Cours 3 - Anxiété de performance Flashcards

1
Q

Quelle est la déinition de l’anxiété de performance scolaire ?

A

« État situationnel caractérisée par une sensation de tentions, un sentiment d’appréhension, des inquiétudes et l’activation du système nerveux dans une situation d’évaluation »

Ajout lecture :
L’anxiété de performance scolaire est un ensemble de réponses phénoménologiques, psychologiques, physiologiques et comportementales qui accompagnent les inquiétudes liées à l’échec à un examen ou à une autre situation d’évaluation, ou encore à ses conséquences négatives.

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2
Q

Quelles sont les dimensions atteintes par l’anxiété de performance scolaire ? Et comment ?

A

1- Cognitives
– Cognitions négatives
– Anticipation des conséquences d’un possible échec
– Obstructions cognitives

2- Physiologiques
– Sensation de tension musculaire, sentiment d’appréhension, activation du système nerveux.
– Prise de conscience de ses réactions physiologiques lors d’une situation d’évaluation.

3- Comportementales
– Comportements Off-task
– Comportements d’évitement
– Comportements sécurisants

4- Sociales
– Peur de la réaction négative de l’entourage à la suite d’une mauvaise performance.

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3
Q

Qu’est-ce qui différencie l’anxiété de performance de l’anxiété de performance scolaire ?

A

Celle scolaire se produit dans le contexte précis d’évaluation à l’école.

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4
Q

L’anxiété de performance serait le fruit de la peur de quoi ?

A

Il semble donc que l’anxiété de performance soit le fruit de la peur de l’échec, d’une menace à l’égo et d’une préoccupation accrue en ce qui a trait à la performance entourant le contexte scolaire, qui se manifeste par des pensées, des émotions, des sensations physiques et des comportements.

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5
Q

Liebert et Morris (1967) identifient deux composantes liées à l’anxiété de performance scolaire, lesquelles ?

A
  1. L’inquiétude–> L’inquiétude fait référence à l’anticipation d’un échec ou de ses conséquences
  2. L’émotivité –> Alors que l’émotivité est présentée comme la prise de conscience « de ses réactions physiologiques lors d’une situation d’évaluation à l’école (p. ex. augmentation du rythme cardiaque, respiration plus rapide, rougeurs, mains moites, maux de ventre ou de tête, tremblements).
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6
Q

Certains auteurs ajoutent des composantes, lesquelles ?

A

– La composante sociale fait référence aux craintes que les parents, les pairs ou les enseignants manifestent des réactions négatives à la suite d’une performance pouvant être jugée comme mauvaise par le jeune.
– La composante comportementale s’exprime par la recherche de réconfort, l’adoption de comportements sécurisants (p. ex. avoir un porte-bonheur durant un examen) ou l’évitement des situations anxiogènes (p. ex. s’absenter lors d’une situation d’évaluation).

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7
Q

Putwain et al. (2021) proposent que l’anxiété de performance scolaire est composée de quatre dimensions, lesquelles ?

A
  1. Les inquiétudes (pensées liées aux conséquences d’un mauvais résultat scolaire)
  2. Les interférences cognitives, (dialogue négatif interne qui interfère avec la performance en distrayant l’individu de la tâche à accomplir),
  3. Les tensions (sensation de nervosité ou de panique avant un examen) et
  4. Les réactions physiologiques (sensations physiques précises, comme des palpitations cardiaques).
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8
Q

Quelle est la différence entre le modèle de Liebert et Morris (1967) et de Putwain et al. (2021) ?

A

Le modèle de Putwain et al. (2021) cible davantage les menaces potentielles que peut percevoir le jeune durant la situation d’évaluation et exclut les antécédents ou les conséquences. De plus, il n’inclut pas la composante sociale mise en lumière par d’autres auteurs, ce qui permet de mieux différencier l’anxiété sociale de l’anxiété de performance scolaire.

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9
Q

Vrai ou faux. L’anxiété de performance scolaire est répertorié comme trouble dans le DSM.

A

Faux, l’anxiété de performance scolaire n’est pas un trouble répertorié dans la cinquième édition révisée du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Toutefois, certaines de ses manifestations, comme l’anxiété liée à l’idée de faire une performance devant les autres, pourraient s’apparenter au trouble d’anxiété sociale, particulièrement le type performance. Ce que l’individu craint dans cette situation, c’est d’être évalué de façon négative, d’être embarrassé ou humilié, ou encore d’être observé de façon minutieuse par ses pairs ou par ses enseignants.

–> Ainsi, un jeune qui présente un trouble d’anxiété sociale pourrait aussi être anxieux face à des évaluations comme un examen ou un test scolaire parce qu’il redoute les conséquences sociales (APA, 2022).

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10
Q

Quelle est la différence entre l’anxiété de performance scolaire, l’anxiété sociale et l’anxiété sociale de type performance ?

A

Le jeune qui présenterait un trouble d’anxiété sociale serait également anxieux dans d’autres situations sociales qui ne sont pas associées à une performance, comme parler à un adulte, parler au téléphone, manger devant d’autres personnes, marcher dans les couloirs de l’école.

Quant au trouble d’anxiété sociale de type performance, il pourrait se manifester dans d’autres contextes que l’école (p. ex. dans les sports, les arts), contrairement à l’anxiété de performance scolaire, qui concerne seulement l’école. Ces éléments permettent de distinguer assez aisément l’anxiété de performance scolaire et le trouble d’anxiété sociale.

Dans le cas de l’anxiété de performance scolaires, les craintes peuvent être liées à des conséquences qui ne sont pas nécessairement d’ordre social, par exemple la peur de reprendre un examen, de doubler une année scolaire ou de ne pas être accepté dans le programme d’études de son choix.

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11
Q

Quelle est la différence entre l’anxiété de performance scolaire et l’anxiété généralisée ?

A

Ce qui distingue l’anxiété de performance scolaire de l’anxiété généralisée a surtout trait au nombre de domaines d’inquiétude. Dans le premier cas, les inquiétudes se limitent à la performance à l’école, alors que dans le second, les sources d’inquiétudes concernent plusieurs domaines, comme la santé, l’apparence physique, les relations avec les autres et les événements qui se passent dans le monde, par exemple les guerres ou les catastrophes naturelles.

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12
Q

Est-ce que l’anxiété de performance scolaire devrait faire partie du trouble d’anxiété sociale ou d’anxiété généralisée?

