Cours 9 Flashcards
C’est quoi la ségrégation perceptive ?
Le mouvement nous permet de détecter des objets qui seraient autrement parfaitement camouflés. Par ailleurs, le mouvement visuel attire notre attention, ce qui facilite la détection des objets.
C’est quoi un mouvement réel ?
Évidemment, le déplacement d’un objet dans le champ visuel est une condition idéale pour donner lieu à la perception du mouvement.
Toutefois, les mouvements réels ne sont pas tous égaux. Notamment, il est plus facile de détecter un mouvement (i.e. seuil de détection plus bas) se produisant devant un fond texturé que devant un champ homogène. L’impression de vitesse est également plus grande avec un fond texturé qu’avec un fond homogène.
C’est quoi un mouvement apparent ?
L’alternance rapide entre deux stimuli statiques donne lieu à une impression de mouvement
La perception du mouvement apparent demande toutefois que l’intervalle de temps entre les éléments successifs soit ajusté correctement. Cet ajustement dépend notamment de la distance séparant les éléments en jeu.
Quels sont les seuils de détection du mouvement apparent ?
Moins de 30 ms: Pas de mouvement (simultané)
Environs 30-60 ms: Mouvement partiel
À partir de 60 ms: Illusion de mouvement
En haut de 200-300 ms: Pas de mouvement (succession)
C’est quoi l’effet consécutif de mouvement ?
L’observation prolongée d’un stimulus en mouvement donne lieu à un effet consécutif. Lorsque le mouvement du stimulus d’adaptation est interrompu, on a l’impression d’un mouvement en direction opposée.
De quoi dépend l’effet consécutif de mouvement ?
Cet effet consécutif dépend du mouvement de l’image rétinienne. Ainsi, si nos yeux se déplacent avec le stimulus d’adaptation (i.e. image rétinienne statique), aucun effet consécutif de mouvement ne se produit.
Ceci suggère l’existence de neurones dans notre système visuel qui sont sensibles aux mouvements de l’image rétinienne.
C’est quoi un mouvement induit ?
Un objet statique peut être perçu comme en étant en mouvement si le cadre de référence qui l’entoure est en mouvement.
Ceci indique que notre expérience du mouvement repose sur le mouvement relatif des objets ou éléments constituant la scène visuelle (i.e. mouvement global).
Il est facile de constater que le contexte dans lequel un objet se déplace peut modifier notre représentation de son mouvement.
Quels sont les structures cérébrales impliquées dans le contrôle des mouvements oculaires ?
Le collicule supérieur (programmation de la direction et de l’amplitude des mouvements oculaires)
L’aire oculo-motrice frontale (programmation de la cible du mouvement oculaire selon des coordonnées égocentriques).
C’est quoi la théorie de la décharge corollaire ?
Selon cette théorie, une copie des commandes oculo-motrices (i.e. décharge corollaire) est envoyée à un comparateur, qui reçoit également l’information sur le mouvement de l’image rétinienne. Le comparateur combine ces deux sources d’information et détermine notre perception du mouvement.
Selon la théorie de la décharge corollaire, que ce passe-t-il si l’oeil ne bouge pas mais que l’image rétinienne bouge ?
Si l’œil immobile est exposé à un mouvement de l’image rétinienne, il y a impression de mouvement puisque le signal de mouvement rétinien n’est accompagné d’aucune décharge corollaire.
Selon la théorie de la décharge corollaire, que ce passe-t-il si l’oeil bouge et que l’image rétinienne ne bouge pas ?
La poursuite oculaire d’un objet en mouvement cause une impression de mouvement du stimulus puisque la décharge corollaire (associée au mouvement de l’œil) n’est accompagné d’aucun signal de mouvement de l’image rétinienne.
Selon la théorie de la décharge corollaire, que ce passe-t-il si l’oeil bouge et que l’image rétinienne bouge aussi ?
Devant un environnement statique, un mouvement oculaire volontaire ne produit aucune perception de mouvement puisque le signal indiquant le déplacement de l’image rétinienne est annulé (au niveau du comparateur) par la décharge corollaire.
Quels sont les 3 cas spéciaux expliquer par la théorie de la décharge corollaire ?
Une image consécutive est statique sur la rétine. Elle semble toutefois se déplacer si on bouge les yeux de façon volontaire.
Si on pousse sur notre œil avec un doigt, l’œil bouge légèrement, entraînant un mouvement de l’image rétinienne en l’absence de décharge corollaire.
