Groupes sanguins Flashcards

1
Q

Merci Aude xx

A
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2
Q

Qu’est-ce que la « peronnalité érythrocytaire » ?

A

Sauf dans le cas de jumeaux univitellins, les globules rouges d’un individu donné ne sont jamais exactement identiques   ceux d’un autre être humain. La “personnalité érythrocytaire” de chaque individu réside dans des structures chimiques qui se trouvent à la surface des globules rouges. Ces substances sont antigéniques, et elles sont d’ailleurs détectées et définies par leur réaction avec les anticorps spécifiques qui leur correspondent : on les appelle les antigènes de groupes sanguins.

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3
Q

Qu’est-ce qu’un système de groupes sanguins?

A

La présence ou l’absence d’antigène de groupes sanguins à la surface des hématies est sous contrôle génétique.

Un système de groupes sanguins est constitué par les divers antigènes dont la synthèse est régie par l’un ou l’autre allèle d’un gène donné, ou encore par des gènes étroitement liés sur un même chromosome, chacun de ces gènes ayant deux ou plusieurs allèles (formes diverses).

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4
Q

Combien de systèmes de groupe sanguin existe-t-in? quels sont les plus importants?

A

On a dénombré quelque 300 antigènes érythrocytaires différents, qui constituent une quinzaine de systèmes de groupes sanguins;

Les plus importants en pratique sont le système ABO et le système Rh.

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5
Q

Comment se fait la transmission génétique des groupes sanguins?

A

L’hérédité des antigènes de groupes sanguins suit les lois de Mendel, et elle est presque toujours de mode autosome dominant, c’est-à-dire que les deux allèles s’expriment chez un individu hétérozygote pour un gène donné. Chaque gène a une localisation précise (appelée un locus) sur le chromosome qui le transmet.

1) Système de groupes sanguins sous le contrôle d’un seul locus

Chaque individu hérite de deux gènes (identiques ou différents) pour un locus donné : le premier a été transmis par le chromosome reçu du père, et le second par celui reçu de la mère sur le chromosome apparié. Un système de groupes sanguins existera à condition qu’il existe au moins deux allèles différents pour le gène qui occupe ce locus.

Le plus souvent, chacun des allèles produira une substance antigénique distinctive, ces divers antigènes constituant le système de groupes sanguins. Certains allèles toutefois sont dits amorphes parce qu’ils ne conduisent pas à la synthèse d’une substance antigénique : ou bien l’allèle ne produit aucune synthèse d’une substance chimique à la surface des hématies, ou bien la substance synthétisée est incapable de déclencher la production d’anticorps dirigés contre elle.

L’individu qui a reçu de chacun de ses parents le même allèle pour un gène donné est homozygote. Sinon, il est hétérozygote.

2) Système de groupes sanguins sous le contrôle de plusieurs gènes étroitement liés

La plupart des locus génétiques d’un chromosome donné sont hérités de façon indépendante les uns des autres. Cependant, si deux ou plusieurs locus sont situés très près les uns des autres, l’enjambement entre eux est très rare et ces gènes sont presque toujours transmis en bloc : ces complexes de gènes hérités simultanément sont appelés haplotypes.

Le système Rh est sous la gouverne de deux gènes étroitement liés, chacun ayant deux allèles principaux.

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6
Q

Pourquoi est-il important de connaître le fonctionnement des groupes sanguin érythrocytaires dans le domaine médical?

A

Un antigène érythrocytaire est sans danger pour la personne qui le possède, mais il peut mettre en danger une autre personne qui ne possède pas cet antigène si elle y est exposée et a développé des anticorps dirigés contre cet antigène particulier. L’accident hémolytique transfusionnel, qui peut être mortel, est l’illustration la plus éloquente de l’importance médicale des groupes sanguins érythrocytaires et des conflits immunologiques qui peuvent en découler. Le système ABO est le plus important en ce qui regarde les accidents hémolytiques graves, mais il n’est pas le seul.

