I.3. La psychologie soviétique et la centralité des processus historico-socio-culturels Flashcards

1
Q

En quoi dès les années 20 Vygotski va-t-il s’ériger contre les approches behavioristes ?

A

Avec son approche socio-culturelle de l’esprit humain, il pose comme postulat principal que :

Toute action humaine est fondamentalement médiatisée par l’environnement socioculturel, et qu’elle ne peut pas être séparée du milieu dans lequel elle est réalisée

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2
Q

Qu’est-ce que le concept proposé par Vygotski de “fonctions psychologiques de haut niveau” ?

A
  • Elles sont distinctes des fonctions psychologiques “naturelles” : capacités mentales, mémoire, perception avec lesquelles tout animal naît.
  • Le développement de ces fonctions naturelles est le résultat de la maturation, de la pratique ou de l’imitation mais leur structure ne change pas et ces fonctions sont similaires pour toutes les espèces
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3
Q

Quelles sont les 3 directions à retenir de la position théorique de Vygotski ?

A
  • La loi générale de développement culturel : les processus mentaux de haut niveau ont leur origine dans les processus sociaux. L’être humain est capable de construire de nouvelles fonctions psychiques, il est capable de construire des outils et à travers ces outils de transformer le monde environnant et son propre fonctionnement psychique en construisant de nouvelles fonctions psychiques. Ex petite fille perdu sa poupée, questions du père pour guider l’exploration de sa mémoire
  • La loi de médiation sémiotique : pour comprendre les processus mentaux il est nécessaire de comprendre les outils et les signes qui en sont les médiateurs. Parmi les moyens sémiotiques on peut compter : le langage, les systèmes de comptage variés, les techniques mnémoniques, les systèmes de symboles algébriques, l’écriture, les cartes etc
  • La méthode génétique : les processus mentaux ne peuvent être compris qu’en considérant comment et où ils apparaissent dans le développement
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4
Q

La ZPD traduit

A

“la distance entre le niveau actuel de développement, déterminé par la capacité de la personne à résoudre seule un problème, et le niveau proximal du développement, déterminé par sa capacité à résoudre un problème sous le guidage d’un adulte ou en collaboration avec un autre compagnon plus capable”

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5
Q

Pour Vygotski, et au contraire de Piaget, qu’est-ce que “le bon apprentissage” ?

A

Celui qui devance le développement

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6
Q

Qui a commencé ses recherches sous la direction de Vygotski puis introduira le concept d’activité ?

A

Alexis Leontiev

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7
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’activité ?

A

Une approche psychologique qui vise à comprendre les êtres humains sur le plan individuel, mais pas seulement
en regardant tout autant un plan social
dans les circonstances de leur vie quotidienne
par le biais d’une analyse génétique, structurale et processuelle de leurs activités.

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8
Q

Quelles sont les idées principales de la théorie de l’activité ?

A
  • l’unité de la conscience et de l’activité : l’esprit émerge, existe et peut être compris dans le contexte de la relation sujet-objet
  • la nature sociale de l’esprit : la société et la culture ne sont pas des facteurs externes qui influencent l’esprit humain mais des forces conductrices, génératrices, directement impliquées dans la production de l’esprit
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9
Q

Leontiev avec sa théorie de l’activité a bien insisté sur le fait que l’homme n’est pas la copie carbone de la culture et de la société. Pour lui les significations vivent “une double vie” dans la conscience d’une personne :

A
  • des significations qui existent objectivement dans la culture et sont partagées par les personnes qui appartiennent à cette culture
  • des “significations personnelles” qui sont différentes pour chaque individu
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10
Q

Dans la théorie de l’activité, quels sont les 3 pôles de l’activité ?

A
  • le sujet
  • l’objet de l’activité
  • les outils socioculturels qui médiatisent la relation entre le sujet et l’objet de l’activité
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11
Q

Dans la théorie de l’activité, comment se développent les fonctions cognitives supérieures ?

A

Par les interactions avec
- les autres
- les outils physiques (instruments, machines)
- et les outils symboliques (langage, signes)
présents dans leur culture
ils servent de “médiateurs” aux processus mentaux des sujets

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12
Q

Quels sont les principes de la théorie de l’activité ?

A
  • orientation vers l’objet
  • outils et médiation
  • internalisation - externalisation
  • interpsychologique vs intrapsychologique
  • développement
  • intégration de ces propositions
  • structure hiérarchique de l’activité
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13
Q

Pour Leontiev, l’activité est un système qui comporte une structure à trois niveaux distincts et inter-reliés :

A
  • le niveau de l’activité : orientée par un motif
  • le niveau des actions : orientées vers des buts conscients
  • le niveau des opérations : qui sont en relation étroite avec les conditions réelles de l’activité
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14
Q

Les pays nordiques, à partir des travaux d’Engeström, utilisent la théorie de l’activité dans le domaine des sciences de l’éducation.

Dans les pays francophones, la référence à l’activité est au cœur de l’approche des ergonomes dont les concepts fondateurs ont été développés dès les années 50 par Faverge et approfondis avec la découverte des travaux de Leontiev à partir des années 70.

Ces différentes communautés partagent les dimensions suivantes :

A
  • l’activité est finalisée : elle vise à atteindre un ou plusieurs objectifs
  • la relation entre le sujet et l’objet est médiatisée par des dispositifs techniques, des schèmes psychologiques et l’organisation.
  • l’activité est toujours unique : propre à des sujets donnés dans un contexte donné
  • l’activité porte des traces de son passé : les activités construites par le sujet dans un contexte donné sont affectées par l’expérience de vie du sujet et sont donc constamment révisées et réinvesties.
  • l’activité n’est pas seulement une relation entre un sujet et un objet, il s’agit également de la relation avec d’autres sujets et d’un sujet avec lui-même
  • l’approche de l’analyste à l’égard de l’activité est dite “intrinsèque” : l’analyste cherche à comprendre de l’intérieur la façon dont le sujet conçoit son activité pour atteindre l’objet compte tenu des ressources et des contraintes dont il dispose. L’analyse de l’activité est donc le plus souvent une production conjointe.
  • l’activité est intégrative : construite à la croisée des motifs et des objectifs et de plusieurs déterminants
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15
Q

Engeström (années 90) élargit l’analyse de l’activité et présente un modèle systémique de celle-ci. Aux pôles précédemment étudiés “sujet-objet-outil”, il va en ajouter de nouveaux qui participent à l’élaboration du concept qu’il appelle

A

système d’activité

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16
Q

Quels pôles Engeström ajoute-t-il ?

A
  • la communauté
  • avec ses règles
  • la division du travail