Cours 7 - Suicide, maladie bipolaire et schizophrénie Flashcards
Vrai ou faux : Le sujet du suicide de la personne âgée est encore fortement sous-estimé et banalisé, y compris chez les professionnels soignants.
Vrai.
Vrai ou faux : Le suicide de la personne âgée considérée comme malade, dépendante et dans l’involution, est parfois envisagé comme un ‘geste compréhensible et légitime’.
Vrai. On normalise les idées suicidaires en lien avec une perte d’autonomie et avec la maladie, mais le suicide est un signe de détresse important. Il ne faut Ø banaliser, il faut intervenir pour soulager cette détresse.
Au Québec, autant chez les hommes que chez les femmes, le taux de suicide le plus élevé se retrouve chez quel groupe d’âge?
Le taux de suicide le plus élevé se retrouve chez les 50-64 ans.
Pour les 65 ans et plus :
a) Chez les FEMMES, il constitue le combientième taux de suicide le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âges?
b) Chez les HOMMES, il constitue le combientième taux de suicide le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âge?
a) 4e taux de suicide le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âges.
b) 3e taux de suicide le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âges.
Quel est le taux de suicide chez les hommes de 65 ans et + (pour 100 000)?
Taux de 20,6 pour 100 000 (ce qui est très élevé).
-> Voir diapo 6 pour le schéma des taux de suicide pour les différents groupes d’âge.
Quel est le taux de suicide chez les femmes de 65 ans et + (pour 100 000)?
Taux de 5 pour 100 000.
-> Voir diapo 7 pour le schéma des taux de suicide pour les différents groupes d’âge.
Vrai ou faux : Les hommes de 90 ans et plus ont les taux de suicide les plus élevés. Donne leur taux.
Vrai. Taux de 33,8 pour 100 000.
Pour les groupes d’âge suivants, ça prend combien de tentatives pour en arriver à un suicide :
a) Aînés
b) Jeunes
a) 3 tentatives pour en arriver à 1 suicide.
b) 200 tentatives pour en arriver à 1 suicide.
Pourquoi est-ce que les aînés complètent le suicide en moins de tentatives?
- Les aînés font moins de tentatives, mais sont plus à risque de compléter leur suicide. Ils sont une clientèle fragile en lien avec le suicide.
- Les hommes plus âgés décèdent par suicide plus souvent que n’importe quel autre groupe en raison des moyens plus radicaux qu’ils utilisent pour se suicider.
Quels sont les moyens les plus fréquents pour s’enlever la vie chez les personnes âgées de 65 ans et +? (3)
- Pendaison, étranglement, suffocation.
- Arme à feu.
- Empoisonnement, ingestion de substances.
Quels sont les facteurs de risque communs chez les aînés et les adultes concernant le suicide? (2)
- Antécédents d’idées ou de comportements suicidaires (le fait d’avoir déjà eu des idées ou des comportements suicidaires = + à risque d’en avoir à nouveau).
- Présenter un problème de santé mentale –> particulièrement trouble de l’humeur (ex. dépression), trouble de contrôle des impulsions (situation de jeu pathologique) et de consommation (alcool ou drogues).
Quels sont les facteurs de risque spécifiques aux aînés concernant le suicide (lorsqu’on observe ces comportements, ça devrait nous sonner des cloches pour vérifier s’ils ont des idées suicidaires)? (6)
- Expérimenter différents deuils (maladie, perte d’autonomie, décès).
- Changements majeurs dans la vie = retraite (surtout si Ø planifiée), changement de statut financier (+ précaire), transitions vers des établissements de soins (changements de milieu de vie).
- Diminution des relations et des liens significatifs (plus à risque de vivre seul).
- Sentiment d’être un fardeau.
- Maladie chronique.
- Douleur chronique.
Selon une étude canadienne réalisée en 2021, qui a analysée les notes de suicide chez les aînés (notes que les aînés ont laissé à leur décès), quels étaient les principaux thèmes qui poussaient les aînés à s’enlever la vie? (4)
- Fardeau / culpabilité
- Santé mentale
- Solitude
- Santé physique (douleurs) / maladie
Voir diapo 13 pour un guide sur l’évaluation et la prévention du suicide chez la personne âgée.
Def. de la maladie bipolaire selon le DSM-5.
Selon le DSM 5, le trouble bipolaire est caractérisé par des épisodes de manies ou d’hypomanie et s’accompagne généralement d’épisodes dépressifs qui surviennent à différents moments au cours de la vie de la personne (APA, 2015).