Durant la grossesse, certains antigènes érythrocytaires du fœtus peuvent conduire à un conflit immunologique avec des anticorps développés par sa mère : dans ce cas, les globules rouges du fœtus sont menacés de destruction par l’anticorps maternel : c’est la maladie hémolytique du nouveau-né par incompatibilité fœto-maternelle. L’incompatibilité fœto-maternelle survient le plus souvent, mais pas toujours, dans le système Rh.

Au-delà des systèmes ABO et Rh, il existe de nombreux autres systèmes de groupes sanguins, qui sont également importants en raison des dangers d’accidents hémolytiques transfusionnels ou de maladie hémolytique du nouveau-né.

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7
Q

Décrire la génétique du système ABO

A

L’hérédité des antigènes du système ABO est soumise à l’influence de deux gènes indépendants l’un de l’autre :

  • Le gène H. présent chez pratiquement tous les humains, sauf de rares exceptions (groupe “Bombay”).
  • Le second gène qui occupe le locus ABO a essentiellement trois allèles : A, B et O.

Le gène H produit la substance H qui sert de substrat à des transformations ultérieures par les allèles du second gène. Ceux qui ont l’allèle A transforment la substance H en substance A, et ceux qui ont l’allèle B la transforment en substance B. Ceux qui n’ont ni l’allèle A ni l’allèle B ne modifient pas leur substance H et sont dits de groupe O. Enfin, ceux qui ont l’allèle A sur un chromosome et l’allèle B sur l’autre auront à la fois les antigènes A et B et sont dits de groupe AB.

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8
Q

comment se fait la transmission des groupes ABO?

A

Les allèles A, B et O sont tous trois susceptibles d’occuper le locus ABO sur chacun des deux chromosomes de la paire responsable de ce système.

Si un individu a hérité de l’allèle A sur un chromosome, et n’a pas hérité l’allèle B, il sera de groupe A, et on dira qu’il est de phénotype A. Le phénotype A peut correspondre toutefois à deux génotypes, AO et AA, selon que le locus sur l’autre chromosome est occupé par l’allèle O ou bien par un deuxième allèle A. L’allèle O étant amorphe, c’est-à-dire incapable de transformer la substance H, il ne s’exprime pas et ne peut être directement détecté. Lorsqu’un individu est de groupe A, on pourra déterminer son génotype par l’étude des membres de sa famille.

Si la substance A ou la substance B est démontrée à la surface des globules rouges d’un individu, le gène correspondant lui a nécessairement été transmis par l’un ou l’autre des parents, et il est susceptible d’être transmis à la génération suivante. Toutefois, si un individu de groupe A est hétérozygote pour l’allèle A (génotype AO), il transmettra soit l’allèle O, soit l’allèle A à ses enfants.

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9
Q

Qu’est-ce qu’un anticorps naturel? Comment se phénomène se produit-il?

A

il n’est pas “naturel” pour l’organisme de posséder des anticorps dirigés contre une substance qui lui est étrangère et avec laquelle il n’a jamais été confronté jusque-là.

Une telle infraction aux lois immunologiques est cependant la règle dans le système ABO : les anticorps anti- A ou anti-B existent naturellement chez tous les sujets qui ne portent pas l’antigène correspondant sur leurs globules rouges. Ces anticorps seraient dus à des immunisations contre des bactéries portant des substances antigéniques identiques ou très semblables aux substances A et B, au cours des premiers mois de la vie.

Il s’agit d’anticorps de type IgM (pentamères) qui provoquent l’agglutination des globules rouges portant l’antigène qui leur correspond, et qui sont incapables de traverser la barrière placentaire en raison de leur poids moléculaire élevé.

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10
Q

Qu’est-ce que sont les anticorps acquis du sang?

A

Certains individus développent, à l’occasion d’immunisation par du sang incompatible ou par certains vaccins riches en antigènes A ou B, des anticorps “acquis” .

