Éthique et intervention Flashcards

1
Q

Quelles sont les différentes contraintes utilisées dans une logique d’intervention?

A
  1. Contrainte judiciaire : pouvoir octroyer au tribunal (probation, conditions, programmes, etc.). Les tribunaux ne peuvent pas obliger quelqu’un à subir/recevoir un traitement. On doit vérifier avec le justiciable si d’accord.
  2. Contrainte institutionnelle : la prise en charge pénale, l’administration de la peine (SCC, centre d’accueil), en lien avec la mission de l’institution. On ne peut pas obliger l’individu, mais on peut utiliser un autre moyen pour y arriver.
  3. Contrainte relationnelle : qui s’exerce directement dans l’entourage de l’individu. Lié à l’environnement immédiat. Ex. : une femme qui met un ultimatum à son mari, si n’arrête pas de boire, elle va partir avec les enfants. Peut être en milieu de travail, inviter un collège à aller consulter les services pour travailleurs.
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2
Q

Quelles sont les questions à se poser, côté éthique?

A
  • La question n’est pas si on doit offrir des services à cette personne, mais plutôt jusqu’où on peut aller?
  • Intervention bienveillante ou intrusive? Il faut se poser la question.
  • Il faut se poser la question pour qui on travaille, pour l’institution ou pour la clientèle?
  • Il faut réfléchir aux risques d’abus de nos interventions.
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3
Q

Quels sont les pièges à éviter?

A

 Essayer de transformer notre intervention en gestion institutionnelle (devient un outil de gestion).

 Rester cacher d’arrière le mandat institutionnel et utiliser cela pour intervenir d’une façon (c’est le mandat qui me demande de faire ça).

 Se cacher derrière la légitimité scientifique. Justifier notre intervention en disant qu’elle a été prouvée pour réduire la récidive, sans se questionner s’il peut y avoir des conséquences et de l’abus/intrusion.

 Perdre de vue qu’on travaille avec un humaine avant tout.

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4
Q

Que faut-il faire pour réduire les risques d’abus?

A

Mettre en place des enclaves (espace) de non-directivité : on essaie de s’assurer qu’il y ait des espaces où il y a le moins de directivité possible. Où on laisse la possibilité aux justiciables d’exprimer lui-même ses besoins. Reconnaitre la notion de consentement par rapport aux services qu’on leur offre. Mettre en place un climat propice aux changements en créant une alliance thérapeutique (confiance réciproque entre l’intervenant et le justiciable). Moyens pour s’assurer une alliance thérapeutique :

 Bien clarifier au départ le rôle qui nous incombe comme intervenant. Dès la première prise de contact, important de mettre au clair notre rôle, autant de l’aider, mais aussi pour la surveillance. Éviter de « séduire » pour qu’il nous fasse confiance et tourner les coins ronds. À long terme, être honnête sera bénéfique.

 Définir le problème de façon à ce que la résolution puisse présenter un intérêt pour le client. Oui le but c’est ça, mais pourrait l’aider aussi pour autres choses, l’individu pourrait donc voir les avantages de l’intervention, donc plus motivant (va aider aussi avec tes enfants et famille).

 Adopter une position base. Éviter de vouloir plus que le justiciable, risque de déception et d’abus. On part de ce que l’individu veut et ce que l’institution demande et en rester à ça.

 Tenir compte de l’opinion et de la perception du client par rapport à la mesure. Vérifier avec la personne ce qu’elle en pense et jusqu’à quel point elle est motivée à y arriver.

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5
Q

Quelles sont les 4 dimensions de l’éthique qui doivent être en harmonine ensemble?

A
  1. Actions. 1er dilemme : est-ce qu’on peut avoir recours au mensonge dans un contexte d’intervention? Peut entrer en conflit avec les valeurs, prône l’honnêteté, mais on ne le respecte pas dans une certaine situation. Dépendamment aussi de la finalité de l’action, le mensonge peut devenir acceptable. Ex. : crise suicidaire, pour gérer la crise, on fait un mensonge pour désamorcer la crise (moins éthiquement problématique, finalité est d’assurer la sécurité, va dépasser l’envie de prôner la valeur de l’honnêteté).
    2e dilemme : jusqu’à quel point on peut assurer la confidentialité? Ex. : la personne nous dévoile qu’il a fumé un joint avec ses amis en fds. Dépend toujours du milieu dans lequel on est. On est déchiré entre notre rôle d’intervention/surveillance et le désir d’avoir une alliance thérapeutique et de reconnaitre les efforts faits.
  2. Valeurs. Nous arrivons dans un milieu avec nos propres valeurs et on se fait demander d’agir d’une certaine façon dont la finalité nous demande d’aller contre nos valeurs. 1er dilemme : est-ce qu’on peut intervenir même si la personne ne veut pas? Dépendamment des valeurs qu’on a, deux réponses possibles :
     Adopter une posture humaniste : défendre la liberté et le principe de la non-ingérence. Je ne peux pas obliger la personne parce que je prône la liberté (site d’injection supervisée).
     Adopter une posture paternaliste : si la personne souffre et qui n’est pas en mesure de reconnaitre qu’elle a besoin d’aide, on se doit lui offrir des services. Sentir qu’on a une responsabilité en tant que société d’offrir des services à ces personnes.
  3. Connaissances.
  4. Finalité
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6
Q

Que peut-on dire de la reconnaissance de la notion de consentement?

A

On ne peut pas obliger quelqu’un contre son gré de recevoir des soins. Le traitement obligatoire n’est pas accepté au Canada :
 Pour des raisons pratiques ou cliniques (motivation). Quand il n’y a pas de consentement, peu de chance de réussite et de motivation.
 Pour des raisons juridiques. Tout citoyen a le droit de refuser un traitement. Charte canadienne des droits et libertés : tout le monde a le droit de disposer de son propre corps. Pour administrer un traitement, le professionnel doit demander le consentement.

  • Loi sur le système correctionnel (1992), article 4 (e) : le délinquant continue de jouir des droits et privilèges reconnus à tout citoyen, sauf de ceux dont a suppression ou restriction est une conséquence nécessaire de la peine qui lui est infligée.
  • Article 99(1) : l’administration de tout traitement est subordonnée au consentement libre (sans contrainte) et éclairé (reçu toutes les info pertinentes) du détenu. Il y a consentement éclairé lorsque les informations suivantes sont données :
     Chances et taux de succès du traitement (pas de promesse que la réussite est absolue).
     Risques liés au traitement (castration chimique, effets secondaires, méthadone).
     Tout traitement de substitution convenable (si autres programmes alternatifs).
     Conséquences probables d’un refus d’y participer.
     Son droit à refuser en tout temps de suivre ou poursuivre le traitement.
  • Article 88 (3) : le consentement du détenu n’est pas vicié (pas dans une situation de pleine liberté, donc libre et éclairé n’est pas tout à fait présent) du seul fait que le traitement est une condition imposée à une permission de sortir, à un placement à l’extérieur ou à une libération conditionnelle. Le détenu n’est pas totalement libre, l’obtention de privilèges est souvent évaluée en fonction de ton niveau d’implication/motivation, peut être pénalisé/impact négatif à long terme.
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