Cours 9 - dimension culturelle de la douleur Flashcards

1
Q

Pourquoi la douleur est-elle toujours aussi du sens ? (6)

A

Parce que la douleur n’est pas un fait objectif réductible à l’usage d’un antalgique approprié mais un fait éminemment personnel et marqué par l’histoire de l’individu, elle implique :
- une prise en compte de la parole de la personne soignée;
- une reconnaissance de sa singularité;
- une accommodation particulière de la part des soignant.es.

Douleur = Signification = Souffrance

  • La douleur n’est pas la traduction mathématique d’une lésion, elle ne se réduit pas à une histoire de système nerveux.
  • Connaître ses causes essentielles (médicales) et trouver le bon analgésique n’est donc pas suffisant.
  • Il n’y a pas de douleur objective, attestée par l’examen médicale, mais une douleur singulière :
    Il s’agit d’une interprétation personnelle d’une altération pénible de soi.
  • La sensation de la douleur est connectée à la perception et aux émotions liées au sens attribués à la douleur par celui qui la ressent.
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’expérience de la douleur ? (3)

A
  • Elle efface les dualités entre physiologie et conscience, corps et âme, physique et psychologique et démontre plutôt leur interdépendance :
    La douleur est éprouvée et évaluée simultanément, elle mêle corps et sens.
  • La douleur déborde sur le rapport au monde de la personne soignée elle est donc souffrance. Aucune mesure d’une altération d’un organe ne peut donc rendre compte de la douleur ressentie.
  • Douleur chronique ou aigüe mène à un désintéressement dans le monde et les autres, la personne soignée souffre.
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’aspect culturel du seuil de sensibilité à la douleur de l’autre (4)

A
  • Le seuil de sensibilité à la douleur peut varier selon les cultures, selon certaines normes implicites de la société.
  • exprime trop peu sa dlr pour les circonstances : Les membres de la communauté se sentent rejetés.
  • Marge d’expression de la douleur acceptée selon les circonstances : Compassion à l’épreuve.
  • Exprime trop sa douleur pour les circonstances : On soupçonne une complaisance ou une duplicité.
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4
Q

Comment faire attention au risque de stéréotyper la réponse à la douleur selon la culture ?

A

Variations parfois marquées entre les membres d’une même culture ou subculture :
«L’importance, ce n’est pas tant l’appartenance culturelle, mais ce que l’individu en fait.»
Importance de son histoire personnelle et du sens attribué à sa douleur (souffrance).

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5
Q

Pourquoi aborder la douleur en s’inspirant de l’approche de Collière ?

A

Afin d’éviter les soins dépersonnalisés car identiques pour tous ou stéréotypés.

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6
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’approche de Collière de la douleur ?

A
  • Observation d’évaluation plus globale de la douleur par les soignant.es.
  • Culture des soignant.es influe aussi sur la compréhension de la douleur des personnes soignées :
    «La tâche des soignants consiste ainsi à répondre à la plainte sans présumer de son intensité, sans projeter leurs propres valeurs et leurs comportements pour juger de l’attitude de leurs patients.»
    Exemple Tachycardie : «La qualité des soins ne saurait être diminuée sous-prétexte que certaine catégorie sociale seraient plus endurantes que les autres.» Ou que certains groupes ethnoculturels exprimeraient leurs douleurs de manière exagérée.
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7
Q

Quelles sont les conséquences des analgésiques toujours plus efficaces sur le vécu de la douleur ? (5)

A
  • Transforme l’expérience de la douleur.
  • Atténue l’influence de la culture et perte des défenses créées par la culture pour contrer la douleur et donner une signification à cette expérience.
  • Perte de notre tolérance à la douleur car perçue comme inutile, barbare et anachronique.
  • La douleur est un non-sens et la mort et la précarité de la condition humaine deviennent plus incompréhensibles et difficiles à accepter, dans certains cas.
  • Cette démarche médicale peut faire en sorte que certain.es patient.es deviennent passifs face à la douleur, en attente d’un soulagement médical.
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8
Q

Donner un exemple

A

Toxicomanie :
Soupçonner qu’une personne «se plaint pour rien» ou amplifie sa détresse afin de recevoir une dose plus importante de médicaments (urgences). Penser que la personne nous manipule :

Est-ce que la personne est au bon endroit ?
Aurait-elle besoin d’autres soins ?
Est-elle souffrante ?

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9
Q

Quelles sont les stratégies de soin qui impliquent une médecine de la personne ? (4)

A
  • La signification de l’expérience de la douleur est importante : «Le sentiment d’être bien entouré, soigné efficacement, reconnu comme personne, avec un horizon propice devant lui, est un antalgique puissant qui rend les traitements plus efficaces.»
  • L’angoisse avive la douleur et rend l’individu plus vulnérable : répondre à ses questions, reconnaitre sa plainte, l’informer sur ses troubles et sur des techniques de gestion de la douleur.
  • Le soulagement de la douleur implique une alliance entre la technicité médicale (antalgiques) et l’écoute de la plainte (la qualité de la présence) liée à l’instauration d’un climat de confiance.
  • Importance de la singularité de la personne soignée: elle est la seule à pouvoir témoigner de ce qu’elle éprouve.
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10
Q

Quelles sont les caractéristiques des soins spirituels ? (6)

A
  • Formation universitaire.
  • Intervenant.es religieux.euses ou laïques : formé.es à accompagner des soigné.es de toutes religion ou spiritualité, ainsi que des soigné.es athées, etc.
  • Contribue à recréer des rituels : naissance, décès, etc.
  • Accompagnement des malades dans leur cheminement de soins.
  • «Prendre la personne soignée là où elle est».
  • Diversité des croyances actuelles, besoins spirituels présents auprès de personnes de tout âge, diversité de pratiques au sein d’un même groupe religieux, etc.
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11
Q

Comment bien prendre en compte la douleur de la personne ? (4)

A
  • Avoir conscience de la relativité de ses valeurs personnelles.
  • Se rappeler inlassablement la cohérence des comportements des individus : «[…] tout comportement est rattaché à une signification, même la plus surprenante […].»
  • « Une différence, un malentendu est un appel à la curiosité et non un motif de tensions face à un patient démuni.»
  • Le rapport à l’autre demande plus qu’un savoir-faire, il exige un savoir-être qui implique une forme d’inventivité constante.
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