A

o Ce n’est pas un trouble. En ce moment, ça rentrerait dans l’anxiété sociale.
o Certains auteurs l’inclut dans le TAG.
o Il y aurait quelque chose de partagé entre le TAG, anxiété sociale, panique et performance = propension à l’anxiété. Mais  elle, NON, elle pense que c’est une entité à part entière.

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13
Q

Vrai ou faux, les différentes formes d’anxiété tendent à se chevaucher.

A

Vrai, Il semble que les différentes formes d’anxiété telle que l’anxiété généralisée, l’anxiété sociale ou l’anxiété panique aient tendance à se chevaucher.

–> Très peu d’études ont évalué la place de l’anxiété de performance scolaire au-delà des autres formes d’anxiété.

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14
Q

Quel était l’objectif de Gabrielle (la prof) dans son étude ?

A

Déterminer la meilleure structure dimensionnelle latente de l’anxiété chez les adolescents en fonction des symptômes d’anxiété d’évaluation, d’anxiété généralisée, d’anxiété sociale et d’anxiété panique à l’aide de la modélisation bifactorielle.

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15
Q

Qu’est-ce que Gabrielle a utilisé pour arriver à son objectif dans son étude ?

A
  1. Utilisation d’un modèle bifactorial exploratoire comprenant un facteur général, nommé la propension générale à l’anxiété, et six facteurs spécifiques (anxiété généralisée, anxiété sociale, anxiété panique, obstruction cognitive, dérogation sociale et sensations physiologiques).
  2. L’anxiété d’évaluation est le facteur spécifique le mieux défini, même après avoir pris en considération la propension générale à l’anxiété (facteur général)
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16
Q

Est-ce que l’anxiété de performance scolaire est un trait ou un état?

A

Selon elle, c’est un état, ça persiste dans le temps ! Ce n’est pas situationnelle comme une phobie spécifique.

Moyenne de groupe très stable entre le début et la fin d’année
o 80% des jeunes obtiennent des scores similaires entre le début et la fin de l’année scolaire

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17
Q

Quel est le modèle explicatif rédigé par Zeidner et Matthews (2005) ? Explique le.

A

Il s’agit du modèle d’autorégulation de l’anxiété d’évaluation de Zeidner et Matthews (2005)

Zeidner et Matthews (2005) suggèrent un modèle qui illustre bien le rôle des pensées (interprétation de la situation comme étant menaçante), des images mentales (s’imaginer en train de vivre du stress pendant un examen), des émotions (anxiété) et des stratégies d’adaptation utilisées (évitement et procrastination) dans le maintien de l’anxiété de performance scolaire.

Les chercheurs proposent que :
1. La situation potentiellement menaçante, par exemple un examen, déclenche
2. Une évaluation cognitive de cette situation. Cette interprétation de la situation comme étant menaçante engendre à son tour
3. De l’anxiété. Face à cette réaction émotionnelle, le jeune sera tenté d’utiliser
4. Une stratégie d’adaptation comme l’évitement (p. ex. de l’examen ou de l’étude qui s’y rapporte) ou d’avoir recours à la procrastination afin de faire diminuer rapidement son anxiété, ce qui
5. Contribuera à la baisse de la performance et qui fera en sorte qu’il continuera à percevoir l’examen comme un facteur de stress (retour au point de départ).

L’importance que le jeune accorde aux situations de performance scolaire, les conséquences qu’il entrevoit à la suite d’un échec éventuel et ses métacognitions seraient tous des facteurs qui influenceraient le choix des stratégies d’adaptation

Notons que certains processus internes (p. ex. perception de soi négative) ou externes (p. ex. jugement négatif des autres) auront également une influence.

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18
Q

Quelle est la force du modèle de Zeidner et Matthews (2005) selon la prof ?

A

Force du modèle = comprendre les processus immédiats

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19
Q

Quelle est la limite du modèle de Zeidner et Matthews (2005) selon la prof ?

A

Limites = manque le système social (l’école, les parents, la société)

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20
Q

Quel est le modèle explicatif de Lowe et al. (2008) ? Explique le.

A

Le modèle biopsychosocial.

Le modèle biopsychosocial de Lowe et al. (2008), reconnaît également le rôle des cognitions, des réactions physiologiques (p. ex. éveil du système nerveux automatique) et des comportements (p. ex. un comportement orienté vers la tâche ou non) dans le maintien de l’anxiété de performance scolaire.

– Comme cognitions prédominantes, le modèle identifie des inquiétudes, la peur de l’humiliation sociale et des difficultés cognitives (p. ex. problème de concentration).

– Comme dans le modèle précédent, la situation d’évaluation est perçue comme une menace par l’élève; la perception de cette menace dépend de différents facteurs, comme la difficulté et l’importance de l’examen, l’évaluation négative potentielle de ses pairs et des adultes, et la perte d’un statut social (p. ex. être moins populaire si on n’est pas parmi les premiers de classe).

– À cela s’ajoutent les facteurs biologiques et psychologiques propres au jeune, comme l’intelligence, son fonctionnement socioaffectif, l’anxiété de trait, ses habiletés et habitudes d’étude, de même que son sentiment d’auto-efficacité scolaire.

– Le résultat de l’évaluation aura aussi un impact sur certains des facteurs biologiques et psychologiques propres au jeune, ce qui pourra, à plus long terme, contribuer à augmenter son anxiété de performance scolaire.

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21
Q

Quel est l’élément intéressant dans modèle biopsychosocial de Lowe et al. ?

A

Ce qui est intéressant dans le modèle biopsychosocial de Lowe et al. c’est que l’évaluation de la performance scolaire s’effectue à deux niveaux: l’évaluation immédiate pendant la situation d’évaluation et l’évaluation lors du résultat. Ces deux niveaux d’évaluation s’influencent mutuellement et influenceront à leur tour les cognitions, les comportements et les réactions physiologiques du jeune.

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22
Q

Quelle perspective est ajoutée dans la compréhension de l’anxiété de performance scolaire dans le modèle biopsychosocial ?

A

Ce modèle apporte une certaine perspective systémique dans la compréhension de l’anxiété de performance scolaire.

Il va au-delà des variables individuelles du jeune (cognitions, émotions, comportements, vulnérabilité physiologique, etc.) et explique comment le phénomène s’inscrit dans un ensemble de systèmes où l’école, les parents, et plus largement la société ont une influence sur l’anxiété de performance scolaire du jeune, en raison par exemple de la méritocratie, du néolibéralisme et de l’accent mis sur la réussite financière.

