Cycle de la dépendance Flashcards
Quels sont les 3 éléments nécessaires pour comprendre le modèle psychosiciale?
S’oppose au modèle de la maladie.
- Question de la motivation : toxicomanie = expérience antalgique (effet de diminution/lutter contre la douleur et souffrance). Donc es gens vont consommer des drogues dans le but d’endormir une douleur/sentiment de mal-être. Aller comprendre les raisons qui ont motivé la personne à consommer. Si ta motivation est de geler quelque chose, l’habitude de consommation va être plus encrée. Si motivation est le plaisir, pas trop problématique. Si la quête du plaisir est remplacée par le besoin d’endormir le stress ou problèmes, ce contexte ouvre à un risque. Il faut donc vérifier quelle est la motivation derrière. On ne parle plus de fréquence et quantité, mais de motivation/raisons, contexte.
- Question de l’objet de dépendance : dépendance se développe par rapport à une expérience. Pas le produit en soit, mais l’expérience que ce produit va nous procurer. Donc l’individu essaie de reproduire cette expérience pour revivre le feeling. Multitude d’objets de dépendance (travail, jogging, internet). Peu importe le produit, c’est plutôt l’activité qui apporte l’expérience.
- L’importance des variables socio-culturelles : les prédispositions à la toxicomanie sont acquises, dépendemment dans quel contexte on se développe (processus d’apprentissage). Certaines personnes ont appris certaines façons d’entretenir des liens de dépendances avec certaines substances (voir ses proches que lorsqu’ils vivent quelque chose de difficile, ils consomment, apprentissage). Dépendance = forme d’apprentissage. Toxico = processus psychosocial (contexte aussi est important).
Quelle est l’attitude mise en place pour répondre à un malaise/problème?
Cyclle de l’assuétude (rapport circulaire, cycle vicieux).
- Phase 1 : prédispositions qui apportent un mal-être/malaise (angoisse, anxiété faible estime de soi).
- Phase 2 : intoxication, antalgie, engourdissement.
- Phase 3 : sentiment de bien-être, plaisir, état second qui fait oublier l’état premier de malaise.
- Phase 4 : effet down, faible estime de soi, retour dans l’état premier. On réalise que c’est mal vu de faire ça, de répondre au malaise avec toxico (culpabilité).
- Phase 5 : opportunité de briser le cycle/recommencer. C’est dans cette phase que l’on peut travailler/intervenir. On ne travaille pas sur la toxicomanie/substance en soi, mais plutôt sur les dimensions socio-culturelles et le plus général. Si on ne travaille pas sur les conditions, il y aura un transfert sur un autre objet de dépendance (on n’a pas travaillé le problème à sa source). Le transfert n’est pas toujours négatif (devenir dépendant aux meeting AA).
Quel élément social prédispose à la dépendance?
- On est dans une société que culturellement, des valeurs sont transmises et qui favorisent la dépendance pour répondre à un malaise profond. Il y a des conditions socio-culturelles qui prédisposent. Par exemple, la prise de médicaments est importante dans notre société puisque c’est une façon rapide/facile de répondre à des problèmes (anti-dépresseurs, Rx pour enfants problématiques). La toxicomanie a un peu le même rapport (automédication, mais non encadré). Mais au final on ne règle pas le réel problème derrière.
Quels sont les critères pour juger si l’intervention en toxico a été efficace/succès?
Évaluer avant/après
Comparer un groupe ayant reçu tel programme et un autre n’ayant pas reçu le même.
Abstinence est demeurée longtemps le principal critère de réussite (si pas de rechute = réussite). Cependant, il s’agit d’un objectif non réaliste. Y aurai-t-il une façon différente de percevoir la lutte contre la dépendance, accompagner des gens pour améliorer leurs conditions. Arrivée de la réduction des méfaits (prévention. Réduire les effets négatifs liés à sa consommation, sans nécessairement viser l’abstinence).
Changement d’objectif : perspective psychosociale permet de poser différemment la question de l’efficacité. On élargit la question d’efficacité des programmes en évaluant aussi les conditions extérieures, contexte socio-culturel.
Nouveaux critères de réussite :
- Stabilité sociale et mentale (conditions).
- Réinsertion sociale.
- Diminution de la consommation (réduction des méfaits), pas seulement sur la fréquence, mais plutôt un changement de rapport à la toxico (drogue n’est plus le centre de ton univers). Dollar-Cormier pense qu’il ne faut pas nécessairement l’amener à ne plus consommer, mais avoir un rapport positif avec la toxicomanie sans nécessairement avoir passé par l’abstinence. Important d’aller valider avec le justiciable quels sont ses objectifs personnels, certains veulent atteindre l’abstinence, d’autres plutôt seulement réduire, il faut ouvrir ses horizons.