Ceux-ci sont essentiellement des molécules de type IgG (monomères), à titre souvent très élevé et avec pouvoir hémolytique marqué pour les globules rouges. Ces anticorps acquis, plus petits, traversent le placenta.

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11
Q

Comment se fait la détermination du groupe sanguin d’un individu?

A

La détermination en laboratoire du groupe ABO d’une personne comporte toujours l’étude conjointe :

  • des globules rouges du sujet testé, porteurs de l’antigène ou des antigènes (groupage des globules)
  • du sérum du même sujet pour y rechercher les anticorps qu’il contient éventuellement (groupage du sérum).

Les techniques courantes sont des méthodes d’agglutination où les globules rouges du sujet sont mis en présence d’un sérum-test possédant une activité anticorps connue dans le système ABO.

Inversement le sérum du sujet à tester est mis en présence de globules rouges-tests d’un groupe ABO connu.

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12
Q

Comment se fait la détermination du groupe sanguin d’un individu?

A

La détermination en laboratoire du groupe ABO d’une personne comporte toujours l’étude conjointe :

  • des globules rouges du sujet testé, porteurs de l’antigène ou des antigènes (groupage des globules)
  • du sérum du même sujet pour y rechercher les anticorps qu’il contient éventuellement (groupage du sérum).

Les techniques courantes sont des méthodes d’agglutination où les globules rouges du sujet sont mis en présence d’un sérum-test possédant une activité anticorps connue dans le système ABO.

Inversement le sérum du sujet à tester est mis en présence de globules rouges-tests d’un groupe ABO connu.

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13
Q

Quels sont les règles à respectées lors de la transfusion sanguine dans le système ABO?

A

Toute transfusion de globules rouges A ou B à un sujet qui possède les anti-A ou anti-B correspondants peut entraîner un accident majeur, voire mortel, d’hémolyse sanguine (ex : destruction immédiate des globules rouges A lorsque transfusés à un receveur B qui possède nécessairement dans son sérum des anti-A naturels).

Il faut donc toujours transfuser du sang isogroupe.

Toutefois, en cas d’extrême urgence, on peut à la rigueur transfuser à tout sujet des globules rouges provenant d’un donneur de groupe O, puisque ces globules rouges ne peuvent pas être détruits par l’éventuelle présence d’anti-A ou d’anti-B dans le sérum du receveur (c’est pourquoi les individus de groupe O sont parfois appelés donneurs universels).

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14
Q

Quels sont les 2 gènes contrôlant le système Rh?

A

Le système Rh est sous le contrôle de deux gènes étroitement liés qui occupent des locus voisins sur le chromosome 1 : ce sont les locus rhD et rhCE;

ils se transmettent en bloc (haplotypes).

Le gène rhD, peut être actif ou inactif. S’il est actif, il produit l’antigène D. Le gène rhCE, toujours actif, produit les antigènes [C ou c] et [E ou e], selon le cas. Il n’existe pas d’antigène d. Chaque individu reçoit donc deux allèles pour chacun de ces deux gènes, l’un de son père et l’autre de sa mère. Pour chacun de ces locus, il pourra donc être homozygote ou hétérozygote.

Comme le montre le tableau 4, la combinaison de l’un ou l’autre des deux allèles d’un locus donné avec ceux de l’autre locus peut donner lieu à un très grand nombre d’haplotypes différents. En pratique, certains de ces haplotypes sont beaucoup plus fréquents que d’autres dans la population, tel qu’indiqué au même tableau.

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15
Q

Comment se fait la transmission génétique du système Rh?

A

Les gènes rhD et rh CE se transmettent en bloc (haplotypes).

Le gène rhD, peut être actif ou inactif. S’il est actif, il produit l’antigène D. Il n’existe pas d’antigène d.

Le gène rhCE, toujours actif, produit les antigènes [C ou c] et [E ou e], selon le cas.