Avant le DSM-5, le trouble bipolaire faisait partie de quel type de troubles?
Il faisait partie des troubles de l’humeur qui comprenaient également la dépression majeure.
Pourquoi est-ce qu’avec le DSM-5, ce trouble a été classé dans un chapitre distinct?
Ce trouble a été classé dans un chapitre distinct afin de mieux représenter ses caractéristiques propres.
Quelle est la prévalence de la maladie bipolaire concernant les hommes et les femmes?
La maladie bipolaire touche 2 fois plus de femmes que d’hommes (2F:H).
Quelle est la prévalence de la maladie bipolaire chez la population générale?
0,5-1 %.
Quelle est la prévalence de la maladie bipolaire chez la population des 65 ans et +?
0,08-0,5 %.
Quelle est la prévalence de la maladie bipolaire chez la population des 65 ans et + vivant en CHSLD?
3-10 %.
- Il y a une sur-représentation des bipolaires âgés vivant en CHSLD.
- La prévalence des troubles bipolaires augmente significativement, probablement dû au fait qu’il y a plus souvent des problèmes de santé physique qui sont souvent associés aux bipolaires âgés.
Quels sont les critères diagnostics de la manie pour toutes les populations (adultes, aînés)? (7)
Période délimitée où l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie (augmentée) et survenant la plupart du temps, presque tous les jours pendant au moins une semaine (≥ 1 sem.) :
Présence d’au moins 3 symptômes (ou 4 si irritabilité seulement) avec une intensité significative et représentant un changement significatif par rapport au fonctionnement habituel :
- Augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeurs (ex. du jour au lendemain le patient veut aller monter le Mont Everest).
- Réduction du besoin de sommeil.
- Plus grande volubilité ou désir constant de parler.
- Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées se défilent.
- Distractibilités subjectives ou objectivées (sont facilement distraits, attirés vers des stimuli de leur environnement plus facilement).
- Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (sur-activés).
- Engagement excessifs dans des activités à potentiel élevés de risques (achats compulsifs, conduites sexuelles, conduite automobile dangereuse, investissement déraisonnable).
-> Entraîne une perturbation du fonctionnement professionnel ou des activités sociales.
-> N’est pas attribuable à un trouble psychiatrique, une autre maladie ou à l’abus de substances.
Quels sont les critères diagnostics de l’hypomanie pour toutes les populations (adultes, aînés)? (7)
Période délimitée marquée par une humeur élevée, expansives ou irritable de façon anormale et persistante avec une augmentation anormale et persistante de l’activité ou du niveau d’énergie (augmentée) qui survient la plupart du temps presque tous les jours pendant au moins 4 jours :
Au moins 3 symptômes suivants (4 si humeur irritable) :
- Augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeurs.
- Réduction du besoin de sommeil.
- Plus grande volubilité ou désir constant de parler.
- Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées se défilent.
- Distractibilités subjectives ou objectivées.
- Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice.
- Engagement excessifs dans des activités à potientiel élevés de risques (achats compulsifs, conduites sexuels, conduite automobile dangereuse, investissement déraisonnable).
-> Modification par rapport au fonctionnement habituel de la personne.
-> Perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont observés par l’entourage.
-> La sévérité n’entraîne pas une altération significative du fonctionnement social ou professionnel.
Quelles sont les principales différences entre la manie et l’hypomanie? (2)
- Dans la manie, les symptômes doivent s’observer au moins une semaine et dans l’hypomanie, les symptômes doivent s’observer au moins 4 jours.
- La manie entraîne une perturbation du fonctionnement professionnel ou des activités sociales, tandis que l’hypomanie n’entraîne pas une altération significative du fonctionnement social ou professionnel.
-> Dans l’hypomanie, les symptômes sont un peu moins intenses.
On retrouve des épisodes mixtes en lien avec :
a) Les hypomanies
b) Les manies
b) Les manies.
-> Les épisodes mixtes sont le fait que les manies et les dépressions s’alternent plus rapidement.
Voir diapo 18 pour un schéma sur les maladies bipolaires. Apprend ce schéma.
Explique le trouble bipolaire de type I.
- Épisode maniaque.
- Épisode dépressif caractérisé (fréquent mais pas requis pour le dx (diagnostic) de trouble bipolaire de type I) = dépression majeure.
Explique le trouble bipolaire de type II.
- Épisode hypomaniaque.
- Épisode dépressif caractérisé (requis) = dépression majeure.
- Aucun épisode antérieur de manie.