Lectures - TAG et anxiété de séparation Flashcards

1
Q

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est devenu un des troubles anxieux de l’enfance et de l’adolescence seulement avec la parution de quelle édition du DSM ?

A

Avec la parution de la quatrième édition

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2
Q

Quelle est la différence dans les critères du DSM-VI et des DSM précédents ?

A

Dans les versions antérieures du DSM, les inquiétudes excessives, qui caractérisent le TAG, constituaient un critère possible, mais non nécessaire, pour poser un diagnostic d’hyperanxiété. Ce dernier diagnostic a cependant été éliminé de la nomenclature des troubles anxieux de l’enfance étant donné le manque de spécificité de ses symptômes.

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3
Q

Vrai ou faux, les travaux sur le TAG chez les jeunes ont par conséquent commencé plus tardivement, comparativement à ceux chez l’adulte.

A

Vrai

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4
Q

Quel bénéfice apporte le fait de considérer le TAG à l’enfance ?

A

Le fait de le considérer dès l’enfance, plutôt que seulement à l’âge adulte, traduit plus adéquatement qu’il se développe souvent tôt chez l’individu.

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5
Q

Selon la cinquième édition révisée du DSM, quel est l’élément central du TAG ?

A

Les inquiétudes excessives à propos de plusieurs événements ou activités

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6
Q

Quels sont les critères du TAG ?

A

Selon la cinquième édition révisée du DSM, les inquiétudes excessives à propos de plusieurs événements ou activités constituent l’élément central du TAG. Celles-ci doivent être présentes depuis au moins six mois et entraîner une détresse significative ou interférer avec le fonctionnement social, familial ou scolaire de l’enfant.
– Chez l’enfant et l’adolescent, le diagnostic nécessite aussi que les inquiétudes s’accompagnent d’au moins un symptôme (au lieu de trois chez l’adulte) parmi les six suivants:
* Agitation,
* Fatigue,
* Difficultés de concentration,
* Irritabilité,
* Tension musculaire
* Difficultés de sommeil.

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7
Q

Quel serait un des symptômes les plus présents à l’enfance ?

A

L’irritabilité serait un des symptômes les plus présents.

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8
Q

Qu’est-ce qu’une inquiétude ?

A

Les inquiétudes constituent un enchaînement de pensées, à prédominance verbale, concernant des événements négatifs futurs. L’enfant les exprime généralement sous la forme de questions comme «Et si…?» ou «Tout à coup que….», résumant les conséquences appréhendées.
– Il essaie alors de résoudre mentalement une variété de problèmes potentiels ou d’attirer l’attention des autres sur les risques possibles en centrant son attention sur les conséquences plutôt que sur les solutions.

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9
Q

Vrai ou faux, le contenu des inquiétudes serait sensiblement le même chez les enfants souffrant d’un TAG que chez les autres enfants.

A

Vrai

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10
Q

Quel serait le contenu des inquiétudes chez les jeunes ?

A
  • La santé (la leur et celle des membres de leur famille),
  • Leur performance,
  • Des choses mineures de leur vie (p. ex. la ponctualité),
  • L’issue de leurs relations avec les autres, des problèmes familiaux (p. ex. le divorce et les finances),
  • Des événements majeurs (p. ex. la maladie, un incendie),
  • Ce qui se passe dans le monde (p. ex. les catastrophes naturelles ou la guerre)
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11
Q

Vrai ou faux, le nombre d’inquiétude prédirait l’interférence clinique du TAG chez l’enfant.

A

Faux, il s’agit de l’intensité perçue des inquiétudes et non du nombre.

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12
Q

Quelles sont les caractéristiques générales d’un jeune qui a un TAG ?

A
  • Les jeunes ayant un TAG sont souvent considérés comme étant plus matures, consciencieux et perfectionnistes en raison de leurs préoccupations constantes.
  • Plusieurs se fixent des standards de réussite élevés non nécessaires et irréalistes.
  • Typiquement, l’enfant souffrant d’un TAG a une image négative de lui-même et doute de sa capacité à faire face à des situations difficiles. Il peut alors adopter divers comportements visant à se rassurer sur le futur appréhendé et ses conséquences comme questionner son entourage de façon excessive (« Qu’arrivera-t-il si je n’ai pas assez lu? Est-ce que je vais réussir? Et si j’échoue? ») ou s’investir excessivement dans une activité (p. ex. dans un travail à remettre, dans une discipline sportive).
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13
Q

Vrai ou faux, la présence concomitante d’autres troubles anxieux ou de psychopathologies fréquemment associées (p. ex. dépression) est reliée à un moins grand nombre d’atteintes fonctionnelles.

A

Faux, la présence concomitante d’autres troubles anxieux ou de psychopathologies fréquemment associées (p. ex. dépres-ion) est également reliée à un plus grand nombre d’atteintes fonctionnelles.

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14
Q

Vrai ou faux, le TAG seul est aussi associé globalement à plus d’atteintes fonctionnelles chez des enfants de 6 à 11 ans.

A

Vrai, le TAG seul est donc aussi associé à des conséquences non négligeables sur le fonctionnement.

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15
Q

Les symptômes du TAG chez l’enfant et l’adolescent sont liés à des problèmes, lesquelles ?

A

– Une faible estime de soi
– Une altération de la performance à l’école
– Des difficultés dans les relations sociales
– De l’absentéisme scolaire
– Des difficultés sur le plan des relations familiales
- Les enfants de 6 à 13 ans ayant un TAG ne présenteraient pas nécessairement un déficit de compétence (p. ex. pour se faire des amis ou maintenir leur relation), mais qu’ils auraient moins d’amis, comparativement à des enfants sans diagnostic.
- La présence d’un trouble anxieux, majoritairement le TAG, prédit la présence d’idéations suicidaires chez des jeunes âgés de 7 à 14 ans, même lorsque les effets des symptômes dépressifs et du niveau de fonctionnement sont contrôlés.
- Des enfants de 9 à 13 ans présentant les symptômes du TAG sont plus prédisposés à la consommation d’alcool quatre ans plus tard.
- À l’adolescence, les symptômes du TAG sont aussi liés à des risques deux à quatre fois plus élevés de consommation ultérieure fréquente d’alcool et nocive
- La présence d’inquiétudes à l’adolescence et de troubles anxieux, dont le TAG, est associée à une plus grande apparition de troubles anxieux, de dépression et d’échecs scolaires à l’âge adulte.

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16
Q

Vrai ou faux, parmi les troubles anxieux, le TAG est l’un des plus répandus chez les enfants et les adolescents.

A

Vrai

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17
Q

Selon diverses études, quelle serait la prévalence du TAG ?

A

Sa prévalence se situe entre 0,16% et 11,1% selon les études.

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18
Q

Quelles sont les différences sexuelles dans la prévalence et pourquoi ?

A

Les garçons semblent présenter des taux plus élevés de TAG à l’âge de 6 ans, alors que les filles présentent des taux trois fois supérieurs à 14 ans.
– Ces différences pourraient être attribuables à des facteurs biologiques (p. ex. puberté) et psychologiques.
– Par exemple, des travaux montrent que les filles présentent des niveaux plus élevés de sensibilité à l’anxiété, c’est-à-dire une crainte de leur anxiété et de leurs sensations physiques, et d’évitement de leurs inquiétudes comparativement aux garçons.

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19
Q

Vrai ou faux, le TAG se présente rarement seul.

