Approche systémique Flashcards

1
Q

Quel est le postulat de base de l’approche systémique?

A

Les comportements prennent leur sens dans l’ici et le maintenant. On essaie de comprendre le contexte immédiat du comportement. Importance accordée au contexte relationnel. On n’essaye pas de comprendre le comportement selon des attributs personnels, mais surtout à partir du contexte, ce qui entoure. On rejette l’idée que le comportement déviant est l’attribution propre à l’individu. Le comportement joue le rôle d’une fonction dans un contexte (système), on essaie de comprendre le message qui est véhiculé par le comportement au sein d’un système familial. Il n’est pas juste l’aboutissement de différents facteurs, il a un rôle actif dans le contexte. On essaie de découvrir la fonction d’un comportement du ici et maintenant.

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2
Q

Quelle est la question qu’on se pose dans l’approche systémique?

A
  • À la place de se demander pourquoi l’individu à fait telle chose. On se demande plutôt : pourquoi l’individu à réagit de cette façon (ex. : colère) à ce moment précis?
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3
Q

Que peut-on dire sur le fait que cette approche s’inspire d’un champ de connaissance de la cybernétique (analyse des comportements)?

A

 Cybernétique : champ de la science qui s’est développé avec l’arrivée de l’ordinateur. Science qui étudie les façons selon lesquelles une machine ou un organisme vivant contrôle le passage de l’information dans le but de s’auto-réguler. Famille est considérée comme un organisme qui est capable de s’auto-réguler/s’adapter lorsqu’on lui transmet de l’information. La famille est capable de réagir/s’adapter aux résultats que l’environnement lui envoie, sans l’intervention humaine. L’auto-régulation est possible par un processus qu’on appelle la rétroaction

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4
Q

Qu’est-ce que le processus de rétroaction?

A

L’auto-régulation (dans cynernéyique) est possible par un processus qu’on appelle la rétroaction :un effet réactionnel (action en retour) engendré dans un organisme, dans une mécanique ou plus généralement dans un système, qui exerce un effet sur l’action qui l’a suscitée. On pose un geste qui suscite une réaction et nous allons s’ajuster à cette réaction. Capacité de réflexivité, réfléchir à l’impact de nos comportements dans le futur. Tous les systèmes sont caractérisés par le processus de rétroaction. Ex. : un thermostat qui enregistre la température de la pièce, si trop basse, envoie un signal au calorifère pour chauffer, et le thermostat constate l’impact de son comportement en constatant la hausse de température dans la pièce. Ce processus nous permet de remettre en question une logique (explication linéaire traditionnelle A—B—C, un traumatisme mène à des perturbations psychiques qui sont extériorisés par un comportement). Avec le processus de rétroaction, on ne perçoit pas le comportement comme l’aboutissement d’un modèle d’explication. On perçoit le comportement comme capable d’avoir une fonction dans le système qui va influencer les causes initiales de son comportement. On ne peut pas mettre les comportements dans une logique linéaire puisque les réactions au comportement peuvent influencer la suite. Importance de l’interrelation (logique circulaire) :
«–» A «–» B «–» C «–»

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5
Q

Qu’est-ce que d’un système?

A

ensemble d’éléments en interactions, qui cherchent à atteindre des buts déterminés, en évoluant, en produisant des activités et en réagissant à ses propres activités (rétroaction).

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6
Q

Quelles sont les 3 principales proptiétés/caractéristiques d’un système?

