Cours 9 : Alter Flashcards
Critère A : Fonctionnement de la personnalité
Niveaux de fonctionnement du soi et de fonctionnement interpersonnel
- Soi : intégration de l’identité, direction du soi
- Interpersonnel: empathie, intimité
Évaluation de fonctionnement sain à perturbation extrême
Chaque aspect de fonctionnement est opérationnalisé (soi + interpersonnel x 3 sous-aspects)
Prend un niveau modéré (ou plus sévère) pour obtenir un TP
Critère B: Traits de personnalité
5 facteurs ou domaines:
- Émotionnalité négative (vs stabilité émotionnelle) (≈névrosisme)
- Détachement (vs extraversion)
- Antagonisme (vs caractère agréable)
- Désinhibition (vs caractère consciencieux)
- Psychoticisme (vs lucidité) (expériences bizarres ou inhabituelles, manque au big-5)
Et un ensemble de facettes (25 en tout) - de très peu caractéristique à extrêmement caractéristique
Mesurés par questionnaire: le Personality Inventory for DSM-5 (PID-5)
- Soit de façon auto ou hétéro révélée
- Version pleine à 220 items ou brève à 25 items
Type de trouble de la personnalité (6 dans le DSM-4)
Borderline
Obsessif-compulsif
Évitant
Schizotypique
Antisocial / dissocial
Narcissique (exclue dans la deuxième version mais revenu après)
Les absents (4 autres du DSM-IV) et les TP NS vont être identifiés par un TP aux traits spécifiés (TPTS)
Un pattern de traits est proposé pour chacun des 6 TP retenu (critère B)
Le TPB
Est un type de trouble de personnalité
Doit présenter tous les critères pour un TP (A, B, C, D, E, F, G)
Dont une perturbation significative dans le fonctionnement de la personnalité (critère A)
Est surtout évalué en termes d’un pattern de traits et de facettes (critère B)
Était évalué à partir de la concordance à un prototype dans la première version des propositions du DSM-5
Les caractéristiques typiques du TPB
L’instabilité de l’image de soi, des buts personnels, des relations interpersonnelles et des affects, accompagnée d’impulsivité, de prise de risques et / ou d’hostilité
Les difficultés caractéristiques du TPB
Apparaissent dans l’identité, la direction de soi, l’empathie et / ou l’intimité (critère A) ainsi qu’avec des traits pathologiques dans le domaine de l’affectivité négative et aussi de l’antagonisme et / ou la désinhibition (critère B)
TPB: Critères proposés
A. Perturbation modérée, ou plus sévère, dans le fonctionnement de la personnalité se manifestant par des difficultés caractéristiques dans au moins 2 des 4 aspects suivants
B. Au moins 4 des 7 traits de personnalité pathologiques qui suivent, au moins un étant 5) impulsivité, 6) prise de risque ou 7) hostilité
Note: Correspond au pattern obtenu empiriquement avec le Big-5 (névrosisme +, consciencieux -, agréable -)
4 aspects perturbation
- Identité: Image de soi appauvrie, peu développée ou instable, souvent associée à de l’autocritique excessive; sentiments chroniques de vide; états dissociatifs en état de stress
- Direction de soi: Instabilité dans les buts, aspirations, valeurs ou plans de carrière
- Empathie: Habileté compromise de reconnaître les sentiments et besoins des autres associée à une hypersensibilité interpersonnelle (i.e., se sent blessée ou insultées facilement); perception des autres biaisée en faveur d’attributs ou vulnérabilités négatives
- Intimité: Relations proches intenses, instables et conflictuelles, marquées par la méfiance, la dépendance (neediness) et la préoccupation anxieuse au sujet d’abandons réels ou imaginés; relations proches souvent vues en termes extrêmes d’idéalisation et de dévalorisation qui alternent entre la surimplication et le retrait
Traits de personnalité pathologiques du TPB
- Labilité émotionnelle (affectivité négative): expérience émotionnelle instable et changements d’humeur fréquents; les émotions sont facilement activées, intenses et / ou non proportionnelles aux événements et circonstances
- Anxiété (affectivité négative): sentiments intenses de nervosité, de tension ou de panique, souvent en réaction à des stress interpersonnels; inquiétude à propos des effets négatifs d’expériences passées déplaisantes et de possibilités futures négatives; se sent effrayée, appréhensive ou menacée par l’incertitude; peurs de s’effondrer ou de perdre le contrôle
- Insécurité de séparation (affectivité négative): Peurs d’être rejetée par – et / ou séparée de – les personnes significatives, associées à des peurs de dépendance excessive et perte complète d’autonomie
