Cours 5 : DSM-5 Axe I Flashcards

1
Q

Quelle critique fait-on du DSM d’un point de vue philosophique?

A

« L’ontologie récapitule la philologie » ce qui existe va être définit par ce dont on parle

  • Autrement dit, le DSM façonne la notion (profane ou professionnelle) de psychopathologie ou maladie mentale le DSM vient avec une seule perspective
  • Il y a donc risque de rĂ©ifier (chosifier) le concept de maladie mentale et de perdre de vue qu’il s’agit d’une fiction, d’une spĂ©culation arbitraire, Ă©laborĂ©e pour faciliter le travail clinique il faudrait entretenir plusieurs perspectives, ne pas entrer dans « l’équivalence spĂ©cifique ». Avoir du recul par rapport aux thĂ©ories.
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2
Q

DĂ©finition : Ontologie

A

partie de la métaphysique qui s’applique à l’être en tant qu’être, indépendamment de ses déterminations particulières

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3
Q

DĂ©finition : Philogie

A

étude d’une langue par l’analyse critique des textes

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4
Q

Quelle mise en garde le DSM fait aux cliniciens qui l’utilise?

A

Poser un diagnostic de trouble mental, en conséquence, ne saurait se limiter à simplement cocher des symptômes présents dans les listes de critères diagnostiques

il est généralement admis que l’ensemble des diagnostics catégoriels ne permet pas de décrire parfaitement l’éventail complet des troubles mentaux dont les individus souffrent et auxquels les cliniciens du monde entier sont quotidiennement confrontés

C’est un choix qui a été fait de classifier ainsi, mais il y a moyen d’utiliser le DSM cliniquement pour ne pas être méthodique. C’est une simple aide au travail clinique. Toutefois c’est bien pour la recherche empirique de s’entendre sur des diagnostics

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5
Q

Comment peut-on décrire DSM-I / DSM-II?

A

Approches très semblables: courte description de troubles mentaux

Au départ l’objectif était de classifier au niveau statistique pour savoir quoi faire dans les systèmes de santé. Courtes définitions pas de symptômes.

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6
Q

Comment peut-on décrire DSM-III/DSM-III-R?

A

Introduction du modèle multiracial et d’un diagnostique polythétique

Puis, il y a eu rupture à partir du DSM III. On fait l’effort de définir les maladies à partir d’un modèle médical, ensemble de sx (Kraepelin). Un groupe de gars autour d’une table

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7
Q

Comment peut-on décrire DSM-IV/DSM-IV-TR?

A

Application plus rigoureuse d’une approche qui inspire des données probantes

DSM IV; on va s’appuyer sur la recherche pour amener des changements plus de gars autour d’une table

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8
Q

Comment peut-on décrire le DSM-5?

A

Changement de paradigme (biologique-dimensionnel) avorté

DSM 5; on ne veut plus de tu l’as, tu ne l’as pas, case catégorielle. Toutes les ambitions n’ont pas été soutenue par la recherche ainsi c’est un modèle à explorer

Préciser également le passage d’un chiffre romain à un chiffre arabe avec le DSM-5 pour l’idée d’éventuellement avoir des versions 5.1, 5.2, etc.

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9
Q

Dans l’ère du DSM-I et II que se passait-il?

A
  • Les DSM-I et II proposaient une approche dimensionnelle de troubles dĂ©crits par leur Ă©tiologie (conflits nĂ©vrotiques) très dimensionnelle; nĂ©vrose va de la santĂ© mentale jusqu’à la psychopathologie
  • Ils Ă©taient peu utilisĂ©s par les cliniciens psychiatres, surtout psychanalystes…
  • …qui utilisaient pour traitement de choix la psychothĂ©rapie
  • Les psychiatres Ă©taient les seuls professionnels Ă  offrir des traitements en santĂ© mentale
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10
Q

Que se passe-t-il avec l’arrivée du DSM-III? Qu’est-ce qui est proposé?

A

• Les changements apportés au DSM-III sont dramatiques et proposent essentiellement:
o Une approche basée sur les symptômes et un évitement de considérations étiologiques (accent sur le visible plutôt que sur l’invisible)
• Changement vu comme une « victoire de la science sur l’idéologie »
• Ces changements n’ont pourtant pas été inspirés par l’avancement des connaissances en psychiatrie

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11
Q

Quelles pressions ont catalyser l’arrivée du DSM-III?