A

si une des trois n’est pas présente, on n’est pas face à un système (elles se retrouvent dans tous les systèmes) :

  1. Totalité (non-sommativité) : le système est un ensemble qui est plus grand que l’ensemble/addition des éléments. Il y a des qualités émergentes qui sont propres au système mais qu’on ne retrouvera pas dans les éléments de base (doit aller voir au-delà des caractéristiques du système, on doit aller voir plus loin que juste la description analytique. Par exemple en allant voir les rapports entre les éléments (conflits entre frère et sœur, petit enfant plus proche de sa mère), on s’intéresse aux relations/rapports entre les différents membres du système. Pour bien comprendre le système, il faut le voir comme une totalité, un tout composé de plein d’éléments, pas juste ceux de base.
  2. Équifinalité : tout système est organisé en fonction de finalités à atteindre. Donc tous les éléments du système tentent d’atteindre la même finalité, en utilisant chacun des moyens différents. Le système va dans le même sens. On essaie de comprendre la finalité du ici et maintenant.
  3. Rétroaction : dans tout système il y a des variations qui vont se produiront, le système à cette capacité de s’ajuster tout dépendamment de l’orientation/des changements qui se produisent autour du système. Exemple l’arrivée de l’adolescence chez un membre du système, remet en question la nature des relations dans le système, un ajustement doit être fait de la part de l’adolescent mais aussi de la part des autres membres. S’il y a une crise d’adolescence difficile, on essaie de comprendre ce qui se passe au niveau des relations du système, pourquoi pas capable de s’adapter à cette période qu’est l’adolescence. Voir plus haut.
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7
Q

Quelles sont les deux tendances inverses que tout système a?

A
  1. Tendance au maintien du système : essayer de maintenant le statut et qui continue d’exister. Tendance homéostasie.
  2. Tendance à la transformation : pour évoluer, le système doit se transformer pour prendre en considération les éléments qui changent.

Pour évoluer, tout système doit viser un équilibre entre ces deux tendances. Si une des tendances prend le dessus sur l’autre, il y a débalancement. Exemple on compare une famille à un bateau à voile, il faut que des deux côtés des efforts soient faits afin de maintenir un équilibre, mais toujours en allant dans le même sens (finalité).

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8
Q

Quels sont les deux types de système familial?

A
  1. Système ouvert : orienté vers le changement, met de l’avant un besoin de s’adapter. Cependant, peut mener à l’excès et remettre en question l’existence du système (famille à transaction chaotique). Toujours en train de passer à une crise à l’autre rapidement, donc les tentatives d’adaptation ne mènent pas à des adaptations encrées. Ce sont des familles qui arrivent toujours avec de nouveaux changements/problèmes, pas beaucoup de stabilité et équilibre. Souvent dans ces familles qu’il y a des problèmes de délinquance (attention pas généralité). Bateau : toujours en train de changer de bord, pas de changement encré donc toujours des chances de chavirer.
  2. Système fermé ou rigide : ne sont pas toujours en train de s’adapter, ils résistent aux changements. Veulent trop maintenir leur statut. Excès peut mener à des familles qui étouffe puisque fermé aux changements, nouvelles orientations. Casse souvent à la période de l’adolescence et peut mener à une crise. Bateau : maintienne toujours la même place, donc si une vague arrive, pas capable de s’adapter et va chavirer.
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9
Q

Quand est-ce qu’un système devient dysfonctionnel?

A
  • Familles dysfonctionnelles = problèmes d’auto-régulation.
  • Un système devient dysfonctionnel lorsque les mécanismes de rétroaction d’arrivent plus à assurer son auto-régulation :

 Par excès de résistance au changement
 Par excès d’adaptation au changement

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10
Q

Quelle est la théorie de la communication?

A

La communication est un processus par lequel est transmise une information qui affecte un ou plusieurs éléments du système. La façon de transmettre l’information affectera les différents éléments du système. En approche systémique, le comportement est avant tout une façon de transmettre une information (fonction). L’absence de communication peut également être une forme de communication (silence, ignorance), ça peut en dire beaucoup. Il y a des principes fondamentaux de cette théorie :

  1. Tout comportement à une fonction de transmettre une information. Pas juste verbal, peut aussi être au niveau physique (réaction non-verbale).
  2. Toute communication relève de deux niveaux logiques :
     Le contenu : info qu’on transmet.
     Le contexte dans lequel on transmet l’information (peut transmettre une forme de reproche, autre message, entre les lignes).
  3. Chaque personne est en mesure d’influencer par son comportement les autres éléments et le développement du système.
  4. Tout comportement implique une réponse ou un impact (rétroaction… fugue et parents s’en foutent vs s’inquiètent ++). Logique circulaire
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11
Q

Pourquoi l’approche systémique est définie comme une approche constructiviste?