- Dépressivité (affectivité négative): Sentiments fréquents d’être down, misérable et / ou désespérée; difficulté de récupérer de ces humeurs; pessimisme à propos du futur; honte envahissante; sentiments d’estime de soi diminuée; pensées et comportements suicidaires (dysphorie importante)
- Impulsivité (désinhibition): Agit sur l’impulsion du moment en réponse aux stimuli immédiats; agit sur la base du moment sans plan ou considération des résultats; difficulté à établir ou suivre des plans; sentiment d’urgence et comportements autoagressifs en état de détresse émotionnelle
- Prise de risques (désinhibition): S’engage dans des activités dangereuses, risquées et potentiellement dommageables pour soi, sans que cela soit nécessaire ou sans considérer les conséquences; manque de souci pour ses propres limites et déni de la réalité du danger personnel
- Hostilité (antagonisme): Sentiments de colère persistants ou fréquents; colère ou irritabilité en réponse à des affronts ou insultes mineurs
Critiques de la proposition
Trop grande rupture par rapport au DSM-IV
- Et les changements ne sont pas appuyés par la recherche empirique!
Processus manque de transparence
Solution tente de ménager la chèvre et le chou (effets de lobbys – des carrières sont en jeu) et manque de cohérence
Déconnecté du clinicien, qui ne pense pas en termes de traits
Solutions dimensionnelles plus simples existent
Personnalité et psychanalyse
*ORGANISATION
La psychanalyse conçoit le changement en psychothérapie en termes de changements de la personnalité (dits «changements structuraux» ou intrapsychiques - on veut changer la structure de la personnalité pour soigner un trouble mental)
- Classiquement, on dit que la réduction des symptômes arrive de surcroît, comme un effet secondaire au changement de la personnalité
On l’a vu, les analystes se sont vite aperçus que certaines personnes n’ont pas la «personnalité» qu’il faut pour profiter d’un travail psychanalytique traditionnel
Kernberg et de Bergeret
Otto F. Kernberg
La prémisse fondamentale des théories psychanalytiques des troubles de la personnalité est que les comportements observables (traits de personnalité) et les perturbations subjectives qui caractérisent un trouble de personnalité particulier reflètent des aspects pathologiques spécifiques de structures psychologiques sous-jacentes. Par conséquent, les traitements qui altèrent les structures psychologiques et l’organisation mentale vont changer les traits de personnalité pathologiques et les perturbations subjectives.
Structure psychologique
Configuration stable et durable de fonctions ou processus mentaux qui organisent le comportement et l’expérience subjective d’un individu
Il s’agit essentiellement de relations d’objet intériorisées (ROI) -> se rassemblent et forment l’identité
ROI
Un état affectif lié à l’image d’une interaction spécifique entre le soi et une autre personne (peut prendre différentes formes, agresseur et agressé)
Les ROI sont formées à partir de l’intégration des dispositions affectives innées et des interactions avec les personnes significatives
Lorsqu’un affect est vécu de façon répétitive dans le contexte d’un type particulier d’interaction, la mémoire affective est organisée pour former des représentations durables et chargées affectivement
Les ROI sont issues d’une interaction complexe entre des interactions réelles et imaginées avec les autres et avec des défenses associées aux deux
Au début, les interactions sont surtout dyadiques, et deviennent triangulaires ensuite (le soi en relation avec deux objets, voir le lien oedipien)
Les ROI sont intégrées et organisées hiérarchiquement pour former des structures de haut niveau qui organisent la personnalité et le fonctionnement psychologique
- ex. l’ensemble des interactions d’interdiction forment le surmoi, femmes soignantes = imago maternelle
La structure psychologique centrale à la personnalité est l’identité
4 éléments de la personnalité normale
- Le tempérament (force du ça)
- Les aspects des cognitions déterminés de façon héréditaire (force du moi)
- Le caractère (le moi forgé par les interactions) : caractère est la manifestation comportementale de l’identité
- Le système de valeurs intériorisées (surmoi)