Craniopharyngiome Flashcards
Prof
Dr Thomas Cuny Hopital de la Conception Assistance Publique Hôpitaux de Marseille
Définition
tumeur épithéliale se développant dans la base du crâne (tige pituitaire, hypophyse) histologiquement bénigne
Agressivité locale (adhésion aux structures nerveuses de la région sellaire et suprasellaire)
Epidémiologie : âge et incidence
Se rencontre à tous les âges, mais 2 pics d’incidences :
Entre 5 et 14 ans
Entre 50 et 74 ans
incidence 0,2 - 2 cas /million/an
Histologie
CP adamantinien
CP papillaire
CP adamantinien : terrain, origine, substratum génétique
enfant exclusivement
dérive des résidus embryologiques de la poche de Rathke ou du canal craniopharyngé
composantes solides, kystiques, calcifications fréquentes, perles de kératine
localement invasif et adhérant
substratum génétique : 75 % mutation somatique gène CTNNB1
CP papillaire : terrain, origine, substratum génétique
adulte exclusivement
transformation métaplasique des cellules épidermoïdes de l’antéhypophyse
calcifications rares
substratum génétique : 90% mutation V600E BRAF
Histologie CP adamantinien
réticulum stellaire
perles de kératine
cellues squameuses épithéliales en palissade
Signes cliniques chez l’enfant
- HTIC 60 - 70%
céphalées intenses résistantes antalgiques de palier 1, vomissements en jet sans effort - Signes endocriniens
Diminution de la croissance staturale +/- gain pondéral
+/- retard pubertaire
+/- diabète insipide dans 20% des cas au diagnostic
+/- insuffisance antéhypophysaire : 1 ou plusieurs lignées
Plus rarement sécrétion inappropriée d’ADH et/ou puberté précoce - Signes visuels
Baisse de l’acuité visuelle, amblyopie et/ou amputation du champ visuel - Signes neurologiques
Troubles de la mémoire, changement d’humeur, difficultés d’apprentissage et de concentration à l’école
Signes cliniques chez l’adulte
- Troubles visuels au premier plan retrouvés chez 90% des patients
compression des voies optiques
et/ou en rapport avec une HTIC - Troubles endocriniens moins fréquents : 30% des patients
petite taille : début de la maladie dans l’enfance
insuffisance gonadotrope : amenorrhée, diminution/perte de la libido et régression des caractères sexuels - troubles hypothalamiques, obésité
TDM : aspect
Le CP adamantinien présente 3 composantes quasi pathognomoniques
- portion charnue de même densité que le tissu nerveux, parois réhaussées par le produit de contraste
- portion kystique dont les parois prennent le contraste
- calcifications (parfois en coquille d’œuf)
IRM : aspect
examen de choix
- portion kystique : hyperintense en signal T2 et hypersignal T1 si kyste riche en protéines et en cholestérol
- portion charnue : en général hyposignal T1 et hypersignal T2
Examens complémentaires
- exploration de la fonction antéhypophysaire
A la recherche d’un ou plusieurs déficit
et hyperprolactinémie de déconnection - exploration de la fonction post-hypophysaire
- évaluation du retentissement ophtalmologique
Traitement chirurgical : voie d’abord, chirurgie idéale, Grade décisionnel
par voie haute et/ou transsphénoidale
aussi large que possible pour éviter les récidives
mais idéalement conservatrice de l’hypothalamus pour éviter le syndrome hypothalamique
Grade décisionnel 0-2
Grade 0 : hypothalamus intact
Grade 1 : au contact de l’hypothalamus refoulé sans l’envahir = exérèse extensive
Grade 2 : invasion de l’hypothalamus = chirurgie partielle
Radiothérapie adjuvante : contrôle tumoral, risques
contrôle tumoral dans 44 à 100% des cas
Risques : radionécrose, tumeurs radio-induites, atteinte vasculaires et déficit neurocognitifs
Thérapeutiques de seconde intention
Chimiothérapie intra-kystique
Perspectives thérapeutiques : thérapies ciblées