Cours 8 : Organisation de la personnalité Flashcards

1
Q

Comment les psychanalystes conçoivent le changement en psychothérapie?

A

• Depuis ses débuts, la psychanalyse conçoit le changement en psychothérapie en termes de changements de la personnalité (dits « changements structuraux » ou intrapsychiques)

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2
Q

Comment la réduction de la symptomatologie arrive-t-elle?

A

o Classiquement, on dit que la réduction des symptômes arrive de surcroît, comme un effet secondaire au changement de la personnalité si on travaille sur les mécanismes sous-jacents on guérit par défaut (changements structuraux), ainsi si tu veux te connaitre va voir quelqu’un d’autre

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3
Q

Qu’est-ce qui engendre en quelque sorte la formulation d’une organisation limite de la personnalité?

A
  • On l’a vu, les analystes se sont vite aperçus que certaines personnes n’ont pas la « personnalité » qu’il faut pour profiter d’un travail psychanalytique traditionnel
  • Plusieurs psychanalystes ont contribué à formuler l’idée d’une organisation limite de la personnalité; nous allons voir les travaux de Kernberg et de Bergeret
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4
Q

Quelle est la prémisse fondamentale des théories psychanalytiques de la personnalité selon Kernberg?

A

• “La prémisse fondamentale des théories psychanalytiques des troubles de la personnalité est que les comportements observables (traits de personnalité) et les perturbations subjectives qui caractérisent un trouble de personnalité particulier reflètent des aspects pathologiques spécifiques de structures psychologiques sous-jacentes. Par conséquent, les traitements qui altèrent les structures psychologiques et l’organisation mentale vont changer les traits de personnalité pathologiques et les perturbations subjectives.” (p. 114)

Si vous changez les MDD les symptômes s’en vont, si l’on change les structures sous-jacentes la personne guérit

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5
Q

Définition : structures psychologiques

A
  • Une structure psychologique est une configuration stable et durable de fonctions ou processus mentaux qui organisent le comportement et l’expérience subjective d’un individu
  • Il s’agit essentiellement de relations d’objet intériorisées (ROI)

ROI sont les blocs lego de la personnalité

Comment nos besoins sont rencontrés par l’environnement c’est intériorisé, l’objet de la pulsion p.ex. : le sein ou la suce.

L’objet peut être un objet mais c’est plus souvent une personne.

On essaie de décrire des patterns de mémoire émotionnelle

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6
Q

En quoi consiste une relation d’objet interne?

A

• Une relation d’objet interne consiste dans un état affectif lié à l’image d’une interaction spécifique entre le soi et une autre personne
o ex. la peur, liée à une image d’un soi petit et terrifié, face à une figure puissante, menaçante et autoritaire

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7
Q

Comment les ROI sont formées?

A

Les ROI sont formées à partir de l’intégration des dispositions affectives innées et des interactions avec les personnes significatives

Pour Kernberg se sont surtout les émotions intenses qui sont intériorisées (qui vont guider votre vie relationnelle)

Relations intenses, émotionnellement saillantes, relations significatives (parents, entourages) qui se répètent. Plus elles se répètent plus la mémoire est stabilisée en ce sens.

C’est de la mémoire affective basée sur notre expérience de la réalité. Elle est subjective c.-à-d. que le parent est méchant (p.ex.) selon l’œil de la personne qui l’observe et donc subjective. Ainsi, si on vit les autres comme étant méchant; on intériorise cela.

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8
Q

Qu’est-ce qu’il y a de particulier par rapport aux ROI et le TPB et en quoi ça diffère de la personnalité antisociale?

A

Pour les TPB il suffit d’être un peu ambigu (froncer les sourcils brièvement) pour penser que quelqu’un est en colère, ça biaise les ROI.

Tellement intolérable d’être vulnérable que je deviens agresseur. C’est beaucoup plus cool car les autres deviennent alors vulnérables. Dans une rencontre avec un TPB ce switch peut avoir lieu à l’intérieur d’une même rencontre.

Les personnes antisociales (notamment) par contre sont stationnées dans l’agression (plutôt que le switch).

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9
Q

Quelle caractéristique de la mémoire affective joue un rôle dans les ROI?

