Interventions sexologiques Flashcards
Pourquoi la nature du sujet abordé est-il une particularité dans les interventions en sexualité?
Parler de sexualité nous fait entrer immédiatement dans la sphère intime d’autrui. Se révéler ainsi amène le client dans toute sa vulnérabilité. C’est là qu’on retrouve différents niveaux de tolérance à la vulnérabilité.
Parler de sexualité peut aussi être différents entre les sexes: émotions, pensées, comportements.
Une autre particularité des interventions en santé sexuelle est celle du niveau d’intimité demandé. Pourquoi?
L’intimité est un terme largement défini par plusieurs courants théoriques. Il existe différents niveaux d’intimité, et tous n’ont pas la même tolérance à l’intimité. Être capable de rentrer dans son intimité et d’en parler implique la capacité de se dévoiler (dévoilement de soi).
Quelles genres de situations à caractère délicat peut-on voir en intervention en santé sexuelle?
Elles peuvent être nombreuses au niveau de la santé sexuelle.
- Les difficultés de nature sexuelle;
- La violence;
- L’agressivité;
- La soumission;
- La manipulation;
- Les problèmes d’alcool et de drogues;
- Les divers abus sexuels;
- Les difficultés d’identité sexuelle et/ou d’orientation sexuelle;
- La prostitution;
- Les tendances suicidaires, etc.
Une autre particularité des interventions sexologiques est la relation à soi-même et en tant qu’intervenant. Qu’est-ce que cela veut-il dire?
Il est important de prendre conscience de ses propres besoins personnels, et de ses besoins professionnels en tant qu’intervenant. Il faut aussi tenir compte de ses lacunes personnelles.
- Besoins non comblés,
- expériences personnelles antérieures (ex séparation, divorce, garde d’enfants, etc)
Il faut également être sensible aux cultures et aux mœurs différentes, afin de bien comprendre le système de référence du client.
- Système de valeurs,
- éducation,
- différences culturelles
Il faut aussi avoir conscience de soi. C’est donc de prendre en considération l’impact de son milieu personnel, notre éducation, notre culture, nos valeurs morales et sociales, etc.
Quelles sont deux choses que chaque intervenant en santé sexuelle devrait savoir?
Il faut utiliser des connaissances et des techniques d’intervention qui demeurent à l’intérieur de ses compétences professionnelles
- D’où l’importance de la formation continue, supervision, suivi psychothérapeutique et/ou sexothérapeutique personnel
- Il faut aussi savoir référer de manière éthique
Le professionnel doit aussi s’assurer de maintenir un niveau d’objectivité émotionnelle
- Garder une perspective, une distance face à la situation
- Être conscient de son rôle d’intervenant
- Comme la personne est en situation de vulnérabilité, il est important de maintenir un comportement éthique
- Malheureusement, les bonnes intentions ne vont pas toujours de pair avec un comportement éthique (ex.: main sur la cuisse, etc.)
Que l’intervention soit individuelle ou de groupe, certaines étapes sont à respecter afin d’être en mesure de répondre adéquatement aux besoins de ou des individu(s) ou institution(s)en question.
- Seul, couple, famille
- Groupes, écoles, CLSC, centres d’hébergement, milieux carcéraux, centres communautaires, regroupements d’aide (AA,NA, etc.), CALAC, CAVAC, etc.
Pour ce faire, il est nécessaire de suivre une démarche qui permet de recueillir l’ensemble des éléments essentiels à une compréhension adéquate de la situation problématique.
La première étape du processus d’intervention est la phase d’accueil. Quelles en sont les caractéristiques?
Il s’agit de la manière dont nous allons accueillir le client.
- Climat chaleureux, ouvert et respectueux
- Authenticité, intérêt envers le client
- Création du lien (alliance)
- Il s’agit d’un moment privilégié où les liens de confiance débutentent
- Importance de porter une attention particulière afin de bien connaître le client, le ou les difficultés qu’il rencontre ainsi que ses attentes.