A

Vrai, environ 90% des enfants qui en souffrent ont une autre psychopathologie, le plus souvent la dépression majeure ou un autre trouble anxieux. Outre les phobies spécifiques (42%), l’anxiété de séparation (32%), la phobie sociale (28%) et le trouble panique (17 %) sont les troubles anxieux les plus souvent reliés.
– Jusqu’à 21% des enfants atteints de TAG souffrent aussi de troubles extériorisés comme d’un déficit de l’attention/hyperactivité, du trouble oppositionnel avec provocation et du trouble des conduites.

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20
Q

Vrai ou faux, qu’il soit clinique ou sous-clinique, le TAG chez les jeunes (enfants et adolescents) demeure relativement chronique et il est associé à une interférence significative et à des taux élevés de comorbidité

A

Vrai

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21
Q

Nommer des conséquences d’une comorbidité incluant le tag.

A

– La présence de comorbidité augmente la détresse des enfants souffrant de TAG.
– Elle a aussi un impact négatif sur le traitement des troubles anxieux des enfants et des adolescents, par exemple un taux de rémission plus bas et des symptômes résiduels plus sévères.

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22
Q

Le TAG serait un des troubles anxieux apparaissant le plus tôt dans l’enfance, à partir quelle âge ?

A

6 ans

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23
Q

Pourquoi le TAG n’apparaît pas avant 6 ans ?

A

Pour s’inquiéter, l’enfant doit avoir atteint un niveau de développement cognitif lui permettant d’anticiper ce qui est possible et de conceptualiser les événements futurs. Des travaux sur le sujet montrent que la fréquence, la variété et la complexité des inquiétudes augmentent avec l’âge et avec le développement du raisonnement abstrait et formel.
o À partir de 7 ou 8 ans, la conception du futur devient moins vague et les inquiétudes deviennent donc plus élaborées. Le TAG prend alors forme et devient plus chronique et symptomatique
– À ce sujet, Steinsbekk et al. (2022) ont récemment observé que le TAG augmente graduellement en prévalence chez l’enfant, à partir de la transition du préscolaire au primaire, et qu’il devient le trouble anxieux le plus répandu vers 14 ans.

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24
Q

Quels sont des facteurs situationnels dans l’étiologie du TAG ?

A

Plusieurs travaux suggèrent l’existence d’un lien entre l’occurrence d’événements stressants et aversifs pendant l’enfance et le développement ultérieur d’un TAG ou des principaux symptômes du TAG à l’âge adulte. Il est donc possible que les symptômes du trouble soient en partie attribuables à un conditionnement direct ou vicariant découlant d’un ou d’événements précis.

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25
Q

Quels sont des facteurs familiaux dans l’étiologie du TAG ?

A

– Des études montrent notamment que les peurs et les inquiétudes des enfants semblent liées aux inquiétudes exprimées par les mères. –>les enfants de parents anxieux présentent effectivement un niveau plus élevé d’anxiété. Cela serait particulièrement le cas lorsque les parents manifestent beaucoup d’évitement.
- Les enfants ayant un TAG sans comorbidité rapportent de moins bonnes relations avec les membres de leur famille comparativement à ceux d’un échantillon contrôle sans diagnostic.
- D’autres travaux établissent aussi un lien entre d’une part, des comportements parentaux comme le rejet, la surprotection et le contrôle, et d’autre part, les inquiétudes excessives et le TAG du jeune –>Ces comportements peuvent créer un contexte de vie insécurisant ou freiner l’enfant dans le développement de son autonomie, de sa capacité à s’ouvrir à la nouveauté et de sa confiance en lui-même à faire face aux problèmes.
- Des patients adultes ayant un TAG rapportent parfois avoir perçu un renversement des rôles pendant leur enfance, comme prendre soin d’eux-mêmes et de leurs parents. –> L’attribution hâtive de responsabilités de soutien pourrait expliquer que certains enfants en arrivent à anticiper constamment les dangers et à appréhender le pire.

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26
Q

Quels sont des facteurs cognitifs dans l’étiologie du TAG ?

A
  • L’inhibition comportementale chez l’enfant, traduisant un tempérament caractérisé par l’évitement des situations ou des personnes non familières, constitue un fort prédicteur de l’anxiété à l’enfance.
  • Conformément au modèle adulte de l’inquiétude pathoogique de Hirsch et Mathews (2012), des biais cognitifs liés au traitement de l’information et des difficultés sur le plan des fonctions exécutives contribueraient à expliquer les inquiétudes des enfants et des adolescents. –> Les jeunes ayant un TAG ou de grandes inquiétudes interprètent davantage les situations ambiguës (p. ex. les expressions du visage) comme étant menaçantes lors de diverses tâches. –> De même, des difficultés à contrôler leur attention et une moins bonne mémoire de travail sont associées à une tendance à s’inquiéter plus marquée chez les enfants, notamment chez les préadolescents et les plus jeunes.
  • L’intolérance à l’incertitude est définie comme une tendance excessive à considérer comme inacceptable la possibilité qu’un événement négatif puisse se produire. –> Des enfants affichent ainsi un seuil de tolérance plus faible par rapport au fait de ne pas être certains de ce qui va se passer. Ils trouvent alors difficile de faire une activité sans que tout soit prévu et considèrent plusieurs situations comme dangereuses et risquées, d’où l’apparition des inquiétudes.
  • L’attitude négative face aux problèmes est définie quant à elle par une vision pessimiste des problèmes et de ses habiletés personnelles pour les résoudre. –> Chez l’enfant, elle se traduit essentiellement par une tendance à voir davantage de dangers au quotidien, à douter d’être capable de résoudre ses problèmes ou de prendre des décisions seul, et à fuir devant les problèmes.
  • L’évitement cognitif, traduit l’utilisation de stratégies comportementales et cognitives d’évitement visant à chasser les pensées dérangeantes.
    –> Les stratégies que les enfants utilisent semblent moins diversifiées que celles employées par les adultes, possiblement en raison de leur niveau de développement cognitif.
    –>Le fait de recourir à la substitution de pensées (p. ex. penser à quelque chose de plus agréable) et le fait d’éviter tout ce qui fait penser aux inquiétudes semblent être les stratégies les plus liées à la sévérité des inquiétudes des adolescents.
    –> Par ailleurs, les enfants et les adolescents ont une forte tendance à chercher du réconfort auprès de leurs proches lorsqu’ils s’inquiètent afin de se faire confirmer que ce qu’ils appréhendent n’arrivera pas.
  • Entretenir des croyances erronées
  • Selon la théorie de Borkovec (1994), lorsque quelqu’un s’inquiète, le contenu de sa pensée prend la forme d’un enchaînement verbal, laissant peu de place aux images mentales. –> Suivant ce rationnel, un enfant qui perçoit une conséquence négative possible ou un danger se mettrait à s’inquiéter excessivement, c’est-à-dire à générer des questionnements et à voir plusieurs conséquences sous forme verbale dans sa tête, pour éviter que les images représentant sa pire peur ne se forment.
    –> L’inquiétude serait toutefois privilégiée en réaction aux dangers, puisqu’elle permettrait l’évitement d’images et une activation physiologique moindre.
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27
Q

Quels sont les 2 types de croyances erronées ?