A

Lorsqu’un affect est vécu de façon répétitive dans le contexte d’un type particulier d’interaction, la mémoire affective est organisée pour former des représentations durables et chargées affectivement

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10
Q

Comment les interactions transitionne-t-elles de dyadiques à triangulaires?

A

Les ROI sont issues d’une interaction complexe entre des interactions réelles et imaginées avec les autres et avec des défenses associées aux deux

Au début, les interactions sont surtout dyadiques, et deviennent triangulaires ensuite (le soi en relation avec deux objets, voir le lien oedipien)

Le triangle peut être plus de trois personnes mais le saut à trois se passe autour de l’âge œdipien selon la maturité émotionnelle de l’enfant.

Névrotique : triangulée

Borderline : plus dyadique

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11
Q

Comment les ROI sont-elles intégrées et organisées?

A

Les ROI sont intégrées et organisées hiérarchiquement pour former des structures de haut niveau qui organisent la personnalité et le fonctionnement psychologique

ex. l’ensemble des interactions d’interdiction forment le surmoi, femmes soignantes = imago maternelle

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12
Q

Quelle est la structure psychologique centrale à la personnalité?

A

La structure psychologique centrale à la personnalité est l’identité i.e. les ROI qui forment la représentation de l’expérience de soi et de l’expérience des autres

Ma représentation de moi est une panoplie d’interactions qui laissent des traces et qui s’organisent en représentation d’objet. p.ex. : j’ai vécu plusieurs relations d’autorité sévère  je me représente donc globalement que l’autorité est sévère. On met les choses qui se ressemblent ensemble. Ces relations deviennent des guides pour les relations futurs.

2 grandes organisations selon Kernberg (Identité) : comment je me perçois moi et comment je perçois les autres. Les lego (building blocks) construisent l’identité. Quand on parle d’organisation mentale (ROI intériorisée) chez Kernberg on parle d’identité.

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13
Q

Comment se définit l’élément de tempérament de la personnalité normale?

A

Le tempérament (force du ça); concerne particulièrement l’intensité, les rythmes, les seuils des réactions affectives (amygdale); inclut également dispositions perceptuelles, motrices et le contrôle moteur (cervelet) p.ex. : être plus disposé à la colère, les émotions intenses

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14
Q

Comment se définissent les aspects des cognitions déterminés de façon héréditaire?

A

Les aspects des cognitions déterminés de façon héréditaire (force du moi); à un niveau de base, les représentations transforment les affects primaires en expériences émotionnelles complexes; à un niveau supérieur d’intégration, la capacité de « contrôle délibéré » est également liée à l’hérédité; réfère à la capacité de se concentrer sur des éléments d’information importants malgré les distractions, et la capacité d’établir les priorités (fonctions exécutives, CPF) ce n’est pas tout le monde qui a accès à toutes ses ressources du moi,

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15
Q

Comment se définit l’élément de caractère de la personnalité normale?

A

Le caractère (le moi forgé par les interactions); est l’organisation dynamique des patterns de comportement durables, incluant les façons de percevoir et de se lier au monde, qui sont caractéristiques de la personne; inclue le niveau d’organisation des patterns de comportement, le degré de flexibilité des comportements et le caractère adaptatif des comportements; reflète les structures psychologiques sous-jacentes (ROI); en particulier, le caractère est la manifestation comportementale de l’identité;

il y a une partie du moi qui est innée mais aussi une partie apprise qui se forge avec l’expérience soi le caractère, partie du moi qui est apprise dans les relations soit le rassemblement des ROI. La façon de Kernberg de parler de la personnalité (trouble de caractère  TP)

Caractère est partie visible de l’organisation de la personnalité (style de personnalité). Pour ça que Kernberg parle de troubles du caractère pour distinguer les différents troubles de la personnalité.

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16
Q

Comment se définit l’élément de système de valeurs intériorisées de la personnalité normale?

A

Le système de valeurs intériorisées (surmoi); le degré d’intégration du système de valeurs est la dimension morale ou éthique de la personnalité

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17
Q

Qu’est-ce que la personnalité normale possède?

