Hémato Flashcards
Définition Syndrome mononucléosique
Hyperlymphocytose polymorphe, bénigne, transitoire
Réactionnel à une stimulation du système immunitaire
Syndrome mononucléosique : diagnostic biologique ?
Hyperleucocytose
Hyperlymphocytose
FS : polymorphisme et hyperbasophilie de la population lymphocytaire (lymphocytes T activés)
Syndrome mononucléosique : 4 causes principales ?
Mononucléose infectieuse (EBV)
Toxoplasmose
Infection par cytomégalovirus (CMV)
Infection à VIH
Leucémie lymphoïde chronique : définition ?
Hémopathie maligne
= Sd lymphoprolifératif chronique
- Elle est définie par une hyperlymphocytose sanguine chronique
- Correspond à une prolifération clonale de petits lymphocytes B matures CD5+
- Au niveau sanguin et médullaire
Leucémie lymphoïde chronique : diagnostic ?
Hémogramme :
- Hyperlymphocytose chronique/persistante et isolée > 5 G/L
- Hyperleucocytose
- Possible anémie et thrombopénie
- FS : petits lymphocytes matures monomorphes à noyaux ronds, réguliers + présence ombres cellulaires (ou ombres de Gumprecht)
Immunophénotypage des lymphocytes sanguins (cytométrie en flux sur échantillon sanguin) :
- Identification et quantification nature B des lymphocytes
- Montrer le caractère clonale des cellules B
- Calculer le score de Matutes (>4)
Myélogramme et BOM :
- Pas nécessaire au diagnostic
- Effectués en cas de cytopénie (faire différence entre cause central et périphérique)
Électrophorèse des protéines sanguines
Bilan hémolyse si anémie
Leucémie lymphoïde chronique : facteurs biologiques pronostiques ?
Caryotype et cytogénétique moléculaire (FISH) :
- Nécessaire avant la mise en place d’un ttt
- 4 anomalies récurrentes doivent être recherchées
Biologie moléculaire :
- Recherche mutation du gène TP53 par séquençage haut débit
- Recherche du statut mutationnel de la partie variable des gènes des chaînes lourdes d’immunoglobulines associé au pronostic
Leucémie lymphoïde chronique : complications ?
- Infections (liées à une hypogammaglobulinémie)
- Manifestations auto-immunes (anémie hémolytique auto-immune, thrombopénie auto-immune, érythroblastopénie)
- Lymphome de haut grade de malignité appelé Sd de Richter
Leucémie lymphoïde chronique : classification ?
Classification de Binet
STADE A :
- Moins de 3 aires ganglionnaires palpables
- Hb normale
- Plaquettes normales
STADE B :
- Au moins 3 aires ganglionnaires palpables
- Hb normale
- Plaquettes normales
STADE C :
- Diminution Hb
- Diminution plaquettes
- Quel que soit le nbr d’aires ganglionnaires palpables
Leucémie lymphoïde chronique : ttt ?
Seuls les patients des stades Binet 2 et 3 sont traités
- Plusieurs cures d’une polychimiothérapie à base de fludarabine, cyclophosphamide et anti-CD20=Rituximab (RFC)
- Association anti-CD20 et bendamustine est privilégiée pour sa moindre toxicité infectieuse chez les sujets > 65ans
- Chez sujet jeune avec des facteurs de mauvais pronostic : allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Leucémie myéloïde chronique : Définition ?
= Hémopathie maligne
Syndrome myéloprolifératif caractérisé par la prolifération non contrôler et sans blocage de maturation de la lignée granulocytaire
Leucémie myéloïde chronique : physiopathologie ?
Pathologie clonale –> anomalie oncogénétique
Translocation réciproque et équilibrée entre les chromosomes 9 et 22 t(9;22) qui forme le chromosome de Philadelphie
- Fixation du gène ABL du chromosome 9 sur la région BCR du chromosome 22
- formation protéine de fusion BCR-ABL qui va entraîner l’activation continue d’une tyrosine kinase
Leucémie myéloïde chronique : diagnostic biologique ?
- Hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile, hyperéosinophilie, hyperbasophilie
- Myélémie (+ blastes circulants)
- Anémie normocytaire normochrome
- Thrombocytose
Leucémie myéloïde chronique : examens complémentaires ?
