Cours 3 - Anxiété de performance Flashcards
Quelle est la déinition de l’anxiété de performance scolaire ?
« État situationnel caractérisée par une sensation de tentions, un sentiment d’appréhension, des inquiétudes et l’activation du système nerveux dans une situation d’évaluation »
Ajout lecture :
L’anxiété de performance scolaire est un ensemble de réponses phénoménologiques, psychologiques, physiologiques et comportementales qui accompagnent les inquiétudes liées à l’échec à un examen ou à une autre situation d’évaluation, ou encore à ses conséquences négatives.
Quelles sont les dimensions atteintes par l’anxiété de performance scolaire ? Et comment ?
1- Cognitives
– Cognitions négatives
– Anticipation des conséquences d’un possible échec
– Obstructions cognitives
2- Physiologiques
– Sensation de tension musculaire, sentiment d’appréhension, activation du système nerveux.
– Prise de conscience de ses réactions physiologiques lors d’une situation d’évaluation.
3- Comportementales
– Comportements Off-task
– Comportements d’évitement
– Comportements sécurisants
4- Sociales
– Peur de la réaction négative de l’entourage à la suite d’une mauvaise performance.
Qu’est-ce qui différencie l’anxiété de performance de l’anxiété de performance scolaire ?
Celle scolaire se produit dans le contexte précis d’évaluation à l’école.
L’anxiété de performance serait le fruit de la peur de quoi ?
Il semble donc que l’anxiété de performance soit le fruit de la peur de l’échec, d’une menace à l’égo et d’une préoccupation accrue en ce qui a trait à la performance entourant le contexte scolaire, qui se manifeste par des pensées, des émotions, des sensations physiques et des comportements.
Liebert et Morris (1967) identifient deux composantes liées à l’anxiété de performance scolaire, lesquelles ?
- L’inquiétude–> L’inquiétude fait référence à l’anticipation d’un échec ou de ses conséquences
- L’émotivité –> Alors que l’émotivité est présentée comme la prise de conscience « de ses réactions physiologiques lors d’une situation d’évaluation à l’école (p. ex. augmentation du rythme cardiaque, respiration plus rapide, rougeurs, mains moites, maux de ventre ou de tête, tremblements).
Certains auteurs ajoutent des composantes, lesquelles ?
– La composante sociale fait référence aux craintes que les parents, les pairs ou les enseignants manifestent des réactions négatives à la suite d’une performance pouvant être jugée comme mauvaise par le jeune.
– La composante comportementale s’exprime par la recherche de réconfort, l’adoption de comportements sécurisants (p. ex. avoir un porte-bonheur durant un examen) ou l’évitement des situations anxiogènes (p. ex. s’absenter lors d’une situation d’évaluation).
Putwain et al. (2021) proposent que l’anxiété de performance scolaire est composée de quatre dimensions, lesquelles ?
- Les inquiétudes (pensées liées aux conséquences d’un mauvais résultat scolaire)
- Les interférences cognitives, (dialogue négatif interne qui interfère avec la performance en distrayant l’individu de la tâche à accomplir),
- Les tensions (sensation de nervosité ou de panique avant un examen) et
- Les réactions physiologiques (sensations physiques précises, comme des palpitations cardiaques).
Quelle est la différence entre le modèle de Liebert et Morris (1967) et de Putwain et al. (2021) ?
Le modèle de Putwain et al. (2021) cible davantage les menaces potentielles que peut percevoir le jeune durant la situation d’évaluation et exclut les antécédents ou les conséquences. De plus, il n’inclut pas la composante sociale mise en lumière par d’autres auteurs, ce qui permet de mieux différencier l’anxiété sociale de l’anxiété de performance scolaire.
Vrai ou faux. L’anxiété de performance scolaire est répertorié comme trouble dans le DSM.
Faux, l’anxiété de performance scolaire n’est pas un trouble répertorié dans la cinquième édition révisée du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Toutefois, certaines de ses manifestations, comme l’anxiété liée à l’idée de faire une performance devant les autres, pourraient s’apparenter au trouble d’anxiété sociale, particulièrement le type performance. Ce que l’individu craint dans cette situation, c’est d’être évalué de façon négative, d’être embarrassé ou humilié, ou encore d’être observé de façon minutieuse par ses pairs ou par ses enseignants.
–> Ainsi, un jeune qui présente un trouble d’anxiété sociale pourrait aussi être anxieux face à des évaluations comme un examen ou un test scolaire parce qu’il redoute les conséquences sociales (APA, 2022).
Quelle est la différence entre l’anxiété de performance scolaire, l’anxiété sociale et l’anxiété sociale de type performance ?