Chaque individu reçoit donc deux allèles pour chacun de ces deux gènes, l’un de son père et l’autre de sa mère. Pour chacun de ces locus, il pourra donc être homozygote ou hétérozygote.

La combinaison de l’un ou l’autre des deux allèles d’un locus donné avec ceux de l’autre locus peut donner lieu à un très grand nombre d’haplotypes différents. En pratique, certains de ces haplotypes sont beaucoup plus fréquents que d’autres dans la population.

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16
Q

Comment se fait la transmission génétique du système Rh?

A

Les gènes rhD et rh CE se transmettent en bloc (haplotypes).

Le gène rhD, peut être actif ou inactif. S’il est actif, il produit l’antigène D. Il n’existe pas d’antigène d.

Le gène rhCE, toujours actif, produit les antigènes [C ou c] et [E ou e], selon le cas.

Chaque individu reçoit donc deux allèles pour chacun de ces deux gènes, l’un de son père et l’autre de sa mère. Pour chacun de ces locus, il pourra donc être homozygote ou hétérozygote.

La combinaison de l’un ou l’autre des deux allèles d’un locus donné avec ceux de l’autre locus peut donner lieu à un très grand nombre d’haplotypes différents. En pratique, certains de ces haplotypes sont beaucoup plus fréquents que d’autres dans la population.

17
Q

Différencier le génotype des sujets dit Rh positifs de ceux Rh négatifs

A

La majorité (85%) des sujets de race caucasienne possèdent au moins un allèle du gène rhD actif et portent donc à la surface de leurs érythrocytes un antigène puissant appelé l’antigène D. Ces sujets sont dits Rh-Positifs (ou Rh+).

Les autres, c’est-a-dire ceux dont les deux allèles rhD sont inactifs et qui ne possèdent donc pas l’antigène D à la surface de leurs globules rouges, sont dits Rh-négatifs (ou Rh-), quel que soit par ailleurs leur génotype rhCE.

18
Q

Comment détermine-t-on le groupe Rh d’un patient?

A

Au laboratoire, lorsqu’on souhaite déterminer si un individu est de groupe Rh- positif ou Rh-négatif, il s’agit simplement de démontrer s’il possède ou non l’antigène D à la surface de ses globules rouges.

On utilise pour ce faire un sérum commercial (solution d’anticorps) anti-D que l’on met en présence des globules rouges du patient et on observe s’il y a ou non agglutination des globules rouges. Si oui, on conclut que le patient est Rh-positif, donc qu’il possède l’antigène D.

19
Q

Lors d’une transfusion sanguine, doit-on toujours transfuser du sang isogroupe Rh comme pour le système ABO?

A

En pratique, on ne cherche pas de routine à déterminer le phénotype Rh complet chez chaque patient avant une transfusion, mais on s’assure toujours de transfuser du sang qui soit D-compatible, parce que l’antigène D est, de loin, le plus immunogène de tous les antigènes du système Rh.

En cas d’urgence, on peut toutefois transfuser sans danger du sang Rh-négatif à un patientRh-positif, de la même manière qu’on peut transfuser du sang de groupe O chez des receveurs A ou B.

20
Q

Y a-t-il des anticorps naturels dans le système Rh?

A

Contrairement au système ABO, il n’existe pas chez les individus sains d’anticorps anti- Rh naturels dirigés contre les antigènes D,C,E,c ou e.

Les anticorps anti-Rh sont donc toujours acquis

21
Q

Comment peut-on acquérir des anticorps anti-Rh?

A
  • Lors de transfusions préalables
  • Lors de grossesses lorsque le fœtus porte sur ses globules rouges des antigènes Rh d’origine paternelle qui peuvent immuniser la mère lors du passage de petites quantités de sang fœtal dans la circulation maternelle. Les anticorps anti-Rh appartiennent principalement à la classe IgG, et peuvent donc traverser la barrière placentaire.
22
Q

Quels sont les effets de la présence d’anticorps anti-Rh chez un receveur pré-sensibilisé?