A

propose un modèle général sur la façon de saisir le monde autour. La réalité se construit au travers de l’observation (contraire de l’approche réaliste). Comme intervenant on doit prendre une distance par rapport à cette réalité pour en faire une lecture en essayant de voir comment les éléments eux-mêmes définissent leur réalité. Sert à rien de se baser juste sur la théorie et approprier les causes au système, on doit plutôt aller voir les définitions du problème de la famille. On part de l’idée que les problèmes dans la famille sont ceux que les éléments définissent eux-mêmes. La façon dont les individus définissent le problème participe à l’existence même du problème. Les participants construisent la réalité dans laquelle ils évoluent. L’intervenant se retire et observe.

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12
Q
  • George Bateson (année 50) s’intéressait aux familles avec un individu avec des problèmes de santé mentale. Il propose quelle théorie?
A

Aborde la dimension relationnelle en s’intéressant aux relations dans les familles avec quelqu’un santé mentale.

 Théorie du double-lien : renvoie à une communication discordante et répétitive entre deux individus réciproquement significatifs. Caractéristiques du message à double contrainte :

  1. Première injonction/exigences : parent qui demande à ses enfants quelque chose en particulier. Exemple un père violent qui demande à ses enfants de lui démontrer plus d’affection.
  2. Deuxième injonction : contradiction de la première. Quand les enfants donnent de l’affection, le père devient colérique en disant qu’ils font semblant de donner de l’affection, pas crédible.
  3. Troisième injonction : impossibilité de méta-communiquer. Impossibilité des enfants de dire à leur père que ça n’a pas de sens, pas capacité de dénoncer la contradiction.
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13
Q

Que se passe-t-il lorsque ces injonctions se retrouve dans une famille?

A

 Propice à développer des problèmes de santé mentale.

 Difficulté de distinguer les différents niveaux de message/communication, crée de la confusion.

 Face à la lourdeur de la communication, trop exigent, l’enfant va se retirer et cesser de communiquer avec son père (catatonie, fuite, isolement).

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14
Q

Comment est perçu le symptome dans cette approche?

A
  • Nécessité de saisir le symptôme dans le cadre d’un contexte global. Un symptôme est un message non-verbal (collectif, peut aussi s’appliquer à l’extérieur de la famille) qu’une personne adresse aux autres membres du système familial. Symptôme est une communication. On doit comprendre le sens du message dans le ici et maintenant. Le symptôme est un signal/alarme, agir d’une façon particulière pour créer une situation et susciter une intervention. On cherche donc à savoir c’est qui le message/signal. Quels sont les effets à l’intérieur de la famille. Comportement problématique peut être une façon de résoudre un problème au sein de la famille. Le symptôme est une solution à un problème, pour se sortir d’une situation.
  • Symptôme remplit une fonction au sein du système, fonction double :
    1. Maintien du statu quo : lutter contre le changement. On veut que le système demeure inchangé. Le comportement est posé pour lutter contre un éventuel changement (ex. : parle de divorce dans famille, le jeune passe un message en s’arrachant les cheveux/automutilation. Les parents vont donc arrêter de parler de divorce pour s’occuper de l’enfant). Plutôt de voir le comportement de l’enfant comme problématique, on va s’intéresser au divorce et ce qui se passe dans le système, ce n’est pas l’enfant qui est le porteur du problème.
    2. Appel à l’aide : lutter contre le statu quo. Le comportement a une fonction de dévoiler des problèmes plus profonds au sein de la famille.
  • Le symptôme doit être considéré davantage comme une solution que comme un problème. Celui qui manifeste le symptôme : patient-désigné (porteur du problème). Celui qui adopte le comportement porte le problème, mais ce problème n’est pas le sien, il est comme une vitrine qui montre le problème. Symptôme = réponse adaptée à un système qui est lui-même dysfonctionnel. Le porteur du problème est peut-être même le plus adapté du système parce qu’il interprète bien le problème et réagit pour le dénoncer.
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15
Q

