapidement le même message à destination d’un public très nombreux
Les médias sont le véhicule de la culture de masse
Media logic David Altheide, Robert Snow ( 1979 )
Media Logic (Logique Médiatique)
David Altheide & Robert Snow, Media Logic (1979)
Définition
La logique médiatique désigne la manière dont chaque révolution médiatique transforme les modes de production, de diffusion et de consommation de l’information, ainsi que l’organisation de la société autour de ces nouvelles pratiques. Chaque médium impose ses propres règles et formats, influençant le fonctionnement des institutions et des interactions sociales.
Principes clés
Adaptation progressive aux nouveaux médias
Lorsqu’un nouveau médium émerge, il ne remplace pas systématiquement les précédents.
Il s’intègre dans l’écosystème existant, obligeant les acteurs (journalistes, institutions, public) à s’ajuster.
Exemple : La digitalisation ne supprime pas les journaux papier, mais les complète (site web, réseaux sociaux, formats interactifs).
Influence des conditions de production
Les formats des contenus médiatiques (articles, reportages, vidéos) sont déterminés par les contraintes techniques, économiques et organisationnelles de chaque médium.
Exemple : La presse écrite privilégie la profondeur et l’analyse, tandis que les réseaux sociaux favorisent des messages courts et visuels pour capter l’attention rapidement.
Évolution sans rupture
Les révolutions médiatiques s’inscrivent dans une continuité : elles n’effacent pas les anciens modes de communication, mais réorganisent leur rôle.
Les médias s’emboîtent et coexistent dans un système où chaque acteur trouve sa place.
Exemple : Les chaînes d’information en continu (comme CNN) ne rendent pas obsolètes les journaux télévisés traditionnels, mais modifient leur rythme et leur contenu.
Impact sur la société
La logique médiatique façonne la manière dont les individus interagissent, perçoivent les événements, et participent au débat public.
Les institutions (politiques, éducatives, économiques) s’adaptent à ces logiques pour rester pertinentes.
Exemple : Les campagnes politiques sont désormais pensées pour répondre aux exigences des médias numériques (tweets, vidéos courtes, hashtags).
Applications et exemples
Télévision : La nécessité de captiver un public a conduit à des formats narratifs dynamiques et visuels, influençant la façon dont les informations sont présentées (journal télévisé, reportages spectaculaires).
Internet et réseaux sociaux : Le format court et instantané des tweets ou des posts sur Instagram reflète les contraintes et opportunités propres à ces plateformes.
Journalisme digital : Le développement de formats interactifs, comme les podcasts ou les vidéos explicatives, s’ajoute aux formats traditionnels.
En résumé
La logique médiatique est une dynamique d’adaptation et de transformation où chaque nouveau médium influence les pratiques journalistiques, la consommation d’information, et l’organisation sociale. Cependant, cette évolution s’inscrit dans une continuité, où les nouveaux formats complètent plutôt qu’ils ne remplacent les précédents.
Mediatization (Schultz)
Le concept de médatisation (ou médiatisation selon l’orthographe française) proposé par Winfried Schulz en 2004 permet d’analyser l’impact des médias, en particulier des nouveaux médias numériques, sur les pratiques sociales, les institutions et les relations humaines. Voici un résumé détaillé du concept :
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Médiatisation : Définition et fondements
- Médiatisation : Selon Schulz, la médiatisation désigne l’influence croissante des médias sur les sociétés modernes, en particulier dans le contexte de l’avènement des technologies numériques. Ce processus repose sur l’idée que les médias façonnent non seulement l’information, mais aussi les relations sociales et les structures sociales.
- Schulz souligne qu’il ne s’agit pas seulement de l’impact des médias sur les individus, mais aussi de la manière dont les technologies de communication affectent les structures sociales, les pratiques culturelles et les modes de gouvernance.
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Les quatre logiques de la médiatisation
Schulz décrit quatre logiques principales qui sous-tendent la médiatisation dans un contexte de digitalisation :-
Extension des capacités humaines :
- La digitalisation permet aux êtres humains d’étendre leurs capacités de communication au-delà des limites physiques naturelles. Grâce à des technologies comme l’Internet, les réseaux sociaux ou les plateformes numériques, les individus peuvent communiquer instantanément à l’échelle mondiale.