A

Ils peuvent provoquer une hémolyse extravasculaire des globules transfusés lors de transfusions ultérieures.

Chez une femme enceinte pré-sensibilisée et porteuse d’un fœtus Rh-incompatible, les anticorps présents chez la mère peuvent passer le placenta et aller détruire les globules rouges du fœtus.

Pour cette raison, il est important en pratique de ne jamais transfuser de sang Rh+ à un sujet Rh- afin d’éviter qu’il ne développe subséquemment des anticorps anti-D susceptibles de lui nuire lors d’une transfusion ultérieure, ou d’une grossesse dans le cas d’une femme en âge de procréer. La plupart des accidents transfusionnels attribuables au système Rh sont dus à l’anti-D, mais ils peuvent parfois aussi survenir suite au développement d’anticorps dirigés contre d’autres antigènes du système Rh, notamment les antigènes C et E

23
Q

Quel est le rôles des autres systèmes de groupes sanguins?

A

Au-delà des deux principaux et importants systèmes déjà décrits, il existe une foule d’autres systèmes de groupes sanguins constituant une véritable mosaïque antigénique à la surface des globules rouges humains.

Certains de ces antigènes peuvent donner lieu à la production d’anticorps capables soit d’induire une réaction hémolytique plus ou moins sévère lors d’une transfusion, soit de provoquer une maladie hémolytique du nouveau né s’ils se retrouvent chez une patiente enceinte. Ces anticorps qu’on appelle parfois irréguliers sont toujours systématiquement recherchés dans le sérum de tout patient que l’on s’apprête à transfuser, même après avoir confirmé la compatibilité ABO et Rh entre le donneur et le receveur.

Leur présence, lorsque détectée, s’explique pratiquement toujours par une histoire de transfusion ou de grossesse antérieure associées à l’exposition à un antigène érythrocytaire inconnu du patient.

24
Q

Décrire l’organisation du système de sang au Québec et au Canada

A

Depuis 1997, suite à l’enquête de la Commission Krever sur le système du sang au Canada, la Société canadienne de la Croix-Rouge s’est désistée de son rôle de fournisseur de produits sanguins au pays. Elle a été remplacée par deux sociétés, l’une au Québec, Héma-Québec (www.hema-quebec.qc.ca), l’autre dans les autres provinces et territoires canadiens, La Société canadienne du Sang (www.bloodservices.ca). En collaboration et sous réglementation de l’Agence de santé publique du Canada, ces deux sociétés ont maintenant le mandat d’effectuer la collecte du sang humain chez les donneurs volontaires et de fournir aux hôpitaux les divers produits sanguins destinés à la transfusion tout en assurant les plus hauts standards de qualité et de sûreté pour l’ensemble de la population canadienne.

Au Québec, cette réorganisation fut complétée par la mise sur pied d’un Comité d’hémovigilance et par un Secrétariat du système du sang (www.msss.gouv. qc.ca/systeme-du-sang) relevant de la Direction générale de la santé publique du ministère de la santé et des services sociaux. Au delà de sa portée administrative, cette nouvelle structure vise à assurer 1): la qualité de la pratique transfusionnelle dans tous les hôpitaux du Québec et 2): une surveillance épidémiologique constante des effets indésirables de la transfusion, qu’ils soient de nature infectieuse ou autre.

25
Q

Pourquoi est-il important que le patient puisse faire un choix éclairé avant une transfusion sanguine?

A

Tout malade à qui l’on propose de recevoir une transfusion sanguine doit être clairement informé des risques associés à cette forme de traitement et des alternatives qui peuvent lui être offertes afin qu’il puisse effectuer un choix éclairé dans sa décision d’accepter ou non le traitement proposé.