A

o Le remboursement des frais de psychothérapie
- Il fallait des traitements efficaces pour de vraies maladies

o La désinstitutionalisation massive
- Pas assez de traiter les YAVIS (young, attractive, verbal, intelligent, successful)

o La montée des autres disciplines professionnelles en santé mentale
- Les psychologues faisaient de la psychothérapie à coût moindre les psychiatres se sont orientés plus vers la médecine.

o La justification de l’efficacité des traitements par la recherche empirique
- Fallait un diagnostic précis et fidèle pour étudier les traitements

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12
Q

Quels ont été les effets de l’arrivée du DSM-III?

A
  • MĂ©dicalisation de la psychiatrie
  • Élimination de la psychanalyse
  • Les compagnies pharmaceutiques se sont emparĂ©es de l’opportunitĂ© de traiter tous ces troubles « distincts »
  • Les chercheurs du domaine biomĂ©dical devenaient plus influents que les cliniciens
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13
Q

Quel était l’objectif du DSM-5?

A

• Mis en branle avec la volonté de changer de paradigme: passer d’un modèle catégoriel-syndromal à un modèle dimensionnel-biologique
• Les dimensions devaient pouvoir avoir une portée transdiagnostique
o Résolvant ainsi le problème de la comorbidité
• L’APA a reculé parce que les connaissances actuelles ne permettent pas d’opérer ce virage

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14
Q

Quels sont les différences entre le DSM-IV-TR et le DSM-5?

A

• Pas beaucoup finalement
• Diagnostic multiaxial abandonné
• Ordre des chapitres:
o chronologie neurodéveloppementale (commencer avec les troubles plus fortement associé à la génétique, la biologie.)
o troubles intériorisés, extériorisés, troubles neurocognitifs, autres
• Quelques diagnostics ajoutés, quelques-uns éliminés
• Un paquet de petits ajustements

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15
Q

Quels sont les dx les plus cooccurrents avec le TPB?

A

dépression majeure, dysthymie, stress post-traumatique et abus de substance

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16
Q

Comment se définit l’humeur?

A

• État affectif durable (entre quelques heures et quelques jours ou plus) dont le déclencheur est plus ou moins précis et qui est ressenti de manière diffuse
o À distinguer de l’émotion (qui elle, a un déclencheur très clair)
• Bien qu’il peut se limiter à être soit positif ou négatif (de bonne ou mauvaise humeur), l’état est souvent dépressif, euphorique, colérique ou anxieux

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17
Q

Comment sont définis les troubles de l’humeur en psychiatrie?

A

• Classiquement, la psychiatrie définit des troubles de l’humeur qui font intervenir soit la dépression (unipolaire) ou la manie (bipolaire)

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18
Q

Quelle est la source de la notion d’humeur?

A
• La source de la notion d’humeur est à situer dans les travaux d’Hippocrate qui cherchait à définir l’impact sur le comportement de la circulation de différents fluides corporels
o	le sang (cœur) – joyeux
o	la bile noire (rate) – dépressif
o	la bile jaune (foie) – colérique 
o	la lymphe (cerveau) – calme/froid

modèle explicitement biologique de l’affectivité

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19
Q

Comment se définissent les troubles dépressifs dans le DSM-5 et quels sont-ils?

A

• Ne sont plus classés avec les troubles bipolaires
• Caractéristique commune: présence d’une humeur triste, vide ou irritable, accompagnée de changements somatiques ou cognitifs qui affectent significativement la capacité de fonctionner de l’individu (p. 155)
• Les troubles principaux sont:
o Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
 Mais trouble de l’enfance
o Trouble dépressif caractérisé (majeur)
o Trouble dépressif persistant (dysthymie)
o Trouble dysphorique prémenstruel

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20
Q

Que c’est-il passé d’important au niveau des troubles de l’humeur à l’arrivée du DSM-5?

