Infections pelviennes Flashcards
Critères d’hospitalisation chez une femme en âge de procréer
- Ne peut pas exclure urgences chirurgicales (ex. appendicite)
- Être enceinte
- Ne répond pas cliniquement à ATB orale
- Ne peut pas suivre ou tolérer TX PO en clinique externe
- Affection grave, no/vo, forte fièvre
- Abcès tubo-ovarien
- Hospitalisation pour TX PO sous observation ou TX parentéral si infection VIH, jeunes et adolescentes (particulièrement si l’adhérence au Tx non garantie)
Parmi les affirmations suivantes, laquelle est vraie?
A. La maladie inflammatoire pelvienne survient tant chez l’homme que la femme.
B. L’endométrite s’accompagne toujours d’une pelvipéritonite.
C. L’infection se fait toujours par voie ascendante, du col vers les trompes.
D. La salpingite peut être secondaire à une chirurgie.
C. L’infection se fait toujours par voie ascendante, du col vers les trompes.
La maladie inflammatoire pelvienne est due à une prolifération des microorganismes provenant du vagin et du col. Ceux-ci remontent dans l’utérus et se dirigent ensuite vers les trompes de Fallope.
L’incidence de la salpingite en Amérique est importante, mais jusqu’à quel point?
A. 1%
B. 10%
C. 20%
D. 30%
10%. On estime que 10 à 15 % des femmes en âge de procréer ont déjà présenté un épisode d’atteinte inflammatoire pelvienne.
Parmi les affirmations suivantes, laquelle est fausse?
A. Il n’y a pas de symptôme pathognomonique de la salpingite.
B. Il n’y a pas de signe physique pathognomonique de la salpingite.
C. Jusqu’à 20% des femmes suspectées d’avoir une salpingite n’ont aucune pathologie à la laparoscopie.
D. L’intensité des symptômes est proportionnelle à l’atteinte des trompes.
D. L’intensité des symptômes va dépendre des complications présentes chez la patiente. Par exemple, s’il y a présence d’un immense abcès tubo-ovarien, la patiente sera probablement plus symptomatique et ce, indépendamment de l’atteinte des trompes
Lequel des critères parmi les suivants n’est pas essentiel pour poser le diagnostic de salpingite.
A. Douleur abdominale basse.
B. Température buccale de plus de 38,3 degrés celsius.
C. Sensibilité annexielle.
D. Douleur à la mobilisation du col.
B. Température buccale de plus de 38,3 degrés celsius.
Les critères diagnostiques minimaux (essentiels) sont la sensibilité abdominale basse, la sensibilité annexielle et la douleur à la mobilisation du col. Afin de poser un diagnostic officiel, il suffit d’avoir la présence des 3 critères minimaux +/- de critères additionnels OU la présence d’un critère définitif.
Le fait d’avoir un ou des critères additionnels augmente graduellement la valeur prédictive positive du diagnostic de salpingite, mais ne sont aucunement requis afin de diagnostiquer cette pathologie.
Critères diagnostiques supplémentaires:
- Température orale > 38.3
- GB dans sécrétions vaginales au microscope dans préparation saline/état frais
- VS globulaire élevée
- Taux élevé de CRP
- Infection col de l’utérus objectivé par Neisseria gonorrhoae ou Chlamydia Trachomatis par analyses de laboratoire
Critères diagnostiques définitifs
- Biopsie de l’endomètre avec sx histopathologiques d’endométrie (au moins 1 plasmocyte par champ x 120 et au moins 5 neutrophiles par champ x 400)
- Échographie (ou autres techniques d’imagerie) transvaginale révélant un épaississement des trompes de Fallope pleines de liquide, avec ou sans liquide pelvien libre ou complexe tubo-ovairen
- Norme : laparoscopie révélant anomalies typiques d’AIP (ex. érythème ou exsudats muco-purulents des tromples de Fallope)
À propos des examens de laboratoire, laquelle des affirmations suivantes est vraie?
A. Une formule sanguine complète est recommandée.
B. Un test de grossesse est généralement inutile en présence des symptômes de salpingite.
C. Une fonction rénale est requise avant de prescrire des antibiotiques intraveineux.
D. Un dépistage de la chlamydia est inutile et coûteux en présence d’un col d’apparence normal.
A. Une formule sanguine complète est recommandée. Chez une minorité de patientes, il est possible de voir une hyperleucocytose, particulièrement chez celles ayant une atteinte sévère.
À propos des complications à long terme de la salpingite, on peut dire les affirmations suivantes sauf une, laquelle?
A. La plus fréquente est la grossesse ectopique.
B. La douleur pelvienne chronique en est une.
C. L’infertilité atteint 55% des femmes ayant fait au moins trois épisodes de salpingite.
D. L’hydrosalpinx a un impact direct sur la fertilité des femmes.
A.
La complication la plus fréquente de la maladie inflammatoire pelvienne n’est pas la grossesse extra-utérine, mais bien l’infertilité, en raison des adhérences et des cicatrices se formant au niveau des trompes. Par ailleurs, l’incidence des séquelles à long terme est directement liée aux nombres d’épisodes de PID.
Laquelle des bactéries suivantes est peu ou pas impliquée dans les infections pelviennes?
