Cours 8 - Troubles neuropsychologiques Flashcards
Pourquoi évaluer en neuropsychologie? (6)
- Pour déterminer quelle fonction est atteinte et à quelle intensité (légère, modérée, sévère).
- Pour faire un diagnostic différentiel (les difficultés sont dues à quoi?).
- Pour faire des recommandations personnalisées (forces/faiblesses, facteurs qui influencent?).
- Pour orienter les interventions des autres professionnels de la santé.
- Pour évaluer l’aptitude d’un individu (sur le plan cognitif) à la conduite automobile.
- Pour permettre des soins particuliers + hébergement.
Quelle est la base de la neuropsychologie (qu’est-ce qu’on étudie)?
Les fonctions cognitives.
Quelles sont les fonctions cognitives? (9)
- Attention.
- Mémoire.
- Langage.
- Fonctions exécutives.
- Praxies.
- Vitesse de traitement de l’information.
- Gnosies.
- Fonctions visuospatiales.
- Fonctions intellectuelles.
L’attention fait référence à la capacité de… (4) (déf.)
- Être alerte face à son environnement (vigilance).
- Maintenir son attention dans le temps (attention soutenue).
- Se concentrer sur une tâche malgré ce qui se passe autour (attention sélective).
- Partager son attention entre plusieurs tâches simultanément (attention divisée).
Quels sont les 3 types de mémoire à long terme?
- Mémoire épisodique
- Mémoire sémantique
- Mémoire procédurale
Définis les 3 types de mémoire à long terme :
a) Mémoire épisodique
b) Mémoire sémantique
c) Mémoire procédurale
a) Capacité à mémoriser des informations avec leur contexte de temps/lieu (sur notre vie).
b) Connaissances acquises stockées sans contexte (connaissances générales/sur le monde).
c) Habiletés que l’on a acquises avec de la pratique et qui, graduellement, se sont automatisées.
Le langage est une habileté qui se divise en 2 catégories. Quelles sont-elles?
- Réceptive (c-à-d comprendre le langage parlé/écrit).
- Expressive (c-à-d produire du langage parlé/écrit).
-> Il y a des zones spécifiques du cerveau qui s’occupent de ces catégories.
Def. fonctions exécutives.
C’est le chef d’orchestre qui permet de coordonner les autres fonctions cognitives.
Quelles sont les différents fonctions exécutives? (5)
- Mémoire de travail.
- Organisation.
- Planification.
- Inhibition.
- Flexibilité mentale.
Définis les différentes fonctions exécutives :
a) Mémoire de travail
b) Organisation
c) Planification
d) Inhibition
e) Flexibilité mentale
a) Capacité à maintenir et traiter de l’information mentalement au moment présent (très limitée).
b) Capacité de mettre ensemble des informations complexes en une séquence d’étapes de manière logique, systématique et stratégique.
c) Capacité à anticiper des événements du futur, à déterminer un but à mettre en place une séquence d’étapes pour l’atteindre.
d) Capacité à inhiber une réponse attendue ou résister aux distractions.
e) Capacité à s’adapter aux changements (ex. capable de s’adapter à une nouvelle règle au cours d’un jeu).
-> Souvent on interchange organisation et planification, pour le cours on peut les interchanger.
Def. fonctions cognitives suivantes :
a) Praxies
b) Vitesse de traitement de l’information
c) Gnosies
d) Fonctions visuospatiales
e) Fonctions intellectuelles
a) Habiletés qui permettent d’exécuter des mouvements volontaires.
b) Rythme auquel une personne peut déclencher et effectuer différentes opérations mentales (capacité à faire des liens entre des choses).
c) Capacité à percevoir et reconnaître des objets selon nos différents sens.
d) Capacité de percevoir adéquatement les objets dans l’espace.
e) Habiletés intellectuelles qui comprend des compétences verbales et visuelles, du raisonnement, ainsi que des mesures de la mémoire de travail, de la vitesse d’exécution et de traitement de l’information (on peut les mesurer à l’aide du QI).
Les différents lobes s’occupent de quelles fonctions :
a) Lobe frontal (7)
b) Lobe pariétal (2)
c) Lobe temporal (3)
d) Lobe occipital (3)
a) - Motricité.
- Fonctions exécutives.
- Inhibition.
- Attention.
- Émotion.
- Personnalité.
- Cognition sociale.
b) - Sensibilité.
- Perception visuospatiale.
c) - Compréhension.
- Mémoire.
- Perception auditive.
d) - Équilibre.
- Coordination.
- Vision.
Associe les concepts :
a) Aire de Broca
b) Aire de Wernicke
- Langage expressif
- Langage perceptif
a) 1.
b) 2.
Vrai ou faux : Le cerveau est interconnecté.
Vrai. Les zones du cerveau sont connectées ensemble et peuvent assurer ensemble certaines fonctions.
-> Voir diapo 8 pour un schéma.
Nomme un outil de dépistage des troubles neurocognitifs.
Le MOCA.
Quelle est la différence entre un test de dépistage (comme le MOCA) et un test diagnostic?