- Cela modifie les relations sociales et transforme des actes sociaux ordinaires en processus médiatisés.
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Substitution des institutions sociales par des médias :
- Les nouveaux médias peuvent se substituer à des institutions sociales traditionnelles qui jouaient autrefois le rôle de média ou médiateur. Par exemple :
- Les consultations médicales en ligne remplacent les visites physiques chez le médecin.
- L’enseignement à distance ou les cours en ligne remplacent la présence physique en classe.
- Ces substitutions changent profondément la manière dont les services sociaux sont organisés et vécus par les citoyens.
- Les nouveaux médias peuvent se substituer à des institutions sociales traditionnelles qui jouaient autrefois le rôle de média ou médiateur. Par exemple :
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Amalgame entre activités médiatisées et non-médiatisées :
- Il y a une fusion des activités médiatisées (ce qui est formellement produit par les médias) et des activités non-médiatisées (les actions sociales quotidiennes) grâce à la médiatisation numérique. Par exemple :
- La vie quotidienne de nombreux individus est désormais médiatisée via des plateformes comme Facebook, Instagram, ou des blogs. Les expériences personnelles deviennent publiques par le biais de l’auto-médiatisation.
- Ce phénomène d’amalgame crée des zones grises entre ce qui est médiatisé et ce qui ne l’est pas.
- Il y a une fusion des activités médiatisées (ce qui est formellement produit par les médias) et des activités non-médiatisées (les actions sociales quotidiennes) grâce à la médiatisation numérique. Par exemple :
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Imposition d’accommodements et changement social :
- Les nouveaux médias imposent des accommodements sociaux et induisent un changement dans les comportements et les interactions sociales. Ces nouveaux médias (comme les hologrammes utilisés en politique, ex. Jean-Luc Mélenchon en 2017) créent des nouveaux formats de communication qui obligent les sociétés à s’adapter.
- L’accommodement peut également signifier une appropriation ou un contournement de ces technologies, où les individus cherchent à s’adapter aux exigences des nouveaux moyens de communication tout en réinventant leurs propres pratiques sociales.
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Extension des capacités humaines :
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Dérégulation de l’espace public médiatique
- La digitalisation a conduit à une dérégulation de l’espace public médiatique, où les acteurs traditionnels de l’information (journalistes, médias institutionnels) sont désormais concurrencés par une multitude d’autres acteurs (citoyens, influenceurs, entreprises privées, etc.).
- Cela a créé un phénomène de décentralisation de l’information, où les citoyens ordinaires ont désormais la capacité de produire et de diffuser de l’information, égalisant ainsi les positions de parole entre les experts et les non-experts.
- Toutefois, cette décentralisation pourrait également conduire à une recentralisation, avec des acteurs privés puissants, comme les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), qui contrôlent désormais une part importante de l’infrastructure numérique et des flux d’information.
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Régime d’hyper-information
- Le régime d’hyper-information décrit une situation où l’information circule de manière incessante et désorganisée, mettant en question les principes traditionnels de hiérarchisation et de coordination de l’information.
- Dans ce contexte, la société fait face à une surabondance d’informations, ce qui crée un environnement concurrentiel et chaotique d’informations vérifiées et non vérifiées.
- Cela remet en cause la capacité des citoyens à trier et à critiquer l’information de manière efficace.
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Ce qui circule dans cet espace médiatique
Selon Schulz, l’information qui circule dans cet espace dérégulé comprend :- Des nouvelles vérifiées et non vérifiées : La distinction entre ces deux catégories devient de plus en plus floue dans le flot d’informations numériques.
- Des opinions, valeurs et représentations : Les médias sociaux, en particulier, sont devenus des espaces où circulent des opinions personnelles, souvent renforcées par des filtres algorithmiques.
- Des publicités : Les annonces commerciales sont omniprésentes, qu’elles soient pour des biens matériels ou immatériels.
