Cours 5 - Prévention auprès des parents Flashcards

1
Q

Quelle est la mission de Boscoville ?

A

Développer et promouvoir les meilleures pratiques de prévention et d’intervention psychosociales afin d’accompagner les intervenantes et intervenants du Québec dans leurs actions visant le développement optimal des jeunes.

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2
Q

Qu’est-ce que Boscoville ?

A

Boscoville a la volonté d’agir sur l’ensemble du continuum de services auprès des jeunes en favorisant leur développement optimal. Pour ce faire, Boscoville travaille de pair avec les milieux de la pratique et de la recherche pour développer et déployer des programmes innovants de prévention et d’intervention.

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3
Q

Avec qui Boscoville collaborent ?

A

Nos collaborations avec des chercheuses et chercheurs universitaires, d’autres organisations réputées et des milieux terrain d’expérimentation nous permettent de développer des programmes novateurs, basés sur des données probantes et répondant aux besoins actuels des jeunes du Québec.

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4
Q

Qu’est-ce qui distingue Boscoville ?

A

Nous soutenons les milieux terrain à développer leurs pratiques, en leur offrant des formations et de l’accompagnement de qualité permettant la mise en œuvre de programmes novateurs. Nous travaillons avec les centres de la petite enfance, les milieux scolaires primaires, secondaires et postsecondaires, les milieux de la réadaptation pour jeunes en difficultés d’adaptation, les réseaux locaux de service et les milieux communautaires.

–> La plu valu de Boscoville, c’est qu’ils accompagnent aussi l’implantation dans les milieux.

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5
Q

Qu’est-ce qu’un comportement extériorisé ?

A

Actions qui perturbent l’environnement physique ou autrui. –> Quelque chose qui dérange.

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6
Q

Donner des exemples de comportements extériorisés à la petite enfance.

A

Par exemple, à la petite enfance, des comportements tels que :
* Agressivité  le te pousse pour avoir un camion
* Irritabilité
* Impulsivité  un enfant qui saute dans la rue pour aller chercher quelque chose
* Opposition
* Esprit vindicatif  «je te hais, je te t’aime plus »
* Méchanceté
* Embêter délibérément
* Faible tolérance à la frustration
* Faible conscience du danger
* Difficultés d’attention
* Suractivité

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7
Q

Les comportements extériorisés à la petite enfance sont-ils normatifs ?

A

Ce sont tous des comportements dit normatifs à la petite enfance. C’est de l’ordre du normal ! Un enfant de l’âge préscolaire, c’est perturbateur ! C’est donc important de considérer ces comportements sous un spectre.

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8
Q

Expliquer le continuum de sévérité des comportements extériorisés.

A

1- Comportements perturbateurs
2 - Problèmes de comportements (12-20%)
3- Troubles de comportements (4-5 %)

Au départ = peut être lié à un stresseur, à une transition ou une frustration ponctuelle. La prévalence est près de 100%, tous les enfants auront un jour des comportements perturbateurs !

À la petite enfance = donc normatif ! Important de le déconstruire avec les parents au départ.

Si on monte en intensité, en sévérité et que ça dérange le fonctionnement de la famille ou de la famille = problème de comportement sans entrer dans le DX.

À 3 on rencontre les critères DX.

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9
Q

Quelle est la trajectoire développementale des comportements extériorisés ?

A

Normatifs à la petite enfance et tendent à diminuer au fil du développement.

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10
Q

À quel âge il y a un pic des comportements extériorisés ? Et pourquoi ?

A

Le pic dans la vie = à 2 ans.

  • On manque les mots pour s’exprimer notamment.  Langage limité
  • Développement du lobe frontal  la fonction exécutive (habiletés de résolution de problèmes), se développe toute la vie ces capacités, ce n’est certainement pas acquis à 4 ans.
  • Développement de la gestion des émotions
  • Le tempérament est plus acquis, mais la capacité d’inhibition se travaille.
  • Développement cognitif qui permet de retenir des consignes, meilleure mémoire de travail, les comprendre, les retenir et les appliquer = chevauchement avec les fonctions exécutives ici.
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11
Q

Vrai ou faux, la prévalence est plus élevée chez les filles que les garçons.

A

Faux + la trajectoire développementale est plus intense aussi chez garçons.

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12
Q

Y a-t-il beaucoup de comorbidités entre les comportements extériorisés et avec les problèmes intériorisés ?