Même si l’on considère actuellement le système canadien du sang comme étant l’un des plus sûrs au monde, il faut reconnaitre que malgré toutes les précautions imaginables, la transfusion sanguine dans sa forme actuelle comportera toujours des risques, connus ou inconnus, pour le patient-receveur. La validité de cette affirmation a été largement démontrée dans les années 1980-90 lorsqu’est survenue la transmission involontaire des virus du SIDA et de l’hépatite C à de nombreux patients ayant reçu des transfusions de sang provenant de donneurs infectés par ces mêmes virus.

26
Q

Quel est le but de la transfusion des globules rouges?

A

améliorer le transport d’oxygène et, ultimement, l’oxygénation tissulaire chez le receveur.

27
Q

Quels sont les 2 types de transfusions sanguines?

A

1 ) Transfusion autologue

Le donneur et le receveur sont une seule et même personne.

2) Transfusion allogène (la plus fréquente)

Le donneur et le receveur sont des personnes biologiquement et immunologiquement distinctes.

28
Q

Comment se fait la transfusion autologue?

A

Lorsque l’on anticipe, dans un avenir connu à l’avance, une perte sanguine appréciable (par exemple lors d’une chirurgie élective), une personne peut pré-déposer chez Héma Québec entre 2 et 4 unités de leur propre sang entier (cellules et plasma). Ce sang autologue pourra leur être redonnée durant ou après la chirurgie, en fonction de la perte sanguine survenue lors de l’intervention.

Son utilisation doit toujours être prévue à l’avance et tout malade éligible à cette forme de transfusion devrait en être informé en temps opportun afin de pouvoir inclure cette option parmi ses choix. C’est au médecin-traitant – le plus souvent chirurgien - qu’incombe la responsabilité d’offrir à son patient l’accès à cette forme de transfusion, s’il y a lieu.

29
Q

Quels sont les avantages et inconvénients de la transfusion autologue?

A
30
Q

Comment se fait la transfusion allogène?

A

Une ou plusieurs unités d’érythrocytes concentrés – appelées culots érythrocytaires – provenant de donneurs volontaires anonymes sont administrées au patient-receveur dont l’état de santé le justifie.

Pour assurer la survie des érythrocytes transfusés, on doit toujours vérifier très soigneusement la compatibilité entre les groupes sanguins du donneur et du receveur à l’aide :

  • d’une épreuve de groupage (ABO et Rh),
  • d’une recherche d’anticorps
  • d’une épreuve de croisement effectués au laboratoire d’hématologie de l’hôpital où a lieu la transfusion.

Ce type de transfusion est disponible de façon immédiate dans les cas urgents puisque chaque hôpital possède normalement en réserve des culots érythrocytaires de divers groupes sanguins dans une section du laboratoire appelée la Banque de Sang. Cette dernière a la responsabilité de maintenir un stock permanent de produits sanguins obtenus d’Héma-Québec et d’effectuer les épreuves immunologiques de compatibilité nécessaires à assurer la sécurité et l’efficacité de chaque transfusion

31
Q

Quels sont les trois composants pouvant être transfusés individuellement?

A
  • culot érythrocytaire
  • concentré plaquettaire
  • plasma.

Il ne se pratique actuellement plus de transfusion de sang entier allogène au Québec ni au Canada, sauf dans de très rare circonstances

32
Q

Comment le sang chemine-t-il du lieu de don jusqu’à la banque de sang de l’hôpital?

A
33
Q

Comment le sang chemine-t-il de la banque de sang de l’hôpital au patient receveur?

A
34
Q

Comment la sécurité « veine à veine » est elle assurée lors d’une transfusion de sang allogène?

A

La sécurité transfusionnelle ne se limite pas à assurer l’exclusion des donneurs à risque élevé ou à effectuer rigoureusement sur tous les produits sanguins des épreuves de dépistage viral ou de contrôle de la qualité.

