Cours 6 - Symptômes dépressifs Flashcards
Qu’est-ce qu’un trouble de l’humeur ?
« Les troubles de l’humeur sont caractérisés par une altération importante de l’humeur; cette perturbation persiste durant une certaine période et nuit au fonctionnement normal de la personne atteinte. »
Qu’est-ce que la dépression au sens dx ?
« D’une durée d’au moins deux semaines, la dépression majeure se caractérise par un changement majeur des affects, des cognitions et des fonctions neurovégétatives (sommeil, appétit, etc.) et de rémissions entre chaque épisode »
- 2 semaines : symptômes persistants du début à la fin de la journée pendant ces deux semaines.
- Rare d’avoir seulement un épisode. Le plus gros facteur de risque de la dépression = d’avoir déjà eu une dépression.
–> Altération du fonctionnement et/ou une détresse significative
Qu’est-ce que l’anhédonie ?
Ne plus avoir envie de rien faire. Ne plus avoir envie de faire quelque chose qu’on aimait avant.
Quels sont les critères DX de la dépression ?
A. Au moins 5 des 9 symptômes sont présents pendant la même période de 2 semaines.
1. Humeur dépressive ou irritabilité chez les jeunes enfants, c’est rare qu’ils nous disent qu’ils sont déprimés. Ils seront peut-être plus irritables.
2. Perte d’intérêt ou de plaisir (anhédonie)
Au moins un de ces deux symptômes précédant.
3. Insomnie / hypersomnie
- Si la personne a toujours fait de l’insomnie, ça ne rentre pas dans un symptôme, à moins que ça empire.
4. Perte / gain d’appétit
5. Perte d’énergie / fatigue –> Être fatigué de faire ses routines normales/quotidiennes.
6. Ralentissement ou agitation au niveau psychomoteur
- Souvent visible ici. Bouge plus ou parle plus vite ou l’inverse.
- On peut questionner les routines, si ça prend deux fois plus de temps, ça donne un indice de ralentissement psychomoteur.
7. Baisse de concentration / indécision
- Peut être de ne plus être capable de prendre des décisions (doit être différent des traits caractéristiques de la personne)
8. Sentiment de culpabilité
- Excessive, souvent pour des choses où la personne ne devrait pas se sentir mal.
9. Pensées de mort / idées suicidaires récurrentes
B. Changement par rapport au fonctionnement antérieur
C. Au moins un des symptômes est associé à l’humeur dépressive ou à la perte d’intérêt et de plaisir
D. Souffrance clinique ou une altération du fonctionnement
E. Pas le résultat de substances ou d’affectations médicales
F. Ne répond pas aux critères d’un trouble psychotique
G. Pas d’épisode maniaque ou hypomaniaque dans le passé
Quelle est la prévalence de la dépression au Québec ?
Au Québec: 1 adolescent sur 10 et environ 5 à 7% des adolescents.
Vrai ou faux, il y a moins de dépression à l’adolescence.
Faux, il y en a moins à l’enfance
–> 2x plus d’ados que d’enfants
Vrai ou faux, il y a encore plus de jeunes qui vivent des symptômes/manifestations dépressives sans avoir le trouble.
Vrai
Quels sont les différences sexuelles concernant la prévalence ?
2x plus de filles que de garçons
Vrai ou faux, la moitié des premiers épisodes auraient lieu à l’adolescence.
Vrai
La dépression est un construit dimensionnel ou catégoriel ?
La dépression comme un construit dimensionnel plutôt que catégoriel. - On se situe sur un spectre/continuum, et on bouge sur celui-ci.
Les symptômes dépressifs touchent dans quelle proportion les adolescents?
3 sur 10
Est-ce que les symptômes dépressifs sont associés à des conséquences similaires à celles issues du DX ?
C’est associé aux mêmes conséquences que ceux qui ont le dx. Donc, pour la prof, ça n’a aucun impact sur la priorisation, peut-être que le jeune a accès à un médecin plus facilement qu’un autre.
Quelles sont les méthodes pour évaluer les symptômes dépressifs ?
QUESTIONNAIRES AUTO-RAPPORTÉS
ENTREVUE STRUCTURÉE OU SEMISTRUCTURÉE
Donner des exemples de questionnaires auto-rapportés.