Quelles sont les mesures de l’efficacité du traitement selon les différents modèles?
- Modèle monovarié :
Réduire accessibilité au produit.
Réduire l’offre (prohibition/interdiction/loi).
Met l’accent sur le produit et non sur les caractéristiques de l’individu ou le contexte socio-culturel.
2. Modèle bivarié : Réduire la demande pour le produit. Prévention et traitement. Traitement orienté vers l’abstinence. Cibler et intervenir auprès des personnes prédisposées pour s’assurer qu’ils n’aillent pas chercher de substance.
- Modèle multivarié :
Modifier le contexte d’usage (socio-culturel).
Approche plus globale.
Travail fait en fonction des objectifs personnels de chacun (mieux répondre aux besoins/facteurs personnels).
Quelles sont les 3 étapes de l’intervention en toxico?
- Désintoxication : combattre les symptômes du sevrage. Plus dans une approche médicale. La dépendance physique joue un rôle très important (alcool et opiacés surtout). Pour les personnes qui vivent beaucoup de symptômes de sevrage. Dans un contexte hospitalier (médecin, infirmière).
- Réhabilitation : équiper l’individu pour qu’il soit en mesure de mieux faire face à son problème de toxicomanie. On s’attaque à la dépendance psychique (long), on utilise des plans d’intervention. On travaille sur les dimensions antalgiques (expérience).
- Post-cure : un suivi qui se maintien après toutes les étapes. Permet de prolonger les gains de l’intervention. Pas obligatoire que ce soit régulier et sur une longue période, seulement pour garder un contact avec des intervention. Encadrement offert pour quand l’individu est fragile ou à risque. Pas souvent présent…
Quelles sont les principales formes d’intervention en toxico?
- Groupe d’entraide
- Communautés thérapeutiques.
- Pharmacothérapies
- Approche psychosociale
Qu’est-ce qu’un groupe d’entraide?
Groupes d’auto-support formés d’anciens consommateurs qui ont réussis à contrôler leur toxicomanie et qui offrent leur support à d’autres toxicomanes. Modèle qui se développe aux États dans les années de la deuxième guerre mondiale. Ce mouvement est offert n’importe où, approche très ouverte. Efficacité difficile à évaluer puisqu’il n’y a pas de suivi inscrit. La clientèle est souvent déjà dans un processus d’aide (thérapie) et qui va chercher un support supplémentaire.
Absence de discrimination, échanges réciproques, parrainages.
Pas de hiérarchie, tout le monde est au même niveau, pas de rapport de pouvoir.
Toxicomanie = maladie incurable, progressive et mortelle (inconvénient)
Visée d’abstinence.
Modèle de maladie, mais teinté d’une perspective morale (12 étapes). Dimension spirituelle, rapport particulier (la foi).
Toxicomanie peut amener l’individu à s’isoler donc le support du groupe aide beaucoup, briser l’isolement.
Approche difficile à évaluer en terme d’impact, pas de preuve empirique, pas de registres des personnes qui fréquentent le mouvement.
Qu’est-ce qu’une communauté thérapeutique?
Dans les années 50, influencé par les AA et par le béhaviorisme (Portage). Importance du partage, on essaie de briser l’isolement. Approche comportementaliste (béhavioriste). Toxicomanie = comportement déviant qui est appris, apprentissage sociale. Si la toxico est un comprotement appris, le meilleur moyen de s’en sortir est de désapprendre. On retire l’individu de son milieu et on le met dans un environnement fermé pour recommencer à zéro et reconstruire sur de nouvelles bases. Toxicomanie est donc produite par le milieu. Thérapie de la rupture : changements radicaux pour amener l’individu à changer. Le milieu thérapeutique est souvent isolé des villes pour créer une coupure autant physique que géographique. L’isolement participe aussi à la thérapie. Vise à modifier le comportement. On évalue l’efficacité du programme en fonction du changement des comportements. La réussite du programme est en fonction de l’atteint de l’abstinence.
Objectif thérapeutique : amener le sujet à réajuster son comportement aux exigences du monde extérieur. Communauté (autres indiv) comme outil de changement. Les intervenants et les autres bénéficiaires ont un rôle à jouer dans le cheminement (activités de groupe, partages).
