IV- 18. Infections à levures (Candida albicans) Flashcards
- classification ?
- forme ?
Classification : Ascomycota
-souvent téléomorphe = (sexué ≠ asexué = anamorphe)
Levure • ronde • 4-6 µm • non pigmentée • bourgeonnante unilatéral multilatéral - Pseudomycélium (filaments resserrés au niveau des septa): rarement véritable mycélium -parfois chlamydospores - Cosmopolite - Endosaprophyte : • mammifère et oiseaux • muqueuses : tube digestif +++
Diagnostic de Candida albicans ?
DIAGNOSTIQUE BIO :
Infection systémique :
- Hémoculture positive dans 50% des cas
1) Prélèvement :
- Selon localisation
• écouvillonnage des leucorrhées
• hémoculture
• urines
• squames
2) Examen direct
- Coloration
KOH pour les squames
Giemsa pour les frottis
- Au microscope optique
Mise en évidence de levures ovulaires de 4 à 6 µm, sans capsule, bourgeonnantes, avec pseudomycelium - Ne permet pas le diagnostic d’espèce
3) Culture
- Ensemencement d’un milieu de Sabouraud :
27-37°C selon le prélèvement
+ antibiotiques pour éliminer les bactéries (gentamycine, chloramphénicol)
+/- antifongiques (cycloheximidine)
- pousse rapide en 48h
- Culture et identification sur milieu chromogène :
• conditions similaires
• couleurs des colonies spécifiques en fonction du milieu utilisé
4) Identification
- Aspect macroscopique : colonie blanches crémeuses, 1 mm de diamètre
- Aspect microscopique : Mise en évidence de levures ovoïdes de 4 à 6 µm sans capsule bourgeonnantes, avec pousse de pseudo filaments en 1 à 2 jours
- Spectrométrie de masse
- Test de blastèse :
= formation d’un tube germinatif non cloisonné (longueur 3 fois le plus grand diamètre de la levure)
• 3h à 37°C
• sérum de veau foetal, enrichi en N-acétyl-glucosamine
• mise en évidence de mycélium vrai, filamentation : N-acétyl-glucosaminidase
- Test de chlamydosporulation :
• 24-48h à 28°
• milieu RAT ou PCB
• mise en évidence de chlamydospores
- Tests supplémentaires si nécessaires : différenciation des levures du genre Candida.
• zymogramme
• auxanogramme
• galerie biochimique
• réduction du tétrazolium
- Si candidose systémique :
• Recherche d’anticorps - ELISA, agglutination
- nombreux faux positifs et faux négatifs
- intérêt de la cinétique sur sérums consécutifs• Recherche d’Ag circulants (β-D glycane)
- ELISA
- Plus précoces que les Ac
→ conditions permettant de poser le diagnostic d’infection à Candida albicans dans le cas d’une infection cutanéo-muqueuse :
• CLINIQUE :
- signes cliniques compatibles
• BIOLOGIE
- ED positif ou culture très abondante
- Flore monomorphe : déséquilibre de flore locale bactérie/levure
Candidoses : espèce pathologique ?
-espèce opportuniste : Candida albicans
> saprotrophe du tube digestif ( = saprophage = nécrophages qui mangent de la nourriture putride, en décomposition, fétide)
> colonise la peau et les muqueuses
Facteurs favorisants la candidose ?
Immunodépression
- inné
• déficit immunitaire congénital de la voie phagocytaire
• déficit immunitaire congénital de l’immunité cellulaire
• déficit immunitaire congénital touchant les LT
- Acquis • hémopathie maligne • cancer • diabète • greffe • SIDA
- Iatrogène • corticothérapie prolongée • immunosuppresseurs • chimiothérapie • catéther • prothèse • chirurgie digestive
- lié au patient
• physiologique : âge, grossesse
• pathologique : :brulure, traumatisme, prise répétée d’antibiotiques
• hygiène : macération, humidité, mauvaise hygiène bucco-dentaire
Principales candidoses
-buccales, cutanées, uro-génitaes (peu invasives, état physiologique) MUGUET BUCCAL - dépôt blanchâtre pseudo membraneuse - aspect de lait caillé • langue • face interne des joues
PERLECHE
- fissuration à la commissure des lèvres
- bilatéral
ONYXIS
- atteinte latéroproximale de l’ongle
- verdâtre
- accompagné de périonyxis
- viscérales : digestives : profonde : point de départ de dissémination secondaire
- candidémie : speticémie à Candida (interventions chirurgicales, neutropénie/agranulocytose, immunodépression, suites de transplantation)
Symptômes cliniques de la candidose orale
- érythème diffus, enduit blachâtre
- plaques granuleuses
- difficultés à la déglutition = odynophagie
Clinique de la candidose uro-génitale + facteurs ?
diagnostique différentiel ?
Vulvovaginite : - érythème prurigineux vulvaire (chez l' ♂: balanite) - leucorrhées épaisses : • blanchâtres • grumeleuses - dyspareunies (Douleur éprouvée par certaines femmes lors d'un rapport sexuel) - brûlures vulvo-vaginales - dysurie-pollakiurie - pas de fièvre(
FACTEURS IATROGENES
- utilisation de savon acide pour la toilette intime
- utilisation d’antiseptiques : déséquilibre du microbiote bactérien
- pilule contraceptive
- tampons
- stérilets
FACTEURS LIEES A LA PATIENTE
- stress
- vêtements serrés
- antécédents de vulvo-vaginite à Candida albicans
DIAGNOSTIQUE DIFFERENTIEL : - Vulvovaginite : Trichomonas vaginalis - Infection urinaire : Escherichia coli - Onyxis : Dermatophyte • Trichophyton rubrum • Trichophyton mentagrophytes
Clinique de la candidose cutanée, unguéale
- intertrigo : atteinte des plis
- péri-onyxis
- onyxis
-plis axillaires
candidose profonde : candidémie
-fièvre résistante aux ATB
-notion de site stérile
> hémocultures, biopsie, LCR
> expectoration, LBA, peau, pus, urines
Agent pathogène des candidoses ?