A
  1. Les croyances négatives concernant la nature incontrôlable et dangereuse des inquiétudes (p. ex. «Je vais toujours trop m’inquiéter», «Je ne peux pas penser à mes problèmes, car mes peurs vont m’envahir», «Je ne suis pas bon pour gérer mes inquiétudes », «Si je m’inquiète, ma journée/nuit sera terrible», «Mes inquiétudes vont me rendre folle et je ne pourrai pas faire mes examens »)
  2. Les croyances positives traduisant les bienfaits et l’utilité des inquiétudes (p. ex. « M’inquiéter m’aide à penser à tout», «Je dois penser à tout pour tout garder sous contrôle», «Si je pense au pire, il n’arrivera peut-être pas»). Selon Wells (1995), l’individu souffrant du TAG entretient ces croyances de façon rigide, ce qui, combiné aux comportements associés (p. ex. évitement), mène au développement et au maintien des inquiétudes pathologiques du TAG et nuit à la résolution des problèmes.
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28
Q

Qu’est-ce que l’éducation sur l’inquiétude et l’anxiété ?

A

o Cette étape vise essentiellement à présenter à l’enfant une explication du trouble en s’inspirant des éléments tirés de l’évaluation: comment distinguer l’inquiétude et l’anxiété normales des inquiétudes et de l’anxiété excessives? Ou encore comment se développent les inquiétudes excessives?
o L’interaction entre les pensées (incluant les inquiétudes), les émotions et les comportements est un élément important à approfondir à cette étape.

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29
Q

Qu’est-ce qu’une méta-inquiétudes selon Wells ?

A

o Les enfants et les adolescents ayant un TAG ont souvent l’impression que leurs inquiétudes sont hors de contrôle ou attribuables à des facteurs externes.
o Cette perception entraîne parfois des inquiétudes propres au fait de s’inquiéter, ce que Wells (1999) nomme des méta-inquiétudes. Celles-ci découleraient notamment des croyances négatives concernant la nature incontrôlable et dangereuse des inquiétudes décrites précédemment.

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30
Q

À quoi sert le fait de planifier une période pour s’inquiéter ?

A

o En planifiant une période pour s’inquiéter, l’enfant développe un meilleur sentiment de contrôle sur ses inquiétudes. Avec l’aide du clinicien, il peut apprendre à restreindre ses comportements de recherche de réconfort survenant à divers moments de la journée. Il peut aussi « tester » ses croyances.
o En d’autres mots, il s’agit d’un premier pas vers la diminution de ses comportements anxieux et pour apprendre à se centrer davantage sur le moment présent.

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31
Q

Quelle est la différence entre planifier une période pour s’inquiéter et l’évitement cognitif ?

A

o Cela peut sembler paradoxal étant donné que l’évitement cognitif, abordé précédemment, contribue au maintien du TAG. Or, il ne s’agit pas d’inciter l’enfant à toujours chasser ses soucis pour qu’il se sente mieux, mais de les regrouper dans une période unique qu’il décide lui-même de fixer d’avance. Cette méthode favorise graduellement le recours à la visualisation des images dérangeantes utile aux stratégies d’exposition décrites plus loin.
o La planification d’une telle période nécessite de bien prévoir le moment pour s’inquiéter et de trouver une façon de faire qui soit acceptable pour retenir les inquiétudes jusque-là ou « bloquer » leur expression.

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32
Q

Quel est le meilleur moment pour céduler une période pour s’inquiéter ?

A

Le meilleur moment se situe souvent après l’heure du souper et des devoirs. Il ne doit pas être trop près du coucher, pour ne pas nuire au sommeil, mais plutôt libérer l’esprit avant la nuit.

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33
Q

La période planifiée pour s’inquiéter devrait durer combien de temps ?

A

Pour les plus vieux, 20 à 30 minutes par jour suffisent habituellement à approfondir les inquiétudes, alors qu’une dizaine de minutes, en compagnie des parents, sont suffisantes pour les plus jeunes.

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34
Q

Quel autre principe est important à suivre pour la planification d’une période d’inquiétudes avec les plus jeunes enfants ?

A

Chez les enfants plus jeunes, la période choisie pour les inquiétudes ne doit pas remplacer un moment réservé à une activité plaisante (p. ex. pendant le temps permis pour jouer sur la tablette), afin d’éviter que l’exercice ne soit associé à une punition, et ainsi, mieux favoriser leur participation.

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35
Q

Qu’est-ce qu’un «journal personnel des inquiétudes » et à quoi sert-il ?

A

Le «journal personnel des inquiétudes » constitue un bon moyen d’apprendre à l’enfant à regarder graduellement les conséquences appréhendées et à les regrouper à un endroit. Cela a généralement pour effet de limiter peu à peu le tourbillon des inquiétudes (va-et-vient consistant à les chasser puis à y repenser) et aide à les reporter jusqu’à la période réservée à cette fin (elles sont là et ne sont pas oubliées).

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36
Q

Quelle est la meilleure façon de cibler l’intolérance à l’incertitude et l’attitude négative face aux problèmes chez l’enfant ?

A

Utiliser l’exposition in vivo.

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37
Q

L’exposition graduelle aux incertitudes et à la nouveauté vise et cible quoi ?

A

Elle vise à l’aider à s’habituer à son anxiété et à diminuer ses inquiétudes par rapport à l’objet appréhendé.

Elle cible directement sa tolérance à l’incertitude à travers l’exposition à plusieurs situations incertaines et non à une seule situation de vie plus anxiogène pour lui.

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38
Q

Quelles sont les étapes de l’exposition graduelle aux incertitudes et à la nouveauté ?

A
  1. La première étape consiste à dresser, avec l’enfant, une liste de situations comportant un risque ou pour lesquelles la nouveauté crée un inconfort, aussi minime soit-il. Cette étape peut aussi être introduite en faisant référence à quelqu’un que l’enfant connaît et qui est moins dérangé par les risques (p. ex. un ami, un héros de film). Il peut alors jouer le rôle de cette personne pour déterminer des choses qu’il ferait à sa place.
  2. L’étape suivante consiste à préciser les risques perçus pour chaque élément et à évaluer la peur ou le malaise associé (p. ex. sur une échelle de 0 à 10). Cela permet de préparer une hiérarchie d’exposition aux incertitudes, afin d’aider l’enfant à se fixer un but à atteindre et de diminuer les risques d’évitement. La mise en place de sous-étapes facilite l’atteinte d’un but et permet de renforcer rapidement les efforts.
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39
Q

Qu’est-ce que la prévention de la réponse ?

A

o Une étape préalable ou conjointe à l’exposition consiste à cibler les réactions ou comportements automatiques visant à diminuer l’inconfort en situation incertaine.
o La prévention de la réponse s’apparente ici à ce qui est utilisé dans le traitement des compulsions découlant des pensées obsessionnelles.

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40
Q

Chez les enfants atteints d’un TAG, à quoi servent les comportements rassurants ?

A

Ces comportements visent surtout à diminuer la perception ou la conviction qu’un danger pourrait survenir. Ces comportements découlent d’inquiétudes ou de doutes concernant leur propre sécurité ou celle des autres (« Va-t-il m’arriver quelque chose de négatif ou arriver quelque chose à mes proches? »).

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41
Q

Quelles sont les étapes de la prévention de la réponse ?

A
  1. La première étape consiste à déterminer avec l’enfant quelles sont ses réactions en situation incertaine ou à définir celles qui illustrent son besoin d’être rassuré.
  2. Ensuite, le travail a pour but de créer une hiérarchie visant à exposer l’enfant à une situation précise en diminuant ses réactions ou ses comportements rassurants.
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42
Q

Quelle est l’objectif de la prévention de la réponse ?

