LA FRANCE ET LES FRANÇAIS Flashcards
« toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France… »
Général de Gaulle
Mémoires
(l’idée de la France )
« Être français, c’est justement prendre en considération autre chose que la France »
Witold Gombrowicz
Journal 1957-1960
(l’idée de la France )
« La France se sait un futur mais ne se voit pas d’avenir »
Pierre Nora
Revue Le Débat 2010
(l’idée de la France )
« C’est le peuple des épidémies psychiques, des conversions historiques »
Histoire jalonnée depuis la Révolution par les révoltes et autres journées → Successions d’épisodes césaristes et démocratiques dans un pays déchiré → Régime bourgeois modéré en 1789, puis radicalisation avec la Terreur en 1793, puis prise de pouvoir par Napoléon en 1799 (18 Brumaire An VIII). Monarchie bourgeoise de 1830, Seconde république en 1848, Empire en décembre 1851
Freud, à propos des Français
l’idée de la France
« la France d’aujourd’hui vit dans une contradiction permanente. (…) La tension est permanente entre une loi qui proclame l’égalité et des mœurs qui en écartent. Et les promesses non tenues alimentent, chez ceux qui les prennent au sérieux, une rancœur qui s’exprime en grogne permanente et explose parfois en bouffées de colère. »
→ La logique statutaire de la société française, « société de rangs », illustrée par la fonction publique (près de 25% des actifs), ne favorise ni la capacité d’adaptation, ni la prise de risque, ni l’innovation, ni la création d’entreprise, initiant au contraire une crispation sur les « avantages acquis. »
→ Or la France valorise tout particulièrement la possession d’un statut. Celui-ci est long à acquérir, ce qui ne facilite pas la tâche de ceux qui sont arrivés les derniers dans la communauté nationale.
Philippe d’Iribarne
L’étrangeté française
2006
(Hiatus entre égalité de droit et de fait)
« Le tiers état était une portion de l’aristocratie révoltée contre l’autre, et contrainte à professer l’idée générale de l’égalité pour combattre l’idée particulière d’inégalité qu’on lui opposait »
Alexis de Tocqueville
l’Ancien Régime et la Révolution, 1856
(Hiatus entre égalité de droit et de fait)
« Qu’est-ce que le tiers état ? Le plan de cet écrit est assez simple. Nous avons trois questions à nous faire : 1° Qu’est-ce que le tiers état ? Tout. 2° Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. 3° Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose. »
Abbé Sieyès
Qu’est-ce que le Tiers État ? 1789
(Hiatus entre égalité de droit et de fait)
« A Paris, on a l’héritage de la Révolution dans le sang »
Stefan Zweig
Hiatus entre égalité de droit et de fait
« La société française n’est qu’une cascade de mépris ».
Mirabeau
Hiatus entre égalité de droit et de fait
« La France a fait la France, et l’élément fatal de la race m’y semble secondaire. Elle est fille de sa liberté. »
Jules Michelet
préface de son Histoire de France
(Nation/patrie)
« Tous les raisonnements du monde n’y changeront rien. Vous avez beau invoquer l’ethnographie et la philologie. (…) La patrie, c’est ce qu’on aime »
Fustel de Coulanges
L’Alsace est-elle allemande ou française ? Réponse à M. Mommsen (1872)
(Nation/patrie)
« c’est par l’Assemblée nationale que les Français, jusqu’alors agrégation constituée de peuples désunis, sont véritablement devenus une nation »
Mirabeau
(1790)
(Nation/patrie)
« La race est une chimère »,
« la langue qui invite à se réunir »,
« Religion devenue chose individuelle »,
« Une nation n’est pas un Zollverein »,
« une nation est une âme, un principe spirituel (…) une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on fait et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (…) un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie »
Ernest Renan
Qu’est ce qu’une nation ? (1882)
(Nation/patrie)
« la France, fille aînée de l’église ».
Lacordaire
(1841)
(Nation/patrie)
« Ma patrie, c’est la langue française »
Camus
Carnets
(Culture, Littérature et Langue française)