Incidentalome hypophysaire Flashcards
Définition
lésion asymptomatique localisée dans la région hypophysaire découverte fortuitement sur une imagerie cérébrale faite pour une raison non hypophysaire
Epidémiologie
série autopsique 1 à 27% des cas, la majorité sont infra centimétriques
série d’imagerie : 4 à 37% des cas, la fréquence s’accroit avec la performance des techniques
microincidentalome 1-40% des séries
macroincidentatlomes peu fréquents < 0,3%
Etiologies micro-incidentalomes
microadénomes hypophysaires
kystes
images artéfactuelles = glandes hétérogène
métastase ou autre lésion
Etiologies macro-incidentalomes
macroadéme hypophysaire kyste de la poche de Rathke, arachnoïdien craniopharyngiome hypertrophie ou hyperplasie hypophysaire métastase ou autre lésion
Histoire naturelle des microincidentalomes
le plus souvent des microadénomes
la progression vers un macroadénome est très rare
augmentation de taille dans 10% des cas
diminution de taille dans 6% des cas
risque de progression de 3,3 pour 100 patients par an
moins de 5% des lésions atteignent une taille >10 mm en cours du suivi
Histoire naturelle des macroincidentalomes
l’augmentation de taille est plus fréquente que pour les microincidentalomes
12,5 vs 3,3/100 patients par an
près de 40% d’augmentation de taille à 8 ans
20% des patients présenteront une augmentation au cours du suivi à 4 ans
risque d’apoplexie 1 à 2% par an
risque de déficit hypophysaire 2,4% par an
Bilan minimal
- Evaluation clinique : céphalées, troubles visuels, signes d’hyper ou d’hyposécrétion
- Définir s’il existe une hypersécrétion QUELLE QUE SOIT LA TAILLE DE LA LESION
Prolactine systématique
Sur point d’appel clinique : IGF1 (+/- HGPO) freinage minute (1 mg de Dexaméthasone) ou cortisol salivaire à 23h-minuit TSH T4L si hypothyroïdie clinique - Définit s’il existe une hyposécrétion UNIQUEMENT EN CAS DE MACRO-INCIDENTALOME
TSH T3L ACTH cortisol à 8h testostérone E2 LH si aménorrhée
Tests dynamiques dans un 2ème temps si doute sur un déficit - Rechercher systématiquement un diabète insipide clinique par un syndrome polyuro-polydipsique
- Rechercher un trouble visuel par la réalisation d’un champ visuel avec acuité visuelle UNIQUEMENT EN CAS DE MACROADENOME
Prise en charge des microincidentalomes
rassurer le patient +++
traiter l’hypersécrétion si présente
en l’absence d’hypersécrétion, la décision de chirurgie dépend du profil évolutif après surveillance adaptée
Prise en charge incidentalome < 5 mm
pas de surveillance
Prise en charge incidentalome > 5 mm
IRM à 6 mois
stabilité : IRM à 2 ans, puis arrêt surveillance si stabilité
progression : chirurgie ou surveillance rapprochée au long cours
Prise en charge des macroincidentalomes
en l’absence d’hypersécrétion, la décision de chirurgie est basée sur la proximité des voies optiques, l’existence de déficits hypophysaires, l’âge, la présence de facteurs de risque d’apoplexie
Prise en charge des macroadénomes si proximité des voies optiques
bilan antéhypophysaires à la recherche d’un déficit, champ visuel et acuité visuelle, et IRM à 6 mois.
Si stabilité, surveillance annuelle et clinique, biologique et IRM pendant 5 ans
Prise en charge des macroadénomes si distance des voies optiques
bilan antéhypophysaire à la recherche d’un déficit, IRM à 1 an
Si stabilité, espacer la surveillance IRM à tous les 18/24 mois ; maintenir une surveillance hormonale et visuelle en cas de proximité progressive du chiasma annuelle
Indications chirurgicales microincidentalome
chirurgie si évolutivité à discuter en RCP au cas par cas
Indications chirurgicales macroincidentalome
chirurgie si compression chiasmatique ou évolutivité avec proximité des voies optiques
chirurgie à discuter si non observance au suivi ou facteurs de risque d’apoplexie ou si déficits antéhypophysaires