- Des données personnelles : L’exploitation des données personnelles est devenue une caractéristique centrale du web moderne, avec des entreprises exploitant ces informations pour cibler les utilisateurs de manière extrêmement précise.
Conclusion
Le concept de médatisation de Schulz propose une vision dynamique des transformations apportées par la digitalisation dans les pratiques sociales et l’espace public. Il souligne que la médiatisation numérique modifie non seulement la manière dont l’information est diffusée, mais aussi la manière dont les individus interagissent, s’organisent et produisent de l’information dans un régime d’hyper-information. Les transformations induites par ces médias numériques sont profondes, et elles nécessitent une réflexion continue sur la régulation, l’éthique et l’impact social des nouvelles formes de communication.
Contrôle de l’éditorial a priori/a posteriori (Cardon)
Contrôle de l’éditorial a priori/a posteriori (Cardon) : Recomposition des rapports sociaux
Le passage à un nouveau régime médiatique, facilité par les technologies numériques, modifie profondément les rapports entre individus, médias et sociétés. Ce phénomène est marqué par une évolution du contrôle éditorial, les mécanismes de production et de diffusion de l’information, et l’émergence de nouvelles formes de communication.
1. Le nouveau régime médiatique : Vers la tyrannie de la visibilité
Dominique Cardon soutient que la digitalisation a instauré un nouveau régime médiatique, basé sur un impératif de communication qui impose la nécessité de visibilité pour exister dans la société.
a. Le téléphone comme média de masse individuel
- L’individualisation des médias, incarnée par l’utilisation des téléphones, transforme la manière dont l’information est produite et partagée. Chaque utilisateur devient à la fois consommateur et producteur d’information, ce qui crée une visibilité permanente.
- Les individus gèrent plusieurs identités numériques, adaptées à différents contextes ou plateformes. Par exemple, on se présente différemment sur LinkedIn (aspect professionnel) que sur Hinge (application de rencontres). Cette multiplicité entraîne une mise au marché des données personnelles, partagées en ligne, contribuant à une transparence accrue des comportements individuels.
2. L’auto-publication : Un phénomène d’émancipation et de militantisme
Un des traits caractéristiques du nouveau régime médiatique est le phénomène d’auto-publication, où chacun peut désormais diffuser des informations sans passer par les filtres traditionnels des journalistes ou des médias établis.
a. Le médiactivisme : Une nouvelle forme de militantisme
- Le médiactivisme désigne l’utilisation des médias numériques pour défendre une cause ou une idéologie. Selon Cardon et Fabien Granjon, la production, la diffusion et le contrôle de l’information sont devenus des outils centraux des mouvements sociaux.
- Cette forme de militantisme se distingue par sa capacité à utiliser les médias numériques pour mobiliser, dénoncer et critiquer les injustices sociales, souvent en marge des canaux médiatiques traditionnels.
- Critique des médias dominants : Des acteurs comme les officiers qui publient des vlogs sur la guerre en Irak dénoncent la vision simpliste des médias traditionnels. Ce type de critique est souvent radicale et vise à exposer des points de vue alternatifs.
- Critique expressiviste : Certains acteurs critiquent également la manière dont les médias traditionnels s’expriment. Par exemple, l’idée que la culture écrite exclut certaines populations, renforçant ainsi les inégalités sociales.
3. Le contrôle de l’information : A priori vs a posteriori
Dominique Cardon distingue deux formes de contrôle éditorial : a priori et a posteriori, selon que l’on est dans un régime où l’information est sélectionnée avant ou après sa diffusion.
a. Le contrôle éditorial a priori (avant publication)
- Dans les médias traditionnels, le contrôle éditorial a priori est exercé par les journalistes et les rédactions, qui choisissent ce qui doit être publié ou non. Ce contrôle repose sur des hiérarchies d’information, sur une sélection des faits jugés pertinents.
b. Le contrôle éditorial a posteriori (après publication)
- Avec l’émergence des médias numériques, le contrôle éditorial a évolué vers un contrôle a posteriori. L’information est désormais publique par défaut, et ce sont les journalistes qui sélectionnent, investiguent et analysent les contenus après leur publication. Cela engendre un phénomène de découverte et de vérification continue de l’information.