MYELOGRAMME :
- Moelle riche avec hyperplasie myéloïde
- Pourcentage de blastes
–> < 10% : phase chronique
–> 10 - 19% : phase accélérée
–> > 20% : phase acutisée
CARYOTYPE MÉDULLAIRE :
- Translocation t(9;22) : chromosome de Philadelphie
BIOLOGIE MOLÉCULAIRE :
- Transcrit de fusion BCR-ABL par RT-PCR ou FISH
Leucémie myéloïde chronique : ttt ?
THÉRAPIE CIBLÉE
Imatinib VO : inhibiteur tyrosine kinase
- Inhibition compétitive de l’activité tyrosine kinase de la protéine de fusion BCR-ABL, empêchant la phosphorylation de ses substrats sur leurs résidus tyrosyl
- Inhibition prolifération cellulaire
- Bonne tolérance, peu EI
Leucémie aiguë promyélocytaire : définition ?
Hémopathie maligne
- Expansion clonale de précurseurs myéloïdes bloqués à un stade précoce de la différenciation (appelés blastes)
- blastes > 20%
Leucémie aiguë promyélocytaire : clinique ?
Sd anémique + AEG
Sd hémorragique
Sd infectieux (sphère ORL++)
Sd de leucostase : détresse respiratoire, trouble conscience
Leucémie aiguë promyélocytaire : biologie ?
- Une ou plusieurs cytopénie(s) voire pancytopénie (thrombopénie, anémie arégénérative, neutropénie)
- Hyperleucocytose avec blastes circulants (blastes d’allure promyélocytaire avec des corps d’Auer en fagot)
Leucémie aiguë promyélocytaire : examens complémentaires ?
- Myélopéroxydase : positive
- Myélogramme : blastose médullaire > 20% + diminution lignées myéloïdes normales
- Immunophénotypage médullaire (CMF) : CD33+, CD34+, CD13+
- Caryotype médullaire : translocation t(15;17)
- Biologie moléculaire (RT-PCR) : transcrit de fusion PML-RARalpha
- Bilan hémostase (TP, TCA, fib, monomère de fibrine) : recherche CIVD
Leucémie aiguë promyélocytaire : ttt ?
ACIDE TOUT-TRANSRÉTINOÏQUE (ATRA) :
- dérivé de la vitamine A
- dégradation de la protéine chimérique PML-RARalpha
- permet de lever le blocage de la différenciation
+ association au trioxyde d’arsenic (induit apoptose des blastes)
+/- chimiothérapie (idarubicine)
Leucémie aiguë promyélocytaire : complications ?
CIVD :
- TP effondré
- Hypofibrinogénémie
- Allongement du TCA
- Monomère de fibrine élevé
Polyglobulie de Vaquez : définition ?
- Hémopathie maligne
- Polyglobulie vraie, primitive appartenant au groupe des syndromes myéloprolifératifs
Polyglobulie de Vaquez : physiopathologie ?
Mutation acquise de la kinase JAK2 qui la rend constitutivement active, mimant les effets de l’EPO
–> EPO : facteur de croissance synthétisé par le rein et indispensable à l’érythropoïèse
Polyglobulie de Vaquez : clinique ?
- Sd d’hyperviscosité sanguine : céphalée, vertige, bourdonnement d’oreille, paresthésie
- Splénomégalie
- Érythrose faciale
- Prurit aquagénique
Polyglobulie de Vaquez : biologie ?
- Augmentation hématocrite
- Augmentation hémoglobine
- Hyperleucocytose à PNN
- Thrombocytose
Polyglobulie de Vaquez : critères OMS ?
CRITÈRES MAJEURS :
- A1 : Augmentation Hb
- A2 : Présence mutation activatrice JAK2
- A3 : BOM montrant une hypercellularité avec prolifération excessive des 3 lignées myéloïdes avec mégacaryocytes polymorphes et matures
CRITÈRE MINEUR :
- B1 : Érythropoïétine circulante diminuée
Observation de A1 + A2 + A3 OU A1 + A2 + B1
Polyglobulie de Vaquez : ttt ?