Le jeune qui présenterait un trouble d’anxiété sociale serait également anxieux dans d’autres situations sociales qui ne sont pas associées à une performance, comme parler à un adulte, parler au téléphone, manger devant d’autres personnes, marcher dans les couloirs de l’école.
Quant au trouble d’anxiété sociale de type performance, il pourrait se manifester dans d’autres contextes que l’école (p. ex. dans les sports, les arts), contrairement à l’anxiété de performance scolaire, qui concerne seulement l’école. Ces éléments permettent de distinguer assez aisément l’anxiété de performance scolaire et le trouble d’anxiété sociale.
Dans le cas de l’anxiété de performance scolaires, les craintes peuvent être liées à des conséquences qui ne sont pas nécessairement d’ordre social, par exemple la peur de reprendre un examen, de doubler une année scolaire ou de ne pas être accepté dans le programme d’études de son choix.
Quelle est la différence entre l’anxiété de performance scolaire et l’anxiété généralisée ?
Ce qui distingue l’anxiété de performance scolaire de l’anxiété généralisée a surtout trait au nombre de domaines d’inquiétude. Dans le premier cas, les inquiétudes se limitent à la performance à l’école, alors que dans le second, les sources d’inquiétudes concernent plusieurs domaines, comme la santé, l’apparence physique, les relations avec les autres et les événements qui se passent dans le monde, par exemple les guerres ou les catastrophes naturelles.
Est-ce que l’anxiété de performance scolaire devrait faire partie du trouble d’anxiété sociale ou d’anxiété généralisée?
o Ce n’est pas un trouble. En ce moment, ça rentrerait dans l’anxiété sociale.
o Certains auteurs l’inclut dans le TAG.
o Il y aurait quelque chose de partagé entre le TAG, anxiété sociale, panique et performance = propension à l’anxiété. Mais elle, NON, elle pense que c’est une entité à part entière.
Vrai ou faux, les différentes formes d’anxiété tendent à se chevaucher.
Vrai, Il semble que les différentes formes d’anxiété telle que l’anxiété généralisée, l’anxiété sociale ou l’anxiété panique aient tendance à se chevaucher.
–> Très peu d’études ont évalué la place de l’anxiété de performance scolaire au-delà des autres formes d’anxiété.
Quel était l’objectif de Gabrielle (la prof) dans son étude ?
Déterminer la meilleure structure dimensionnelle latente de l’anxiété chez les adolescents en fonction des symptômes d’anxiété d’évaluation, d’anxiété généralisée, d’anxiété sociale et d’anxiété panique à l’aide de la modélisation bifactorielle.
Qu’est-ce que Gabrielle a utilisé pour arriver à son objectif dans son étude ?
- Utilisation d’un modèle bifactorial exploratoire comprenant un facteur général, nommé la propension générale à l’anxiété, et six facteurs spécifiques (anxiété généralisée, anxiété sociale, anxiété panique, obstruction cognitive, dérogation sociale et sensations physiologiques).
- L’anxiété d’évaluation est le facteur spécifique le mieux défini, même après avoir pris en considération la propension générale à l’anxiété (facteur général)
Est-ce que l’anxiété de performance scolaire est un trait ou un état?
Selon elle, c’est un état, ça persiste dans le temps ! Ce n’est pas situationnelle comme une phobie spécifique.
Moyenne de groupe très stable entre le début et la fin d’année
o 80% des jeunes obtiennent des scores similaires entre le début et la fin de l’année scolaire
Quel est le modèle explicatif rédigé par Zeidner et Matthews (2005) ? Explique le.
Il s’agit du modèle d’autorégulation de l’anxiété d’évaluation de Zeidner et Matthews (2005)
Zeidner et Matthews (2005) suggèrent un modèle qui illustre bien le rôle des pensées (interprétation de la situation comme étant menaçante), des images mentales (s’imaginer en train de vivre du stress pendant un examen), des émotions (anxiété) et des stratégies d’adaptation utilisées (évitement et procrastination) dans le maintien de l’anxiété de performance scolaire.
Les chercheurs proposent que :
1. La situation potentiellement menaçante, par exemple un examen, déclenche
2. Une évaluation cognitive de cette situation. Cette interprétation de la situation comme étant menaçante engendre à son tour
3. De l’anxiété. Face à cette réaction émotionnelle, le jeune sera tenté d’utiliser
4. Une stratégie d’adaptation comme l’évitement (p. ex. de l’examen ou de l’étude qui s’y rapporte) ou d’avoir recours à la procrastination afin de faire diminuer rapidement son anxiété, ce qui
5. Contribuera à la baisse de la performance et qui fera en sorte qu’il continuera à percevoir l’examen comme un facteur de stress (retour au point de départ).
