Cours 7 : Alter Flashcards
Quelles sont les limites du diagnostic catégoriel?
• Un TP n’est pas qualitativement différent de la personnalité normale
o Le niveau de handicap varie aussi de façon continue
• Les catégories sont limitées:
o Elles sont arbitraires
o Elles ne sont pas exhaustives (trop de non-spécifié)
o Elles ne sont pas homogènes (256 façons d’être TPB)
Elles se recoupent trop (comorbidité)
En quoi consiste le NEO-PI-R?
• Le participant répond à 240 questions sur une échelle en 5 points: de fortement en désaccord à fortement d’accord. Forment 5 domaines (NEOAC), 30 facettes
Comment on émet un diagnostic de TP avec le NEO?
Processus en 4 étapes:
• Donner une description de la personne en fonction des 5 domaines et 30 facettes
• Identifier les problèmes, difficultés et handicaps qui sont associés à chaque trait
• Évaluer jusqu’à quel point ces difficultés sont significatives cliniquement
• Évaluer si la constellation des traits correspond à un profil reflétant un TP
Décrivez les étapes 1-2 du processus diagnostic NEO
• Aux étapes 1 et 2, on différencie les traits de personnalité des problèmes qu’ils entraînent
o Ex. N1 – anxiété: les individus sont craintifs, inquiets, nerveux, tendus; ils peuvent être excessivement craintifs et vivre un état d’anxiété diffuse
Quelles sont les utilités des étapes 1-2 du processus diagnostic NEO?
- Les deux premières étapes sont utiles pour planifier un traitement, quelque soit le diagnostic
- Elles ne nécessitent pas la prise d’une décision arbitraire quant à la présence ou non d’un trait pathologique
Dans quel contexte un clinicien se rend à l’étape 3 du processus diagnostic NEO?
• Si un clinicien a besoin d’une « fausse catégorie » de diagnostic de TP, il passe à l’étape 3: identifier un seuil pathologique
En quoi consiste l’identification d’un seuil pathologique à l’étape 3 du processus diagnostic NEO?
- Peut être un score T > 70 ou < 30 (comme le retard mental, défini par un QI < 70); ces seuils varieraient en fonction des domaines – le névrosisme étant plus facilement associé à la psychopathologie
- Un trait serait considéré comme pathologique que s’il est associé à une perturbation du fonctionnement (ex. un score à l’axe V < 60)
En quoi consiste l’étape 4 du processus diagnostic NEO; quelles sont les deux méthodes?
- Il peut être utile de considérer des constellations de traits qui reflètent une entité diagnostique (ex. le TPB); plutôt que de donner tous les scores de l’individu, on résume le profil par une étiquette diagnostique
- L’étape 4 consiste dans la comparaison des scores d’un individu à un profil prototypique d’un TP
- 2 méthodes: corrélations des scores d’un individu aux profils entiers ou seulement pour les facettes spécifiques à un TP
Quelles difficultés rencontrent-on quant à la corrélation prototypiques?
- De façon générale, la recherche montre que le niveau de correspondance entre les scores de patients ayant un TP et le profil typique est faible à moyen
- Faut s’y attendre puisque les prototypes sont rares (et chimériques)
- Aussi, le profil de traits est autre chose que la série de symptômes décrits par le DSM
En quoi le profil de traits diffère des symptômes décrits par le DSM?
o Le questionnaire évalue la personnalité, non les symptômes
o Les catégories diagnostiques sont arbitraires (c’est justement l’argument d’une approche dimensionnelle: on s’en passerait!)
Quelles critiques émet-on face à l’évaluation par traits (Big-5)?
• Les 4 (big-4) ou 5 (big-5) facteurs sont tirés d’une compréhension « profane » de la personnalité (« psychologie de l’étranger »)
o Le langage de tous les jours n’est pas suffisamment différencié pour aborder la complexité de la psychopathologie
o Ce niveau de contenu ne permet pas d’aborder ce qu’un clinicien entraîné peut connaître de la psychopathologie
• Les énoncés n’abordent pas les processus psychologiques
o Par exemple: être modérément hostile: la personne vit-elle un niveau modéré d’hostilité ou est-elle très hostile mais a du mal à reconnaître ou à exprimer son hostilité à cause d’un conflit
• La formule autorévélée minimise également la possibilité d’évaluer des processus et contenus implicites d’un sujet
Quelle difficulté remarque-t-on face à l’objectivité de l’observation lors de l’évaluation?
• Certains processus implicites de la personnalité font qu’une personne ne peut s’observer « objectivement »:
o Par exemple, un manque d’estime de soi compensé par un soi grandiose
• Limites de l’auto-observation de l’implicite
o Des gens vous ont-ils dit que vous avez une opinion trop élevée de vous-même?
o Est-il vrai que vous n’êtes pas vraiment intéressé/e aux problèmes ou sentiments des autres?
o Des gens vous ont-ils reproché que vous ne les écoutiez pas ou que vous n’aviez rien à faire de leurs sentiments?
o Êtes-vous souvent envieux/se des autres gens?
En quoi consiste la classification HiTOP?
Hierarchical Taxonomy Of Psychopathology
• Consortium de chercheurs qui cherchent à construire une classification basée sur des données quantitatives
• Approche dimensionnelle, avec plusieurs niveaux d’observation, du plus spécifique (symptôme) au plus général (spectres – ou facteurs)
• Fondé sur une approche de la recherche utilisant des analyses factorielles de mesures de symptômes et de traits de personnalité
• Une mesure diagnostique idéale engloberait un large ensemble de symptômes et de traits
Qu’est-ce que le facteur « p »?
• Serait un facteur situé à un niveau supérieur aux spectra ou facteurs
o Rendrait compte d’éléments communs à la plupart des troubles mentaux (plus général que le névrosisme)
• Un peu comme le facteur « g » en intelligence
• Serait un indicateur dimensionnel de la sévérité de la psychopathologie
o Avec éléments psychotiques aux niveaux élevés
Quel lien fait-on entre le facteur « g » et le TPB
• Lorsque l’on ne considère que les TP, des analyses factorielles dégagent également un facteur général ou « g »
• Les critères du TPB constituent la base de ce facteur
o Et aucun critère du TPB ne présente de contribution spécifique
• Ceci a amené ces auteurs à affirmer que les critères du TPB:
o Représentent les critères généraux des TP (critère A du DSM)
o Constituent les éléments d’un facteur « p » chez les TP
o Reflètent l’Organisation de Personnalité Borderline (à la Kernberg)