- Saignées : ttt d’urgence
- Chimio : ttt de fond
–> **Hydroxyurée **(1ère intention)
–> Pipobroman (2e intention) - Aspirine à faible dose : diminution risque thrombose
Anémie ferriprive : diagnostic clinique ?
Symptômes liés à l’anémie :
- Asthénie
- Paleur cutanéo-muqueuse
- Dyspnée d’effort
- Tachycardie
- Vertiges, céphalée
Symptômes liés à la carence en fer :
- Troubles des phanères : cheveux secs et cassants, ongles striés
- Signes digestifs : perlèche, glossite
Anémie ferriprive : diagnostic biologique ?
- Anémie microcytaire hypochrome arégénérative
- Bilan martial
—> Diminution ferritine sérique
—> Diminution fer sérique
—> Augmentation de la capacité totale de fixation de la transferrine
—> Diminution du coefficient de saturation de la transferrine
Anémie ferriprive : ttt ?
- Ttt de l’étiologie
Supplémentation en fer
- Sel ferreux VO pdt 3-6mois : fumarate de fer ou sulfate de fer
—> EI : coloration noire des selles, tb digestifs (N, V, C)
—> Prise le matin à jeun ou si mal toléré milieu de repas
- Fer par voie parentérale
—> Exceptionnel
—> EI : réaction d’hypersensibilité, hypotension
—> Crise réticulocytaire 7-10j après le début du ttt
—> Correction de l’anémie observée en 1-3mois et reconstitution des réserves en 3-6mois
Maladie de Biermer : définition ?
Maladie auto-immune du fundus gastrique caractérisée par :
- Une gastrite atrophique
- Une achlorhydrie résistante à la stimulation
- Un défaut de synthèse de facteur intrinsèque
- Un déficit d’absorption iléale de la vitB12
Parfois associée à d’autres pathologies auto-immunes
Maladie de Biermer : diagnostic clinique ?
- Douleurs abdominales, glossite de Hunter (langue lisse rouge brillante dépapillée)
- Peau sèche squameuse, vitiligo, subictère
- Sd anémique
Maladie de Biermer : diagnostic biologique ?
SIGNES HÉMATOLOGIQUES :
- Anémie macrocytaire arégénérative
- Possible pancytopénie (thrombopénie, neutropénie)
- PNN hypersegmentés
- Myélogramme : moelle riche + aspect de mégaloblastose (moelle “bleue”)
- Bilan hémolyse positive : augmentation bilirubine libre et LDH et diminution haptoglobine
SIGNES DIGESTIFS :
- Fibroscopie et biopsie : recherche gastrite atrophiée fundique
- Recherche dans le liquide gastrique d’une achlorhydrie résistante à la pentagastrine
—> Gastrine sérique généralement augmentée
AUTRES MARQUEURS :
- VitB12 sérique diminuée
- Recherche signes d’auto-immunité
Maladie de Biermer : ttt ?
VitB12 (hydroxycobalamine)
- ttt à vie
- ttt d’attaque : 10 inj tous les 2 jours
- ttt d’entretien :1inj / mois à tous les 3mois
Maladie de Biermer : surveillance ?
- NFS 6-8 sem après début du ttt
- bilan martial annuel
- Gastroscopie tous les 3ans
Anémie hémolytique auto-immune : diagnostic biologique ?
ANÉMIE :
- Régénérative
- Normo ou le + souvent macrocytaire
PRÉSENCE HÉMOLYSE :
- Augmentation bilirubine non conjuguée et LDH
- Diminution haptoglobine
- Urine foncée
- Ictère
- Splénomégalie
MISE EN ÉVIDENCE DE L’AUTO-AC :
- Test direct de l’antiglobuline : mise en évidence d’IgG et/ou complément C3d sur la surface des GR du patient
CARACTÉRISATION DE L’AUTO-AC :
- Cible antigénique
- Optimum thermique
- Titrage
Mécanisme d’action G6PD ?
Le G6PD intervient dans la voie métabolique des pentoses-phosphates : elle permet la production de NADPH, cofacteur indispensable à la régénération du glutathion réduit (GSH), système majeur de protection contre le stress oxydant