Children’s Depression Inventory (CDI ; 27 items)
- Facile à compter à la main pour l’intervenant.
- Point de coupure = 20 sur 60
- Items/phrases inversés qui permettent de cerner si le jeune a mal rempli le questionnaire.
Inventaire de la dépression de Beck (BDI et BDI-II ; 21 items)
Center for Epidemiologic Studies-Depression Scale (CES-D ; 20 items)
Donner des exemples d’entrevues structurée ou semistructurée.
Hamilton Rating Scale for Depression (HRSD)
Children’s Depression Rating Scale – Revised (CDRS-R)
Quelles sont les conséquences négatives à court terme des symptômes dépressifs ?
Difficultés scolaires
- Baisse rendement scolaire
Décrochage
- Profil d’enfants dépressifs
Difficultés relationnelles
- Irritabilité peut mener à des conflits/isolement
Abus de substances
- Automédication
Récurrence du trouble
Comorbidité (anxiété…)
Grossesse précoce
- Un jeune qui se met plus à risque
Suicide Le suicide est la 2e cause de mortalité chez les 15-29 ans dans le monde.
- Tentatives de suicide
- Automutilation
Quelles sont les conséquences négatives à long terme des symptômes dépressifs ?
Relations interpersonnelles difficiles
Chômage
Réduction du fonctionnement global
- Ex : ne plus être capable de prendre soins de soi
Difficultés économiques et académiques
Arrestations
Comorbidité
Récurrence du trouble
- Peu manquer beaucoup de possibilités/d’expériences d’apprentissage
Suicide
Baisse du niveau de satisfaction de la vie
Hausse des événements de vie négatifs
Quelles sont les conséquences négatives pour la société en général des symptômes dépressifs ?
Ramifications économiques substantielles:
- Coûts énormes pour le secteur de la santé
* Ex : enseignants qui s’absentent
- Coûts de production représentent 4 X les coûts du domaine de la santé (en journées de travail manquées)
Quels sont les facteurs de risque individuels des symptômes dépressifs ?
o Âge et sexe –> 2x plus de filles que de garçons
o Héritabilité –> Un parent qui a une dépression
o Biologie –> Études de jumeaux monozygotes
o Tempérament et personnalité –> Névrotisme (un des Big 5) gens qui perçoivent les choses de façons plus négatives. Vivre l’événement de manière plus intense aussi.
o Cognitions –> Distorsions cognitives amène un risque. Tendance à l’attention sélective porter attention sur les détails négatifs
o Auto-régulation des émotions –> « Je ne me gère pas. »
o Activité physique & loisirs –> Isolement
Quels sont les facteurs de risque environnementaux des symptômes dépressifs ?
o Famille
o Pairs –> Rumination coruminations, surtout les filles ! Parler des problèmes ensemble.
o Environnement
o Événements de vie majeurs –> Maladies, décès, accidents, rupture amoureuse, etc.
Qu’est-ce que le modèle diathèse-stress ?
Il s’agit d’un modèle explicatif.
L’individu qui a plus de facteurs de risques individuels + stresseurs de l’environnement.
Un individu plus vulnérable, combiné à un stresseur, mène à des symptômes dépressifs.
Utile pour la synthèse clinique d’une évaluation psychoéducative. Après tout ça, on peut ajouter l’impact sur le fonctionnement de la personne.
Quelles sont les raisons sous-tendant les différences sexuelles dans la prévalence/symptômes dépressifs ?
o Hormones sexuelles (différentes des garçons)
- Augmentation des symptômes dépressifs à l’adolescence chez les filles contrairement aux garçons.
- Puberté
o Anxiété
- Apparition initiale de l’anxiété
- Prévalence de l’anxiété plus élevée chez les filles, la dépression suivrait.
o Stratégies passives
- Co-rumination (et rumination) plus utilisée chez les filles
- Distraction plus utilisées chez les garçons sortir dehors, jouer à des jeux vidéos. Stratégie importante après la rumination lorsqu’on réalise qu’on a pas de contrôle sur une situation.
o Abus sexuels (et même plus à risque de vivre des expériences stressantes en soi)
- Prévalence de 7 à 19 % chez les filles
- Prévalence de 3 à 7 % chez les garçons
- 35% dû aux abus sexuels