A

Une identité intégrée

La capacité de vivre un large spectre d’affects Dans la pathologie on n’a pas nécessairement accès à toutes nos émotions tandis que la personne normale oui

Un système mûr de valeurs intériorisées Surmoi gentil, ferme et juste

Une gestion appropriée et satisfaisante des motivations sexuelles, de dépendance et agressives; implique l’intégration de la sexualité et de l’affection et la capacité à canaliser l’expression des impulsions agressives (ex. affirmation de soi) sexualité pas « juste pour le cul »

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18
Q

Décrivez le tableau des organisations de la personnalité.

A

Le tableau permet d’arriver à un diagnostic différentiel entre les trois organisations de la personnalité. Les cases sont les points de jonctions.

Pour différencier,

  • Névrotique/Borderline : identité (on peut voir les défenses dans l’identité),
  • Borderline/Psychotique : épreuve de la réalité

C’est plus que des cases plutôt un continuum.

19
Q

Qu’est-ce qu’une identité normale vs. une identité pathologique?

A

Une identité normale et consolidée correspond à l’expérience subjective d’un sens stable et réaliste de soi et des autres; représentation de soi et des autres

La forme pathologique de l’identité consiste dans un sens instable (drastiquement différent), polarisé (tout bon ou tout mauvais) et irréaliste de soi et des autres

Métaphore: mélange à gâteau. Identité consolidée est mélange « homogène » et goûteux, qui a bien levé. Identité pathologique est mélange mal intégré, avec « poches » d’ingrédients qui ne s’intègrent pas à l’ensemble, qui n’ont pas « levé », et qui font que le gâteau goûte parfois la farine, parfois l’œuf, etc., plutôt que toujours le gâteau. À cause du clivage le tout n’est pas bien intégrée

20
Q

Quelles sont les limites de la métaphore du gâteau?

A

Métaphore a des limites puisque cette « homogénéité » est remise en question par les psychanalystes contemporains, qui parlent du soi comme d’une « société » d’états du soi multiples. La limite de la métaphore c’est que nous sommes des mosaïques de la personnalité qui est bien intégrée. Ainsi, je ne suis pas la même personne à la maison, avec ma famille, avec mes amis, etc.

21
Q

À quoi l’identité normale est elle associée vs l’identité pathologique?

A

L’identité normale est associée à:

  • un spectre étendu d’expériences affectives, avec prédominance d’états affectifs positifs
  • reflétant la prépondérance de motivations centrées sur l’amour et l’affiliation
  • et avec la prédominance d’opérations défensives s’appuyant sur le refoulement

Parce que j’ai accès à la mosaïque, j’ai accès à un spectre large d’expériences à prédominance positive et nuancée.

Par opposition, l’identité pathologique est associée à:

  • des affects crus, intenses et mal modulés, avec une prédominance d’affects négatifs gâteau mal mélangé
  • reflétant la prépondérance d’agressivité pathologique
  • et la prédominance d’opérations défensives orbitant autour du clivage
22
Q

Décrivez la fusion-symbiose en parrallèle avec l’OPP

A

Fusion avec maman, pas de cloison pour différencier dans ROI, je n’ai pas d’équipement psychologique pour intégrer donc tout bon ou tout mauvais. Cloison est développementale (qui à l’âge adulte est l’œuvre du clivage).

OPP : certaine frontière entre moi et les autres quand même mais émotionnellement avec les proches c’est difficile de faire une différence franche ainsi tendance à avoir des relations fusionnelle (hachurée). La frontière est floue. Dans les moments d’intensité difficile d’intégré le bon et le mauvais car je suis clivée. L’épreuve de la réalité dans la psychose est atteinte.

23
Q

Décrivez la séparation-individuation et le parallèle avec l’OPB?

A

Séparation individuation : plusieurs étapes, la plus importante étant celle du rapprochement qui donne une étape de permanence de l’objet. On est conscient de la différence entre moi et maman donc je trace cette ligne-là. J’ai de la misère à intégrer les émotions, j’ai besoin des autres pour le faire donc c’est encore du tout bon ou du tout mauvais. La vie est clivée émotionnellement (2 cloisons sur l’image)

OPB : Épreuve de la réalité plus étanche, je me distingue des autres plus facilement malgré mes relations intenses et de dépendance. Il y a des moments de crises où je peux avoir du hachuré (critère 9) mais seulement pendant un bref moment. Sinon je maintiens l’épreuve de la réalité. Toutefois je reste clivée parce que mes besoins n’ont pas été rencontrés  bcp de colère.