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23
Q

Le modèle de Cassidy distingue 3 phases de l’anxiété de performance scolaire, lesquelles ? Décris-les.

A

1- La phase de préparation
2- La phase de performance
3- La phase de réflexion.

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24
Q

Quelle est la prémisse du modèle de Cassidy ?

A

L’anxiété de performance n’est pas juste pendant l’examen. C’est avant aussi. Beaucoup d’anticipation qui vient influencer les stratégies d’études et d’organisation qui seront utilisées.

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25
Q

Pensez-vous que les élèves qui réussissent le mieux sont ceux qui vivent le plus d’anxiété de performance scolaire ?

A

Non ! Ce qu’on sait en ce moment, c’est que les jeunes qui ont déjà des moins bonnes notes ont tendance à avoir plus d’anxiété de performance. Au public, les notes sont beaucoup plus faibles qu’au privé, alors ça équivaudrait à plus d’anxiété de performance.

Hypothèses :
– Au public –> pression de se sortir d’une situation de défavorisation, beaucoup d’élèves issus de l’immigration dont la réussite à l’école est importante. Peut-être que les difficultés d’apprentissage amènent plus d’anxiété de performance.
– Privé –> peut-être que ça va de soi que l’école va bien se passer, surtout avec l’image des parents. Peut-être plus de ressources pour s’adapter aux besoins spécifiques des élèves

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26
Q

Quel est le lien entre l’anxiété de performance scolaire et le rendement ?

A

Les études démontrent que l’anxiété de performance scolaire est liée négativement au rendement scolaire.

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27
Q

Quels sont les deux profils d’élèves souffrant d’anxiété de performance scolaire ?

A

Les sous-performantes, sous-performants

les surperformantes, superformants.

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28
Q

Pourquoi l’anxiété de performance scolaire est liée négativement au rendement scolaire ?

A

La diminution du rendement scolaire serait une conséquence de l’anxiété de performance scolaire.

o Ces jeunes obtiendraient, par exemple, des résultats plus faibles en mathématique, ce qui pourrait s’expliquer en partie par le fait que l’anxiété de performance scolaire a un effet sur la précision des calculs mentaux en raison notamment d’une moins bonne mémoire de travail.

–> À plus long terme, les jeunes qui ressentent une forte anxiété de performance scolaire pourraient être plus enclins au redoublement et au décrochage scolaire, en plus d’avoir moins de choix quant aux programmes d’études postsecondaires.

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29
Q

Quelles sont les conséquences psychologiques de l’anxiété de performance scolaire ?

A
  • Les jeunes qui vivent cette forme d’anxiété peuvent être davantage portés à avoir une appréciation négative d’eux-mêmes ainsi qu’une diminution de leur sentiment d’efficacité.
  • Un niveau d’anxiété de performance scolaire élevé peut également entraîner un burnout scolaire, qui se caractérise par une fatigue émotionnelle, une attitude négative à l’égard des études (cynisme) et un sentiment de détachement envers l’école.
  • Ces jeunes peuvent vivre un épuisement général causé par un état chronique d’anxiété susceptible de provenir de leurs attentes trop élevées ou de celles de leur entourage (p. ex. les parents
  • L’anxiété de performance scolaire serait aussi associée à des symptômes dépressifs et à des idées suicidaires.
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30
Q

L’anxiété de performance est-il un des troubles anxieux les plus prévalents ?

A

Faux, mais… 35 à 42 % des jeunes auraient des manifestations élevées.

Normalement, les taux qu’on voit le plus ça tourne entre 10 à 30% –> englobe pleins d’études dans le fond. Dans son échantillon à elle (500 jeunes), c’était plus du 20%.

Lecture :
Des études montrent que 10% à 43% des jeunes présentent des taux modérés à élevés d’anxiété de performance scolaire.

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31
Q

Quelle sont les différences dans la prévalence selon le genre ?

A

Les jeunes s’identifiant au genre féminin obtiennent des taux plus élevés que ceux s’identifiant au genre masculin.

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32
Q

Quelle sont les différences dans la prévalence selon le type d’école ?

A

Les jeunes fréquentant une école publique obtiennent des scores plus élevés que ceux fréquentant une école privé.

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33
Q

Quels sont les résultats de l’étude menée au Québec en 2019 auprès de 1 355 élèves ?

A

Les résultats ont montré que plus de la moitié des éleves (65%) rapportaient des manifestations significatives d’anxiété de performance scolaire. Plus précisément, ce sont 30% des filles et 16 % des garçons qui vivaient un niveau élevé d’anxiété de performance scolaire, et 42% des filles et 41 % des garçons qui rapportaient des niveaux modérés. Par ailleurs, le niveau d’anxiété de performance scolaire varie peu entre le début et la fin de la première année du secondaire, et ce, autant pour les filles que pour les garçons.

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34
Q

Les taux élevés d’anxiété de performance scolaire dans l’étude au Québec de 2019 peuvent s’expliquer par quoi ?

A

Ces taux élevés pourraient s’expliquer par le fait que l’anxiété de performance scolaire soit plus élevée à des moments critiques, par exemple lors de la transition entre le primaire et le secondaire, ou encore entre le secondaire et le cégep, étant donné qu’à ces moments, les résultats aux évaluations ont un impact majeur sur l’accessibilité à certains établissements ou certains programmes d’études. Il demeure néanmoins que l’anxiété de performance scolaire est un phénomène assez répandu chez les jeunes, particulièrement chez les filles.

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35
Q

Quel est l’objectif du programme Pastel ?

A

Réduire l’anxiété de performance scolaire chez les élèves du secondaire.

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36
Q

Quel est l’historique du développement du programme Pastel ?

A

2018-2019
Demandes des milieux scolaires
Début du programme Pastel

2019-2020
Développement de Pastel
Covid-19

2020-2021
Fin du développement de la trousse Pastel

2021-2022
Évaluation de Pastel
Évaluation de la mise en oeuvre
Développement du volet parental
Évaluation pilote du volet parental

2022-2023
Rédaction et diffusion des résultats
Finalisation de la trousse Pastel

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37
Q

Quelle est la clientèle du programme Pastel ?

A

Jeune de 1ere à 5e secondaire rapportant un niveau élevé d’anxiété de performance scolaire. –> ayant un score de 60 et + à l’échelle multidimensionnelle de l’anxiété d’évaluation

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38
Q

Quelle est la structure de Pastel ?