A

L’objectif initial n’est pas nécessairement d’éliminer tous les comportements rassurants, ce qui reviendrait à couper d’un coup toutes les sources de réconfort en présence d’un nombre toujours élevé d’inquiétudes. Il s’agit plutôt de diminuer graduellement leur occurrence afin d’en arriver à un niveau acceptable pour l’enfant et pour son entourage, tout en favorisant l’habituation au malaise engendré par l’apprentissage d’un meilleur sentiment de contrôle sur la situation.

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43
Q

Qu’est-ce qu’un comportements de neutralisation cognitifs ?

A

Se rassurer soi-même dans sa tête, par exemple en se répétant que la conséquence appréhendée n’arrivera pas

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44
Q

Vrai ou faux, les comportements de neutralisation cognitifs (c’est-à-dire se rassurer soi-même dans sa tête, par exemple en se répétant que la conséquence appréhendée n’arrivera pas) constituent une cible de premier ordre chez les enfants ou les jeunes adolescents.

A

Faux, les comportements de neutralisation cognitifs (c’est-à-dire se rassurer soi-même dans sa tête, par exemple en se répétant que la conséquence appréhendée n’arrivera pas) constituent rarement une cible de premier ordre chez les enfants ou les jeunes adolescents étant donné leur complexité, à moins qu’ils n’interfèrent avec les exercices d’exposition.

Ces comportements peuvent même aider l’enfant à affronter une situation difficile. S’il s’expose comme prévu à une nouvelle situation in vivo et qu’il ressent un certain niveau d’anxiété, nécessaire au processus d’habituation, il importe surtout de renforcer ses efforts et, au besoin, de cibler ultérieurement ce type de comportements de neutralisation.

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45
Q

Qu’est-ce que l’exposition cognitive à l’inquiétude ?

A

Cibler précisément l’objet d’inquiétude et la tendance à s’inquiéter.

L’exposition cognitive consiste à franchir une étape de plus: amener l’enfant à s’exposer mentalement, non pas à une situation qui lui fait peur, mais aux conséquences imaginées de ses inquiétudes qu’il considère comme possibles.

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46
Q

Quelle est la différence entre l’exposition cognitive à l’inquiétude et l’exposition en imagination traditionnelle?

A

Elle se distingue donc de l’exposition en imagination traditionnelle du fait qu’elle consiste à exposer l’enfant à un scénario catastrophique hypothétique représentant les conséquences ou une conséquence centrale de ses inquiétudes, comme si elles se produisaient.

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47
Q

Que vise l’exposition cognitive à l’inquiétude ?

A

L’exposition cognitive vise à permettre à l’enfant de demeurer graduellement en présence des images reliées à ses peurs, afin de favoriser l’habituation émotionnelle nécessaire à la diminution de la tendance à s’inquiéter.

Elle représente une façon d’apprendre à tolérer ses craintes, ce qui permet d’y penser moins souvent et en étant moins dérangé.

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48
Q

Quelles sont les étapes de l’exposition cognitive à l’inquiétude ?

A
  1. La première étape consiste à inventer une histoire précise décrivant l’inquiétude de l’enfant. L’analogie de la bande dessinée est utile avec plusieurs enfants pour préciser que le but consiste à créer une histoire courte (p. ex. l’équivalent d’une page de bande dessinée) pour voir la situation avec le plus de détails possible, comme elle se produirait selon eux.
  2. Une fois les éléments de l’histoire établis, l’enfant rédige un court scénario de film effrayant, mais réaliste, au présent, en utilisant le plus de sens possible (ce qu’il voit, ce qu’il ressent, etc.). Un texte de huit à dix lignes est généralement suffisant.

o Les premières lectures du scénario se font en présence du clinicien. Cela peut se dérouler sur plusieurs séances pour maximiser les gains et pouvoir corriger certains aspects (p. ex. maintien de stratégies de réassurance pendant l’exposition, correction de croyances négatives qui interfèrent).

Ensuite, selon son âge, l’enfant peut être invité à le lire seul de 15 à 30 minutes chaque jour en prenant soin de noter son niveau de peur. Selon l’évaluation du clinicien, l’enfant peut aussi être invité à le lire à répétition à ses parents. Lorsque l’enfant dit ressentir très peu ou pas du tout de peur à la visualisation d’un scénario, généralement après plusieurs jours ou semaines d’exposition, le temps est venu d’en construire un nouveau à partir des inquiétudes les plus grandes.

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49
Q

Quel est le le rôle du clinicien dans l’exposition cognitive à l’inquiétude ?

A

o Encore une fois, le rôle du clinicien est de présenter l’exposition en essayant de solliciter le plus possible l’intérêt de l’enfant.

50
Q

Parfois, certains jeunes rapportent des difficultés à rester attentifs à leur scénario, pourquoi ?

A

Cela peut traduire une difficulté à s’exposer aux éléments plus anxiogènes et le recours à des stratégies de neutralisation de l’anxiété (p. ex. la distraction, la substitution de pensées). Le scénario est peut-être aussi trop long ou encore trop général, plutôt que centré sur la pire conséquence appréhendée.

51
Q

Parfois, certains jeunes rapportent des difficultés à rester attentifs à leur scénario, qu’est-ce qu’on peut faire ?

A

Il est alors suggéré de renforcer le succès d’avoir tout de même débuté l’exposition, d’évaluer ce qui se passe concrètement sur les plans émotionnel et cognitif, et de revenir sur le rationnel de l’exercice. Le fait de commencer par de plus petites inquiétudes (en intensité) à l’aide de scénarios plus courts (en temps) et plus précis (en contenu) peut aussi permettre de favoriser la démarche et de mieux cerner les obstacles possibles. Cela permet également aux jeunes de s’habituer à l’anxiété qui peut découler de l’utilisation de la stratégie.

52
Q

À partir de quelle âge, les jeunes arrivent à identifier leurs croyances négatives et positives ?

A

11-12 ans

53
Q

Considérant qu’avant 11-12 ans, les jeunes ont de la difficulté à identifier leurs croyances négatives et positives, par quoi plusieurs cliniciens décident de commencer le traitement du TAG ?

A

Plusieurs cliniciens choisissent alors de commencer le traitement du TAG par les stratégies visant l’exposition à la nouveauté et aux incertitudes, la prévention de la réponse et l’exposition cognitive à l’inquiétude.

–> Celles-ci engendrent aussi un changement sur le plan des pensées et des croyances. En s’exposant, l’enfant peut, par exemple, remettre en question ses croyances négatives concernant l’inquiétude en réalisant qu’elles sont fausses ou que les dangers appréhendés ne se produisent pas.

54
Q

Que sont les tests comportementaux des croyances et pensées catastrophiques ?

A

Ces tests constituent essentiellement des activités expérientielles planifiées visant à vérifier la validité d’une croyance et à développer graduellement des façons de penser plus adaptées.

55
Q

Nommer des cibles pertinentes aux tests comportementaux liées au TAG.

A

Les croyances négatives par rapport aux inquiétudes (p. ex. «L’anxiété et les inquiétudes vont me paralyser »), mais aussi par rapport à l’incertitude (p. ex. «Je dois tout planifer, sinon il arrivera quelque chose de mal») constituent des cibles pertinentes aux tests comportementaux.

56
Q

Quelle sont les étapes du test comportemental ?

A

Concrètement, les étapes du test comportemental, faites parallèlement au travail d’exposition, consistent à :
1. Cibler avec l’enfant la croyance qui fera l’objet d’un test;
2. Déterminer son niveau de conviction (p. ex. de 0 à 100 %) ;
3. Envisager avec lui d’autres issues possibles;
4. Regarder les observations qui en découlent.

