Approche développementale Flashcards
Que peut-on dire de l’approche développementale?
- Pas d’application clinique aussi directe, plus de la recherche.
- S’inspire de la psychologie développementale (développement de la personne en considérant les étapes/stages au travers desquels l’individu passe).
- Permet de décrire l’évolution des individus qui s’engagent dans des trajectoires/carrières/parcours de vie déviants. Notions qui sont caractérisées par une séquence longitudinale a cours de laquelle se manifestent des épisodes liés à des changements comportementaux. Implique dimensions de temps, de développement et de transition (pour passer d’une étape/phase à l’autre, ce qui fait qu’on change).
Quels sont les sujets auxquels s’intéresse cette approche?
Adhésion, cheminement, implication = sujets qu’on s’intéresse. Ce qui fait qu’un individu à adhérer à des idéologies qui l’ont mené à l’impliquer dans un groupe.
Quels sont les sujets d’analyse de cette approche?
- On analyse à la fois les aspects idiosyndratiques (particuliers à l’individu) et contextuels de ces trajectoires (situation dans laquelle ses transformations/changements ont eu lieu). Le contexte/situation va influencer a personne, mais elle n’est pas complètement pas déterminée, est en mesure de faire ses choix. Face aux situations qui se présentent, la personne va prendre des décisions.
L’approche développementale répond à quelle critique?
- Approche répond à la critique des théories de la personnalité criminelle. Oui s’intéresse un peu aux caractéristiques de la personne, mais surtout au contexte/situation.
L’intérêt de l’approche développementale s’est fait autour de quel constat de la criminologie?
- L’intérêt pour cette approche s’est fait autour d’un constat (une des rares certitudes en criminologie) : les délinquants ont toujours tendance à s’assagir avec l’âge.
–» Thèse de la maturation : existence d’un processus naturel qui fait que les carrières criminelles ne sont pas éternelles.
Perte de vitalité physique (Quételet)
Déclin des pulsions criminelles (Glueck et Glueck) - Ce constat à susciter l’intérêt des chercheurs pour chercher à savoir ce qui explique cela.
Qu’est-ce qu’ont fait les chercheurs pour valider la thèse de la maturation?
- Les chercheurs forment des cohortes d’individus qu’on suit sur une très longue période (études longitudinales plutôt que études transversales-comparer les individus pour savoir où se situe les différences) pour analyser ce qui fait que certains vont s’impliquer et d’autres non. On s’intéresse aux causes dynamiques, pourquoi cela s’est manifesté à ce moment-là de la vie de l’individu. On s’intéresse aux activités délinquantes auto-révélées (parler aux jeunes qui ne sont pas judiciarisés, mais qui ont tous été impliqué d’une façon ou d’une autre).
- On se rend compte que des moments de la vie des personnes sont plus propices, on chercher à comprendre pourquoi c’était plus propice. On ne se base pas juste sur sa personnalité, mais sur le contexte à ce moment-là.
Quelles sont les principales dimensions auxquelles s’intéresse l’approche développementale?
- Aux processus par lesquels certains individus s’engagent dans des parcours de la vie déviants ou délinquants (dynamique).
- -» Processus criminels - Aux facteurs qui permettent d’expliquer les variations dans les parcours de vie.
- -» Facteurs criminogènes
Qu’est-ce que le processus criminel (1ere dimension)?
On distingue trois principaux pocessus qui vont caractériser de façon dynamique la trajectoire délinquante (Loeber et Leblanc) :
- Activation ou initiation : processus par lequel le parcours déviant est initié et stimulé (initiation de la conso, graffiti dans une gang). On comprend ce processus (intense ou non) par ces trois dimensions :
Accélération (fréquence) : à quelle fréquence il commet les gestes.
Stabilisation (durée et persistance) : est-ce que cela va persister dans le temps, constance.
Diversification (variété) : si c’est toujours le même genre de délits. Si plus de variété, plus de chances que la personne soit prise dans une trajectoire délinquante intense. - Aggravation (ou atténuation) : processus par lequel les activités délinquantes deviennent de plus en plus sérieuses (gravité). Plus grande implication si s’aggrave. Thèse de l’escalade (usage des drogues, aggravation de la conso).
- Désistance ou déclin : processus de décélération qui conduit à un arrêt des activités délinquantes. Quatre sous-processus menant à la désistance :
Décélération (fréquence) : impliqué de moins en moins souvent.
Désescalade (gravité) : diminution de la gravité des gestes.
Plafonnement : atteindre un plafond et qui redescend éventuellement.
Spécialisation (variété) : si l’individu se spécialise, s’associe avec l’abandon des autres activités criminelles.
Qu’est-ce que les facteurs criminogènes (2e dimension)?
Dans une perspective plus prospective (orientée vers l’avenir), on cherche à identifier certains facteurs permettant de prédire la trajectoire des individus. Facteurs individuels (personnalité) et situationnels. Facteurs qui prennent du sens dans un processus de vie d’une personne Trois catégories de facteurs qui permettent de prédire :
- Facteurs de risque : variables ou conditions qui augmentent la probabilité de résultats négatifs (délinquance).
- Facteurs de protection : variables ou conditions qui réduisent la probabilité de résultats négatifs, et ce en dépit de la présence de facteurs de risque.
- Facteurs de vulnérabilité : variables ou conditions qui augmentent la probabilité que l’individu en vienne à faire face à un résultat négatif lorsque confronté à un facteur de risque donné (difficulté financière, pas associé directement à la délinquance, mais rend vulnérable).
Quelle est la conclusion des dimensions de l’approche développementale?
Pose l’existence de différents stades de développement de la trajectoire délinquante, et qui suivraient une séquence hiérarchique et ordonnée (essaie de comprendre les patterns)
On ouvre la porte à la capacité de prévoir les individus qui ont le plus de chance de s’impliquer dans une trajectoire délinquante (si on comprend bien les facteurs et patterns). On essaie alors d’intervenir préventivement auprès de ces individus.
Quelles sont les seules dimensions cliniques qui pourront être appliquées sur le terrain?
- Mieux comprendre la trajectoire des justiciables : offre une grille de lecture plus dynamique que les autres grilles de la criminologie clinique. Situe dans un contexte plus général. Ex. : cheminement criminel, cycle de délinquance.
- Mieux identifier les individus qui ont plus de risque de s’engager dans une trajectoire délinquante, et d’intervenir en amont. Prévention précoce : permet d’identifier des facteurs de risques, et donc de prédire les individus plus à risque de s’engager dans un parcours délinquant. Identifier très tôt qui sont les individus qui ont des facteurs de risque qui annoncent une éventuelle implication délinquante (ex, : menteur, turbulence, TDAH, cruauté animale). Enjeux de la stigmatisation : annoncer ce qui s’en vient, mettre une étiquette (enjeux éthiques importants). Aujourd’hui, on trouve facteurs intra-utérins (consommation de la mère).