Un test de dépistage nous permet de savoir que la personne a un trouble neurocognitif, mais Ø lequel précisément.
Le MOCA évalue quelles fonctions cognitives de manière précise et rapide? (6)
- La mémoire à court terme.
- Les capacités visuospatiales.
- Les fonctions exécutives.
- L’attention, la concentration et la mémoire de travail.
- Le langage.
- L’orientation dans le temps et l’espace.
Quelle est la sensibilité du MOCA pour détecter les troubles suivants (à quel point le test identifie bien une personne qui a un trouble) (%) :
a) TCL (trouble cognitif léger)
b) TCM (trouble cognitif majeur)
a) 84 %
b) 94 %
Quel est le temps d’administration du MOCA?
10 minutes.
Quel est un score considéré normal dans le MOCA?
Un score au dessus ou égal à 26.
Vrai ou faux : Souvent les aînés sont plus anxieux lorsqu’on leur fait passer des tests de mémoire comparé à d’autres tests.
Vrai.
-> Voir diapo 9 pour une image du test et les notes que j’ai prises avec.
Plusieurs facteurs influencent le vieillissement cognitifs. Quels sont les facteurs :
a) Non modifiables (3)
b) Potentiellement modifiables (10)
a) - Âge (avec âge, certaines fonctions cognitives diminuent).
- Génétique.
- Sexe.
b) - Conditions vasculaires et métaboliques (diabète, hypertension, obésité).
- Tabagisme.
- Dépression.
- Haut niveau de chlolestérol LDL.
- Sédentarité (Ø d’activité physique).
- Scolarité et activités cognitivement stimulantes = FACTEUR PROTECTEUR! (améliore les habiletés cognitives).
- Réseau social.
- Troubles sensoriels (ex. perte auditive; visuelle).
- Traumatisme crânien.
- Pollution.
Les facteurs de risque modifiables pourraient expliquer environ quelle proportion (%) des cas de démence?
Environ 50 %.
-> C’est au niveau des facteurs de risque modifiables qu’on peut mettre des mesures en place pour aider les gens.
Pourquoi s’intéresser aux troubles neurocognitifs?
Selon un rapport effectué en collaboration avec la société d’Alzheimer canadienne :
a) Plus de ______ Canadiens sont atteints d’un trouble neurocognitif aujourd’hui.
b) Près de ______ Canadiens reçoivent un diagnostic de trouble neurocognitif chaque année.
c) Le nombre de personne vivant avec des troubles neurocognitifs au Québec devrait augmenter de ______% de 2020 à 2050.
d) ___ Canadien sur ___ a déjà pris soin d’une personne atteinte d’un trouble neurocognitif.
e) Les coûts annuels des troubles neurocognitifs pour l’économie canadienne et au système de soins de santé s’élève à plus de ______ milliards de dollars.
a) 650 000.
b) 76 000.
c) 187 %.
d) 1 Canadien sur 5.
e) 10,4 (impact sur l’économie).
Quels sont les critères diagnostiques du trouble cognitif léger (TCL - désordre neurocognitif léger/mineur) selon le DSM-5? (4)
A. Déclin modeste dans au moins un domaine cognitif.
B. Ces atteintes n’ont pas d’impact sur le fonctionnement professionnel ou social, mais celles-ci demandent plus d’effort, des stratégies compensatoires ou des adaptations.
C. Elles ne surviennent pas dans le décours d’un délirium.
D. Elles ne peuvent s’expliquer par un autre trouble mental.
Quel critère diagnostique du TCL permet de distinguer un TCL d’un TCM (trouble cognitif majeur)?
Le fait que les atteintes n’ont pas d’impact sur le fonctionnement professionnel ou social, mais celles-ci demandent plus d’effort, des stratégies compensatoires ou des adaptations.
Quelle est l’étiologie des TCL? (10)
- Maladie d’Alzheimer.
- Dégénérescence frontotemporale.
- Maladie à Corps de Lewy.
- Maladie vasculaire.
- Traumatisme crânien.
- Abus de substance/médicament.
- Infection au VIH.
- Maladie de Parkinson.
- Maladie de Huntington.
- Autre condition médicale (multiple).
Quelle proportion (%) des individus avec un TCL :
a) Retournent à la normale un an après le diagnostic (médication, mesures mises en place ont aidé).
b) Développent un trouble neurocognitif majeur (démence) un an après le diagnostic de TCL.
a) 44 %.
b) 18 %.
-> Le reste conservent un TCL un an après le diagnostic.
-> Voir diapo 14 pour le graphique.
Quel est le tableau neuropsychologique d’un individu atteint d’un TCL (qu’est-ce qu’on s’attend de quelqu’un qui a un TCL)? (4)
- Diminution du rappel d’histoires (difficulté à se rappeler de l’histoire tout de suite après).
- Diminution du rappel différé, mais indiçage aide! (difficulté à se rappeler de l’histoire 20-30 minutes après, mais lorsqu’on donne des indices ça aide).