24
Q

Décrivez la permanence de l’objet et le parallèle avec l’OPN.

A

Arrivée à la permanence d’objet on perd une cloison car je suis maintenant capable d’ambivalence, je peux vivre le bon et le mauvais en même temps.

OPN : franche différence entre moi et les autres, frontières bien délimitées. Une personne névrosée peut avoir des difficultés dans une réaction de deuil traumatique mais n’est pas typique. L’épreuve de la réalité est franche, claire. J’ai intégré un objet suffisamment bon donc je suis capable d’ambivalence. Pas de clivage plutôt du refoulement. Je peux voir le bon et le mauvais des autres et de moi.

25
Q

Que suggère-t-on par les défenses de haut niveau?

A

Défenses de haut niveau (névrotiques): viennent appuyer le refoulement (défense principale)

Le refoulement c’est un désir qui est trop dangereux d’avoir en tête à cause des gens qui sont autour de nous. Ce MDD fait en sorte qu’on règle le désir, mais il faut le garder constant sinon il remonte à la surface (comme un ballon qu’on met sous l’eau)

ex. de désir : petit garçon qui aime la sensualité de maman, et qui trouve que papa est méchant de prendre son attention.

26
Q

Quels sont les types de refoulement et comment se définissent-ils?

A

Formation réactionnelle : une attitude de dégoût p.ex. les garçons qui ont refoulé leur désir de maman et disent trouver les bisous dégoutant,

Isolation : faire un compromis pour se sauver de l’angoisse, couper l’émotion qui vient avec l’idée p.ex.: dire de façon désaffecté « oui je voulais marier maman plus jeune »

Annulation : s’échapper (dans sa colère notamment) puis l’annuler; p.ex. se disputer avec sa copine puis lui achèter des fleurs par après comme si ça change les choses

intellectualisation : ajouter de la théorie à l’isolation

rationalisation : ajouter de la théorie à l’isolation pour justifier l’idée; p.ex. : je ne suis pas le seul à avoir voulu marier ma maman plus jeune

27
Q

Que suggère-t-on par défenses primitives?

A

Défenses primitives: viennent appuyer le clivage (défense principale)

Le clivage vient gérer la grosse colère, la destructivité. Sinon, si on garde le bon et le mal en contact ça détruit le bon.

On place donc une cloison dans une représentation de soi ou de quelqu’un d’autre pour protéger le bon.

28
Q

Quels sont les types de clivage et comment se définissent-ils?

A

Idéalisation primitive: renforce le côté clivé; mettre tous nos œufs dans le côté bon de la personne ou de soi parce qu’on les idéalise

Identification projective: rage difficile à gérer que je projette dans quelqu’un d’autre pour que cette personne incarne ce qui a été projeté, qu’elle soit elle-même en colère (peut aussi mettre tout le bon dans une autre personne)

Déni: quand je suis dans un état polarisé je déni le reste, l’ambivalence n’est pas possible

Omnipotence: idéalisation de soi, j’appuie le clivage

Dévalorisation : de soi ou des autres p.ex. : tout le monde est moins bon que moi

29
Q

Comment l’utilisation de défenses peut nous affecter?

A

Utiliser des défenses affaiblit le moi; plus elles sont primitives, plus elle prennent de l’énergie

30
Q

Vrai ou Faux: On ne peut que cliver la colère

A

Faux. On peut cliver, projeter plusieurs affects que l’on ne gère pas bien pas juste le bon et le mauvais.

31
Q

Quelles sont les faiblesses non spécifiques du moi dans la PB?

A

le moi de la PB montre d’autres indices de faiblesse (non spécifiques):

non spécifiques car non associée directement au clivage, ce sont des interactions entre le tempérament et le vécu à l’enfance qui forme une intolérance à l’angoisse.

  • Intolérance à l’angoisse
  • Absence de contrôle des impulsions
  • Non développement des voies de sublimation
32
Q

Pourquoi dit-on que la sublimation est une défense constructive?