- taxonomie ?
- morphologie ?
- origine ?
- reproduction
Candida albicans
-levure appartenantà la flore saprophyre résidente = endosaprophyte
=> commensale du microbiote des muqueuses oro-digestives et génitales (toujours pathogène sur la peau)
- unicellulaire, non encapsulée, non pigmentée
- réproduction asexuée par bourgeonnement de psuedomycélium, de filament vrai ou de levure
Candida albicans :
- phase levure ?
- phase mycélium ?
- paroi ?
- résistance ?
- phase levure = blastospore
- phase mycélium : mycélium vrai
- paroi contient des mannanes
- résistance naturelle au cyclohexamide (ACTIDIONE)
épidémiologie des Candida albicans ?
- affection cosmopolite
- resposanble de plus de 50% des candémies en milieu hospitalier, 80% des infections à levures communautaires, 50% des infections à levures à l’hopital
- transmission
> exogène : transcutanée, sexuelle, aérienne, materno-foetale, manuportée
> endogène +++ à partir du tube digestif = porte d’entrée digestive - par contiguité vers les voies génitales, respiratoires ou la peau
- par voie hématogène (translocation) vers tous les organes
- souillure fécale par ses propres excréments si patient alité : toujours pathogène sur la peau
Mécanismes de défense physiologique faces aux infections à Candida albicans ?
- intégrité de la barrière cutanéo-muqueuse
- sécrétion sébacée, salive, mucus, nutriments à la surface de la muqueuse digestive, cils
- immunité muqueuse : lyT, flore microbienne, peptide anti-infectieux, activation du complément par les mannanes (chimiotactisme des PNN), cellules phagocytaires (PNN et macrophages) empêchent la filamentation
Si l’équilibre entre les capacités de prolifération des levures (candidose colonisation) et système de défense de l’organisme, alors candidose maladie (levure opportunistes)
facteurs favorisants des candidoses superficielles
facteurs de risque locaux : humidité, macération, prothèse dentaires, microlésions/brûlures, acidité digestives, profession (contact avec le sucre), hygiène corporel
facteurs favorisants des candidoses systémiques
- facteurs de risque mineurs : nutrition parentérale, diarrhée, sondage urinaire, ventilation mécanique, corticothérapie, antihistaminique H2, séjour prolongé en réanimation, âges extrêmes, diabète
- facteurs de risque majeurs : colonisation, antibiothérapie, neutropénie, immunodépression, abords vasculaires, chirurgie récente, insuffisance rénale
Candidose superficielle : déficit de…
déficit de l’immunité acquise (lymphopénie CD4+ du sujet VIH+) : adhésion, multiplication, filamentation des levures à l’origine de lésions cutanéo-muqueuses
Candidoses profondes : déficit de…
immunité innée : patients neutropénique d’hémato-oncologie
Colonisation préalable
> formation de biofilms sur matériels étrangers ou sur muqueuses
> filamentation
> passage tissulaire puis vasculaire
> dissémination par voie hématogène (candidémie)
> diffusion fongique dans d’autres organes (candidose disséminée)
signes cliniques d'une candidose superficielles > organe cibles ? > espèces en cause ? > patients à risque ? > pronostic ?
- muqueuses, peau, ongles
- Candida albicans > 95%
- Patient immunocompétent (facteurs locaux, physiologiques, diabète et ATB)
- Patient ayant un déficit de l’immunité spécifique
- Bon pronostic
signes cliniques d'une candidose profonde > organe cibles ? > espèces en cause ? > patients à risque ? > pronostic ?
-sang, organes profonds
- Candida albicans = 50%
Candida NON albicans : Candida glabrata, tropicalis, parapsilosis, krusei) - Déficit de l’immunité innée
- Chirurgie, patients porteurs de voies veineuses ou autres matériel étranger
-Pronostic : Grave, mortalité 40% (fongémies)
Candidoses buccales : 5 formes ?
-signes fonctionnels modérés : xérostomie, gout métallique, brulure buccales, dysphagie, dysgeusie +/- douleurs à la déglutition
1) Candidose érythémateuse ou atrophique, forme aigue ou forme chronique = “stomatite du dentier”
> personne âgée, porteur de prothèses amovibles dentaires, VIH+n avitaminose B12, folate, ATB prolongée, consommation de sucres simples
> langue rouge, inflammation et érythème buccal
> porteurs de prothèses amovibles dentaires : forme chronique aussi
2) Candidose pseudomembraneuse aigüe = muguet buccal
> envahissement de la langue, gencivesn oalais, face interne des joues
> stade SIDA, diabète non équiilbré, hyposialie iatrigène (psychotropes), inhalation de corticoïdes
3) Candidose hyperplasique
> plaque blanc-jaunatre
> au niveau jugal et lingual
4) Perlèche angulaire
> fissuration aux commissures labiales, atteinte bilatérale, fond crouteux, souvent associé au muguet
5) Chéilites angulaires
> inflammation des commissures labiales