ITEM 93 - INFECTIONS URINAIRES Flashcards
6 FdR de complication des Infections urinaires (= IU à risque de complication)
1) UROPATHIES : fonctionnelle, organique ou iatrogène (lithiases, HBP, RPM, RVU, vessie neurologique, sonde…)
2) Sexe masculin
3) Grossesse
4) IDép sévère (DID plus concerné)
5) IRC sévère (DFG moins de 30)
6) Âge > 65ans + 3 critères de fragilité*, ou âge > 75ans
=> si aucun des critères = IU simple
*Critères de Fried : perte de poids involontaire, marche lente, endurance faible, faiblesse/fatigue, activité physique réduite
Définition d’une cystite récidivante
Au moins 4 épisodes pdt 12mois consécutifs
1 dogme sur la CAT des infections masculines
Traiter comme une prostatite => prostate potentiellement infectée = éviter le passage à la chronicité
2 contre-indications aux FQ pour les infections urinaires
1) Pas de FQ en probabiliste si traitement dans les 6 mois
2) Pas de FQ si résistance à l’Acide Nalidixique ou à la Norfloxacine => témoigne d’un 1er niveau de mutation (risque d’échec)
Microbiologie des infections urinaires : Types de germes / germes principaux
- Bactéries d’origine digestive
=> Entérobactéries +++
=> E.Coli +++ (90%) / Proteus mirabilis / Staph saprophyticus chez la femme jeune
=> autres : pseudomonas, corynebaterium urealyticum, entérocoques, autres entérobactéries groupe 2 et 3)
Physiopathologie des IU :
- Cystite
- PNA
=> Urines stériles, colonisation digestive et vaginale, infection par voie ascendante (urètre, vessie, rein)
CYSTITE : rxn inflammatoire 2aire à l’adhésion des bactéries à la paroi de l’urêtre et de la vessie
PNA : inflammation du rein et de ses voies excrétrices (bassinet, pyélon, uretère), avec oedème, afflux leucocytaire, et ischémie localisée
5 facteurs favorisant d’infection urinaires liés au patient
1) Femme = urètre court, rapports sexuel favorisants
2) Iatrogénie = sondage, endoscopie
3) Stase urinaire = uropathies (HBP…), médicaments (anticholinergiques, opiacés, neuroleptiques)
4) Ménopause = déficit en oestrogène modifie la flore bactérienne vaginale
5) Diabète = glycosurie et troubles mictionnels
Epidémiologie des infections urinaires :
- chez la femme
- chez l’homme
FEMME :
- 2 pics : début de la vie sexuelle / post-ménopause
- la fréquence augmente avec l’âge
- 1/3 des femmes ont une IU au cours de leur vie
- Grossesse = facteur favorisant
HOMME :
- beaucoup moins fréquent que chez la femme
- la fréquence augmente après 50ans => HBP
Bandelette urinaire :
- 2 éléments permettant de soupçonner une IU à la BU (détailler)
- modalités
- intérêt chez la femme / chez l’homme
2 éléments de la BU :
1) Leucocyturie : positif si > 10^4/mL = rxn inflammatoire
2) Nitrites : positif si > 10^5 bactéries/mL = si bactérie portant une nitrate reductase = entrobactérie (FN chez CG+ et BGN autres que entérobactéries = pyo)
Modalités = tremper la BU dans le 2ème jet, dans un récipient propre non-stérile, sans toilette préalable
Intérêt :
- chez la F = bonne VPN => si BU nég : rechercher diagno diff
- chez l’H = bonne VPP => si BU nég : n’élimine pas le diagno
ECBU :
- indications
- 1 écueil / 1 témoin
- modalités +++
- examens au labo
Indications = Toutes IU sauf cystites simple / pas d’ECBU de contrôle si évolution favorable
Ecueil = contamination du prélèvement (bactéries entraînées, contact avec méat, pilosité pubienne / témoin = présence de cellules épithéliales
Modalités :
- avant ABT
- au moins 4h après miction précédente
- après hygiène des mains et toilette urétrale-vulvaire
- recueil du milieu de jet, sans toucher le bord
- tampon si perte vaginale
- si incontinence totale : sondage aller-retour chez la femme, collecteur pénien chez l’homme
- si patient sondé = ponction sur sonde, pas à partir du sac collecteur
- analyse rapide pour éviter pullulation microbienne
Examens :
- Examen direct = coloration Gram + cytologie (leucocytes, GR)
- Culture + ABG
3 signes de gravité des Infections urinaires +++
1) Sepsis sévère
2) Choc septique
3) Indication au drainage (chirurgical ou interventionnel), sauf sonde vésicale simple
Seuils significatifs de bactériurie
=> Valable chez un patient symptomatique avec leucocyturie > 10^4/mL (ou 10^3/mm3)
- si E.Coli ou S.Saprophyticus : >= 10^3 UFC/mL chez l’H et la F
- si autres bactéries : Entérobactérie (autre que E.Coli), entérocoques… : >= 10^3 UFC/mL chez l’H, >= 10^4 UFC/mL chez la F
!! si discordance entre tableau d’IU évident et bactériurie ou leucocyturie inférieure au seuil = le tableau clinique prime
CAT si discordance leucocyturie inférieure au seuil (10^4/mL), et bactériurie significative
=> suspicion de contamination du prélèvelement +++ = recontrôler
Colonisation urinaire :
- définition
- indication au traitement
Définition : bactériurie asymptomatique, quel que soit le niveau de leucocyturie
Traitement : pas dindication au traitement sauf si geste urologique programmé ou femme enceinte
Leucocyturie aseptique :
- définition
