Hypoglycémiants oraux Flashcards
Quel est le seuil de glycémie auquel un patient est considéré comme hypoglycémique?
Un patient est considéré en hypoglycémie si la glycémie est < 2,7 mmol/L (<4 mmol/L pour un patient diabétique traité) ou encore si la glycémie est sous les valeurs normales ET le patient est symptomatique
Quels sont les symptômes typiques de l’hypoglycémie?
Hyperadrénergiques (dysfonctionnement SNA)
⇒
- Diaphorèse
- Sensation de chaleur
- Anxiété
- Nausées
- Tremblements
- Tachycardie
Neuroglycopénie (Apport cérébral en glucose insuffisant)
⇒
- Trouble de la concentration
- Confusion
- Amnésie
- Trouble du comportement
- Céphalée
- Dysphagie
- Convulsion
- Coma
Divers
⇒
- Faim
- Faiblesse
- Vision trouble
- Somnolence
Quels sont les traitements possibles de l’hypoglycémie?
Peu sévère
⇒
Faire avaler du sucre par voie orale (jus, sirop sucré). Des comprimés, des solution ou des gels de dextrose peuvent être recommandés aux patients qui sont à risque d’hypoglycémie.
Les doses recommandées de ces produits sont de 15 à 30 grammes et doivent être répétées aux 15 minutes si la glycémie n’est pas normalisée. Si un repas n’est pas prévu dans l’heure qui suit, il est important de consommer une collation contenant à la fois des glucides et des protéines.
Sévère avec troubles neurologiques
⇒
- Voie veineuse présente : glucose/dextrose IV (penser à donner initialement de la vitamine B1, thiamine, si déficit suspecté afin de ne pas précipiter une encéphalopathie de Wernicke)
- Si absence de voie veineuse : glucagon 1mg IM ou SC
Quel est le dosage de glucose recommandé pour le traitement de l’hypoglycémie?
Chez l’enfant
⇒
0,5 g/kg IV (utiliser un dextrose moins osmolaire soit DW10% chez le bébé et DW20-25% chez l’enfant plus vieux) jusqu’à concurrence de la dose adulte
Chez l’adulte
⇒
(plus de 50 kg) : dose fixe de 25 g (une ampoule de dextrose 50%, 50 ml)
Quelles sont les 5 classes d’hypoglycémiants (antidiabétiques) oraux?
- Inhibiteur des alpha-glucosidases
- Biguanide
- Incrétines (inhibiteurs de la DPP-4 et agonistes des récepteurs GLP-1)
- Sécrétagogues de l’insuline (sulfonylurées et non-sulfonylurées)
- Inhibiteurs de sodium-glucose co-transporteur 2 (SGLT2)
* Peuvent être utilisés seuls ou le plus souvent en association afin d’aider le patient diabétique de type 2 à atteindre les cibles glycémiques *
Quel est le principal Biguanide utilisé?
Metformine (Glucophage®)
Quel est le mécanisme d’action de la metformine?
Le chlorhydrate de metformine est un dérivé de la famille des biguanides ayant un effet antihyperglycémiant, mais seulement chez l’humain diabétique, et uniquement en présence de sécrétion s’insuline. Ce médicament est généralement utilisé en première ligne du traitement du diabète de type II.
La metformine n’exerce aucun effet sur les cellules bêta du pancréas. Son mode d’action n’est pas entièrement élucidé, mais on a émis l’hypothèse qu’elle puisse accroître le pouvoir d’action de l’insuline, ou encore favoriser la fixation de cette hormone sur les sites récepteurs périphériques. Cette augmentation de sensibilité à l’insuline semble découler d’un accroissement du nombre de récepteurs insuliniques à la surface des cellules.
Y a-t-il un risque d’hypoglycémie lors de la prise de metformine?
Le risque d’hypoglycémie est nul chez les patients qui prennent uniquement le GLucophage dans des circonstances normales
L’hypoglycémie peut survenir si l’apport énergétique est insuffisant, si le patient se livre à des exercices épuisants sans s’assurer d’un apport calorique supplémentaire ou s’il prend simultanément un autre agent antidiabétique ou de l’alcool
Quels sont les effets indésirables de la metformine?
Effets gastro-intestinaux
⇒
Anorexie, nausées, inconfort abdominal, diarrhées, etc. Ils sont évitables par une augmentation progressive des doses au début du traitement et réversibles après l’arrêt du traitement
Effet rénaux
⇒
La metformine étant éliminée par voie rénale, il convient de mesurer la clairance de créatinine avant de l’instaurer. En cas d’insuffisance rénale chronique, il est recommandé d’adapter les doses. L’usage de la metformine est contre-indiqué lorsque la fonction rénale descend sous les 30 ml/min (risque théorique d’acidose lactique)
Quel est le mécanisme d’action des inhibiteurs SGLT2?
Le cotransporteur sodium-glucose de type 2, exprimé dans les tubules proximaux des reins, est responsable de la majorité de la réabsorption du glucose filtré présent dans la lumière tubulaire.
En inhibant le SGLT2, cette classe de médicament réduit la réabsorption du glucose filtré et diminue le seuil rénal du glucose. Cela a pour conséquence l’augmentation de l’excrétion urinaire du glucose (glycosurie), ce qui diminue les concentrations plasmiques élevées de glucose et se traduit aussi par une diurèse osmotique. Cet effet diurétique entraîne une baisse de la tension artérielle
Quelles sont les indications des inhibiteurs du SGLT2?
- Ils peuvent être utilisés en monothérapie chez les diabétiques de type 2 lorsque la metformine est contre-indiquée ou en cas d’intolérance à celle-ci.
- Ils peuvent être utilisés en association avec d’autres classes d’hypoglycémiants oraux lorsque le traitement non pharmacologique ne permet pas d’atteindre l’équilibre glycémique visé.
Y a-t-il un risque d’hypoglycémie lors de l’utilisation d’inhibiteurs du SGLT2?
Les inhibiteurs de SGLT2 n’induisent pas d’hypoglycémie puisqu’ils ne stimulent pas directement la sécrétion d’insuline, mais potentialisent le rsique d’hypoglycémie en cas d’association à un hypoglycémiant.
Quels sont les effets secondaires des inhibiteurs de SGLT2?
- Polyurie modérée
- Baisse de pression artérielle systolique
- Déplétion volémique
- HTO
- Augmentation du risque d’infections urogénitales (infections urinaires basses, balanites et vulvovaginites)
Nommer 3 inhibiteurs de SGLT2
- Canagliflozine
- Dapagliflozine
- Empagliflozine
* Du fait de leur segment clé, on les nomme aussi les « glifozines » *
Quel est le mécanisme d’action des sulfonylurées (sécrétagogues de l’insuline) ?
Ils agissent directement au niveau des cellules bêta du pancréas en inhibant l’activité des canaux K+ ATP dépendant. La dépolarisation de la membrane cellulaire provoque l’ouverture des canaux calciques. Cette augmentation de calcium vient stimuler le gène de l’expression de l’insuline via le CREB (calcium responsive element binding protein). une augmentation de la sécrétion d’insuline en résulte.