A

la grande catégorie « troubles de l’humeur » a été scindée en 2: troubles bipolaires (plus proches de la psychose) et troubles unipolaires dépressifs (la présente catégorie)

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21
Q

Trouble dépressif caractérisé : Critère A

A

A. Au moins 5 des symptômes suivants sont présents pendant un même période de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit 1), soit 2)

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22
Q

Trouble dépressif caractérisé : Critère A (1-3)

A

1) humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (ex. se sent triste ou vide, sans espoir) ou observée par les autres (ex. pleure)
2) diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
3) perte ou gain de poids significatif (ex. modification du poids corporel excédant 5% en 1 mois) ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours

23
Q

Trouble dépressif caractérisé : Critère A (4-6)

A

4) insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
5) agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement)
6) fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours

24
Q

Trouble dépressif caractérisé : Critère A (7-9)

A

7) sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se reprocher ou se sentir coupable d’être malade) très grosse culpabilité, persécution chez le TPB
8) diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
9) pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider

25
Q

Trouble dépressif caractérisé : Critères B-E

A

• B. Les symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
• C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
o Note: les critères A-C définissent un épisode dépressif caractérisé
o Note: attention au deuil…
• D. La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou d’autres troubles spécifiés ou non spécifiés du spectre de la schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques si Sz c’est possible que ça ne soit pas de la dépression
• E. Il n’y a jamais eu auparavant d’épisode maniaque ou hypomaniaque

26
Q

Définition : Caractéristiques mélancoliques

A

• A. L’un des éléments suivants a été présent au cours de la période la plus grave de l’épisode actuel:
o 1) perte de plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
o 2) absence de réactivité aux stimuli habituellement agréables (ne se sent pas beaucoup mieux, même temporairement, lorsqu’un événement agréable survient)
• B. Trois éléments (ou plus) parmi les suivants:
o 1) qualité particulière de l’humeur dépressive caractérisée par un abattement profond, un sentiment de désespoir et/ou une morosité ou ce que l’on appelle habituellement une anesthésie affective ce n’est pas de la tristesse, expérience somatique de la tristesse
o 2) dépression régulièrement plus marquée le matin
o 3) réveil matinal précoce (au moins 2 heures avant l’heure habituelle du réveil)
o 4) agitation ou ralentissement psychomoteur marqué
o 5) anorexie ou perte de poids significative
o 6) culpabilité excessive ou inappropriée

27
Q

Trouble dépressif persistant (dysthymie) : Critères A et B

A

• A. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, plus d’un jour sur 2, signalée par la personne ou observée par les autres, pendant au moins 2 ans

• B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des symptômes suivants:
o 1) perte d’appétit ou hyperphagie
o 2) insomnie ou hypersomnie
o 3) baisse d’énergie ou fatigue
o 4) faible estime de soi moins sévère que culpabilité
o 5) difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
o 6) sentiments de perte d’espoir

28
Q

Trouble dépressif persistant (dysthymie) : Critères C-E

A
  • C. Au cours de la pĂ©riode de 2 ans de perturbation thymique, la personne n’a jamais eu de pĂ©riode de plus de 2 mois consĂ©cutifs sans prĂ©senter les symptĂ´mes des critères A et B
  • D. Les critères de trouble dĂ©pressif caractĂ©risĂ© peuvent ĂŞtre prĂ©sents d’une manière continue pendant 2 ans
  • E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais Ă©tĂ© rĂ©unis
29
Q

Trouble dépressif persistant (dysthymie) : Critères F-H

A
  • F. Le trouble n’est pas mieux expliquĂ© par un trouble psychotique (plusieurs sont Ă©numĂ©rĂ©s)
  • G. Les symptĂ´mes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance (ex. une drogue donnant lieu Ă  abus, un mĂ©dicament) ou d’une autre affection mĂ©dicale (ex. hypothyroĂŻdie)
  • H. Les symptĂ´mes entraĂ®nent une dĂ©tresse cliniquement significative ou une altĂ©ration du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
30
Q

Comment se définit le modèle de la dépression normal vs pathologique?

A

• Normal
o RĂ©action Ă  une perte: tristesse, peine

• Pathologique
o Manque d’émotion positive, d’auto-renforcement, lié à une carence: anhédonie, manque de vitalité, d’énergie
o RĂ©signation apprise (learned helplessness): impuissance douloureuse
o Soi critiqué, dévalorisé, abîmé par les attaques: culpabilité, honte (manque d’estime de soi), auto-agression (dépression autocritique)
o Soi incomplet, ayant subi une perte inélaborable: vide, détresse (dysphorie) (dépression anaclitique)

31
Q

Qu’est-ce qu’un Deuil pathologique selon le DSM-IV?

