La peau Flashcards
Quelles sont les couches de la peau ?
La peau est composée de deux couches : l’épiderme et le derme. L’épiderme est constitué d’un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé. Il forme une couche protectrice entre l’environnement et l’intérieur de l’organisme. La couche de kératine est imperméable à l’air et pratiquement imperméable à l’eau.
L’épiderme n’est pas vascularisé.
Les nutriments et l’O lui arrivent par diffusion à partir du derme.
L’épiderme forme des replis qui s’enfoncent dans le derme et constituent les follicules pileux, les glandes sébacées et les glandes sudoripares.
- Les glandes sébacées sont annexées à un follicule pileux, elles sécrètent le sébum (lipidique) qui lubrifie et évite le dessèchement des poils et de la peau.
- Les glandes sudoripares sont indépendantes des follicules pileux.
Chaque follicule pileux est doté d’un muscle horripilateur ou arrecteur du poil, qui sous l’effet d’une stimulation sympathique, permet de redresser le poil. C’est le cas, par ex, quand nous avons la chair de poule.
Le derme est constitué de TC. Il est richement vascularisé et innervé. Il contient des récepteurs à la pression, la T°, la douleur etc.
Le derme repose sur l’hypoderme, qui ne fait pas partie de la peau, et qui est constitué de TC et d’abondantes cellules graisseuses.
C’est la graisse sous-cutanée.
L’hypoderme fait le lien entre la peau et les fascias, muscles et os.
Contre quoi, le pelage, l’épiderme et le sébum protègent-ils ?
Le pelage, l’épiderme (surtout via la kératine qu’il contient) et le sébum sécrété par les glandes sébacées constituent une protection pour l’organisme vis-à-vis d’agressions de types :
- Physique (par ex le frottement),
- Chimique (par ex le contact avec des substances irritantes),
- Thermiques (c’est-à-dire les brûlures par le chaud ou le froid)
- Microbiologiques, les plaies étant un bon ex de porte d’entrée pour les infections.
De quoi sont constitués les ongles, les griffes, sabots et coussinets ?
La kératine est une protéine particulièrement résistante mécaniquement. La couche de kératine, ou couche cornée, est plus épaisse aux endroits où la peau est soumise à plus de contraintes. De plus, à certains endroits se forment des structures particulières. C’est notamment le cas au niveau des extrémités digitées où l’on trouve, selon les espèces, sabots, onglons ainsi que coussinets et griffes.
La corne formant les sabots et les onglons est produite par la membrane kératogène qui est une structure épidermique. La forme de la corne ainsi produite est déterminée par le derme. La corne formant la muraille est produite au niveau du bourrelet principal, situé au niveau de la couronne du pied.
Elle pousse en continu vers le bas : le sabot se renouvelle donc à partir du haut du pied vers le bas.
La sole est produite par la membrane kératogène située sous le pied. La fourchette est une structure plus molle, également cornée, qui s’apparente plus aux coussinets du CN. Elle joue un rôle important dans l’amortissement lorsque le CV pose le pied au sol.
D’autres structures cornées épidermiques sont présentes chez certains mammifères : les cornes sont les plus fréquemment rencontrées, mais il y a également les piquants des hérissons et les écailles chez le pangolin. Attention, les bois des cervidés ne sont pas des structures cornées.
Comment la peau forme une protection contre l’entrée et la sortie des différentes substances ?
La perméabilité de la peau est très faible vis-à-vis de l’eau et des ions. Par contre, elle est élevée pour les substances liposolubles.
La kératine est en effet hydrophobe. De plus, les kératinocytes synthétisent des lipides sécrétés dans l’espace extracellulaire. Enfin, les sécrétions des glandes sébacées sont également liposolubles.
Les pertes d’eau via la peau, en dehors de la transpiration, sont par conséquent faibles, pour autant que la peau soit intacte. Par contre, les substances liposolubles peuvent être absorbées au niveau de la peau.
Il est donc important d’en tenir compte lorsqu’on souhaite utiliser cette voie pour l’administration d’un médicament.
Notons que certains oiseaux sont dotés d’une glande uropygienne, située près du croupion, qui sécrète un mélange de corps gras que l’oiseau étale sur son plumage lorsqu’il se toilette.
Ces substances protègent le plumage et l’imperméabilisent.
Comment la peau forme une protection contre les rayons UV et IR ?
Le pelage constitue un écran de protection entre les rayons UV et IR et la peau.
La mélanine est un pigment produit par les mélanocytes. Ceux-ci sont situés dans les couches basales de l’épiderme.
La mélanine donne sa couleur à la peau et aux poils, elle protège également contre les rayons UV et IR.
!!! Ne pas confondre la couleur du pelage avec celle de la peau : on peut avoir des poils blancs sur une peau pigmentée.
Les zones de ladre = zones de peau non pigmentée au niveau du nez et du contour des yeux. De plus ces zones sont pratiquement dépourvues de poils. Elles sont donc plus sensibles aux rayonnements UV et IR que le reste de la peau.
Le pelage et la mélanine protègent aussi contre la photosensibilisation.
Celle-ci a lieu lorsque l’animal est en contact soit direct soit par ingestion avec des substances dites photosensibilisantes, par ex certaines plantes, et puis exposé aux rayons UV.
Des lésions cutanées apparaissent localisées uniquement là où la peau et le pelage sont blancs.
Enfin, les CV gris sont très fréquemment atteints de mélanomes. Chez ceux-ci, il s’agit pratiquement toujours de mélanomes bénins, dans ce cas ils ne sont pas dangereux.
Comment la peau joue un rôle dans la thermorégulation ?
La peau joue un rôle important dans la thermorégulation d’une part via la sécrétion des glandes sudoripares et, d’autre part, via le réseau vasculaire.
Il existe deux types de glandes sudoripares: les glandes eccrines et les glandes apocrines. La sueur des 1ères est aqueuse et celle des 2ndes contient des protéines.
Les glandes eccrines ne sont pas associées aux follicules pileux, leur sécrétion, isotonique, s’évapore à la surface de la peau, permettant ainsi l’évacuation de chaleur. Elles sont sous contrôle sympathique mais, contrairement au reste du système sympathique, leurs fibres post-ganglionnaires sont cholinergiques, à part chez le CV où elles sont adrénergiques. Elles sont très abondantes chez les CV et les BV. Elles sont plus rares chez les canidés et félidés.
Les échanges de chaleurs via la peau peuvent aussi se faire par radiation, convection et conduction.
Une régulation est possible par le biais de vasoconstriction ou vasodilatation au niveau de la peau afin de diminuer ou augmenter les pertes de chaleur à ce niveau.
Comment la peau peut avoir un rôle dans le comportement ?
Les sécrétions des glandes sudoripares apocrines sont également responsables de l’odeur spécifique d’une espèce animale (odeur sui generis).
De plus, les animaux communiquent énormément par le biais des phéromones : celles-ci sont émises, entre autres, par les glandes sébacées cutanées.
Elles ont un rôle notamment dans le marquage du territoire, la reconnaissance individuelle et le comportement sexuel.
Par ex, chez les chiens, il s’agit des glandes anales qui libèrent des phéromones lors de la défécation, ce qui marque le territoire.
Comment la peau joue-t-elle un rôle dans la sensibilité et dans la fonction endocrine ?
La peau joue un rôle dans la synthèse de la vitamine D.
Au contact des rayons UV, à partir de 7-déhydrocholestérol elle synthétise du cholécalciférol qui est ensuite hydroxylé au niveau du foie, puis du rein pour enfin être active.
La peau est dotée de nombreux récepteurs sensibles au contact, à la pression, à la température, à la douleur…