- Augmentation des fausses reconnaissances (ex. on demande est-ce que le personnage principal s’appelle Anne-Sophie et le patient va dire “oui”, mais c’est Ø vrai, elle s’appelle Julie).
- Diminution des fluences catégorielles (ex. nommer le plus mots possibles dans une catégorie donnée en 60 secondes).
Voir diapo 16 pour un exemple des histoires logiques utilisées.
Quels sont les critères diagnostiques de la démence (Trouble cognitif majeur (TCM) - désordre neurocognitif majeur) selon le DSM-5? (4)
A. Déclin dans au moins un domaine cognitif.
B. Ces atteintes sont à l’origine d’une altération significative du fonctionnement professionnel ou social.
C. Elles ne surviennent pas dans le décours d’un délirium.
D. Elles ne peuvent s’expliquer par un autre trouble mental.
Quelle est l’étiologie de la démence (TCM)? (10)
- Maladie d’Alzheimer.
- Dégénérescence frontotemporale.
- Maladie à Corps de Lewy.
- Maladie vasculaire.
- Traumatisme crânien.
- Abus de substance/médicament.
- Infection au VIH.
- Maladie de Parkinson.
- Maladie de Huntington.
- Autre condition médicale (multiple).
Les causes associées à la maladie d’Alzheimer (MA) sont encore mal connues. Quelles sont différentes hypothèses qui pourraient expliquer la MA? (5)
ALZHEIMER
- Cascade amyloïde.
- Déficits de glucose.
- Infections/ origines immunitaires innée.
- Causes génétiques.
- Dommages vasculaires.
Explique l’hypothèse de la cascade amyloïde (les différentes étapes qui mènent à la mort cellulaire et donc qui causerait la maladie d’Alzheimer). (4 étapes)
ALZHEIMER
- Surproduction de
protéine bêta-amyloïde. - Augmentation des dépôts de
plaques amyloïdes extra
cellulaire (à l’extérieur du neurone). - Activation anormale des protéines TAU.
- Augmentation de la dégénérescence neurofibrillaire intracellulaire (à l’intérieur du neurone) = neurone n’est plus capable de communiquer avec un autre neurone.
- Mort cellulaire -> Atrophie cérébrale
-> Voir diapo 21 pour le schéma.
Vrai ou faux : L’hypothèse de la cascade amyloïde et l’hypothèse du déficit de glucose vont à l’encontre l’une de l’autre.
ALZHEIMER
Faux. Elles peuvent s’imbriquer. L’hypothèse du déficit de glucose viendrait avant l’hypothèse de la cascade amyloïde temporellement (le fait de manquer de glucose pourrait mener à la surproduction de la protéine bêta-amyloïde et donc engendrer la cascade).
Explique l’hypothèse du déficit de glucose.
ALZHEIMER
- Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer auraient de la difficulté à bien métaboliser le glucose, qui est la source d’énergie primaire du cerveau.
- En ne métabolisant Ø bien le glucose, ça fait en sorte que le cerveau n’a Ø suffisamment d’É pour fonctionner.
- Ces patients développeraient donc des neuropathologies (comme le fait de développer des plaques amyloïdes).
- Les neuropathologies entraîneraient un déclin cognitif.
-> C’est un cercle vicieux.
-> Voir diapo 22 pour le schéma.
Selon l’hypothèse du déficit de glucose, comment est-ce qu’on pourrait prévenir le développement de la maladie d’Alzheimer?
ALZHEIMER
En intervenant au niveau du métabolisme du glucose.
Au cours de la maladie d’Alzheimer, les lésions caractéristiques envahissent progressivement plusieurs régions du cerveau (progression des lésions), engendrant ainsi différents types de symptômes (progression des symptômes). Quelle est la progression des lésions (on commence avec une lésion à quelle région et ça progresse jusqu’à quelles autres régions)? (3)
ALZHEIMER
- Hippocampe
- Système limbique
- Cortex (cortex pariétal, zone temporale du cortex et zone frontale du cortex)
Les différentes régions touchées par la maladie d’Alzheimer s’occupent de quelles fonctions :
1. Hippocampe
2. Système limbique
3. Cortex (cortex pariétal, zone temporale du cortex et zone frontale du cortex)
ALZHEIMER
- L’hippocampe est impliqué dans les processus de mémorisation (enregistrement, restitution et organisation des souvenirs).
- Le système limbique gère les émotions, et les liens entre les souvenirs et les comportements.
- Le cortex pariétal intervient dans la maitrise de l’espace et le contrôle des gestes.
- La zone temporale du cortex est impliquée dans le langage et la mémoire.
- La zone frontale du cortex contrôle les fonctions exécutives (anticipation et planification des comportements).
-> Donc les 1e symptômes qu’on observe dans la maladie d’Alzheimer sont des troubles de mémoire, puis on observe ensuite des difficultés dans la gestion des émotions, etc.
-> Voir diapo 23 pour un schéma.
- Le cortex pariétal intervient dans la maitrise de l’espace et le contrôle des gestes.