57
Q

La restructuration cognitive est par surtout utile chez qui ?

A

La restructuration cognitive est par ailleurs utile, surtout chez les enfants plus vieux ou qui ont une vision très pessimiste et négative de l’avenir.

58
Q

Comment distinguer une démarche faite dans un contexte de restructuration cognitive des comportements de neutralisation visant la recherche de réconfort?

A

– La ligne est très mince, puisque la pensée alternative s’apparente à une verbalisation réconfortante.
– La pensée alternative est toutefois une pensée plus réaliste et plus utile et non une pensée positive visant uniquement la diminution de l’anxiété.
– La pensée alternative restructurante est différente et sa forme, plus concrète et moins réconfortante (p. ex. «Ça ne me sert à rien de penser à ça, ça n’arrivera pas», comparativement à «Il est possible que cela arrive, mais il y a peu de chances. J’ai seulement eu un échec. Si je regarde les efforts que je fais, je peux avoir confiance d’être acceptée»).
– On peut aussi considérer que la recherche de réconfort ou la neutralisation mentale d’une inquiétude est employée pour diminuer l’anxiété très rapidement; c’est une gestion à court terme. L’autocritique demande plus de temps, mais son effet est plus efficace et durable.

59
Q

Quel type d’inquiétudes peut se prêter à l’entraînement à la résolution de problèmes ?

A

Il faut distinguer les inquiétudes basées sur des faits, qui se prêtent à la résolution de problèmes (inquiétudes de type 1), et celles qui ne sont pas basées sur des faits et qui s’y prêtent moins (inquiétudes de type 2).

60
Q

Quel est l’objectif double de la résolution de problèmes ?

A
  1. Aider l’enfant à acquérir de nouvelles habiletés lui permettant de diminuer les problèmes à la base de ses inquiétudes
  2. Créer différents contextes de résolution de problèmes pour qu’il puisse graduellement prendre conscience de son attitude envers les problèmes et de sa façon d’y réagir, et les travailler. Indirectement, le fait de travailler l’attitude face aux problèmes permet aussi de cibler les inquiétudes.
61
Q

Quelles sont les étapes de la résolution de problèmes ?

A
  1. La première étape de la résolution de problèmes est de définir le problème. Il incombe ici d’aider l’enfant à récolter le plus de renseignements possibles sur la situation avant d’envisager les solutions et les résultats.
    1) le contexte de la situation (Qui
    est concerné? Que s’est-il passé?
    Quand? Comment?)
    2) Ce qui est dérangeant ou
    inacceptable;
    3) Comment devrait être la
    situation;
    4) les obstacles qui empêchent d’atteindre la situation désirée. Une difficulté fréquente chez les enfants consiste à envisager un problème en bloc plutôt que de le diviser en petits problèmes précis et moins menaçants.
  2. La deuxième étape de l’entraînement à la résolution de problèmes consiste à trouver le plus de solutions possible au problème défini à la première étape. Il faut ici tenir compte de trois principes:
    1) La quantité (trouver plusieurs solutions);
    2) La diversité (trouver des solutions différentes);
    3) Le jugement différé (ne pas juger les solutions).
    –> Dans la mesure du possible, on devrait inviter l’enfant à proposer lui-même des solutions. Toutefois, s’il a de la difficulté à le faire, l’intervenant peut en suggérer quelques-unes. On peut aussi demander aux parents de participer aux exercices, afin qu’ils comprennent bien la stratégie et puissent la transposer à d’autres situations du quotidien.
  3. La troisième étape de l’entraînement à la résolution de problèmes est d’évaluer chaque solution et de faire un choix. D’Zurilla et Nezu (1999) suggèrent de trouver les avantages et les inconvénients des solutions. Cette étape et la suivante peuvent être présentées comme une autre façon de s’exposer aux incertitudes.
  4. La dernière étape est d’appliquer la solution choisie et de vérifier les résultats.
    –> On peut alors utiliser le jeu de rôle et l’exposition en imagination pour préparer l’enfant à agir.
    –> Afin de diminuer l’automatisme des pensées et de favoriser la restructuration de l’attitude négative face aux problèmes, l’adolescent peut nommer, à chaque étape, un exemple de pensée négative (p. ex. aucune solution ne pourra m’aider) en prenant soin d’énumérer les preuves factuelles appuyant sa pensée et celles pouvant suggérer le contraire. Il peut ensuite formuler une pensée plus réaliste comportant un défi (p. ex. « En choisissant une solution, j’ai une chance de régler mon problème»).
62
Q

Pourquoi la relaxation musculaire progressive est pertinente et utile pour les enfants ayant un TAG ?

A

Les enfants souffrant du TAG présentent généralement des symptômes somatiques prenant la forme d’habitudes nerveuses, de tensions musculaires ou la sensation d’être sur le qui-vive.

La relaxation musculaire progressive est utile lorsque la tension et les symptômes somatiques de l’enfant sont importants, mais permet peu, à elle seule, de cibler la tendance à s’inquiéter ou ses mécanismes de maintien.

63
Q

En quoi consiste la relaxation musculaire progressive ?

A

Elle consiste à contracter un groupe musculaire pendant environ cinq secondes et à relâcher ensuite la tension. L’enfant est invité à centrer son attention sur la différence entre la tension et la détente.

64
Q

Comment simplifie-t-on la relaxation musculaire progressive pour les enfants ?

A

Elle peut être simplifiée et solliciter de quatre à huit groupes musculaires auprès des enfants.

o Celle de Koeppen s’inspire d’analogies pour aider les plus jeunes à faire les mouvements et à se les rappeler (p. ex. faire comme s’ils avaient un citron dans la main et presser très fort pour en extraire le jus). On peut faire un enregistrement audio de la routine lors d’une séance où le thérapeute décrit les consignes et les exercices.

65
Q

À quoi sert le travail en collaboration avec les parents ?

A

Des stratégies supplémentaires peuvent être proposées aux parents. Celles-ci maximisent la conformité au traitement et peuvent engendrer des changements dans le fonctionnement familial.

66
Q

Dans quelle circonstance le travail en collaboration avec les parents est-il particulièrement pertinent ?

A

Elle est particulièrement utile dans le traitement du TAG des plus jeunes pour les aider à changer leurs comportements et leurs cognitions.

67
Q

Quel est le risque de ne pas collaborer avec les parents ?

A

Sans la collaboration des parents, l’utilisation de nouvelles habiletés risque d’être limitée au contexte de thérapie et de ne pas se généraliser à la vie quotidienne de l’enfant. Comme indiqué précédemment, les parents d’enfants anxieux sont souvent anxieux eux-mêmes. Leurs réactions et comportements peuvent influencer directement ceux de l’enfant. Établir un lien de confiance avec eux et favoriser leur participation constituent alors des conditions facilitantes.

68
Q

Nommer des conseils aux parents d’enfant ayant un TAG.

A
  1. Créer des échanges non axés sur l’anxiété
  2. Diminuer graduellement les réponses aux demandes de réconfort
  3. Renforcer les comportements d’approche à la nouveauté
69
Q

Chez l’adulte, est-ce la TCC du TAG a été montré efficace ?

A

Oui, chez l’adulte, la TCC du TAG est efficace et aurait même des effets considérables sur la dépression comorbide. Cependant, les études n’examinent pas les effets suffisamment à long terme et ne comparent pas assez les traitements à une offre de soins usuels ou à un traitement placebo

70
Q

Vrai ou faux. La méta-analyse de Springer a montré que le TAG présentait de meilleurs taux de rémission que d’autres troubles.