Effet de la paralysie oculaire: Certains chercheurs se sont fait induire une paralysie musculaire par l’administration de curare. Si l’individu ainsi paralysé essaie de déplacer ses yeux, il n’y aura aucun mouvement oculaire mais une décharge corollaire sera envoyée au comparateur. Ceci cause une impression de mouvement de la scène visuelle.
Quels données physiologique sont en accord avec la théorie de la décharge corollaire ?
1- des cellules dans le cortex pariétal qui produisent un influx nerveux (possiblement, décharge corollaire) juste avant un mouvement oculaire.
2- une modification de la réponse de certaines cellules visuelles selon qu’un mouvement de l’image rétinienne est causé par un mouvement oculaire ou par un déplacement réel du stimulus.
Quels neurones semble impliqué dans la perception du mouvement ?
Certains neurones du cortex strié (cellules complexes et hypercomplexes) et de l’aire V2 ont des champs récepteurs qui sont sélectifs à la direction et à la vitesse du mouvement. Ces sélectivités suggèrent une implication possible dans la perception du mouvement.
Cette implication est démontrée par une expérience où des chatons sont élevés dans un environnement visuel dépourvu de mouvement (éclairage stroboscopique) à partir de leur naissance.
Les résultats indiquent:
1- une perte de 90% des cellules sélectives à la direction du mouvement dans le cortex strié
et
2- une incapacité à discriminer la direction du mouvement (même si les animaux arrivent à discriminer entre des stimulations statiques et cinétiques).
Par quoi s’explique la sélectivité à la direction et à la vitesse de mouvement ?
La sélectivité à la direction et à la vitesse de mouvement que l’on retrouve dans les neurones des aires V1 et V2 s’explique par :
1- une convergence d’afférences en provenance de neurones dont les champs récepteurs ont des localisations distinctes;
2- l’introduction d’un délai dans l’une des afférences.
C’est quoi le problème de l’aperture ?
La capacité des cellules des aires V1 et V2 à signaler la direction du mouvement demeure cependant limitée. En effet, ces neurones ont de petits champs récepteurs qui exigent une stimulation sous la forme d’une barre orientée.
Ces neurones ne peuvent que signaler une direction de mouvement perpendiculaire à l’orientation de la barre – c’est le problème de l’aperture.
Comment est résulé le problème de l’aperture ?
Le problème de l’aperture est résolu par une intégration spatiale (« pooling ») de l’information provenant de multiples neurones des aires V1 et V2 par l’aire
La réponse initiale des neurones de l’aire MT (vers 70 ms après le début du stimulus) signale un mouvement dans une direction perpendiculaire à l’orientation du contour.
Plus tard (140 ms) cependant, la réponse des neurones MT est modifiée pour signaler la direction réelle du stimulus.
Quel aire est responsable de percevoir le mouvement global d’éléments disparates ?
À l’appui du rôle de l’aire MT dans l’intégration spatiale de signaux de mouvement locaux (tels que générés par V1 et V2), il semble que l’aire MT soit responsable de notre capacité à percevoir le mouvement global d’éléments disparates.
Le mouvement d’un ensemble de points peut activer les cellules MT si le niveau de corrélation (ou de cohérence) est suffisamment élevé.
Le niveau d’activation produit au niveau des cellules MT par ce genre de stimulation permet de prédire la capacité d’un singe à juger correctement la direction du mouvement.
90% des neurones de l’aire MT sont sélectif à quoi ?
90% des neurones de l’aire MT sont sélectifs à la direction du mouvement.
Quel est l’impact direct d’une lession de l’aire MT ?
Une lésion de l’aire MT a un impact direct sur la capacité de discrimination de la direction du mouvement.
Ainsi, le seuil de détection d’un mouvement global chez un singe normal est à 2-3% de cohérence (à 12-13% de cohérence, la direction de mouvement est identifiée correctement dans 100% des cas). Suite à une lésion de l’aire MT, le seuil de détection est augmenté à environ 20%.
Comment est résolu le problème de correspondance ?
Un autre aspect important de la perception du mouvement qui semble résolu par l’intégration spatiale effectuée par l’aire MT est le problème de correspondance.
Comment notre système perceptif arrive-t-il à apparier ensemble les points correspondants d’une scène visuelle alors qu’ils sont en mouvement?
Comment la familiarité peut résoudre le problème de correspondance ?
Notre familiarité avec les stimuli peut affecter notre perception de leur mouvement.
Comment les contraintes biologiques peuvent résoudre le problème de correspondance ?
Une trajectoire de mouvement qui est biologiquement impossible tend à être rejettée en faveur d’un mouvement biologiquement possible.