A

6 ateliers jeunes
- Groupes de 5 à 12 jeunes
- Atelier 1h par semaine
- Animer pendant ou après les cours
- Exercices à la maison

2 ateliers parents
- Parents des jeunes
- Atelier 1h15 par semaine
- Animer pendant ou après les cours
- 1 à 2 animateurs

Pastel est un programme d’intervention ciblée de groupes de 5 à 12 jeunes qui vise à réduire les manifestations d’anxiété de performance scolaire et les difficultés qui y sont associées.

o Les six ateliers JEUNES de PASTEL d’une durée de 60 minutes permettent aux jeunes de se construire un répertoire de stratégies pour faire face à leur anxiété de performance scolaire.

39
Q

Quels types de stratégies sont utilisées dans le programme Pastel ?

A
  • Restructuration cognitive
  • Résolution de problèmes
  • Stratégie d’exposition naturelle
  • Stratégie de respiration
  • Stratégie d’organisation
  • Stratégie d’étude
40
Q

Quelles sont les modalités d’apprentissage dans le programme Pastel ?

A

Enseignement, mise en pratique individuelle ou en groupe, support visuel, exercices à la maison, révision et retour sur les exercices.

41
Q

Quels sont les objectifs secondaires du programme Pastel ?

A

Réduire les difficultés psychologiques associées (symptômes d’anxiété sociale et symptômes dépressifs

Réduire la nécessité d’un suivi intensif et individualisé.

42
Q

Qu’est-ce que vise les ateliers parents du programme Patel ?

A

Les deux ateliers PARENTS de PASTEL d’une durée de 75 minutes permettent aux parents de se familiariser avec l’anxiété que les évaluations peuvent susciter. Durant ces ateliers, les stratégies apprises permettent aux parents de mieux soutenir leur enfant dans leur démarche et de favoriser un équilibre entre le bien-être et les exigences académiques des jeunes.

Ajout de la lecture : L’objectif est qu’ils puissent mieux encadrer leurs jeunes, et ainsi, favoriser la généralisation des acquis à d’autres situations anxiogènes.

o Lors de l’intervention, elle permet aux parents de comprendre et d’appliquer les stratégies cognitives et comportementales à la maison, tout en renforçant les efforts du jeune.
o La participation parentale permet aussi de discuter des variables parentales qui peuvent avoir un effet sur l’anxiété de performance scolaire et la relation parent-enfant.
o Les facteurs propres aux jeunes peuvent également être travaillés avec les parents, notamment le perfectionnisme ou les traits d’anxiété.
o La participation parentale permet de généraliser et de maintenir les gains obtenus pendant l’intervention.

43
Q

Vrai ou faux, les ateliers parents du programme Pastel sont obligatoires.

A

Faux, ils sont optionnels.

44
Q

Comment les participants ont-ils été recrutés dans le programme Pastel ?

A

Questionnaire de 15 items :
o Exemple :
– Avant une évaluation, je me sens inquiet parce que je pense que je vais échouer.
– Même quand je suis préparé pour une évaluation je me sens anxieuse ou anxieux de passer les évaluations.
– Pendant une évaluation, j’ai l’estomac noué.

MTAS (Multi-dimensional Test Anxiety Scale) = le questionnaire utilisé –> c’est 20 items et non 15

Score de 16 – 60
– La ou le jeune démontre PEU OU QUELQUES MANIFESTATIONS d’anxiété de performance scolaire.
– Il n’est pas nécessaire de l’inclure dans les ateliers PASTEL.

Score de 60 ET PLUS
– La ou le jeune démontre des MANIFESTATIONS d’anxiété de performance scolaire plus élevées que la moyenne.
– Il est recommandé de l’inclure dans les ateliers PASTEL.
– Il est important de procéder à une rencontre individuelle avec chaque participante et participant ayant un score égal ou supérieur à 60.

45
Q

Expliquer la stratégie de la restructuration cognitive utilisée dans le programme Pastel.

A

But = avoir des pensées plus aidantes

Je me questionne pour avoir des pensées plus aidantes.

1- J’identifie mon déclencheur
2- J’identifie ma pensée non-aidante
3- Je me questionne à savoir si ma pensée est réaliste.

Si oui –> Technique « Et si c’était vrai ? »

Si non –> Technique « Quelle est l’alternative ? »

4- Je formule une pensée aidante

–> C’est pendant 2 ateliers avec des jeunes. Notamment par des vignettes cliniques avec les jeunes.

46
Q

Quelle est la notion importante ressortant de la restructuration cognitive dans le programme Pastel ?

A

Quand tu as un problème: règle ton problème
–>Quand la pensée est en lien avec un problème, ils essaient de favoriser la résolution des problèmes. Concrètement, qu’est-ce qu’on peut faire ?

47
Q

Expliquer la stratégie de la résolution de problèmes utilisée dans le programme Pastel.

A

Je résous mes problèmes pour diminuer l’intensité de mes déclencheurs et de leurs conséquences.

1- Identifier le déclencheur. Quel est mon problème ?
2- Faire une liste de l’ensemble des solutions pour résoudre mon problèmes, même les plus farfelues !
3 - Inscrire mon niveau d’anxiété sur 10 pour chaque solution
4- Noter les pours et les contres de trois solutions qui génèrent un niveau d’anxiété d’intensité modérée sur mon thermomètre de l’anxiété de performance scolaire.
5 - Classer en ordre les 3 solutions les plus utiles, celles que je souhaite expérimenter.

–> Elle leur demande de choisir des solutions 3 ou 4/10 environ.

48
Q

Expliquer la stratégie de l’exposition utilisée dans le programme Pastel.

A
  1. Choisis un objectif que tu souhaites atteindre.
  2. Détermine un défi ou plusieurs défis auxquels tu souhaites t’exposer pour atteindre ton objectif. Note le degré d’anxiété provoqué par chacun de ces défis et choisis le plus réaliste.
  3. Réalise ton défi plusieurs fois pendant la semaine si cela est possible.

–> utilisation d’un bingo !

49
Q

Comment les effets du programme Pastel ont-ils été évalués ?

A

Procédure
– Répartition aléatoire des groupes.
– Questionnaire préintervention, postintervention et post 6 mois (questionnaire informatisé d’environ 30 minutes) rempli par les élèves.

Participantes et participants
– Les participantes et les participants proviennent de cinq écoles publiques et privées à Montréal (Québec). S’identifiant majoritairement au genre féminin, ces jeunes étaient en 4 e et 5e secondaire lors de l’évaluation.