L’importance que le jeune accorde aux situations de performance scolaire, les conséquences qu’il entrevoit à la suite d’un échec éventuel et ses métacognitions seraient tous des facteurs qui influenceraient le choix des stratégies d’adaptation
Notons que certains processus internes (p. ex. perception de soi négative) ou externes (p. ex. jugement négatif des autres) auront également une influence.
Quelle est la force du modèle de Zeidner et Matthews (2005) selon la prof ?
Force du modèle = comprendre les processus immédiats
Quelle est la limite du modèle de Zeidner et Matthews (2005) selon la prof ?
Limites = manque le système social (l’école, les parents, la société)
Quel est le modèle explicatif de Lowe et al. (2008) ? Explique le.
Le modèle biopsychosocial.
Le modèle biopsychosocial de Lowe et al. (2008), reconnaît également le rôle des cognitions, des réactions physiologiques (p. ex. éveil du système nerveux automatique) et des comportements (p. ex. un comportement orienté vers la tâche ou non) dans le maintien de l’anxiété de performance scolaire.
– Comme cognitions prédominantes, le modèle identifie des inquiétudes, la peur de l’humiliation sociale et des difficultés cognitives (p. ex. problème de concentration).
– Comme dans le modèle précédent, la situation d’évaluation est perçue comme une menace par l’élève; la perception de cette menace dépend de différents facteurs, comme la difficulté et l’importance de l’examen, l’évaluation négative potentielle de ses pairs et des adultes, et la perte d’un statut social (p. ex. être moins populaire si on n’est pas parmi les premiers de classe).
– À cela s’ajoutent les facteurs biologiques et psychologiques propres au jeune, comme l’intelligence, son fonctionnement socioaffectif, l’anxiété de trait, ses habiletés et habitudes d’étude, de même que son sentiment d’auto-efficacité scolaire.
– Le résultat de l’évaluation aura aussi un impact sur certains des facteurs biologiques et psychologiques propres au jeune, ce qui pourra, à plus long terme, contribuer à augmenter son anxiété de performance scolaire.
Quel est l’élément intéressant dans modèle biopsychosocial de Lowe et al. ?
Ce qui est intéressant dans le modèle biopsychosocial de Lowe et al. c’est que l’évaluation de la performance scolaire s’effectue à deux niveaux: l’évaluation immédiate pendant la situation d’évaluation et l’évaluation lors du résultat. Ces deux niveaux d’évaluation s’influencent mutuellement et influenceront à leur tour les cognitions, les comportements et les réactions physiologiques du jeune.
Quelle perspective est ajoutée dans la compréhension de l’anxiété de performance scolaire dans le modèle biopsychosocial ?
Ce modèle apporte une certaine perspective systémique dans la compréhension de l’anxiété de performance scolaire.
Il va au-delà des variables individuelles du jeune (cognitions, émotions, comportements, vulnérabilité physiologique, etc.) et explique comment le phénomène s’inscrit dans un ensemble de systèmes où l’école, les parents, et plus largement la société ont une influence sur l’anxiété de performance scolaire du jeune, en raison par exemple de la méritocratie, du néolibéralisme et de l’accent mis sur la réussite financière.
Le modèle de Cassidy distingue 3 phases de l’anxiété de performance scolaire, lesquelles ? Décris-les.
1- La phase de préparation
2- La phase de performance
3- La phase de réflexion.
Quelle est la prémisse du modèle de Cassidy ?
L’anxiété de performance n’est pas juste pendant l’examen. C’est avant aussi. Beaucoup d’anticipation qui vient influencer les stratégies d’études et d’organisation qui seront utilisées.
Pensez-vous que les élèves qui réussissent le mieux sont ceux qui vivent le plus d’anxiété de performance scolaire ?
Non ! Ce qu’on sait en ce moment, c’est que les jeunes qui ont déjà des moins bonnes notes ont tendance à avoir plus d’anxiété de performance. Au public, les notes sont beaucoup plus faibles qu’au privé, alors ça équivaudrait à plus d’anxiété de performance.
Hypothèses :
– Au public –> pression de se sortir d’une situation de défavorisation, beaucoup d’élèves issus de l’immigration dont la réussite à l’école est importante. Peut-être que les difficultés d’apprentissage amènent plus d’anxiété de performance.
– Privé –> peut-être que ça va de soi que l’école va bien se passer, surtout avec l’image des parents. Peut-être plus de ressources pour s’adapter aux besoins spécifiques des élèves
Quel est le lien entre l’anxiété de performance scolaire et le rendement ?
Les études démontrent que l’anxiété de performance scolaire est liée négativement au rendement scolaire.