A

Vrai, le TAG présentait de meilleurs taux de rémission que d’autres troubles, comme le trouble obsessionnel-compulsif et l’anxiété sociale à la suite d’une TCC.

71
Q

Quelle groupe d’âge ayant un TAG bénéficierait le plus de la TCC ?

A

Les jeunes adultes en bénéficieraient davantage, comparativement aux adultes plus âgés, et la modalité individuelle serait supérieure à celle de groupe.

72
Q

Vrai ou faux, les interventions ciblant l’intolérance à l’incertitude ou d’autres vulnérabilités propres au TAG semblent présenter des tailles d’effet supérieures et être plus efficaces qu’une thérapie non spécifique incluant des interventions de soutien et d’écoute active.

A

Vrai

73
Q

Vrai ou faux, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine serait plus efficaces que la TCC individuelle.

A

Faux, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ne sont pas plus efficaces que la TCC individuelle, mais que le traitement combiné est cependant plus efficace que la TCC individuelle.

74
Q

Vrai ou faux, la TCC est probablement plus efficace à court terme que le passage du temps (être sur une liste d’attente).

A

Vrai

75
Q

Vrai ou faux, la TCC est supérieure aux soins habituels ou aux traitements alternatifs.

A

Faux, il existerait cependant peu ou pas de preuves que la TCC est supérieure aux soins habituels ou aux traitements alternatifs, une conclusion que les auteurs émettent avec réserve étant donné la faible validité des données sur cette question.

76
Q

Qu’est-ce que la TCC améliore lors d’un traitement pour le TAG outre l’anxiété ?

A

Elles améliorent le fonctionnement général autre que l’anxiété et un effet faible à modéré sur les symptômes dépressifs est observé.
– On note même un faible effet sur les comportements extériorisés.

77
Q

Vrai ou faux. La TCC de groupe pourrait être considérée comme la modalité initiale de traitement pour l’anxiété chez les enfants et les adolescents.

A

Vrai

78
Q

Vrai ou faux. Les programmes de TCC de l’anxiété en ligne semblent être bien reçus par les enfants et leur famille, et leur efficacité était presque aussi importante que la TCC en clinique.

A

Vrai

79
Q

Pourquoi Waters et al. (2008) ont testé une TCC combinée à un entraînement aux habiletés interpersonnelles ?

A

Cette composante était ajoutée pour tenir compte du fait que les stresseurs interpersonnels semblent être plus nombreux à l’adolescence et que la présence de difficultés relationnelles chez l’adulte, en plus d’un TAG, est associée à des gains thérapeutiques plus faibles avec la TCC conventionnelle.

80
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Waters et al. (2008) ?

A

Malgré ses limites méthodologiques, cette étude de quatre cas cliniques suggère qu’une TCC ciblant successivement les facteurs non spécifiques de l’anxiété et des difficultés interpersonnelles, comme l’évitement et l’agressivité, semble diminuer les symptômes du TAG et améliorer le fonctionnement interpersonnel des adolescents.

81
Q

Quelles sont les grandes conclusions dans la littérature sur l’efficacité de la TCC pour le TAG ?

A

La littérature indique qu’autant les traitements à visée transdiagnostique que les traitements visant les processus spécifiques du TAG sont efficaces. Cependant, il est nécessaire de faire plus d’études ciblant exclusivement des échantillons d’enfants souffrant d’un TAG pour tirer des conclusions plus fermes.

82
Q

Une autre piste de recherche consiste à évaluer l’apport d’approches complémentaires à la TCC, lesquelles ?

A

Comme les relations interpersonnelles, les habiletés de régulation émotionnelle, les biais attentionnels ou les plaintes somatiques chez l’enfant

83
Q

Qu’est-ce que l’anxiété de séparation selon les critères du DSM-5 révisé ?

A

Selon les critères de la cinquième édition révisée du DSM, l’anxiété de séparation se manifeste par une anxiété excessive et inappropriée au stade de développement concernant la séparation d’avec les personnes auxquelles la personne est attachée.
o L’anxiété doit être associée à au moins trois manifestations parmi les suivantes
1. Détresse excessive dans les situations de séparation;
2. Inquiétudes excessives et persistantes concernant la disparition des principales figures d’attachement
3. Soucis excessifs et persistants qu’un événement malheureux ne vienne séparer l’individu de ses figures d’attachement;
4. Réticence persistante ou refus de sortir pour aller à l’école, au travail ou ailleurs
5. Appréhension ou réticence excessive à rester seul ou sans les figures d’attachement;
6. Réticence persistante ou refus de dormir en dehors de la maison;
7. Cauchemars répétés à thème de séparation;
8. Plaintes somatiques répétées lors des séparations ou de leur anticipation.

L’APA (2022) précise également que la peur, l’anxiété ou l’évitement doivent persister pendant au moins quatre semaines chez les enfants et les adolescents, et typiquement pendant au moins six mois chez les adultes.

Le trouble doit entraîner une détresse cliniquement significative ou une perturbation du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

84
Q

Quels critères dx sont cruciaux pour déterminer si l’anxiété de séparation du jeune adaptée ou non ?

A

Les critères liés à la durée des symptômes, à leur caractère excessif et à la persistance sont cruciaux pour aider le clinicien à déterminer si l’anxiété du jeune est adaptée ou non.

85
Q

Est-ce que l’anxiété de séparation peut être normative ?

A

La plupart des enfants vivent une certaine anxiété lorsqu’ils sont séparés de leurs parents dans un environnement non familier, par exemple lors de leur entrée à la garderie ou à l’école.  L’enfant peut donc avoir des périodes d’anxiété de séparation, même dans des endroits ou des situations familières, sans que ce soit un trouble, quand c’est passager.
– Les réactions anxieuses de l’enfant sont considérées comme normales dans la mesure où elles se résorbent dans un temps relativement court et où elles ne nuisent pas à son fonctionnement!

86
Q

Quels changements ont été apportés au dx d’anxiété de séparation lors de la révision du DSM en 2013 ?

A
  1. Le trouble, qui était auparavant classé dans la catégorie des troubles habituellement diagnostiqués à la petite enfance et à l’enfance, a été regroupé avec les autres troubles anxieux, ce qui permet davantage de le considérer dans une perspective développementale, de la petite enfance à l’âge adulte.
  2. Le deuxième changement concerne la possibilité de poser le diagnostic à l’âge adulte, et a été formalisé dans le DSM-5 à la suite d’études ayant confirmé l’existence d’une forme adulte du trouble.
87
Q

Vrai ou faux, le portait clinique à l’âge adulte est assez semblable à celui observé chez les adolescents.

A

Vrai, même si quelques différences comme :
- La figure d’attachement est habituellement un conjoint plutôt qu’un parent.
– Le fonctionnement est plus perturbé chez l’adulte que chez l’enfant ou l’adolescent

88
Q

Quelle est la différence entre les manifestations cliniques de l’anxiété de séparation chez les jeunes enfants vs les adolescents ?

A

ENFANTS
–La détresse des jeunes enfants peut se traduire par des crises de colère ou des pleurs, qui peuvent avoir pour fonction de retarder le plus possible le moment de la séparation.
– Les jeunes enfants font par ailleurs plus de cauchemars en lien avec la séparation (Eisen
– C’est lorsqu’ils grandissent que les préoccupations émergent; on observe alors des pensées catastrophiques, comme se faire enlever, imaginer sa mère morte dans un accident de voiture, la maison en feu avec tous les membres de sa famille à l’intérieur, etc.

