II.2. Un modèle guide d'analyse de l'activité en ergonomie Flashcards

1
Q

Pour comprendre toute activité humaine, on cherche à identifier :

A
  • les déterminants qui la conditionnent et l’influencent

- ses effets sur l’individu et le système qui l’entoure

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2
Q

Les déterminants de toute activité sont des éléments de réponse à la question :

A

“pourquoi l’acteur agit-il de cette façon ?”

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3
Q

Quels types de déterminants distingue-t-on ?

A
  • les déterminants internes : caractéristiques propres à chaque individu, mises en œuvre pendant l’activité, et qui existent indépendamment de la situation analysée
  • les déterminants externes : concernent la situation dans laquelle s’exerce l’activité, les objectifs à atteindre, les moyens techniques et humains à disposition, l’organisation du travail, les règles et consignes
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4
Q

Leplat classe les déterminants internes en 2 catégories, lesquelles ?

A
  • les caractéristiques qui sont directement en jeu dans l’exécution de la tâche : caractéristiques physiques, compétences etc
  • les caractéristiques relatives aux objectifs poursuivis par l’individu
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5
Q

Quels sont les 2 types d’effets produits par l’activité ?

A
  • les effets sur le sujet : à court terme, à moyen terme ou long terme
  • les effets sur le système : efficacité, productivité, conséquences sur les autres
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6
Q

A quoi vise l’action ergonomique ?

A

supprimer ou limiter les effets indésirables sur le sujet et / ou le système

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7
Q

Pour ce faire, l’ergonome peut chercher à agir sur :

A
  • les déterminants internes (via par exemple la formation)

- les déterminants externes

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8
Q

Dans la démarche ergonomique, que va-t-on chercher à identifier ?

A

la façon dont l’activité se construit à la rencontre des déterminants internes et externes (et de leur couplage) pour pouvoir en comprendre les conséquences sur les individus et le système

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9
Q

Les effets ne sont jamais la conséquence directe …

A

des déterminants : ils sont toujours en rapport avec les déterminants par l’intermédiaire de l’activité

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10
Q

Ce modèle doit être envisagé d’un point de vue …

A

dynamique : via des boucles de rétroaction

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11
Q

Phases de la démarche d’intervention en ergonomie

A
  • identification, prise en compte d’une demande initiale
  • analyse et reformulation de la demande initiale
  • proposition d’intervention
  • observations ouvertes de l’activité et pré-diagnostic
  • analyse fine de l’activité
  • diagnostic
  • recommandations
  • accompagnement / suivi
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12
Q

Quelles sont les principales méthodes à la disposition de l’ergonome ?

A
  • les observations
  • le recueil de données verbales
  • les simulations
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13
Q

Quelle est la méthode privilégiée de l’ergonome ?

A

l’observation

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14
Q

Quels sont les 2 principales manières de mener les observations ?

A
  • les observations ouvertes

- les observations systématiques

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15
Q

Les observations systématiques sont menées avec des grilles d’observation qui se composent toujours de 2 éléments essentiels :

A
  • la dimension temporelle des évènements relevés

- les observables définis pour l’étude

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16
Q

Leplat distingue 2 types d’observations systématiques, selon leurs modalités techniques, lesquelles ?

A
  • l’observation encadrée : avec grille d’observation

- l’observation assistée : avec instruments d’enregistrement

17
Q

En quoi le recueil de données verbales vient-il compléter les observations ?

A

Les observations ne permettent pas d’accéder aux représentations et aux processus mentaux des individus (ex : observation d’un joueur d’échec) , le recueil des données verbales va pallier ce déficit

18
Q

Qu’est-ce que l’entretien d’explicitation ?

A

Conçu et développé par Vermersch

vise à faire décrire de façon très fine une action passée en la rendant verbalement explicite

19
Q

Sur quel concept fondateur repose l’entretien d’explicitation ?

