Désordres auto-immunitaires 2 Flashcards
Qu’est-ce qu’une myosite? C’est classé comme quoi?
-réaction auto-immune dirigée contre le tissu musculaire chez des individus génétiquement prédisposés
-classée en quatre groupes (principalement basés sur l’histopathologie et la présentation clinique)
-Polymyosite (PM)
-Dermatomyosite (DM)
-Myopathies nécrosante à médiation immunitaire
-Myosite à corps d’inclusion (IBM)
Qu’est-ce que la dermatomyosite (DM)? Elle se manifeste par quoi?
-Maladie chronique qui se développe le plus souvent lentement sur plusieurs semaines ou mois, mais parfois plus rapidement, et évolue par poussées
-2x plus fréquente chez la femme que chez l’homme
-Survient à tout âge, mais apparaît surtout
chez les enfants entre 5 et 14 ans (dermatomyosite juvénile)
chez les adultes entre 50 et 60 ans
-Prévalence = 1:15 000 dans la population générale
-Maladie de type collagénose caractérisée par l’inflammation de
certaines zones de la peau
certains muscles (myosite/myopathie des muscles proximaux)
-Elle se manifeste par
–une éruption et des rougeurs cutanées
–une faiblesse et des douleurs dans les muscles (hanches, cuisses, bras et épaules)
Qu’elle est la différence entre la dermatomyosite (DM) (peau et muscle) vs Polymyosite (PM) (muscle seulement)
-Les caractéristiques cliniques et sérologiques de la DM et de la PM varient :
–selon les individus et les populations affectés
–en fonction des caractéristiques immunogénétiques
–en fonction des déclencheurs environnementaux potentiels
-
Les mécanismes immunitaires et le foyer anatomique des lésions dans les tissu musculaires semblent être distincts entre la DM et la PM
Comment mettre en évidence une dermatomyosite?
-Si soupçon de DM ou PM (ex: pts présentant une faiblesse progressive de muscles proximaux +/- éruption(s) cutanée(s))
-Évaluation de l’historique et examen physique
-Tests de laboratoire
-Importance de différencier
–patients atteints de diabète
–patients avec PM
–patients avec d’autres maladies rhumatismales systémiques
–patients avec maladies neuromusculaires et autres myopathies (ex: myopathies d’origine médicamenteuse)
-Caractérisation de la faiblesse musculaire, incluant l’évaluation de la sévérité, du degré de symétrie de l’atteinte relative proximale vs distale
-Examen de la peau (visuel et biopsie (DM vs LED peut être difficile))
-Biopsie musculaire
-Manifestations systémiques vs localisées de la maladie
-Électromyographie et IRM
Comment diagnostiquer en laboratoire une dermatomyosite?
Dosage d’enzymes musculaires (CK et aldolase) et les tests de laboratoire généraux
-Auto-Ac
–Anti-Jo-1, détectée chez 20 à 25% des patients (PM/DM)
–Anti-Mi-2, prévalence de 11 à 59% (adultes) et 4 à 10% (enfants)
–Anti-SAE, prévalence de 1 à 3% (descendance asiatique) vs 4 à 10% (descendance européenne et américaine)
–Anti-NXP-2, prévalence générale de 1,3 à 17%
–Anti-MDA 5, prévalence de 10 à 48% (descendance asiatique) vs 0 à 13% (descendance européenne et américaine)
–Anti-TIF 1-𝜸, les pts (+) sont classés en 2 gr. d’âge
—Pts âgés de < 40 ans, présentant une DM classique au moment de la présentation
—Pts âgés > 40 ans, atteints de myosite associée au cancer
-Si une DM est cliniquement suspectée → Effectuer un test de suivi pour les Ac anti-MJ/NXP-2
–Les Ac anti-MJ/NXP-2 sont hautement spécifiques de la myosite auto-immune (AIM)
–Associé jusqu’à 1/3 des patients ayant une DM juvénile
–Associé à des tumeurs malignes chez les patients adultes atteints d’AIM
Nomme moi des éléments du panel de dermatomyosite
Nomme moi des éléments du panel de myosite
Comment diagnostiquer une myosite sporadique?