A

• Selon le DSM-IV, un deuil pathologique est un épisode dépressif suite à une perte qui:
o Dure plus de 2 mois
o Perturbe le fonctionnement de façon marquée
o A pour symptôme: Un manque marqué d’estime de soi
o Des idées suicidaires
o Des symptĂ´mes psychotiques
o Un ralentissement psychomoteur

  • Deuil pathologique = dĂ©pression = maladie
  • Un critère d’exclusion empĂŞchait d’attribuer un ÉDC si le deuil n’était pas jugĂ© pathologique
32
Q

Qu’est-ce qui change au niveau du deuil pathologique dans le DSM-5?

A

• La version 5 du DSM élimine le critère d’exclusion du deuil
o Est remplacé par une discussion du deuil et de la dépression dans le texte
• Logique: la perte d’un proche n’est pas un stresseur différent des autres stresseurs qui sont à la base d’un épisode dépressif
o La perte d’un emploi par exemple

• Certains critiques pensent que l’on aurait plutôt dû élargir le critère d’exclusion à tous les contextes de perte

33
Q

Quels sont les points positifs et négatifs qui accompagnent les changements sur le deuil pathologique dans le DSM-5?

A

Bon et mauvais: précise des différences qualitatives importantes (au lieu de faire du deuil une dépression « mineure »); exclut la considération du deuil du processus de décision.

34
Q

Comment se qualifie la dépression borderline?

A

• Les auteurs s’entendent pour dire que la dépression borderline est qualitativement ou phénoménologiquement différente de la dépression majeure
• Avec ou sans dépression majeure, et en contrôlant l’effet de l’intensité de la dépression, la dépression vécue par une personne ayant un TPB est plus interpersonnelle
• Elle se manifeste par:
o Un sentiment de vide
o Un sentiment de solitude
o Du désespoir vis-à-vis des relations d’attachement
o Une affectivité négative (dysphorie) diffuse et labile

35
Q

Comment se qualifie la tristesse borderline?

A
•	Une analyse qualitative de l’expérience de la tristesse chez des borderline a été associée aux thèmes suivants:
o	Agression
o	Relation brisée par l’autre
o	Affects négatifs indifférenciés
o	Soi inadéquat
o	Expériences débordantes
o	(Pas d’expérience de perte)
•	Le borderline semble donc se vivre comme endommagé par une relation saturée d’hostilité et de ruptures subies
36
Q

Définition : Caractéristiques atypiques

A

• A. Réactivité de l’humeur (i.e. que les événements positifs réels ou potentiels améliorent l’humeur)
• B. 2 (ou plus) des caractéristiques suivantes:
o 1) prise de poids ou augmentation de l’appétit significatif significative
o 2) hypersomnie
o 3) membres « en plomb » (i.e. sensation de lourdeur, « de plomb », dans les bras et les jambes)
o 4) la sensibilité au rejet dans les relations est un trait durable (i.e. qu’elle n’est pas limitée aux épisodes de trouble thymique) qui induit une altération significative du fonctionnement social ou professionnel
• C. Ne répond pas aux critères « avec caractéristiques mélancoliques » ou « avec caractéristiques catatoniques » au cours du même épisode

37
Q

Épisode hypomaniaque : Critère A

A

• A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité ou du niveau d’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins 4 jours consécutifs

38
Q

Épisode hypomaniaque : Critère B

A
  • B. Au cours de cette pĂ©riode de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activitĂ©, au moins 3 des symptĂ´mes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont prĂ©sents avec une intensitĂ© significative et reprĂ©sentent un changement notable par rapport au comportement habituel:
  • 1) augmentation de l’estime de soi ou idĂ©es de grandeur
  • 2) rĂ©duction du besoin de sommeil (ex. le sujet se sent reposĂ© après seulement 3 heures de sommeil) tellement d’énergie, Ă©nergie grandiose
  • 3) plus grande communicabilitĂ© que d’habitude ou dĂ©sir constant de parler grosse pression Ă  parler
  • 4) fuite des idĂ©es ou sensations subjectives que les pensĂ©es dĂ©filent
  • 5) distractibilitĂ© (ex. l’attention est trop facilement attirĂ©e par des stimuli extĂ©rieurs sans importance ou non pertinents) rapportĂ©e ou observĂ©e
  • 6) augmentation de l’activitĂ© orientĂ©e vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice
  • 7) engagement excessif dans des activitĂ©s Ă  potentiel Ă©levĂ© de consĂ©quences dommageables (ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidĂ©rĂ©s, des conduites sexuelles inconsĂ©quentes ou des investissements commerciaux dĂ©raisonnables)
39
Q