A

Le concept de la phénoménologie développée par Husserl, notamment les théories de la conscience et de l’attention selon lesquelles tout sujet mémorise en permanence de manière passive ce qu’il vit, sans qu’il en soit forcément conscient

20
Q

Quelles sont les conditions de réalisation de l’entretien d’explicitation ?

A
  • faire référence à une situation singulière et une tâche réelle spécifiées dans le temps et l’espace
  • focaliser sur l’action plutôt que sur le contexte, l’environnement, les circonstances ou les émotions, les jugements, les opinions, les commentaires
  • recherche la dimension procédurale de l’action plutôt que les seuls aspects déclaratifs ou les aspects intentionnels
  • rechercher la dimension vécue, singulière de l’action plutôt que ses aspects conceptuels, généralisants, schématiques ou ses aspects imaginaires, créatifs
  • vérifier que, au moment où il s’exprime, l’interviewé est en évocation du vécu de son action, c’est à dire dans la position de parler incarnée dans laquelle la personne est davantage en contact avec son expérience passée qu’avec la situation présente de communication en entretien
  • aider à l’accès à la mémoire concrète, en cherchant l’accès sensoriel
  • questionner le sujet en recherchant la dimension implicite et pré-réfléchie de l’action : éviter d’induire le conscientisé (quoi, plutôt que pourquoi); questions descriptives, questions sur les gestes ( témoins du pré-réfléchi); relances sur les dénégations (le pré-réfléchi n’est pas connu)
21
Q

Quels sont les différents modes de verbalisation ?

A
  • les verbalisations spontanées : en cours d’observation
  • les verbalisations interruptives : provoquées par l’ergonome en cours d’observation
  • les verbalisations simultanées : il est demandé au sujet d’exprimer tout haut ce qu’il fait pendant qu’il réalise l’activité observée, ses processus mentaux
  • les verbalisations consécutives : le sujet est invité à commenter son activité et à faire part de son raisonnement, non plus durant son activité, mais consécutivement à celle-ci
22
Q

Plusieurs types de verbalisations consécutives peuvent être distingués, lesquels ?

A
  • l’autoconfrontation simple ou individuelle : consiste à confronter un seul individu à sa propre activité
  • l’autoconfrontation croisée : consiste à confronter l’activité d’un participant aux commentaires d’une autre personne
  • la confrontation collective : consiste à réunir un groupe de participants, afin de commenter l’activité de plusieurs d’entre eux
23
Q

Que sont les simulations ?

A

Lorsque l’accès au terrain est impossible
-> il s’agira de recueillir des informations, par des observations et verbalisations, sur le comportement d’un individu face à une situation créée artificiellement

24
Q

On distingue dans les simulations 2 modalités pratiques :

A
  • des expérimentations : les sujets doivent réaliser des scenarii
  • des simulations langagières : les modes opératoires de l’individu sont ici reconstitués sous forme de récits
25
Q

Les données recueillies lors des observations peuvent être présentées, après analyse, sous 3 grands types de formes, lesquels ?

A
  • sous la forme d’histoires (mode narratif) décrivant les évènements tels qu’ils se sont déroulés dans le temps
  • sous la forme de chroniques d’activité (chronogrammes) qui permettent une description systématique des évènements advenus sur une période choisie, en respectant la dynamique et l’enchaînement des actions et des faits
  • sous la forme de graphiques permettant de quantifier les faits recueillis
26
Q

Qu’est-ce qu’une chronique d’activité ?

A

Une représentation graphique datée qui restitue l’enchaînement temporel des faits et gestes recueillis durant les observations menées en situation

27
Q

Quels sont les 2 usages possibles des chroniques d’activité ?

A
  • un support de recueil, d’analyse et de présentation des observations de l’activité dont elles restituent la dynamique du déroulement réel : succession temporelle des évènements, durée, relation temporelle entre le évènements
  • une référence pour effectuer, dans un 2e temps, des analyses quantitatives