Cours 6 - savoir populaire Flashcards
Quelles sont les caractéristiques de la compétence culturelle ? (3)
- Ne s’adresse pas seulement aux relations de soins impliquant des personnes provenant des communautés immigrantes ou des personnes autochtones.
- Implique une prise de conscience de la part du soignant de l’influence de sa propre identité culturelle.
- Massé (1995): l’un des défis de la recherche appliquée à la santé publique est de produire une connaissance émique des conceptions populaires de la santé et de la maladie.
Pourquoi dit-on que la culture populaire est plurielle ? (2)
- Dans le domaine de la santé et de la maladie, la culture populaire connaît autant de variantes qui se trouve différents groupes sociaux ou ethniques (subcultures) pour en faire une adaptation spécifique.
- Cette pluralité la distingue de la culture médicale qui joue, en grande partie, le rôle de culture étalon à partir de laquelle la société juge du bien–fondé des savoirs et des pratiques reliés à la santé et à la maladie.
Quelles sont les caractéristiques du savoir populaire lié à la santé et à la maladie ? (3)
- N’est pas réductible aux connaissances scientifiques empruntées au savoir médical qui n’en constituent qu’une composante.
- N’est pas une forme appauvrie ou distordue du savoir médical.
- Est un produit original, une réinterprétation syncrétique de plusieurs discours.
Quel est l’élément central du savoir populaire lié à la santé et à la maladie ?
Constitue un système culturel bâti à partir d’un ensemble d’éléments de base (croyances, attitudes, valeurs, etc.) qui servent à exprimer les significations explicites et implicites attribuées par la population à un ensemble d’objets associés au champ de la santé et de la maladie (symptômes, thérapeutes, technologies, institutions, etc.).
Pourquoi la communication entre soignant et soigné est-elle importante ? (2)
- Risque que chacun demeure dans sa logique propre liée au savoir populaire, d’ordre émique, ou au savoir médical, d’ordre étique.
- La compétence culturelle aide les soignant.es à s’ouvrir aux différences dans le respect de l’autre et à relativiser ses propres conceptions en s’initiant aux codes culturels qui donnent un sens aux comportements des personnes soignées.
Quelles sont les 3 catégories du savoir populaire ?
1) Catégorie diagnostique: configuration de signes et de symptômes, liées à des modèles explicatifs et significatifs tant individuels que collectifs.
2) Catégorie étiologique: diverses explications et causes perçues de la maladie, allant au-delà des catégories descriptives de la maladie.
3) Catégorie thérapeutique: représentations et choix des traitements, thérapeutes, médicaments, tests, analyses, institutions, médecines complémentaires, etc.
Donner un exemple des catégories du savoir populaire avec le rhume
- Catégorie diagnostique : écoulement nasale, fatigue, yeux larmoyants, maux de tête, etc.
- Catégorie étiologique : fatigue, stress, avoir pris froid, virus, etc.
- Catégorie thérapeutique : se reposer, se nettoyer le nez avec un vaporisateur nasal, boire une tisane de camomille, prendre de l’acétaminophène, etc.
Donner un exemple des catégories du savoir populaire avec le cancer du sein
- Catégorie diagnostique : changement de taille ou de la forme du sein, démangeaisons et inflammations au niveau des seins; plus tardivement : maux de tête, vision trouble.
- Catégorie étiologique : historique familial (génétique), mode de vie sédentaire, surpoids; certains patients mentionnent le stress, un choc émotionnel comme un deuil.
- Catégorie thérapeutique : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, méditation, traitement énergétique, psychothérapie, alimentation.
Quelles sont les 3 sources principales du savoir populaire ?
1) Source non professionnelle, croyances et conceptions véhiculées à travers les conversations courantes quotidiennes des membres du réseau social, le savoir traditionnel relève de cette source.
2) Source professionnelle, qui concerne les croyances et les modèles explicatifs transmis par le personnel soignant des différentes institutions médicales liées à la biomédecine ou aux médecines complémentaires.
3) Source idiosyncratique, qui a trait aux croyances que génèrent l’individu lui-même à travers ses propres expériences et ses propres observations.
Donner un exemple des sources du savoir populaire avec coeur à bout
1) La symbolique du cœur à bout, émotions trop fortes, stress trop intense, l’image de pousser la machine à bout.
2) Médecin parle de l’importance de faire de l’exercice sur le tapis roulant. Naturopathe parle de l’importance d’exprimer, de faire sortir les émotions.
3) Le soigné prend les informations qui font sens avec son vécu de la maladie, son ressenti et son histoire personnelle.
Quelles caractéristiques sont communes à toutes les cultures ?(3)
- L’individu ne se contente pas de savoir ce qu’est la maladie; il tente de l’expliquer.
- Le savoir populaire comble les vides du savoir médical et contribue à l’élaboration de ses propres modèles diagnostiques et étiologiques.
- Souvent, la préoccupation première de la personne soignée n’est pas l’explication de la maladie en tant que réalité biophysique (disease). L’entreprise d’explication concerne d’abord la maladie signifiée (illness) et socialisée (sickness).
Qu’est-ce que permet le savoir populaire chez les personnes soignées ?
Le savoir populaire permet à l’individu de donner un sens à ses propres désordres.
Quelles sont les caractéristiques du savoir populaire comme système ? (2)
- Ce savoir permet à l’individu d’interpréter la maladie en organisant en un réseau de significations les éléments de sens qui s’inscrivent dans son expérience personnelle de la maladie.
- Il permet en outre à l’individu de construire des modèles explicatifs des causes, du développement et du traitement de sa maladie.
Pourquoi la maladie est-elle à la fois le plus individuel et le plus social des événements ? (2)
- Chacun d’entre nous l’éprouve dans son corps et parfois en meurt; de la sentir en lui menaçante et grandissante, un individu peut se sentir coupé de tous les autres, de tout ce qui faisait sa vie sociale;
- en même temps tout en elle est social, non seulement parce qu’un certain nombre d’institutions la prennent en charge aux différentes phases de son évolution, mais parce que les schémas de pensée qui permettre de la reconnaître, de l’identifier et de la traiter sont éminemment sociaux […].
Les représentations de la santé, des maladies et de leurs causes varient grandement culturellement au sein d’une même culture ou subculture. Il en découle une importante variation des pratiques liées … (3)
- à la prévention, à la promotion et au maintien de la santé;
- aux soins domestiques;
- aux modes d’utilisation des services.
Quel est le défi dans les représentations de la santé et de la maladie ?
Le défi est dans la compréhension de la signification que les soignés attribuent à leurs problèmes de santé.
- Le savoir populaire n’est pas un ramassis de croyances, il n’est pas constitué des restes du savoir médical, il est (1).
- Il est un système cohérent selon des logiques qui peuvent transgresser des règles du (2).
- Prendre conscience de l’existence de logiques autres que les logiques (3), par exemple.
- Les comportements sont donc fondés sur une (4).
- créateur de sens
- savoir scientifique
- biomédicale et de santé publique
- rationalité contextualisée