A

Sublimation est une défense constructive qu’on exprime indirectement dans des activités valorisées socialement p.ex. : le hockey où il faut être agressif. La pulsion agressive est valorisée dans ce sport

33
Q

Définition : Épreuve de la réalité

A

Capacité à différencier soi de non soi, de distinguer les stimuli de source intrapsychique vs externe ma tête vs l’extérieur, et de maintenir de l’empathie avec des critères sociaux ordinaires de la réalité si fusionnée avec les autres difficile de faire la différence et même fait en sorte que hallucinations et délires

34
Q

Comment la perte de l’épreuve de la réalité se manifeste-elle?

A

La perte franche de l’épreuve de la réalité se manifeste par des hallucinations et délires

35
Q

Que veut-on dire par une forme de psychose atypique?

A

Les patients qui ont une organisation psychotique de la personnalité présentent typiquement une forme de psychose atypique la plupart des organisations psychotiques ont une sorte de psychose latente, un peu cachée, il y a une idée délirante quelque part dans leur psychologie, c’est comme un niveau moindre. Ce n’est pas de la grosse psychose franche, ce n’est pas typique juste la surface

36
Q

Qu’est-ce qui cause l’agressivité pathologique et quelles en sont les conséquences?

A

L’agressivité excessive chez les TP est due à une interaction de l’hérédité et de l’environnement En soi vulnérabilité biologique est activée par traumas

« Quelque soit l’étiologie, nous proposons que c’est l’impact développemental de l’agressivité pathologique qui est responsable de la formation et du maintien de l’organisation de personnalité caractéristique des patients avec un TP sévère et des constellations de traits de personnalité familières qui caractérisent les TP sévères. » (p. 131) TP sévères = agressivité pathologique

La prédominance de l’agressivité renforce le clivage et les défenses associées et nuit à l’intégration des structures mentales, avec fixation de la personnalité à un stade qui précède la consolidation de l’identité on remarque un cercle vicieux

37
Q

Quels sont les enjeux, fixation et prototype des ROI dans l’OPN?

A

Enjeux: récupérer le droit et le plaisir à aimer et travailler (to love or not to love) (to succeed or not)

Fixation: complexe d’oedipe; interdits importants, avec refoulements

Prototype: relations triangulaires (à 3)

enfants de 4-5 ans identité intégrée mais des enjeux de; est-ce que maman/papa m’aiment? Sentiments amoureux pour son parent et compétition avec le sexe opposé. Est-ce que j’ai le droit d’aimer quelqu’un sexuellement, sensuellement? Est-ce que j’ai le droit d’entrer en compétition avec quelqu’un d’autre et gagner (avec papa p.ex.). Se traduit enfin en est-ce que je vais m’épanouir sexuellement et est-ce que je vais pouvoir réussir dans la vie

38
Q

Comment se définissent l’agressivité, la sexualité et les TPs dans la qualité des ROI dans l’OPN?

A

Agressivité: compétition oedipienne trop menaçante; est-ce que je peux m’affirmer et être meilleur que les autres? (souvent un problème chez les névrotiques)

Sexualité: pseudo-hypersexualisation et inhibitions sexuelles; trop proche de l’oedipe; compliquer parce que souvent interdits (quand manifester plus jeune) donc inhibition, fausse hyper sexualisation défensive (dans névrotique devient dangereuse, effrayante, non je ne veux pas mais regarde moi)

TP: hystérique, obsessionnel, dépressif-masochiste (trop dans le refoulement) ce sont les 3 tps névrotiques. Se distingue de la personnalité saine par la rigidité du caractère (importance des refoulements)

Le seul TP vraiment névrotique selon Kernberg serait le trouble obsessionnel compulsif.

39
Q

Quels sont les enjeux, fixation et prototype des ROI dans l’OPB?