Qu’est-ce qu’une vasculite? Manifestations cliniques? Vasculite primaire vs secondaire?
-Atteintes des vaisseaux sanguins: inflammation, ischémie et nécrose des organes
-Tous les vaisseaux sanguins (artères, artérioles, veines, veinules ou capillaires) peuvent être touchés par la vasculite
-Manifestations cliniques et troubles spécifiques de la vasculite varient selon la taille et l’emplacement des vaisseaux concernés, le degré d’implication des organes, le degré et le motif d’inflammation
-Atteinte spécifique à un organe vs systémique
-Vasculite primaire: Sans cause connue
-Vasculites secondaires: peuvent être causées par plusieurs évènements
–Médication
–Infection (ex. Hép. C)
–Toxiques (ex. cocaïne)
–Maladie systémique (ex: autre trouble auto-immunitaire)
–Paranéoplasiques
Comment mettre en évidence de façon clinique des vasculites?
-La clinique dépend en partie de la localisation des lésions dans les vaisseaux avec ischémie et lésions d’organe en aval
-Conditions cliniques pas toujours évidentes (Même pour les médecins expérimentés)
-Maladies rares avec une prévalence estimée par le site Orphanet en 2019 de 1-9/100 000
-De façon générale, le terme vasculite identifie donc un ensemble hétérogène de tableaux cliniques impliquant plusieurs disciplines médicales
-Les vasculites peuvent toucher de nombreux organes (rein, poumons,coeur nez/sinus, peau, articulations, muscles, intestins, syst, nerveux, yeux) → considérées comme des maladies systémiques!
-La clinique dépend en partie de la localisation des lésions dans les vaisseaux avec ischémie et lésions d’organe en aval
La vasculite touche principalement les hommes ou les femmes? C’est quoi la prévalence ethnique?
-Maladies rares: Incidence 0,4-24 cas/1M individus (annuellement)
-Homme : Femme (1:1)
-Prévalence ethnique: Caucasien +++
Qu’elles sont les atteintes cliniques d’une vasculite?
-Cerveau: AVC, Fièvre
-Système nerveux: Neuropathie périphérique
-Muscles: Fatigue, Faiblesse, Myopathie nécrosante
-Système cardiovasculaire: Infarctus, Hypertension
-Système G.I.: Douleurs abdominales, Selles sanguinolentes, Perte de poids
-Peau: Livedo reticularis, Purpura palpable
-Articulations: Polyarthrite, Douleurs
-Reins: Glomérulonéphrite, Insuffisance rénale
-Poumons: Syndrome d’hémorragie alvéolaire diffuse, Asthme, Anévrysmes et/ou thromboses des artères pulmonaires
-Yeux: ↓ Acuité visuelle, Sclérite/Conjonctivite, Paralysies oculomotrices
Comment sont classifié les vasculites? Nomme moi les différentes classes
-Les manifestations cliniques et troubles spécifiques de la vasculite varient selon la taille et l’emplacement des vaisseaux concernés, le degré d’implication des organes, le degré et le motif d’inflammation !!!
-Vascularites des petits vaisseaux associés aux complexes immuns
–Vascularite à IgA
–Vascularite cryoglobulinémique
–Vascularite urticarienne hypocomplémentémique
-Vascularites des moyens vaisseaux
–Polyartérite noueuse
–Maladie de Kawasaki
-Vascularites des petits vaisseaux associés aux ANCA
–Granulomatose avec polyangéite (GPA)
–Granulomatose éosinophilique avec polyangéite (EGPA)
–Polyangéite microscopique (MPA)
-Vascularites des grands vaisseaux
–Artérite gigantocellulaire (GCA)
–Maladie de Takayasu
Quels sont les aspects des différentes classes, leur dénomination CHCC 2012 et l’âge de début?
Quelle est la fréquence des ANCA dans la vascularite des vaisseaux?
GPA :
P3 ANCA : 65-75%
MPO-ANCA: 20-30%
MPA :
P3 ANCA : 20-30%
MPO-ANCA : 55-65%
EGPA :
P3 ANCA : - de 5%
MPO-ANCA ; 30-40 %
ANCA = 55-75%
Fréquence et cellule cible des GPA, MPA et EGPA?