- Ce modèle a ouvert la porte à un nouveau mouvement de sélection de l’information, où des acteurs comme les journalistes citoyens ou les médiactivistes interviennent pour effectuer des vérifications.
4. L’impact de la multitude d’informations : Qualité et quantité
Avec l’accès constant à l’information, on assiste à une multiplication des sources et des types de contenu circulant sur les plateformes numériques.
a. Qualité de l’information
- L’accès massif à l’information peut avoir des effets contradictoires sur sa qualité. D’une part, la possibilité d’accéder à une banque de données infinie améliore la précision et la vérification des faits. Mais d’autre part, la surabondance d’informations rend la sélection et la vérification de l’information plus difficile.
- Des initiatives comme le fact-checking permettent de recouper, vérifier et valider des informations, mais elles se heurtent également à un environnement saturé d’informations.
b. Phénomène complotiste et de désinformation
- L’accès à une information non filtrée par les journalistes crée aussi un terreau favorable au développement de théories complotistes et de désinformation. Par exemple, des acteurs malveillants peuvent jouer sur la méfiance envers les médias traditionnels pour diffuser des informations erronées et manipulatrices.
5. Une nouvelle dynamique sociale : Les communautés et les mobilisations en ligne
L’émergence de nouvelles communautés en ligne transforme les formes de mobilisation publique et d’action collective.
a. Les nouvelles formes de mobilisation (e-mobilisations)
- Les e-mobilisations prennent des formes variées, comme les pétitions en ligne, les flash mobs, ou encore des témoignages personnels agrégés sur les réseaux sociaux (comme le mouvement #MeToo). Ces nouvelles formes de mobilisation échappent souvent aux structures classiques de l’activisme, et se nourrissent de témoignages individuels qui circulent rapidement sur internet.
b. Une communauté sans appartenance collective
- Contrairement aux mouvements sociaux traditionnels, ces nouvelles communautés n’ont pas toujours un sentiment d’appartenance collective ou de structure hiérarchique. Les individus participent de manière autonome, sans nécessairement se reconnaître dans un ensemble ou une cause unique.
Conclusion : La fin des journalistes ?
Le passage d’un contrôle éditorial a priori à un contrôle a posteriori ne signifie pas nécessairement la fin des journalistes. Les journalistes continuent de jouer un rôle essentiel dans la hiérarchisation de l’information, le fact-checking et la vérification des faits, malgré l’émergence des médias numériques et des citoyens-journalistes.
Bien que le contrôle éditorial ait évolué avec l’ère numérique, les journalistes restent indispensables dans un environnement saturé d’informations, en garantissant la qualité, la véracité et la pertinence de ce qui est diffusé au public.
Nouveau régime médiatique (autopublication, information continue, champ journalistique vs. champ médiatique)
Nouveau régime médiatique (autopublication, information continue, champ journalistique vs. champ médiatique)
Le passage à un nouveau régime médiatique est caractérisé par l’émergence de nouveaux modes de production et de diffusion de l’information, dus à la généralisation de l’accès à Internet et à l’omniprésence des téléphones mobiles. Ce changement a modifié les rapports entre producteurs et récepteurs d’information, ainsi que la manière dont les informations sont hiérarchisées et consommées.
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Émergence du régime de l’autopublication
- L’autopublication devient une norme grâce à la démocratisation des technologies numériques. Tout individu peut maintenant publier du contenu en ligne, transformant ainsi chaque utilisateur en producteur potentiel d’information.
- Militantisme informationnel : Pour défendre une cause, il est désormais nécessaire de médiatiser son message. Ce phénomène se retrouve dans des pratiques comme le médiactivisme, où les activistes utilisent les médias pour mobiliser, sensibiliser ou contester les informations dominantes. Ce type d’activisme est souvent radical et critique des médias traditionnels, comme en témoignent les vidéos publiées par des soldats dénonçant la réalité de la guerre en Irak.
- Dominique Cardon étudie la multiplicité des identités numériques que les individus peuvent entretenir en fonction des plateformes : par exemple, un profil professionnel sur LinkedIn peut être radicalement différent d’un profil sur une application de rencontres comme Hinge. Cela reflète une fragmentation de l’identité numérique, influençant la manière dont les individus interagissent avec l’information.