Quel est le role de l’intervenant dans l’approche systémique?

A

Essentiellement de modifier les règles du système de façon à rendre inutiles les comportements problématiques. Essayer de comprendre pourquoi le système se bloque/s’emballe, pour cela il faut comprendre les interactions et les règles fondamentales du système. Pour ensuite donner un coup de main afin que le système s’auto-régule

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16
Q

Quelles sont les 3 étapes du rôle de l’intervenant?

A
  1. Favoriser ou susciter les interactions (faire circuler l’information). On travaille avec tout le monde. Objectif est de faire circuler l’information, faire brasser le système pour comprendre à quel type de système on a affaire. Intervenant = activateur de communication et perturbateur pour faire réagir le système. Quand on provoque le système, on a accès aux vraies réactions/dynamique. L’intervenant ne va pas à la pêche à l’information, on veut voir comment l’information circule, les interactions, voir les patterns relationnels. Meilleure technique pour cela : entrevue circulaire (poser questions aux membres, non pour la réponse en tant que telle, mais pour voir la réaction des autres membres face à la réponse). Ex. : demander à l’enfant : selon toi qui est le plus touché par tes fugues? Il répond : ma mère. Le père risque de réagir et l’information circule. Poser des questions qui visent l’ensemble de la famille. On demande toujours aux membres comment ils définissent eux-mêmes le problème.
  2. Observer les interactions et émettre des hypothèses concernant le fonctionnement du système. On va essayer de tester/vérifier nos hypothèses. Ce sont des hypothèses systémiques (ici et maintenant), toujours en lien avec les mêmes, les interactions et la circulation de l’information.
  3. Intervenir de façon à modifier le système. Il faut éviter de toujours intervenir sur la patient désigné, intervention doit toucher l’ensemble de la famille. Solliciter la participation de tous les membres. On essaie d’amener la famille à être consciente elle-même de comment fonctionne leur famille et ensuite définir autrement le problème, ce qui peut mener à la résolution du problème.
17
Q

Quel est - Le piège de l’approche systémique?

A

intégration de l’intervenant dans le système. Le système va octroyer un rôle à l’intervenant. Souvent fait de façon inconsciente. Ex. : foyer monoparental où la relation mère/fille est trop fusionnelle, ce qui crée des conflits/agressivité et dès que l’intervenant arrive dans la famille, la mère/fille s’allient ensemble. L’intervenant doit être conscient de l’impact qu’il a sur le système. Idéalement il faut être totalement neutre et conscient de son impact. Avoir une position basse, ne pas se présenter comme un expert, ne pas intervenir en conseil et d’accompagnement. Intervenant est la nouille/sympathique pour solliciter les solutions de la part de la famille

18
Q

Quelles sont les critiques et les limites de l’approche?

A
  1. Transforme le parent en bouc-émissaire.
  2. Masque les causes sociales et structurelles (ne tient pas compte des conditions des vie de la famille).
  3. Peu adapté à l’intervention en institution.
  4. Repose sur beaucoup d’incertitude (carbure beaucoup sur l’intuition et les qualités propres de l’intervenant).
  5. Difficulté de responsabiliser le patient.
    - Dans certains cas, le symptôme est vu comme un porteur de message. Comportement n’est pas toujours un aboutissement à des facteurs de risque. Garder cela en tête