ADOS
– Comparativement aux enfants, les adolescents rapportent davantage de symptômes somatiques (p. ex. des nausées, des maux de tête ou des problèmes digestifs) lors des séparations ou de leur anticipation.

89
Q

Quelle est la définition de l’anxiété de séparation ?

A

L’anxiété de séparation désigne l’anxiété provoquée par la peur d’être séparé de ses figures d’attachement; il s’agit, comme mentionné précédemment, d’un diagnostic répertorié dans le DSM-5-TR.

90
Q

Qu’est-ce que l’angoisse de séparation ?

A

L’angoisse de séparation est l’équivalent du trouble d’anxiété de séparation dans la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11).

91
Q

Qu’est-ce que le refus scolaire ?

A

Il s’agit d’un comportement ou d’un ensemble de comportements observés lorsqu’un enfant refuse d’aller à l’école, et qui ont une fonction précise. Ce refus peut être lié à une anxiété de séparation, mais aussi à d’autres troubles anxieux, à des troubles de comportement ou à des difficultés d’apprentissage. L’anxiété de séparation peut donc être associée à un refus scolaire, mais ce n’est pas un critère essentiel pour poser le diagnostic

92
Q

Qu’est-ce que la phobie scolaire ?

A

Il s’agit d’un concept né en France en 1941 officiellement répertorié dans la classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent. La phobie scolaire se définit par « des manifestations d’angoisse majeure avec souvent phénomène panique liées à la fréquentation scolaire et interdisant sa poursuite dans ses formes habituelles ». Étant donné que la phobie scolaire n’est pas reconnue dans la classification du DSM, nous suggérons, du moins au Québec, de privilégier le terme «anxiété de séparation» pour désigner l’entité diagnostique, et le terme «refus scolaire» pour désigner le comportement lié au refus d’aller à l’école.

93
Q

Quelles sont les conséquences associées à l’anxiété de séparation ?

A

Difficulté de concentration + refus d’aller à l’école
– L’anxiété de séparation peut entraîner une difficulté de concentration à l’école et un refus d’aller à l’école, ce qui peut en retour causer des difficultés scolaires, des retards d’apprentissage et un isolement social.

Difficultés relationnelles
– En évitant les situations sociales impliquant la séparation (p. ex. un camp de vacances, une fête, une invitation à dormir chez un ami), l’enfant peut aussi développer des difficultés considérables sur le plan relationnel.
– L’anxiété de séparation est également susceptible d’entraîner des tensions importantes dans le famille en raison du refus de l’enfant ou de l’adolescent de faire des choses qui seraient normalement attendues de lui, comme dormir seul, aller chez des amis ou aller à l’école.
– Les enfants qui présentent un trouble d’anxiété de séparation, particulièrement les plus jeunes, ont souvent des comportements d’opposition; ce qui peut interférer avec leur fonctionnement et celui de la famille.

94
Q

Vrai ou faux, l’anxiété de séparation est le trouble anxieux le plus fréquent durant l’enfance.

A

Vrai

95
Q

Quelle est la prévalence de l’anxiété de séparation dans l’enfance ?

A

o Il représente environ la moitié des références dans les cliniques spécialisées
o Chez les enfants, la prévalence sur 6 à 12 mois est estimée.

96
Q

Vrai ou faux, les études épidémiologiques indiquent par ailleurs que les garçons sont généralement plus susceptibles de manifester une anxiété de séparation.

A

Faux, les filles.

97
Q

Quelle est l’âge moyen d’apparition du trouble d’anxiété de séparation ?

A

7 ans

98
Q

Vrai ou faux, dans la majorité des cas, l’anxiété de séparation se résorbe avec l’âge.

A

Vrai, mais dans environ le tiers des cas, le trouble persiste à l’âge adulte.

99
Q

La persistance de l’anxiété de séparation constitue un facteur de risque important pour la psychopathologie ultérieure, incluant quels troubles ?

A

Le trouble panique, la dépression et l’abus de substances

100
Q

Vrai ou faux, les individus tendent tendent à attendre plusieurs années avant de consulter une ressource spécialisée pour l’anxiété de séparation.

A

Vrai, en ce qui concerne le traitement, même dans les cas les plus graves, il y a généralement plusieurs années d’évolution entre le début du trouble et la première consultation auprès d’une ressource spécialisée.

101
Q

Vrai ou faux, la plupart des enfants font l’objet de soins pour l’anxiété de séparation.

A

Faux, la plupart des enfants ne font jamais l’objet de soins. Ainsi, dans l’étude épidémiologique de Shear et ses collaborateurs, seulement 22% des individus ayant souffert d’anxiété de séparation au cours de leur vie rapportent avoir reçu un traitement.

102
Q

Comment le modèle de psychopathologie développementale de Vasey et Dadds, explique le développement des troubles anxieux ?

A

Le modèle de psychopathologie développementale de Vasey et Dadds, qui s’applique à l’ensemble des troubles anxieux, explique le développement de ces troubles par une interaction entre des facteurs de risque (p. ex. anxiété des parents), des facteurs de maintien (p. ex. évitement), des facteurs de protection (p. ex. pratiques parentales adéquates) et des facteurs d’amélioration (p. ex. stratégies de coping).

103
Q

Quels sont les facteurs de risque familiaux associés au développement et/ou au maintient de l’anxiété de séparation ?

A

Les facteurs familiaux, par exemple des pratiques parentales (p. ex. surprotection), ou encore la psychopathologie anxieuse ou dépressive des parents.

Les cognitions anxieuses des parents jouent également un rôle important dans le développement et le maintien de l’anxiété de séparation.

Selon la théorie de l’attachement, la réaction des enfants souffrant d’une anxiété de séparation présenterait une similitude avec celle des enfants qui ont un type d’attachement ambivalent.

104
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’attachement ?

A

En quelques mots, la théorie de l’attachement stipule que c’est à travers la relation avec ses figures parentales, appelées «figures d’attachement», que l’enfant développe un sentiment de sécurité qui l’aide à explorer son univers et qui teinte ses relations futures à l’adolescence et à l’âge adulte.

105
Q

L’intervention réalisée auprès d’enfants présentant une anxiété de séparation devrait idéalement couvrir quelles composantes ?

A

Les composantes affectives, physiologiques, cognitives et comportementales de l’anxiété.

106
Q

Le traitement de l’anxiété de séparation est habituellement assez limité dans le temps. Combien de séances sont nécessaires pour voir un changement ?

A

En général, moins de 20 séances sont nécessaires pour qu’il y ait une diminution significative des symptômes et pour que l’enfant puisse retrouver un fonctionnement normal.

107
Q

Qu’est-ce que l’éducation psychologique dans le cadre d’une intervention pour l’anxiété de séparation ?

A

Fournir aux parents (et parfois aux enfants, selon leur implication dans le traitement) de l’information sur l’anxiété.
o Dans le cas de l’anxiété de séparation, l’intervenant peut expliquer la nature du problème, ses facteurs de risque, la prévalence, etc. Il peut illustrer les principales composantes de l’anxiété (affective, physiologique, cognitive et comportementale) et donner des exemples concrets observés chez le jeune lors de l’évaluation.
o Il peut aussi présenter quelques conséquences de l’anxiété, en mettant l’accent sur celles que vivent le jeune et toute la famille, afin de susciter la motivation à changer.
o L’intervenant peut aussi expliquer aux parents que si certains éléments sont difficilement modifiables, comme la prédisposition génétique ou le tempérament, on peut tout de même intervenir sur d’autres éléments, comme certaines pratiques parentales, les pensées du jeune, ses comportements, etc.
o L’éducation peut aussi porter sur les facteurs parentaux susceptibles de contribuer à l’émergence et au maintien du trouble.