A
  • C’est la norme plutôt que l’exception.  Peut-être mieux de voir les troubles de manière dimensionnelle vs catégorielle
  • Il y a aussi de la comorbidité entre les comportements extériorisés.
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13
Q

Quels sont les rôles des parents dans la tajectoire développementale des comportements extériorisés ?

A

Parent en tant qu’agent régulateur, de socialisation et de stimulation cognitive
* Apprentissage social + Renforcement de comportements + modelage
* Ce sont les créateurs du cadre, de l’environnement.
* C’est lui qui va favoriser les occasions de se pratiquer dans un environnement sécurisant et chaleureux dans lequel il va pratiquer ses relations sociales et développer son autorégulation et ses habiletés de résolution de problème.  Ils offrent cet environnement et ils apprennent aux enfants comment se réguler.

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14
Q

Pourquoi est-il important d’intervenir tôt s’il y a des comportements extérioriés ?

A

+ comportements précoces et sévères, + risquent de persister et s’aggraver et générer des conséquences négatives

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15
Q

Quelles sont les conséquences à court terme des comportements extériorisés ?

A
  • Conflits avec les pairs, rejet
  • Interactions négatives avec famille et adultes significatifs
  • Difficultés d’apprentissage et retards développementaux
  • Difficultés au niveau de la transition scolaire
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16
Q

Quelles sont les conséquences à long terme des comportements extériorisés ?

A
  • Faible sentiment de satisfaction personnelle
  • Isolement social
  • Décrochage scolaire
  • Troubles de l’humeur
  • Abus de substances
  • Comportements antisociaux (délinquance)
  • Affecte aussi le jeune sur les capacités d’apprentissage. Ex : Plus on est agressif, plus ça l’a un impact sur nos capacités langagières. Ça inhibe les opportunités d’apprentissage et donc ralentir le développement.
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17
Q

Quels sont les facteurs de risque individuels des problèmes de comportements extériorisés ?

A

Déficits cognitifs, difficulté au niveau de l’autocontrôle, tempérament difficile (mais ce n’est pas le plus significatif)

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18
Q

Quels sont les facteurs de risque environnementaux et familiaux des problèmes de comportements extériorisés ?

A
  • L’exposition à des toxines dans l’environnement,
  • Problème de santé mental chez les parents ex : l’anxiété maternelle,
  • Déficit au niveau des pratiques parentales ex : contrôle excessif sur les enfants, pauvreté des pratiques parentales positives, hostilité envers l’enfant
19
Q

Quelles sont les bases théoriques du développement des comportements extériorisés ?

A

Bases biologiques selon les travaux ciblant les premières années de vie
- Augmentation de l’agressivité lorsque la motricité augmente.

Théoriciens de l’apprentissage social : renforcements sociaux ou apprentissage par observation (de modèles agressifs)
- Théorie du cercle coercitif de Paterson  renforcements mutuels des comportements de l’enfant et des pratiques parentales déficientes des parents.

20
Q

Quelles sont les hypothèses à l’origine de la comorbidité des troubles extériorisés/intériorisés ?

A
  • Régulation émotionnelle  la capacité de l’enfant à moduler l’intensité et la durée de son émotion. (Peut être une cible d’intervention pertinente.)
  • Biais de traitement de l’information comme facteur commun (anxiété par exemple  hypervigilance des signes de menaces, interprétations négatives, attributions hostiles, sentiment d’injustice)
  • Conséquences des troubles extériorisés  pourraient mener au développement de troubles intériorisés. Ex : vivre du rejet par les pairs, avoir plus de conflits par les pairs, diminution du rendement scolaire  dépend ensuite de la réponse de l’enfance face à ces réalités.
21
Q

Comment évaluer les comportements extériorisés ?

A
  • Observations directes et entrevues cliniques semi-structurées (ex.: Preschool Age Psychiatric Assessment (PAPA))
  • Questionnaires standardisés (ex.: Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ) , Child Behavior Check-list (CBCL)).
  • Se basent sur les critères Dx du DSM.
  • Importance d’utiliser plusieurs méthodes, dans plusieurs environnements, divers points de vue.
22
Q

Comment évaluer les pratiques parentales. ?

A
  • Observations directes et entrevues cliniques (ex.: grille d’observation des habiletés parentales, guide d’évaluation des capacités parentales).
  • Cibles d’observation qui font l’unanimité  attention positive envers l’enfant, établir une routine avec des comportements attendus clairs.
23
Q

Que permet l’évaluation ?