Devis randomisé –> séparation des 48 participants en 2 groupes aléatoirement. On veut s’assurer que les effets du programme soient vraiment créés par le programme et non par autre chose. C’est un des meilleurs devis de recherche pour évaluer un programme.

50
Q

Comment la mise en oeuvre du programme Pastel a-t-elle été évaluée ?

A

4 dimensions (Dane et Schneider, 1998) :
– Intégrité : taux global d’adhérence de 2,5/3
– Dosage : durée moyenne de 60 minutes
– Qualité de l’animation : taux global de 4,7/5
– Réponse des participantes et participants : taux de participation de 97 %

Les animateurs ont donc bien suivi le guide d’animation de Pastel.

51
Q

Quels sont les effets du programme Pastel ?

A

o À court-terme, juste après le programme, statistiquement, il y a une différence significative.
o 6 mois après, on ne voit plus les effets, mais c’est peut-être parce qu’elle n’avait que 48 participants.
o Diminution statistiquement significative de l’anxiété sociale aussi.
o Diminution statistiquement significative des symptômes dépressifs.

Ajout de la lecture :

  • Certains de ces effets perduraient six mois après la fin du progamme.
  • Les participants ont également rapporté une augmentation de l’utilisation des stratégies cognitives, comportementales, d’organisation et d’étude.
  • Ils ont aussi souligné les bienfaits de l’intervention de groupe.
  • Les résultats d’une collecte de données qualitative auprès des intervenants qui ont animé le programme vont dans le même sens que ceux des jeunes.
52
Q

Comment a été faite la mise en oeuvre du programme Pastel ?

A

La trousse clés en main –> Une collaboration entre l’UdeM, l’UQAM et Boscoville menant à :
– Guide de mise en oeuvre
– Guide d’animation ateliers jeune et cahier du participant
– Guide d’animation ateliers parent

1 - Promouvoir les ateliers Pastel
2 - Recruter les personnes participantes
3 - Collaborer avec les parents
4 - Préparer et animer les atelier JEUNES
5 - Faire le bilan de la mise en oeuvre

53
Q

Comment s’aider quand nous sommes anxieux ?

A
  1. Les habitudes de vies
    o Avoir de bonnes habitudes de vie (sommeil, aliments, activités physiques et consommation);
    o Garder un bon rythme de vie, et ce, même en fin de session.
  2. L’horaire
    o En fin de session, j’organise mes plages horaires réservées à:
    – Mes activités obligatoires (école, rendez-vous médicaux, etc.);
    – Mes routines du matin et du soir;
    – Mes moments d’études ;
    – Mes activités plaisantes (marche avec un.e ami.e, cuisine, loisirs, etc.)
    o Les critères d’un horaire efficace, réaliste et aidant :
    – Je m’y prends à l’avance (j’étudie une journée en avance pour prévoir les imprévus);
    – J’évalue le temps nécessaire à mon étude (J’évite de planifier 5 séances d’études pour une tâche simple qui compte peu; j’évite de me réserver seulement 3 h de préparation pour une évaluation très importante de fin de session) ;
    – J’évite de planifier des plages horaires d’étude trop longues ou trop courtes;
    – J’indique toutes mes tâches et remises prévues à la bonne journée.
    – Je planifie un temps pour relaxer de façon régulière.
    o Les questions à se poser?
    – Combien de temps d’étude me prend un examen en moyenne?
    – Combien de temps je dois passer sur un travail de session
  3. Les stratégies d’études
    o Les stratégies d’étude utiles:
    – Pratiquer les apprentissages à l’aide de quiz en petits groupes, à l’oral ou à l’écrit
    – Pratiquer les apprentissages sur différentes semaines, et ainsi, étaler son étude sur plusieurs jours
    – Expliquer la matière à voix haute à soi-même ou à une autre personne.
    – Répondre à la question « mais pourquoi» en lien avec ton étude
    – Organiser ton étude: Inscrire des titres, faires des schémas ou des tableaux, etc.
    o Les stratégies d’étude moins utiles:
    – Relire ses notes à plusieurs reprises (beaucoup de temps pour peu de gain)
    – Surligner ses notes (peut être aidant en début d’étude).
  4. Trucs pour éviter le perfectionnisme et la procrastination
    o Courte période d’étude selon votre attention (méthode pomodoro)
    o Utiliser les autres
    o Écrire des brouillons
    o Priorisation et temps raisonnable
54
Q

Que permet l’utilisation de stratégies d’organisation ?

A

Les stratégies d’organisation permettent aux jeunes d’avoir un meilleur équilibre de vie entre leurs obligations scolaires, professionnelles et personnelles.

55
Q

Vrai ou faux. Il est efficace d’étudier directement en revenant de l’école.

A

Faux, si le jeune prévoit étudier avant le souper, au retour de l’école, il devrait prendre une courte pause pour relaxer et manger une collation au besoin. Il sera ainsi mieux disposé à effectuer du travail cognitif.

56
Q

Vrai ou faux. Le temps d’étude devrait être fixé à l’avance.

A

Le temps d’étude devrait être fixé à l’avance, avec une certaine flexibilité, et tenir compte de l’ensemble de la routine du soir (p. ex. si le jeune a un cours de karaté en plus de son étude, la période d’étude devrait être raccourcie), d’où l’importance de bien planifier son horaire de la semaine.

57
Q

Quel type de stratégies peut être utilisé au moment de se mettre
à l’étude ?

A

Des stratégies de gestion de l’anxiété pourraient être employées, comme la respiration diaphragmatique ou faire un peu d’exercice (p. ex. yoga, étirements, course à pied).

58
Q

Vrai ou faux. La littérature scientifique montre l’importance de la répétition pour faciliter la mémorisation.

A

Vrai, mais le fait de relire ses notes à plusieurs reprises et de surligner certains passages n’était pas particulièrement aidant; des stratégies d’étude plus actives devraient être préconisées.

59
Q

Qu’est-ce que la méthode Pomodoro ?

A

La méthode Pomodoro peut être intéressante pour gérer son temps. Dans cette méthode, un Pomodoro est un cycle de 25 minutes d’étude et de 5 minutes de pause. Pendant cette pause, le jeune peut sortir de la pièce d’étude pour changer d’air. Trois cycles sont normalement recommandés, puis une pause de 30 minutes devrait suivre. Néanmoins, pour les plus jeunes, il est conseillé de diminuer le nombre total de Pomodoro à 2 ou 3, pour une pause de 30 minutes.