A

Enjeux: trouver la cohérence de soi et des autres dans un univers chaotique, clivé et violent (schizo-paranoïde) (to be good or not be good)

Fixation: stade oral; histoire de maltraitance, de frustrations et d’agressivité conséquente on met de côté nos besoins, certaines émotions ne peuvent pas être abordés, le refus en soi est plus profond que dans névrotique (je n’ai pas le droit de m’épanouir sexuellement) ; dans le TPB j’ai pas le droit à l’agressivité, j’ai pas le droit d’exprimer besoins, je me fais invalider, je me fais rejeter

Prototype: relations dyadiques (à 2) 1 bon, 1 mauvais qui forme comme 1 personnage clivé

40
Q

Comment se définissent l’agressivité, la sexualité et les TPs dans la qualité des ROI dans l’OPB?

A

Agressivité: rage liée aux frustrations précoces

Sexualité: contaminée d’agressivité; éléments de perversion (voir le film « La pianiste »); ou inhibitions massives; peut aussi compenser des manques « oraux » pour certaines personnes c’est gratifiant nourrissant (réparant), pour d’autres c’est une intrusion, terrorisant ainsi dans les TPB on peut voir plusieurs expressions de cela

TP: tout l’axe II sauf le TP obsessionnel

Est-ce que je suis bon finalement? Le monde chaotique se retrouve dans la tête de la personne borderline.

41
Q

Comment se définit la qualité des ROI dans l’OPP?

A

Similaire à l’OPB; supérieur d’un cran au niveau de la diffusion de l’identité et de l’intensité de l’agression

Kernberg n’identifie fait pas vraiment de différences qualitatives avec l’OPB: la différence principale tient à la qualité de l’épreuve de la réalité

Vulnérabilité particulière: relations fusionnelles avec risque de « dissolution » ou de perte de l’identité propre (to be or not to be) mon identité peut exister ou non. Avec les autres je suis fusionnel, je peux me dissoudre, me perdre. Quand je me sépare des autres, quelque chose s’arrache de moi, angoisse de morcellement, perdre un morceau dans notre identité.

TP: pas vraiment; plutôt psychose atypique « compensée »

Invalider la pensée; la personne ne peut même pas penser par elle-même, on attaque l’initiative de pensée, plus loin que bon ou pas bon  qui suis-je comme personne, est-ce que je peux penser pour moi-même? La personne ne peut pas avoir d’existence propre, elle ne peut qu’être pareil. D’où le trouble de la pensée

La solution à ces manques est encore plus grande car le manque est plus grand p.ex. : grandiosité. Compenser le manque fondamental d’estime de soi.

Dans Kernberg, pas de trouble de personnalité au niveau psychotique dans le DSM.

42
Q

Décrivez les TPS selon le diagnostic structural de Kernberg

A
43
Q

En quoi consiste le diagnostic structural?

A
  • À l’aide d’un entretien structural qui est axé sur les symptômes, conflits ou difficultés présentées par le patient et la manière spécifique dont il les traduit dans l’interaction ici-et-maintenant avec l’investigateur
  • L’entretien soumet le patient à une certaine tension visant à mettre en lumière l’organisation de sa personnalité
  • L’entretien dure environ 1h30 et comporte 4 étapes:
  1. Évaluation des symptômes
  2. Exploration de la situation de vie présente (amour, travail, etc.)
  3. Évaluation des représentations de la personnalité de soi et des autres
  4. Confrontation avec tact des contradictions apparues durant l’entrevue
44
Q

Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le diagnostic structural de Kernberg?

A

Les étapes 3 et 4 sont cruciales. On évalue l’intégration de l’identité et l’épreuve de réalité:

  • Par des questions du genre: « Décrivez-moi la personnalité de vos proches de façon à ce que je puisse me faire une image vivante d’eux. » « Décrivez-moi qui vous êtes, votre personnalité, comment elle est unique par rapport à celle des autres, de façon à ce que je forme une image vivante de vous. »
  • La façon de réagir aux confrontations permet d’évaluer l’empathie du client avec la perspective du clinicien, la force de l’épreuve de réalité et la capacité d’introspection

À un moment on évalue spécifiquement l’intégration de l’identité, la personne devient donc obligée de parler de représentation. La réaction à la confrontation nous renseigne sur l’épreuve de la réalité. Si la personne est plus confuse qu’elle l’était auparavant; elle est psychotique car cela la confronte trop par rapport à ses défenses fragiles, elle patauge. La personne borderline, ça l’aide, elle a plus de nuance, elle reprend de l’épreuve de la réalité.