A

*L’évaluation permet d’identifier les comportements parentaux susceptibles de contribuer au maintien des comportements problématiques et qui peuvent devenir des cibles d’intervention.

24
Q

Plusieurs intervention ou programme de soutien à la parentalité ont été développés. Malgré leurs spécificités, ils ont tous en commun quels éléments ?

A

Priorisation des apprentissages collaboratifs et participatifs  l’intervenant va se soustraire d’une position d’expert et se positionne comme facilitateur avec le parent, prône le partage d’expertise.
- Ex : connaissances sur le développement de l’enfant et des stratégies efficaces + s’allier au parent qui est l’expert de l’enfant, ayant des connaissances sur l’enfant et sur l’environnement.
- Favorise l’engagement du parent et son sentiment d’efficacité/de compétence

Stratégies d’intervention interactives et concrètes (ex.: modelage, jeux de rôle, exercices de résolution de problème, exercices pratiques à la maison).
- Surtout quand on intervient pas spécifiquement dans le milieu, donner des exercices aux parents.

25
Q

Nommer des programmes reconnus.

A

Les programmes Ces Années Incroyables, Triple P (Pratiques Parentales Positives) et ÉQUIPE (Étude québécoise d’intervention pour les parents d’enfants avec des problèmes de comportement, traduction du programme COPE en Ontario) figurent parmi les programmes les plus reconnus.
- Ces programmes abordent tous les stratégies éducatives positives, cohérentes et efficaces.

26
Q

Quelles sont les principales stratégies d’interventions ?

A
  1. Stratégies pour encourager les comportements positifs
  2. Stratégies pour soutenir l’enfant pendant les transitions
  3. Définir les règles à la maison
  4. Stratégies de discipline
  5. Conséquences
27
Q

Quelles sont les stratégies pour encourager les comportements positifs ?

A

o Porter une attention positive
o Système de renforcements

28
Q

Comment faire pour porter une attention positive afin d’encourager les comportements positifs ?

A
  • Les enfants ayant des troubles de comportement se font corriger/intervenir à la journée longue. Ce sont toujours des interactions négatives, ce qui renforce les comportements négatifs au final.
  • Pour les enfants ayant un trouble plus sévère, il faudrait au moins 5 interventions positives pour chaque réprimande.
  • Suppose qu’on se force à donner cette attention auprès de l’enfant. On peut prévoir un temps pour jouer avec l’enfant pour créer des moments positifs. Être plus dans la description que dans l’enseignement des couleurs par exemple. 10 minutes = suffisant.
  • S’intéresser à l’enfant, à ce qu’il fait. Parfois peut être de reformuler ce qu’il dit ou de l’imiter dans le jeu.
  • Ne pas utiliser le retrait du moment de qualité comme conséquence  ce moment privilégié est important malgré une mauvaise journée/soirée
29
Q

Comment mettre en place un système de renforcements ?

A
  • Prévoir des renforcements pour ces moments positifs.
  • On privilégie des moments de qualité si on a un système de renforcement dans la famille.
  • Doit être imprévisible.
  • Dans l’idéal, on renforce en expliquant pourquoi on renforce  en nommant le comportement spécifique qui est renforcé
  • Éviter d’utiliser les systèmes de renforcement sans renforcement social puisqu’il est justement prévisible.
30
Q

Quels types de renforcements sont a privilégier ?

A
  • Le renforcement social = le type le plus efficace chez l’enfant, il a plus de poids même que le renforcement tangible. C’est un renforcement verbal : « Bravo », « Champions », « Tu as réussi » On reconnaît le bon coup et on fait le lien avec ce qui était attendu de l’enfant. Peut aussi être un câlin, je mets ma main sur son épaule ou encore de nommer « J’ai dû plaisir avec toi »
  • Renforcement tangible  collants, collation spéciale, aller au parc (activité),
  • Privilège  c’est toi qui choisis ta collation, c’est toi qui choisis le souper, c’est toi qui choisis la musique dans l’auto
  • Les renforcements tangibles doivent être variés ! Ils ne doivent pas être attendu. Ils ne doivent pas être donnés de manière systématique, peut nuire à la motivation intrinsèque, on ne veut pas que l’enfant deviennent dépendant du renforcement tangible.
31
Q

Quelles sont les stratégies pour soutenir l’enfant pendant les transitions ?

A

o Préparer les transitions
o Affirmations «si/alors»

32
Q

Pour quel type d’enfants devons-nous préparer les transitions ?