60
Q

Quelles sont les stratégies à utiliser pendant un examen ?

A

o Lors d’une évaluation, la première étape est de lire l’ensemble de l’examen pour en avoir une idée générale, ce qui permettra de mieux calculer le temps à consacrer à chaque question et de garder du temps pour la révision, à la fin.
o Un autre principe à respecter durant une évaluation a trait au temps consacré à chaque question selon la pondération. Une question à choix multiples valant pour 5% de l’examen devrait prendre moins de temps qu’une question à développement qui compte pour 20%.
o Il est recommandé que le jeune commence avec les questions dont il connaît la réponse afin de s’assurer de cumuler le plus de points. Quand il a un trou de mémoire, il devrait mettre une note à côté de la question et passer à la suivante pour éviter de perdre un temps précieux.
o Finalement, face à une question difficile, le jeune pourrait surligner les mots-clés pour retrouver le concept oublié ou encore écrire, sur une feuille brouillon ou dans la marge, les concepts qui s’y rattachent, ce qui pourrait l’aider à s’en souvenir plus tard durant l’évaluation.
o Le jeune devrait toujours inscrire une réponse, même s’il n’est vraiment pas certain qu’elle soit bonne, car elle pourrait lui permettre d’obtenir des points.

61
Q

Vrai ou faux. L’anxiété de performance scolaire peut se développer dès les premières années du primaire, lorsque l’enfant est confronté à ses premières évaluations.

A

Vrai.

62
Q

Quels sont les facteurs de risque individuels de l’anxiété de performance scolaire ?

A
  • Le genre
  • Vulnérabilités psychologiques comme l’anxiété de trait, les symptômes dépressifs, les affects négatifs, la détresse émotionnelle, les inquiétudes et un concept de soi négatif
  • Le fait d’avoir des standards élevés envers soi-même
  • Percevoir la situation d’évaluation comme une menace
  • L’émergence de la métacognition à l’adolescence
  • Le perfectionnisme
  • Moins bonnes habiletés d’études
  • Manque de motivation
  • Difficultés d’apprentissage
63
Q

Quels sont les facteurs de protection individuels ?

A
  • Le sentiment d’auto-efficacité
  • De bonnes capacités d’autorégulation
64
Q

Quels sont les facteurs de risque environnementaux de l’anxiété de performance scolaire ?

A
  • Les exigences liées au milieu scolaire ou au milieu familial.
  • La négativité des enseignants
  • Un environnement de classe compétitif
  • La matière scolaire étudiée
  • Les parents (discours négatif des parents, la perception négative des parents à l’égard de l’échec, ressentir un manque de soutien de la part de leurs parents, avoir l’impression que l’affection de leurs parents dépend de leurs résultats scolaires)
65
Q

Qu’est-ce que le modèle du cycle apprentissage-évaluation ?

A

Un modèle descriptif qui présente les différentes phases de l’anxiété de performance scolaire.

66
Q

Quelles sont les phases de l’anxiété de performance scolaire selon le modèle du cycle apprentissage-évaluation ?

A
  1. La phase de préparation se caractérise par la prise de conscience que la situation d’évaluation est imminente et qu’il est nécessaire de bien s’y préparer. L’élève peut donc être préoccupé par les exigences scolaires, comme les consignes du travail et les notions à l’étude. Lors de cette phase, certains élèves peuvent utiliser des stratégies d’étude inefficaces, faire de l’évitement ou avoir recours à des justifications cognitives se rapprochant de la pensée magique, par exemple croire qu’il peut réussir sans étudier.
  2. La phase de performance fait reférence à la situation d’évaluation elle-même; l’anxiété de performance peut survenir si l’élève redoute de ne pas avoir une bonne note (selon ses exigences et celles de ses parents) ou d’être confronté à un échec. L’élève peut alors vivre des émotions intenses, des réactions physiologiques et des pensées négatives, et ce, dès le début de l’évaluation et même tout au long de celle-ci
  3. Pendant la phase de réflexion qui survient à la suite de la situation d’évaluation, l’élève pourrait avoir encore des inquiétudes, susceptibles de durer jusqu’à ce qu’il obtienne son résultat.
67
Q

Qu’est-ce que la typologie de Zeidner ?

A

– Zeidner (1998) suggère que l’anxiété de performance ne se vit pas de la même manière pour l’ensemble des élèves.
– Il propose une typologie comprenant six profils
1. Le premier profil serait associé à des lacunes en ce qui concerne les habiletés d’étude (p. ex. étudier dans un environnement bruyant ou distrayant, s’organiser de manière peu efficace) et l’application des notions apprises lors de l’évaluation (Cassady, 2010).
2. Le deuxième profil serait constitué des élèves ayant des difficultés à récupérer les contenus importants au moment de l’évaluation en raison de leurs réactions anxieuses, bien qu’ils soient capables de bien intégrer la matière.
3. Le troisième profil serait composé des élèves résignés devant l’échec, croyant qu’ils n’ont pas les habiletés nécessaires pour réussir à la suite de leurs échecs.
4. Le quatrième profil serait représenté par les élèves qui essaient d’éviter l’échec. Ces derniers seraient portés à éviter les défis et à favoriser les situations associées à la réussite (p. ex. un élève pourrait refuser d’aller dans un profil enrichi en mathématiques, même s’il a les ressources pour bien réussir, par peur d’obtenir de moins bonnes notes).
5. Le cinquième profil serait identifié à ce qu’on appelle l’auto-handicap. Dans ce profil, les élèves seraient portés à éviter les échecs en les justifiant sur le plan cognitif. Ils auraient tendance à identifier un obstacle possible à leur réussite (p. ex. l’anxiété) et à expliquer leurs échecs par cet obstacle, qu’ils considéreraient comme étant hors de leur contrôle.
6. Le sixième profil est lié au perfectionnisme. Il s’agit ici d’élèves qui auraient des exigences élevées par rapport à leur réussite et qui se critiqueraient de façon démesurée.

68
Q

Pourquoi la typologie de Zeidner est particulièrement intéressante ?

A

Cette typologie est intéressante, car en plus de faire avancer la recherche sur les facteurs qui expliquent l’anxiété de performance scolaire, elle pourrait suggérer des pistes d’intervention spécifiques à chaque profil.

69
Q

Quelles sont les deux grandes catégories d’intervention qui sont répertoriées pour l’anxiété de performance scolaire ?