- 6 principales étiologies
Définition : Leucocytuire (> 10^4/mL) avec bactériurie inférieure à 10^4 UFC/mL
Etiologies :
- IU décapitée
- Urétrite
- Cystite non-bactérienne : radique, tumorale, lithiasique, médicameteuse…
- Vaginite
- Tuberculose urogénitale (recherche du BK dans les urines 3 jours de suite
- Sujet âgé incontinent
2 principes de l’ABT des IU
1) Spectre : inclure E.Coli / si probabiliste : ATB avec taux de résistance au E.Coli inférieur à 20% si cystite simple, inférieur à 10% dans les autres cas => pas d’amox, d’augmentin, ni bactrim
2) ATB à élimination rénale sous forme active
Autres : faible coût écologique et économique, peu d’effets indésirables
2 ATB avec fort potentiel de sélection de résistances bactériennes
FQ / C3G
4 MHD à expliquer au patient lors d’une IU
1) Boisson abondante (> 1,5L/j)
2) Eviter les mictions retenues, mictions fréquentes +++ (toutes les 4-6h)
3) Régularisation du transit intestinal
4) Miction post-coïtale
Diagnostic positif de la cystite aiguë simple
Clinique + BU
Signes cliniques de cystite aiguë simple
Examens complémentaires
CLINIQUE
1) Pas de fièvre ni de frissons, ni de lombalgie
2) SFU : pollakiurie / BM / urgenturie
3) 30% d’hématurie macroscopique = pas un SdG
PARACLINIQUE : BU seule
Diagnostic différentiel entre cystite et PNA
Chez la femme :
- pas de fièvre, pas de frissons
- pas de douleur abdo, ni lombaire, spontanée ou provoquée
Chez l’homme : le terme de cystite ne s’applique pas = IU masculine
Traitement d’une cystite aiguë simple :
- objectif
- modalités
- surveillance
Objectif : régression des symptômes (pas préventif d’une PNA)
Modalités :
- 1ère intention = Fosfomycine-Trométamol dose unique
- 2ème intention = Pivmécillinam pdt 5J
- 3ème intention (dernier recours) = FQ dose unique (ciprofloxacine, ofloxacine) / Nitrofurantoïne pdt 5J
Surveillance : clinique, pas de consultation ni BU ou ECBU de contrôle systématique / ECBU ssi évolution défavorable à 72h, ou récidive précoce dans les 2 semaines
Cystite à risque de complication :
- définition
- stratégie diagnostique
- stratégie thérapeutique
Définition : signes cliniques de cystite + FdR de C°
=> rappel FdR de C° d’une IU = grossesse / homme / uropathie (HBP, RPM,…) / > 65ans + 3 critères de Freid, ou > 75ans / IDép sévère (sauf diabète) / IRC sévère
Diagnostic = clinique + BU d’orientation + ECBU indispensable +++
Tt = identification du germe + PEC du FdR de complication
=> 2 cas de figure : Tt pouvant être différé / Tt ne pouvant pas être différé :
1) Si possible différer le Tt jusqu’à obtention de l’ABG, et ATB selon ABG, avec par ordre de préférence, pdt 5-7J (sauf Monuril) :
- Amox
- Pivmicillinam
- Nirofurantoïne
- Bactrim ou Augmentin ou FQ (cipro, oflo) ou Céfixime
- Fosfomycine-Trométamol 1 dose ou 3 doses (avis d’expert)
2) Si Tt pas différable : ABT probabiliste / pdt 5-7J
- 1ère intention : Nitrofurantoïne
- 2ème intention (si CI nitrofurantoïne) : FQ ou Céfixime
- Adaptation 2aire à l’ABG
Différence du type de germes selon type d’IU
1) IU simple => souches uropathogènes (virulentes)
2) IU à risque de C° => souches moins virulentes , profitent du terrain favorable (grossesse, homme, IDép sév (sauf diabète), IRC sév, âge > 65ans + 3 critères de fragilité ou > 75ans, uropathies (lithiase, HBP…)
Cystite récidivante :
- définition
- 5 facteurs favorisants
- 5 facteurs favorisants supplémentaires chez les femmes ménopausées
- 1 examen systématique
Définition : >= 4 cystites/an
Facteurs favorisants :
- activité sexuelle
- utilisation de spermicides (déséquilibre flore commensale)
- 1ère IU avant 15ans
- Atcd familiaux au 1er degré d’IU (mère, soeur, fille)
- Obésité
Facteurs favorisants chez la femme ménopausée :
- prolapsus vésical
- incontinence urinaire
- RPM vésical
- déficit en oestrogène (modifie la flore)
Examen = ECBU lors des 1eres récidives => identifier le germe et ABG +/- selon le terrain :
- rien si femme non-ménopausée, sans FdR de complication
- Mesure du RPM, débimétrie, uroTDM, cystoscopie…
Traitement des Cystites récidivantes :
- 1 ATB à éviter dans le Tt des cystites récidivantes
- Modalités de l’auto-médication
- 3 axes de la prévention des cystites récidivantes
1) Même tt que cystite simple, mais éviter nitrofurantoïne => risque immuno-allergique si prises répétées (pulmonaire et hépatique)
2) Automédication : BU => si + = ABT / réévaluation 2x/an
3) Prévention des cystites récidivantes :
- Traiter les facteurs favorisants
- Tt prophylactique non-ATB = MHD (boisson, mictions non-retenues, réguler tr. du transit, miction post-coïtale, arrêt spermicides) / canneberge (si E.Coli = proanthocyanidine 36mg/j) / oestroG locaux si ménopausée
- ABP => à discuter
4 indications de l’ABP dans les cystites récidivantes
1) Si > 1cystite/mois
2) Echec des autres mesures prophylactiques (MHD, canneberge…)
3) Retentissement important sur la vie quotidienne
4) Tt au coup par coup plus supporté par la patiente