A

Particulièrement pour les enfants impulsifs/réactifs  difficile de réguler les émotions entre une tâche plaisante et moins plaisante.

33
Q

Concrètement, comment préparer des transitions ?

A
  • On essaie que la tâche plus exigeante précède la tâche qui l’est moins si possible.
  • Si c’est impossible, c’est important de le préparer. Annoncer par exemple « Dans 5 minutes … » ou de le situer dans le temps « Lorsque ton émission sera terminée, il sera le temps de … ». Peut y avoir des visuels de temps comme des cadrans.
  • S’il argumente et s’obstine, on n’embarque pas dans l’argumentation. On ignore l’argumentation et on maintien la consigne et dès qu’il le fait on le renforce.
34
Q

Qu’est-ce qu’une affirmations «si/alors» ?

A
  • Lorsqu’un parent va associer une tâche plaisante à une tâche plus exigeante. Ex : si tu fais ça tout de suite, on va pouvoir lire une histoire de plus.
  • Motiver l’enfant à aller faire une tâche plus exigeante.
  • « Si tu commences à ranger tes jouets, je vais venir t’aider. »
35
Q

Comment définir les règles à la maison?

A

Se questionner sur quels sont les comportements attendus (ou règles) prioritaires ?
- 3-5 règles de comportements attendus par famille
- Peut aussi être des valeurs  si le respect est important, comment ça se manifeste ? Ex : parler chacun son tour à la table
- Doit être cohérente, concrète, adaptée à l’âge de l’enfant et formuler à la positive

Se questionner sur quels sont les critères de règles efficaces ?

36
Q

Quelles sont les stratégies de disciplines ?

A

o Ignorer les comportements perturbateurs
o Faire une demande efficace

37
Q

Pourquoi ignorer les comportements perturbateurs serait bénéfique ?

A

L’enfant est souvent à la recherche d’attention, même si celle-ci est négative.
- Le parent doit choisir quoi ignorer.

38
Q

Quels comportements ne jamais ignorer ?

A
  • Ne jamais ignorer : les comportements perturbateurs qui vont à l’encontre des règles de la maison, quand ça vient à la sécurité, l’agressivité (définir où est la limite dans la maison), tout autre chose qui est inacceptable pour les parents ex : lancer de la nourriture par terre
39
Q

Qu’est-ce qu’une demande efficace ?

A
  • Courte, claire, concise
  • Un seul comportement à la fois.
  • Réalisable au niveau développementale (âge + où l’enfant est rendu, dans ses capacités aussi  le parent est l’expert de son enfant)
  • Demandes doivent être formulées à l’affirmative de façon neutre. Si c’est une question, on ouvre la porte à l’argumentation.
40
Q

Quelles sont les types de conséquences possibles suite à un comportement extériorisés perturbateurs ?

A

o Conséquences logiques et éducatives
o Temps d’arrêt

41
Q

Qu’est-ce qu’une conséquence logique et éducative ?

A
  • Si elle est logique, elle doit être en lien avec le comportement dérangeant. Ex : je lance un camion dans le salon. Conséquence = aller ramasser le camion immédiatement. Pas logique serait tu n’auras pas de crème glacée ce soir.
  • Éducative  tu lances ton camion parce que c’est dangereux, donc tu vas aller le ramasser. La conséquence pourrait être de parler de ce qui s’est passé. « Viens ici. » C’est de nommer pourquoi ce n’est pas acceptable. Arrêter un jeu en soi est une conséquence.
42
Q

Comment utiliser un temps d’arrêt ?

A
  • Pas avant deux ans, même si on peut arrêter le comportement de manière momentanée.
  • À utiliser avec parcimonie.
  • Ce n’est pas une punition, mais un temp d’arrêt pour permettre à l’enfant de se réguler.
  • Donner l’explication du pourquoi et d’accompagner l’enfant = chaleur parental
43
Q

Plusieurs recensions systématiques et méta-analyses mettent en lumière l’efficacité de plusieurs programmes susmentionnés pour quels éléments ?

A
  • Améliorer les pratiques parentales et diminuer les comportements extériorisés
  • Améliorer la qualité de la relation de coparentalité et le sentiment de compétences des parents
  • Diminuer l’anxiété parentale, le stress et la dépression maternelle
44
Q

Que retenir par rapport à votre pratique clinique?

A
  • Approche de coopération avec le parent, notre position comme facilitateur.
  • Notre posture = un levier d’intervention.