A
  1. Les approches cognitivo-comportementales
  2. Les approches basées sur les habiletés d’étude et la préparation aux examens.
70
Q

Qu’est-ce que le programme Performer… sans anxiété ?

A

Programme d’intervention ciblé (qui s’adresse donc à des jeunes à risque) de groupe a été mis en place pour les élèves québécois au secondaire

– Ce programme de dix séances de groupe et de deux séances individuelles propose des stratégies telles que la restructuration cognitive, la respiration profonde, la relaxation, la méditation, l’exposition in vivo, la résolution de problèmes et les habiletés de communication. Il n’inclut pas de participation parentale.
– On observe notamment une augmentation des connaissances sur l’anxiété de performance, de même qu’une diminution des pensées négatives et des réactions physiologiques. Cependant, le programme n’a pas été déployé par la suite.

71
Q

Quelles sont les principales stratégies d’intervention cognitivo-comportementale ?

A

1- L’éducation psychologique
2 - La respiration diaphragmatique
3 - La restructuration cognitive
4 - L’exposition in vivo graduée

72
Q

Qu’est-ce que l’éducation psychologique ?

A

Le premier objectif d’une intervention visant à diminuer l’anxiété de performance scolaire est l’identification des déclencheurs de l’anxiété de performance, de ses manifestations physiologiques, cognitives, émotives et comportementales, puis de ses conséquences.

73
Q

En quoi la respiration diaphragmatique peut être utile ?

A

Peut être utile pour amener le jeune à mieux gérer ses sensations physiologiques associées à l’anxiété.

74
Q

Quelle stratégie découle de la respiration diaphragmatique et est particulièrement aimée par les adolescents vivant de l’anxiété de performance scolaire ?

A

La respiration profonde

75
Q

Que permet la respiration profonde ?

A

Elle permet au jeune de diminuer rapidement ses réactions physiologiques en quatre étapes.

76
Q

Quelles sont les étapes de la respiration profonde ?

A
  1. D’abord, le jeune est invité à s’installer confortablement (en position assise ou couchée), les yeux fermés, en posant une main sur sa poitrine et une sur son ventre.
  2. Ensuite, on lui demande d’être attentif à sa respiration afin d’observer que sa poitrine se soulève et s’abaisse lorsqu’il respire. À cette étape, on l’invite à compter jusqu’à quatre dans sa tête en inspirant, puis à compter de quatre à un en expirant pendant environ une minute.
  3. La troisième étape est la respiration profonde. Le jeune doit respirer en gonflant son ventre au lieu de sa poitrine. Encore une fois, on lui demande de compter jusqu’à quatre en inspirant, puis de quatre à un en expirant. Les respirations peuvent se faire une vingtaine de fois ou jusqu’à ce que le jeune se sente plus calme.
  4. La dernière étape est le retour aux activités courantes.
77
Q

Comment enseigner la respiration diaphragmatique ?

A

La respiration diaphragmatique peut d’abord être pratiquée lorsque le jeune n’est pas dans une situation d’anxiété de performance scolaire, pour qu’il apprenne à bien maîtriser la stratégie, par exemple le soir au moment du coucher. Ensuite, il sera plus en mesure de l’utiliser dans une situation anxiogène, comme lors d’un examen à l’école.

78
Q

Que permet la restructuration cognitive ?

A

La restructuration cognitive permet au jeune d’identifier ses pensées non aidantes, c’est-à-dire les pensées négatives ou catastrophiques concernant l’anxiété de performance scolaire et ses conséquences, puis de les remplacer par des pensées plus aidantes et réalistes.

79
Q

Vrai ou faux, idéalement, le jeune devrait pratiquer la restructuration cognitive sur une base régulière entre les séances d’intervention .

A

Vrai

80
Q

Qu’est-ce que l’exposition in vivo graduée dans le contexte de l’anxiété de performance scolaire ?

A

Dans ce contexte, elle viserait à exposer le jeune à des situations qu’il évite et qui sont en lien avec l’école

81
Q

Quelles sont les étapes de l’exposition in vivo graduée dans le contexte de l’anxiété de performance scolaire ?

A
  1. La première étant l’éducation psychologique. Il est important que le jeune comprenne bien les principes d’évitement et d’exposition, dans le but notamment de favoriser son implication dans la stratégie, qui est le plus souvent difficile et exigeante pour les jeunes. En effet, l’évitement est un élément crucial à comprendre puisqu’il est souvent utilisé pour gêrer l’anxiété. Or, si l’évitement permet de diminuer l’anxiété à court terme, il est cependant associé à son augmentation à plus long terme. Ainsi, en cessant graduellement d’éviter les situations anxiogènes, le jeune pourra s’y habituer (principe d’habituation) et constater que la situation qu’il craint n’engendre pas les conséquences anticipées. L’habituation survient lorsque les sensations physiologiques et les pensées catastrophiques diminuent en s’exposant aux situations anxiogènes.
  2. Il s’agit de réaliser un plan d’exposition, souvent appelé « hiérarchie d’exposition ». Le jeune dresse alors une liste des situations anxiogènes qu’il évite, avec l’aide de l’intervenant et, idéalement, celle de ses parents, surtout pour les plus jeunes. Ensuite, il évalue son degré d’anxiété pour chaque situation sur une échelle de 0 à 8 ou de 0 à 10. Les situations anxiogènes sont ensuite classées de la moins anxiogène à la plus anxiogène.
  3. Le jeune choisira la situation anxiogène à laquelle il souhaite s’exposer, et qui deviendra son premier exercice ou défi d’exposition. Pour accroître sa motivation et sa confiance en ses capacités (p. ex. à tolérer son anxiété ou à affronter une peur), un défi d’exposition provoquant une anxiété d’intensité modérée (2 à 4 sur 10) est recommandé. Un défi trop facile (intensité de moins de 2 sur 10) aurait peut-être moins d’impact sur sa motivation et sa confiance en lui, ainsi que sur le processus d’habituation si l’exposition génère peu de pensées négatives et de sensations physiques. À l’inverse, un défi trop grand (plus de 4 sur 10) pourrait décourager le jeune et constituer un obstacle à sa motivation. Ces conseils sont bien sûr présentés à titre indicatif et chaque situation peut varier d’un jeune à l’autre.
82
Q

Qu’est-ce que le jeune doit faire pour que l’exposition in vivo graduée soit efficace ?

