Feux d'éléments de construction Flashcards
FEUX D’ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION
Les éléments de construction sont très variés quant aux matériaux employés et aux modes de pose. Les
habitations modernes comprennent de plus en plus souvent :
des matériaux synthétiques pour l’isolation acoustique et thermique (mousses de polyuréthane ou de
polystyrène)
des cloisons en préfabriqué, à pose rapide et en matériaux légers
des faux-plafonds, qui cachent le passage de canalisations et de fils et masquent les défauts de
recoupement entre locaux ou étages
Dans les constructions plus anciennes, les murs en pans de bois et les planchers peuvent parfois se révéler être des pièges.
Les constructions en béton armé sont, quant à elles, généralement découpées en blocs, eux-mêmes séparés par des joints de dilatation. Ces derniers, qui ont souvent la surface d’une section entière d’un ou plusieurs immeubles, ne sont accessibles que par leur tranche.
Ils sont dans la majorité des cas constitués de plaques en matériaux agglomérés (bois, carton, fibres diverses,
plastique expansé, voire caoutchouc, etc.), donc facilement inflammables.
L’origine des feux est souvent l’utilisation de flammes nues (chalumeaux) ou la découpe de pièces
métalliques lors de travaux de bricolage et, plus rarement, le fait d’une défectuosité de l’installation
électrique.
Ce type de feu se manifeste par un dégagement de fumées très toxiques à travers les jointures et les prises encastrées, avec présence localement d’une chaleur anormale, perceptible au toucher. Le plus souvent, ces fumées s’accompagnent d’un dégagement de monoxyde de carbone, ce qui nécessite de ventiler largement les locaux et de procéder à des contrôles atmosphériques fréquents à l’aide du détecteur multigaz.
Le feu, qui peut se déplacer dans les structures en laissant des intervalles intacts, est susceptible, après avoir couvé longtemps, de s’embraser rapidement au moindre apport d’air frais.
L’extinction de ces feux peut être très longue, car la perception de chaleur sur les murs, qui permettrait de localiser le feu et de procéder à son extinction, est
généralement en retard par rapport à la position réelle du foyer. C’est pourquoi la caméra thermique doit, là aussi, être mise en oeuvre au plus tôt.
Après un incendie, si le dégarnissage a mal été réalisé, les pièces de bois touchées par le sinistre peuvent continuer à se consumer, voire à brûler à coeur, sans flamme et sans fumée apparente au début, cachant ainsi une reprise de feu inévitable. C’est pourquoi, la
caméra thermique, en complément du toucher et de la vue doit être employée après le dégarnissage et lors des rondes.
FEUX DE PLANCHER, DE CLOISON, DE MUR
L’extinction se fait en dégarnissant très largement autour des parties atteintes et en employant pour l’attaque, en principe, des moyens légers (seau-pompe, LDT).
Il convient de porter une attention particulière aux gaines traversantes situées aux jonctions avec les autres éléments de la construction (points d’appui, charpente, etc.), ainsi qu’aux vides constitués par les faux plafonds et qui peuvent être de véritables gaines, tout en élargissant les reconnaissances aux locaux contigus horizontalement et verticalement.
À l’issue de l’extinction, des rondes sont systématiquement prévues.
FEUX DE JOINTS DE DILATATION
Dans les cas difficiles, il faut réaliser des séries de trouées largement autour de la zone chaude pour devancer le feu, puis injecter de l’eau « additivée » en produit mouillant à l’aide du doseur mélangeur en ligne.
Avant de procéder aux trouées, il convient de s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de
conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi.
Les reconnaissances, accompagnées de contrôles atmosphériques fréquents, doivent être étendues à tous les locaux du ou des bâtiments concernés.
L’extinction peut être obtenue par projection d’eau au moyen de seaux-pompe ou de lances, depuis la section visible du joint la plus proche du foyer, une fois qu’il a été localisé au moyen de la caméra thermique.