A. Mycoplasma hominis
B. Neisseria gonorrhoeae
C. Staphylococcus aureus
D. Prevotella bivia
C. Staphylococcus aureus.
Micro-organismes transmis sexuellement:
- Chlamydia trachomatis
- Neisseria gonorrhoeae
- Virus et protozoaires (rares)
- Herpès simplex
- Trichomonas vaginalis
Micro-organismes endogènes:
- Mycoplasmes des voies génitales (mycoplasma genitalium, mycoplasma hominis, ureaplasma urealyticum)
Bactéries anaérobies : bactéroïdes spp, peptostreptococcus spp, prevotella spp.
Bactéries aérobie facultatives
- Escherichia coli
- Gardnerella vaginalis
- Haemophilus influenzae
- Streptococcus spp
Lequel des traitements suivants est recommandé chez une patiente atteinte d’une infection pelvienne sévère?
A. Gentamicine jusqu’à stabilisation avec Métronidazole pour compléter 14 jours.
B. Céfalexine seule, intraveineuse ou orale durant 14 jours.
C. Doxycycline seule, intraveineuse ou orale durant 14 jours.
D. Gentamicine et Clindamycine intraveineuses jusqu’à stabilisation avec Doxycycline pour compléter 14 jours.
D. Il s’agit du traitement de deuxième choix suggéré par la Center of Disease Control (CDC) et Santé Canada, soit Clindamycine, 900 mg IV aux 8 heures associé avec Gentamicine, 2 mg/kg IM ou IV comme dose de charge suivi de 1,5 mg/kg aux 8 heures
Lequel des antibiotiques suivants est inactif contre Chlamydia trachomatis?
A. Ofloxacine
B. Érythromycine
C. Clindamycine
D. Aucun de ceux-ci
D. Aucun de ceux-ci
Parmi les examens suivants, quels sont ceux qui sont utiles dans le diagnostic de l’atteinte inflammatoire pelvienne?
A. Un sommaire et une culture d’urine (SMU-DCA)
B. Culture vaginale pour Neisseria gonorrhoeae
C. Échographie pelvienne
D. Recherche de Chlamydia trachomatis par PCR dans l’urine ou l’endocol
E. Laparoscopie
F. Sérologie pour chlamydia
A-C-D-E.
Il est important de comprendre que le dépistage de Chlamydia trachomatis et de Neisseria gonorrhoeae se fait habituellement par un prélèvement d’urine ou d’endocol et que celui-ci est préféré par rapport à la culture vaginale. Dans ce cas, les écouvillonnages vaginaux serviront davantage pour effectuer des cultures, des tests du pH, une recherche d’odeur d’amine (vaginose bactérienne), des préparations à l’état frais avec une solution saline normale et avec de l’ hydroxyde de potassium ainsi qu’une coloration de Gram.
La laparoscopie est rarement faite d’emblée, mais il faut savoir qu’elle peut être utile dans certains cas, comme lorsque le diagnostic reste incertain
Parmi les réponses suivantes, laquelle ne correspond pas à un facteur de risque en lien avec la maladie pelvienne inflammatoire?
A. La vaginose bactérienne
B. Les menstruations
C. Une dilatation et un curetage antérieur
D. Le sperme
C. Dilatation et curetage antérieur
À propos des critères d’hospitalisation, lequel des suivants n’en est pas un?
A. Patiente diabétique
B. Patiente avec douleur importante
C. Patiente enceinte
D. Patiente ayant des nausées et des vomissements
A. Il n’est pas nécessaire d’hospitaliser toutes les patientes diabétiques. Cependant, il est habituellement recommandé de garder à l’hôpital celles qui sont insulino-dépendantes.
Parmi les choix suivants, une seule manifestation n’est pas associée à la maladie inflammatoire pelvienne. Laquelle?
A. Abcès tubo-ovarien
B. Pelvipéritonite
C. Infection du tractus urinaire
D. Endométrite
C. Infection du tractus urinaire
La maladie inflammatoire pelvienne comprend un spectre des troubles inflammatoires du tractus génital féminin supérieur qui peut se présenter par un abcès tubo-ovarien, une pelvipéritonite, une endométrite et une salpingite.
Quel est le traitement de premier choix en externe, pour une maladie inflammatoire pelvienne non compliquée?
A. Lévofloxacine, 500 mg PO die durant 7 jours
B. Métronidazole, 500 mg PO bid durant 14 jours
C. Ceftriaxone, 250 mg IM en dose unique et Doxycycline, 100 mg PO bid durant 14 jours
D. Azithromycine, 1g PO 1 fois par semaine pour 2 semaines et Ceftriaxone, 250 mg IM dose unique
C. Ceftriaxone, 250 mg IM en dose unique et Doxycycline, 100 mg PO bid durant 14 jours
En effet, le traitement de première ligne ambulatoire correspond à Ceftriaxone, 250 mg IM en dose unique et Doxycycline, 100 mg PO bid durant 14 jours.
De plus, il est souvent suggéré d’ajouter du Métronidazole, 500 mg bid durant 14 jours, pour mieux couvrir les bactéries anaérobies et afin d’assurer le traitement des vaginoses bactériennes ou les infections à Trichomonas vaginalis, s’il y a lieu.