A

Pour que la stratégie soit efficace, le jeune doit s’exposer plusieurs fois, et de façon rapprochée dans le temps.

Il peut aussi être bénéfique de faire un retour sur les pensées anxieuses liées à la situation, par exemple en demandant au jeune si ce qu’il craignait est arrivé pendant le défi d’exposition.

83
Q

Qu’est-ce que l’intervenant peut faire pour susciter la motivation d’un jeune à faire de l’exposition in vivo graduée ?

A

L’intervenant peut proposer un format plus « ludique » pour motiver le jeune à réaliser ses défis d’exposition, comme un bingo.

84
Q

Quel est l’objectif de la stratégie de la résolution de problème ?

A

L’objectif de la résolution de problèmes est d’aider le jeune à acquérir de nouvelles habiletés qui lui permettront de résoudre ou de mieux gérer les problèmes qui génèrent de l’anxiété.

85
Q

Que permet la stratégie de la résolution de problème ?

A

Elle permet également de travailler à créer différents contextes de résolution de problèmes pour que le jeune puisse graduellement prendre conscience de son attitude envers les problèmes et de sa façon d’y réagir.

86
Q

Vrai ou faux, la résolution de problèmes doit être appliquée à une situation éventuelle et non à une situation réelle.

A

Faux, la résolution de problèmes doit être appliquée à une situation réelle et non à une situation éventuelle. En effet, alors que la restructuration cognitive permet de remplacer les pensées qui ne sont pas réalistes, la résolution de problèmes devrait être utilisée lorsque le jeune entretient des pensées qui sont réalistes. Cette distinction s’apparente à ce qui a été discuté dans le chapitre précédent, soit les inquiétudes de type 1 (réelles) et les inquiétudes de type 2 (éventuelles).

87
Q

Les ateliers parents du programme Pastel mettent l’accent sur quel type d’approche ? Et que permet-elle ?

A

Les ateliers mettent également l’accent sur une approche de collaboration et d’appropriation.

Selon cette approche, l’acquisition de connaissances et d’habiletés, combinée à un sentiment d’acceptation et de soutien par les autres parents du groupe, permet aux parents de reprendre le contrôle de la situation et de se sentir de plus en plus compétents pour y faire face. Cette plus grande emprise leur permet en retour de vivre moins de culpabilité et d’isolement, d’accroître l’empathie envers leur jeune et de se sentir plus compétents pour composer avec les comportements de ce dernier

88
Q

Les ateliers parents du programme Pastel amènent les parents à réfléchir à quoi ?

A

– Réfléchir à différentes attitudes générales pour favoriser un climat chaleureux et bienveillant entre le jeune et ses parents, notamment en travaillant sur la communication positive au sein de la dyade, ainsi qu’au mythe du «parent parfait» qui se doit d’être calme, présent pour son enfant et organisé en tout temps. À cet effet, une attitude de bienveillance à leur égard leur est proposée.
– Les parents sont amenés à réfléchir à la pression qu’ils peuvent exercer sur leur jeune, parfois à leur insu, et sont invités à soutenir leur jeune dans ses efforts plutôt que dans ses performances.
– Réfléchir au perfectionnisme. Par exemple, les parents sont amenés à reconnaître les préoccupations perfectionnistes des jeunes (p. ex. «Si je n’ai pas A+, mon travail ne vaut rien»), ainsi que l’impact de leurs comportements ou de leurs paroles en lien avec leurs attentes envers leur jeune sur le perfectionnisme de ce dernier.
– Le dernier thème abordé avec les parents est la nécessité de maintenir un bon équilibre entre les exigences scolaires et les besoins du jeune. Le parent est invité à encourager son jeune à maintenir des activités plaisantes et relaxantes même en période d’étude et d’examen, et à le soutenir dans l’organisation de son horaire pour planifier à l’avance ses périodes d’étude, la remise de ses travaux et la réalisation de ses évaluations.

89
Q

Quelles sont les conclusions des deux grandes méta-analyses ayant été réalisées sur l’efficacité de la TCC concernant l’anxiété de performance scolaire ?

A
  • La TCC est efficace pour diminuer l’anxiété de performance scolaire chez des étudiants universitaires.
  • L’efficacité de la TCC augmente lorsqu’on y ajoute un enseignement sur les meilleures stratégies d’organisation et d’étude. En revanche, le seul fait d’enseigner des stratégies d’organisation et d’étude aux étudiants universitaires ne serait pas suffisant pour réduire l’anxiété de performance scolaire.
90
Q

Quels sont les résultats de la recension des études de Von der Embse et al. (2013) ?

A

Les auteurs arrivent à des conclusions similaires à celles des méta-analyses précédentes qui portaient sur des étudiants universitaires. Il semble donc que la TCC, surtout lorsqu’elle est jumelée avec l’apprentissage de stratégies d’organisation et d’étude chez les jeunes qui présentent une anxiété de performance scolaire significative, offre des résultats prometteurs

91
Q

Quels sont les résultats de l’étude pilote récente de Binette-Laporte (2022), réalisée auprès de deux parents et de neuf jeunes, sur la pertinence du volet parental ?

A

Les familles interrogées ont trouvé les conseils aux parents utiles. Toutefois, pour l’instant, aucune étude d’efficacité n’a été effectuée afin d’évaluer si la participation parentale bonifie l’effet du traitement chez les jeunes ou si elle modifie certains processus parentaux, comme leurs cognitions ou leurs comportements, par exemple ceux liés au perfectionnisme.

92
Q

Vrai ou faux, les interventions en format individuel sont habituellement associées à des résultats moins probants en ce qui a trait à la diminution de l’anxiété de performance.

A

Vrai, les interventions s’appuyant sur une modalité jumelant un format individuel et un format de groupe produisent les résultats les plus prometteurs (grande taille d’effet), suivies des interventions de groupe uniquement (taille d’effet modérée), puis des interventions individuelles (taille d’effet faible)

93
Q

Quelles sont les pistes de réflexions du chapitre sur l’anxiété de performance scolaire ?

A
  • Malgré ces résultats encourageants, les mécanismes d’action demeurent méconnus, puisqu’il est difficile de déterminer l’apport des ingrédients spécifiques (p. ex. stratégies enseignées) et des ingrédients généraux (p. ex. effet de groupe) lors de l’évaluation d’un programme. En ce sens, des études s’intéressant aux ingrédients thérapeutiques spécifiques sous-jacents à l’efficacité de l’intervention seraient nécessaires.