Malgré toute la vigilance possible des fournisseurs de sang à cet égard, la plupart des accidents ou incidents reliés à la transfusion se produisent à l’hôpital, où des paramètres biologiques (banque de sang) et cliniques (unité de soins) très stricts doivent être observés au moment de procéder à une transfusion.

Ces paramètres vont de l’indication de transfuser, en passant par la vérification de la compatibilité donneur-receveur et de l’identité du patient, jusqu’à la prévention, la surveillance, la documentation et le traitement approprié des effets secondaires. C’est au Comité de médecine transfusionnelle qu’incombe la responsabilité de voir à l’observance de ces mesures dans chaque institution hospitalière, en se fondant sur les normes généralement acceptées en matière de transfusion sanguine.

35
Q

Quelles sont les alternatives à la transfusion sanguine dans le traitement de certaines anémies?

A

*** À moins d’urgence, ces mesures alternatives doivent toujours être considérées en priorité avant d’envisager le recours à la transfusion sanguine ***

1) Les anémies carentielles → Préparations de fer, d’acide folique et de vitamine B12
2) Les insuffisants rénaux → préparations injectables d’érythropoïétine biosynthétique

36
Q

Quelles sont les alternatives possibles à la transfusion sanguine dans un contexte chirurgical?

A

D’autres appareils visant à réduire les pertes sanguines

1) Hémodilution

On retire de la circulation du malade l’équivalent d’une unité de sang entier que l’on remplace immédiatement avant l’intervention par une solution saline du même volume, réduisant ainsi l’hématocrite circulant et la perte d’érythrocytes durant la chirurgie. Le sac de sang conservé est ensuite ré-administré au malade à la fin de la chirurgie.

2) Appareils récupérateurs du sang

On utilise durant l’intervention un appareil qui permet de retourner directement à la circulation du malade une partie importante du sang extravasé lors de la chirurgie.

3) D’autres mesures du même ordre, préconisées surtout dans les chirurgies cardiaques, sont l’usage d’agents procoagulants, comme la desmopressine, l’aprotinine et la colle de fibrine.

37
Q

Quelles sont les indications de transfuser un patient?

A

La seule indication reconnue d’administrer un ou des culots érythrocytaires chez un patient doit provenir du besoin impératif d’augmenter rapidement sa capacité d’oxygénation tissulaire.

Si l’on accepte le principe que la transfusion ne pourra jamais être totalement exempte de risque, l’indication de transfuser ou non un malade constitue pour tout médecin l’une des décisions les plus importantes à considérer dans sa pratique quotidienne.

À cet égard, c’est au médecin qu’il appartient de juger (après avoir considéré toutes les alternatives possibles) si le risque ou l’inconvénient de ne pas transfuser son malade, en fonction de son état de santé, surpasse celui de procéder à une transfusion. Ce jugement doit être fondé en grande partie sur l’observation des symptômes et signes cliniques d’hypoxie tissulaire, et non sur la seule valeur mesurée de l’hémoglobine ou de l’hématocrite circulants, car il n’existe aucune valeur-seuil universellement reconnue qui constitue par elle-même une indication absolue de transfuser.

38
Q

Quels sont les principaux effets secondaires d’une transfusion sanguine?

A

Entre 5 et 10% des transfusions de toute nature peuvent être associées à la survenue d’effets indésirables dont l’importance clinique peut aller d’un simple malaise ou inconvénient passager jusqu’au décès du patient, en passant par le développement d’un état d’invalidité prolongée. :

*** Voir tableaux pages 219 à 221 pour référence rapide ***

  • Réaction fébrile non-hémolytique
  • Réaction allergique bénigne
  • Surcharge/œdème pulmonaire
  • Septicémie
  • Choc anaphylactique
  • Hémolyse aiguë par incompatibilité ABO
  • « TRALI »
  • Hémolyse retardée (immune)
  • Purpura post-transfusionnel
  • Maladie du greffon-contre-l’hôte
  • Infections virales
  • Hémosidérose
  • Allo-immunisation
  • Immunomodulation