- Cette multiplicité entraîne une mise au marché des données personnelles, car ces informations sont souvent collectées et revendues par des entreprises.
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Critique des médias dominants et démocratisation de l’information
- Le médiactivisme repose sur deux dimensions principales :
- La critique des médias traditionnels, qu’on considère comme réducteurs, souvent biaisés et inaccessibles à toute une partie de la population.
- Une critique expressiviste, qui dénonce l’injustice sociale liée à la manière dont les médias excluent certaines voix ou ne leur donnent pas suffisamment de visibilité.
- Par exemple, certains groupes ou partis politiques, comme le Rassemblement National en France, ont construit leur discours en dénonçant le manque de place pour leurs opinions dans les médias traditionnels.
- Le médiactivisme repose sur deux dimensions principales :
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Les nouvelles formes de débat public
- Internet permet l’émergence de nouvelles communautés en ligne, qui n’existent pas nécessairement dans le monde physique. Cela conduit à l’apparition de nouvelles formes de débat public, telles que les e-mobilisations, les pétitions en ligne, ou les flash mobs.
- De plus, des mobilisations comme MeToo sont nourries par des témoignages personnels qui se diffusent rapidement grâce aux réseaux sociaux, créant une forme de débat public décentralisé et fragmenté.
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Dérégulation de l’espace public médiatique
- On assiste à une dérégulation de l’espace public médiatique où les journalistes ne détiennent plus le monopole de la diffusion de l’information. Le contrôle éditorial à priori, où les journalistes décidaient ce qui méritait d’être publié, a laissé place à un contrôle à posteriori où l’information est partagée publiquement avant d’être validée ou investiguée.
- Cette dématérialisation de l’information crée un environnement où l’information peut circuler librement, mais où la qualité de l’information peut être compromise par l’absence de hiérarchisation et de vérification. Cela contribue à la prolifération de théories complotistes et de désinformation.
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Recomposition du champ médiatique et concurrence des acteurs
- Les journalistes ne sont plus les seuls producteurs d’informations. Tous les citoyens peuvent désormais participer à la production d’information, ce qui dérégule le système traditionnel de diffusion des nouvelles.
- L’information continue et le flux constant d’informations ont des conséquences sur la qualité de celle-ci. Il existe un déséquilibre entre la quantité d’informations disponibles et la capacité à les hiérarchiser et à en assurer la véracité.
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L’impact de la digitalisation
- Selon Winfried Schulz, la digitalisation a profondément transformé les enjeux médiatiques :
- Elle permet une extension des capacités humaines de communication, mais aussi le remplacement de certaines institutions sociales par des médias numériques (exemple : consultations médicales en ligne, enseignants à distance).
- Elle fusionne les activités médiatisées et non-médiatisées, créant une hybridation des pratiques sociales et médiatiques.
- Les médias numériques imposent un changement social en intégrant des logiques sociales dans les pratiques médiatiques. Le désir communicationnel devient une constante dans la société contemporaine, avec l’influence grandissante des nouvelles technologies.
- Selon Winfried Schulz, la digitalisation a profondément transformé les enjeux médiatiques :
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La question de la centralisation ou décentralisation du Web
- Bien que le web ait permis une décentralisation de l’information grâce à la multiplication des acteurs, une tendance à la recentralisation se dessine autour des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), qui contrôlent une grande partie des échanges d’informations et des données personnelles.
Conclusion
Le nouveau régime médiatique est marqué par une hyper-information, un brouillage des frontières entre producteurs et récepteurs de l’information, et une dérégulation du système traditionnel de hiérarchisation de l’information. La démocratisation de l’accès à la publication d’informations et le phénomène d’autopublication ont des conséquences sur la qualité de l’information et la manière dont les sociétés consomment et échangent l’information. Les acteurs traditionnels des médias, en particulier les journalistes, ont vu leur monopole sur l’information se diluer, mais leur rôle dans la sélection et la vérification des informations reste crucial.