Approche très directive. On intervient par la confrontation de leur comportement/passé. On essaie de casser le toxicomane pour ensuite le reconstruire. Régime de vie comme l’armée, règles de vie rigides, punitions si échecs, tâches.
Avantages : amène l’individu à développer des habiletés sociales et des outils pour se reconstruire et partir sur de nouvelles bases. Approche qui permet à l’individu de s’appuyer sur d’autres qui ont aussi vécu la même chose, brise l’isolement social.
- 3 principales limites :
1. Risque de dérapage : jusqu’où on peut aller pour « casser » l’individu. Peut devenir abusif, devient un genre de secte, régime totalitaire.
2. Approche qui offre très peu de flexibilité pour s’ajuster aux besoins spécifiques de la personne. Difficulté à intégrer le principe de l’appariement. On personnalise moins l’intervention à l’individu (individualisation).
3. Logique de rupture ne permet pas à l’individu de développer son autonomie. Le toxicomane retourne dans son milieu d’avant et devient difficile de maintenir les acquis développés dans la communauté. Tous les outils appris étaient basés sur le milieu restreint et sans obstacle.
Qu’est-ce que la pharmacothérapie?
Traitement qui comporte l’administration de médicaments. S’inscrit dans une perspective résolument médicale. Si pèré avec une approche psychosociale, pourrait donner un meilleur résultat. Quatre catégories de médicaments :
- Médicaments antidipsotropes : thérapies d’aversion (surtout pour alcool). Quand le médicament est pris et que l’individu consomme de l’alcool par-dessus, va rendre l’individu très malade. On essaie d’amener l’individu à associer l’usage de l’alcool à des conséquences désagréables pour éventuellement enlever le goût de consommation. Utilisé dans des cas très précis et de façon volontaire. Par contre, si arrête de prendre le médicament, risque de retourner dans le même pattern. À long terme, pas excellent.
- Médicaments pour corriger les anomalies physiologiques. Pour essayer de faire disparaitre les particularités physiologiques qui expliquent/prédisposent à la toxicomanie. Ou corriger les anomalies causées par la toxicomanie. On ne traite pas la toxicomanie, mais plutôt les conséquences de l’ancienne conso.
- Médicaments pour stabiliser le patient en traitement. Mettre le patient dans des conditions favorables pour être plus réceptif à l’intervention. Ne traite pas le sevrage, mais peut réduire l’anxiété causé par la démarche de sevrage/thérapie. Ou encore utiliser les anti-dépresseurs pour maximiser les chances de réussite d’un individu qui est dépressif lors de réadaptation.
- Médicaments pour diminuer le besoin de drogues. Médicaments agonistes : qui limites les effets de la drogue (produits de substitution, méthadone). Tempère les symptômes du sevrage, pour éviter que ce soit trop radicale comme coupure. Par exemple les patchs de nicotine (petite dose de nicotine, moins nocive) ou la méthadone (opiacés). Méthadone reproduit les mêmes effets que l’héroïne, mais pas l’effet d’euphorie. Permet à l’individu de rester conscient et de lutter contre les symptômes graves du sevrage. Deux finalités (0bjectifs) du recours à a méthadone :
Programmes de désintoxication : tempérer les effets de sevrage, diminution progressive de la dose, visée d’abstinence, abstinence à moyen ou court terme. Dans un contexte médical/hospitalié.
Programmes de maintenance : programme de maintien sur la méthadone, ne vise pas l’abstinence, mais la stabilité sociale. Régime de maintenance, on accepte qu’il puisse être maintenu sur la méthadone temps et aussi longtemps qu’il en ressent le besoin. On accepte l’idée que l’abstinence pourra ne jamais être considéré.
Avantages :
Méthadone est administrée oralement, donc réduit tous les risques liés à l’injection. Mode d’intervention qui vise la sécurité.
Toujours administré dans un contexte médical/surveillance. Bien encadré, avec des services sécuritaires, aide. Ce qu’on ne retrouve pas avec la consommation dans la rue.
Beaucoup plus sécuritaire de s’approvisionner dans une pharmacie que chez un vendeur (dose différente, mauvais produits, violence, implication criminalité). Permet de sortir du milieu criminalisé.
Permet de stabiliser sa vie sociale. Peut travailler, économiser, s’occuper de sa famille. Plus facile d’avoir une vie stable.
Qu’est-ce que l’approche psychosociale?
Toxicomanie comporte une dimension psychologique et sociale. L’objectif est d’améliorer le fonctionnement social de la personne. Toxicomanie est un style de vie, toxico n’est pas une maladie. On peut travailler sur différentes dimensions parce que la toxico touche à différentes sphères.