108
Q

Quelles sont les conséquences que l’intervenant peut soulever aux parents et/ou aux enfants dans le cadre de l’éducation psychologique pour l’anxiété de séparation ?

A

– En comprenant mieux l’anxiété, ses composantes ainsi que les principaux facteurs de déclenchement et de maintien, les parents verront leur sentiment de contrôle et d’efficacité personnelle augmenter peu à peu.
– L’éducation au sujet de l’anxiété leur permettra aussi de mieux comprendre ce que vit l’enfant ainsi que les techniques d’intervention proposées.
– L’éducation psychologique sert également à déculpabiliser certains parents d’enfants anxieux, qui pourraient croire qu’ils sont responsables de l’anxiété de leur enfant parce qu’ils sont eux-mêmes anxieux.

109
Q

Dans leur programme Parent Training Treatment Manual for Separation-Anxious Children, les auteurs expliquent trois pièges fréquents, lesquels ?

A
  1. Dans le piège de la rassurance, les parents peuvent être portés à rassurer leur enfant, en espérant lui communiquer qu’il n’y a rien à craindre, qu’il n’a pas à avoir peur. Mais, malheureusement, toute cette attention envoie le message à l’enfant que ses peurs sont justifiées.
  2. Dans le piège de la surprotection, les parents peuvent involontairement empêcher leur enfant de faire les expériences dont il a besoin pour développer un sentiment de compétence et de contrôle.
  3. Dans le piège de la coercition, le parent peut utiliser des menaces ou des punitions pour essayer de faire diminuer des comportements qui en viennent à être exaspérants, comme manifester des inquiétudes à répétition, faire des crises ou encore refuser de faire des choses qui apparaissent pourtant simples, comme aller dormir chez un ami. Le fait de prendre conscience de ces pièges peut être, pour certains parents, le point de départ du changement.
110
Q

Vrai ou faux, la relaxation est uniquement utilisée dans le traitement de l’anxiété de séparation.

A

Faux, la relaxation fait partie de plusieurs programmes de traitement des troubles anxieux chez les enfants et les adolescents.

111
Q

Sur le plan clinique, la relaxation aurait différents avantages, lesquels ?

A

– Offrir une technique alternative aux enfants qui auraient de la difficulté à comprendre la restructuration cognitive en raison de leur âge ou de limites intellectuelles.
– La relaxation pourrait également contribuer à accroître le sentiment de compétence ou d’efficacité personnelle chez l’enfant, puisqu’elle est facile à apprendre et à utiliser.
– Elle pourrait aussi faciliter le développement de l’alliance thérapeutique, puisque l’intervenant peut présenter la relaxation au jeune dès les premières rencontres de traitement.

112
Q

Quels sont les critères à respecter pour effectuer de la relaxation avec des enfants ayant un trouble d’anxiété de séparation ?

A

– En général, avec les enfants, on recommande d’employer une technique simple et courte, compte tenu de leur capacité d’attention limitée.
– La technique choisie doit tenir compte de l’âge du jeune. Ainsi, avec un adolescent de 16 ou 17 ans, on pourra assez facilement utiliser les mêmes techniques que celles employées avec les adultes et dérivées des premiers écrits de Jacobson (1938), alors qu’avec un enfant d’âge préscolaire, les exercices devront être très simplifiés et imagés.  Plusieurs manuels de traitement expliquent en détail la relaxation avec les enfants et les adolescents, dont Coping Cat, FRIENDS, et au Québec, le programme Super l’Écureuil

113
Q

Quelles sont les principales étapes de la relaxation ?

A

1) L’explication du rationnel
– Expliquer aux parents et au jeune des objectifs de la relaxation, et à leur montrer comment cette technique pourrait contribuer à diminuer leur anxiété.

2) Explication de la différence entre la tension musculaire et la détente

3) La réalisation des exercices
* L’éclairage peut être tamisé.
* On demande à l’enfant de se coucher sur un divan ou sur un matelas, puis de fermer les yeux pour se concentrer sur ses sensations physiques.
* Si le fait de fermer les yeux s’avère trop anxiogène, l’enfant peut les garder ouverts et fixer un objet précis, par exemple.

4) La pratique et la généralisation
– Le parent est invité à observer cette première séance de relaxation supervisée par l’intervenant.
– Par la suite, le jeune doit s’exercer à la maison environ 45 minutes tous les jours, sous la supervision du parent.

114
Q

Avec les adultes ou les adolescents, on utilise habituellement combien de groupes musculaires pendant la relaxation ?

A

10 à 15

115
Q

Avec les enfants, il est suggéré de limiter les exercices à combien de groupes musculaires ?

A

Avec les enfants, il est suggéré de limiter les exercices à trois» ou quatre groupes musculaires, par exemple les mains, les jambes, le visage et le ventre.

116
Q

Vrai ou faux, l’objectif de la relaxation est de se détendre et non de s’endormir.

A

Vrai, si le jeune s’endort pendant la relaxation, il ne peut pas apprendre à contrôler la tension dans son corps. Si c’est le cas, on peut suggérer au parent de réaliser les exercices en début de journée plutôt qu’à l’heure du coucher.

117
Q

Pourquoi la restructuration cognitive est une composante essentielle dans le traitement des troubles anxieux chez les enfants, et plus spécifiquement dans le trouble d’anxiété de séparation ?

A

o Ces jeunes ont tendance à interpréter plusieurs situations de manière négative et à surestimer la probabilité que des événements catastrophiques leur arrivent.
o Dans le cas d’un enfant présentant une anxiété de séparation, le contenu de ces pensées négatives ou catastrophiques inclut des thèmes de séparation, d’enlèvement, de perte ou de mort. Un des enjeux majeurs de la thérapie consiste donc à changer ces pensées.

118
Q

Il existe plusieurs types de restructuration cognitive, laquelle est la plus utilisée ?

A

L’une des plus employées est basée sur les travaux bien connus de Beck (1976).

119
Q

Qu’est-ce qu’on essaie de faire dans la restructuration cognitive basée sur les travaux de Beck ?

A

On essaie de modifier les pensées irréalistes d’un individu en examinant les preuves reliées à cette pensée.

120
Q

Comment distingue-t-on la pensée réaliste et la pensée positive ?

A

Le but de la restructuration cognitive n’est pas d’amener le jeune à penser de manière positive, mais plutôt de changer des pensées extrêmes ou irréalistes pour des pensées plus réalistes et plus aidantes.
– Par exemple, si un jeune pense que sa mère est morte parce qu’elle est en retard, des pensées plus aidantes pourraient être: « Elle est peut-être coincée dans la circulation comme la semaine dernière» ou «Je l’ai toujours retrouvée tous les jours depuis que je suis né, alors il y a de très bonnes chances qu’elle revienne tantôt ». À l’opposé, une pensée positive serait «C’est impossible qu’il soit arrivé quelque chose à ma mère». Cette dernière pensée pourrait sembler aidante, mais elle est tout aussi irréaliste.

121
Q

Quelles sont les étapes de la restructuration cognitive ?

A