- Permet d’établir le cadre de l’intervention
- Individuelle, groupe, nb de rencontres
- Références vers ressources appropriées si nécessaire ou si hors de nos compétences
La deuxième phase du processus de l’intervention est l’analyse des besoins. En quoi consiste-t-elle?
Comme la sexualité est d’aspects multidimensionnels, il importe de porter attention à chacun de ses aspects, de ses dimensions.
- Biologique
- anatomie, génétique, réponses physiologiques de la sexualité, maturation sexuelle (de la puberté à l’âge adulte)
- Psychologique
- croyances, attitudes, opinions, émotions
- Social
- cadre éducatif, cadre socioculturel, cadre économique
- Éthique
- croyances religieuses, valeurs, principes moraux
Toutes ces dimensions nous permettront de dégager les besoins reliés à la sexualité de notre client
Une autre étape du processus d’intervention est de cibler les motifs de consultation. Comment peut-on le faire?
- Accueillir les raisons pour lesquelles le client vient consulter
- Cerner s’il y a un ou plusieurs motifs de consultation
- Discuter avec le client afin d’établir un consensus autour de son ou ses motifs
- Aide à clarifier les attentes
- Aide à clarifier les types d’intervention possibles
- Aide à clarifier les limites que peuvent prendre les interventions et référer au besoin
Ensuite vient le temps de préparer un plan d’intervention. Mais qu’est-ce?
Que ce soit pour une intervention individuelle ou de groupe, l’intervenant doit se faire un plan d’intervention. Ce dernier guide l’intervenant et le client dans les objectifs fixés suite aux motifs de consultation et à l’analyse des besoins.
Ce plan peut être vu avec le client ou discuté verbalement avec ce dernier. L’intervenant élabore ici les interventions qu’il souhaite mettre de l’avant
- Actions vs résistances (ex. Agenda caché, etc.) (les actions possibles que le client pourrait faire, vs les raisons pour lesquelles il ne les fera pas)
- Nombre de rencontres
- Types d’intervention
- Processus de conclusion
Enfin, que doit-on trouver dans la fin de l’intervention sexologique?
- Atteinte des objectifs fixés
- Suivi nécessaire
- Rendre client autonome (ne pas entretenir de dépendance à l’intervenant)
- Renforcer le client sur les apprentissages effectués
- Souligner les pistes de réflexion pour le client
Comment les applications peuvent améliorer la santé ?
Les avantages de l’utilisation des applications pour la promotion de la santé sont nombreux, notamment le faible coût de développement et d’exploitation, la distribution potentiellement généralisée et la commodité pour les fournisseurs de soins de santé et les chercheurs.
En outre, ces applications sont rentables, améliorent l’accessibilité aux minorités ethniques et mal desservies et facilitent le processus de traitement. Un examen récent des applications d’observance médicamenteuse a révélé que, dans l’ensemble, ces outils pourraient être utiles pour les patients concernés par une observance thérapeutique à long terme.
Krishna et al. ont montré que l’utilisation du téléphone mobile, intégrant des services de rappel abrégés et du matériel éducatif général sur la santé des adolescents, peut améliorer les résultats en matière de santé, en particulier chez ces derniers.
Comment les applications peuvent améliorer la santé sexuelle ?
L’utilisation d’applications pourrait constituer un moyen unique d’accroître l’observance de la contraception orale et de réduire ainsi le risque de grossesse non planifiée. En fait, alors que les jeunes femmes ont le plus grand risque d’échec de la contraception, la plupart ont également un accès constant à leur smartphone.
Sur la base de l’utilisation croissante des médias sociaux et des smartphones par les adolescents pour en apprendre davantage sur la santé sexuelle, Girl Talk a été conçue : il s’agit d’une application fournissant des matériels complets d’éducation en matière de santé sexuelle aux filles âgées de 12 à 17. Les auteurs ont conclu en affirmant la capacité de Girl Talk à transmettre des informations sur la santé sexuelle de manière privée, opportune et précise.