Fréquence (ANCA)
GPA :
PR3- ANCA+: 65–75%
MPO- ANCA+: 20–30%
ANCA–: 5%
MPA :
PR3- ANCA+: 20–30%
MPO- ANCA+: 55–65%
ANCA–: 5-10%
EGPA :
PR3- ANCA+: <5%
MPO- ANCA+: 30–40%
ANCA–: 55-65%
Cellule cible
GPA :Neutrophile
MPA : Neutrophile
EGPA : Éosinophile
Présentation clinique de GPA, MPA et EGPA?
Implication (fréquence relative et approximative) de MPA, GPA et EGPA dans les organes?
-Atteinte de plusieurs organes, systèmes d’organes et tissus par les VAA avec GPA, MPA et EGPA
-Fréquence relative et approximative de l’implication de chacune de ces conditions est variable en fonction des cibles.
-Rein: MPA > GPA»_space; EGPA
-Nez et sinus: GPA > EGPA»_space; MPA
-Poumons (voie haute): GPA = EGPA > MPA
-Poumons: EGPA > GPA > MPA
Comment diagnostiquer en clinique MPA, GPA et EGPA?
-Difficile, car les manifestations initiales sont souvent peu spécifiques.
Ex: céphalées, claudication de la mâchoire, lésions cutanées, anémie et fonction rénale altérée
-basé sur l’association des manifestations cliniques évocatrices et des résultats des examens complémentaires
–analyses sanguines (VS, FSC, CRP, ANCA, anti-GBM, ANA)
–analyses urinaires
–examens d’imagerie (échographie, angiographie, IRM)
biopsies
Comment diagnostiquer en laboratoire MPA, GPA et EGPA?
-Test signature: anti-neutrophiles cytoplasmiques ANCA
–Pertinence dans certains contextes lorsque combiné avec d’autres marqueurs cliniques et de laboratoire; principalement a/n du Dx (moins pour le suivi)
-Dosage quantitatif par ELISA, FEIA
–Anti-MPO (ou P-ANCA), Anti-PR3 (ou C-ANCA) et Anti-GBM
-Dosage qualitatif par IFA ou IIF?
–Anti-MPO, Anti-PR3 et Anti-GBM
-FSC
-Vitesse de sédimentation des érythrocytes (ESR)
-Protéine C-réactive (CRP)
Lors de l’investigation d’une vasculite, nous souhaitons confirmer qu’elle est associée aux ANCA. Quelle approche analytique devrait être réalisée initialement?
a) Immunofluorescence de granulocytes (fixation à l’éthanol)
b) Immunofluorescence de granulocytes (fixation au formol)
c) Immunofluorescence de pastilles sur lame pour la PR3 et MPO
d) Méthode ELISA de PR3 et de MPO
e) La combinaison d’un dosage par immunofluorescence et ELISA de PR3 et MPO
Qu’elle est l’algorithme d’invertigation d’une vasculite?
Dans quoi on retrouve c-ANCA, p-ANCA et x-ANCA
c-ANCA
-c-ANCA (+) ; anti-PR3 (+)
-Principalement retrouvés au cours de la GPA ; ils ont le plus souvent une spécificité anti-PR3. Marqueurs spécifiques (97 %) et sensibles (81 %) de cette maladie.
p-ANCA
-p-ANCA (+) ; anti-MPO (+)
-Retrouvés au cours de diverses pathologies, associés ou non à des signes de vasculites : MPA, glomérulonéphrites, EGPA (syndrome de Churg et Strauss), périartérite noueuse, LED et la PR.
x-ANCA
-p-ANCA (+), mais anti-MPO (-)
-Principalement retrouvés au cours des MII (dans 50 à 70 % des cas de C.U. et 6 à 15 % des cas de maladie de Crohn) et dans 40 à 70 % des cas de cholangite sclérosante primitive.
Nomme moi des maladies qui engendrent des dépôts de complexe immuns?