Quels sont les deux profils d’élèves souffrant d’anxiété de performance scolaire ?
Les sous-performantes, sous-performants
les surperformantes, superformants.
Pourquoi l’anxiété de performance scolaire est liée négativement au rendement scolaire ?
La diminution du rendement scolaire serait une conséquence de l’anxiété de performance scolaire.
o Ces jeunes obtiendraient, par exemple, des résultats plus faibles en mathématique, ce qui pourrait s’expliquer en partie par le fait que l’anxiété de performance scolaire a un effet sur la précision des calculs mentaux en raison notamment d’une moins bonne mémoire de travail.
–> À plus long terme, les jeunes qui ressentent une forte anxiété de performance scolaire pourraient être plus enclins au redoublement et au décrochage scolaire, en plus d’avoir moins de choix quant aux programmes d’études postsecondaires.
Quelles sont les conséquences psychologiques de l’anxiété de performance scolaire ?
- Les jeunes qui vivent cette forme d’anxiété peuvent être davantage portés à avoir une appréciation négative d’eux-mêmes ainsi qu’une diminution de leur sentiment d’efficacité.
- Un niveau d’anxiété de performance scolaire élevé peut également entraîner un burnout scolaire, qui se caractérise par une fatigue émotionnelle, une attitude négative à l’égard des études (cynisme) et un sentiment de détachement envers l’école.
- Ces jeunes peuvent vivre un épuisement général causé par un état chronique d’anxiété susceptible de provenir de leurs attentes trop élevées ou de celles de leur entourage (p. ex. les parents
- L’anxiété de performance scolaire serait aussi associée à des symptômes dépressifs et à des idées suicidaires.
L’anxiété de performance est-il un des troubles anxieux les plus prévalents ?
Faux, mais… 35 à 42 % des jeunes auraient des manifestations élevées.
Normalement, les taux qu’on voit le plus ça tourne entre 10 à 30% –> englobe pleins d’études dans le fond. Dans son échantillon à elle (500 jeunes), c’était plus du 20%.
Lecture :
Des études montrent que 10% à 43% des jeunes présentent des taux modérés à élevés d’anxiété de performance scolaire.
Quelle sont les différences dans la prévalence selon le genre ?
Les jeunes s’identifiant au genre féminin obtiennent des taux plus élevés que ceux s’identifiant au genre masculin.
Quelle sont les différences dans la prévalence selon le type d’école ?
Les jeunes fréquentant une école publique obtiennent des scores plus élevés que ceux fréquentant une école privé.
Quels sont les résultats de l’étude menée au Québec en 2019 auprès de 1 355 élèves ?
Les résultats ont montré que plus de la moitié des éleves (65%) rapportaient des manifestations significatives d’anxiété de performance scolaire. Plus précisément, ce sont 30% des filles et 16 % des garçons qui vivaient un niveau élevé d’anxiété de performance scolaire, et 42% des filles et 41 % des garçons qui rapportaient des niveaux modérés. Par ailleurs, le niveau d’anxiété de performance scolaire varie peu entre le début et la fin de la première année du secondaire, et ce, autant pour les filles que pour les garçons.
Les taux élevés d’anxiété de performance scolaire dans l’étude au Québec de 2019 peuvent s’expliquer par quoi ?
Ces taux élevés pourraient s’expliquer par le fait que l’anxiété de performance scolaire soit plus élevée à des moments critiques, par exemple lors de la transition entre le primaire et le secondaire, ou encore entre le secondaire et le cégep, étant donné qu’à ces moments, les résultats aux évaluations ont un impact majeur sur l’accessibilité à certains établissements ou certains programmes d’études. Il demeure néanmoins que l’anxiété de performance scolaire est un phénomène assez répandu chez les jeunes, particulièrement chez les filles.
Quel est l’objectif du programme Pastel ?
Réduire l’anxiété de performance scolaire chez les élèves du secondaire.
Quel est l’historique du développement du programme Pastel ?
2018-2019
Demandes des milieux scolaires
Début du programme Pastel
2019-2020
Développement de Pastel
Covid-19
2020-2021
Fin du développement de la trousse Pastel
2021-2022
Évaluation de Pastel
Évaluation de la mise en oeuvre
Développement du volet parental
Évaluation pilote du volet parental
2022-2023
Rédaction et diffusion des résultats
Finalisation de la trousse Pastel
Quelle est la clientèle du programme Pastel ?
Jeune de 1ere à 5e secondaire rapportant un niveau élevé d’anxiété de performance scolaire. –> ayant un score de 60 et + à l’échelle multidimensionnelle de l’anxiété d’évaluation