Épisode hypomaniaque : Critères C-F

A
  • C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement, qui diffère de celui du sujet hors pĂ©riode symptomatique
  • D. La perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont manifestes pour les autres
  • E. La sĂ©vĂ©ritĂ© de l’épisode n’est pas suffisante pour entraĂ®ner une altĂ©ration marquĂ©e du fonctionnement professionnel ou social, ou pour nĂ©cessiter une hospitalisation. S’il existe des caractĂ©ristiques psychotiques, l’épisode est, par dĂ©finition, maniaque
  • F. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (ex. substance donnant lieu Ă  abus, mĂ©dicament ou autre traitement). Note: un Ă©pisode hypomaniaque complet qui apparaĂ®t au cours d’un traitement antidĂ©presseur (ex. mĂ©dicament, sismothĂ©rapie) mais qui persiste et remplit les critères complets d’un Ă©pisode au-delĂ  du simple effet physiologique de ce traitement doit ĂŞtre diagnostiquĂ© comme un Ă©pisode hypomaniaque. Toutefois, la prudence s’impose car 1 ou 2 symptĂ´mes (en particulier une augmentation de l’irritabilitĂ©, de la nervositĂ© ou de l’agitation après la prise d’un antidĂ©presseur) ne sont pas suffisants pour un diagnostic d’épisode hypomaniaque, et ne sont pas obligatoirement indicatifs d’une diathèse bipolaire
40
Q

Trouble bipolaire de type II : Critères A-D

A
  • A. Les critères ont Ă©tĂ© rencontrĂ©s pour au moins un Ă©pisode hypomaniaque et au moins un Ă©pisode dĂ©pressif caractĂ©risĂ©
  • B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque
  • C. L’apparition de(s) l’épisode(s) hypomaniaque(s) et de(s) l’épisode(s) dĂ©pressif(s) n’est pas mieux expliquĂ©e par un trouble schizoaffectif, une schizophrĂ©nie, un trouble schizophrĂ©niforme, un trouble dĂ©lirant, ou un autre trouble spĂ©cifiĂ© ou non spĂ©cifiĂ© du spectre de la schizophrĂ©nie et autres troubles psychotiques
  • D. Les symptĂ´mes de dĂ©pression ou l’imprĂ©visibilitĂ© causĂ©s par l’alternance frĂ©quente entre des pĂ©riodes de dĂ©pression et d’hypomanie entraĂ®nent une souffrance importante ou une altĂ©ration du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
41
Q

Trouble cyclothymique : Critères A-C

A
  • A. Existence pendant au moins 2 ans de nombreuses pĂ©riodes pendant lesquelles des symptĂ´mes hypomaniaques sont prĂ©sents sans que soient rĂ©unis les critères d’un Ă©pisode hypomaniaque et de nombreuses pĂ©riodes pendant lesquelles des symptĂ´mes dĂ©pressifs sont prĂ©sents sans que soient rĂ©unis les critères pour un Ă©pisode dĂ©pressif caractĂ©risĂ©
  • B. Durant la pĂ©riode de 2 ans dĂ©crite ci-dessus, les pĂ©riodes hypomaniaques et dĂ©pressives ont Ă©tĂ© prĂ©sentes au moins la moitiĂ© du temps et la personne n’a pas connu de plus de 2 mois consĂ©cutifs sans les symptĂ´mes
  • C. Les critères pour un Ă©pisode dĂ©pressif caractĂ©risĂ©, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais Ă©tĂ© rĂ©unis
42
Q

Trouble cyclothymique : Critères D-F

A
  • D. Les symptĂ´mes du critère A ne sont pas mieux expliquĂ©s par un trouble schizoaffectif, une schizophrĂ©nie, un trouble schizophrĂ©niforme, un trouble dĂ©lirant ou un autre trouble spĂ©cifiĂ© ou non spĂ©cifiĂ© du spectre de la schizophrĂ©nie ou un autre trouble psychotique
  • E. Les symptĂ´mes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (ex. substance donnant lieu Ă  abus, mĂ©dicament) ou Ă  une autre affection mĂ©dicale (ex. hyperthyroĂŻdie)
  • F. Les symptĂ´mes entraĂ®nent une dĂ©tresse cliniquement significative ou une altĂ©ration du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
  • PrĂ©ciser si avec dĂ©tresse anxieuse
43
Q

Qu’est-ce que le spectre bipolaire?

A
  • Le trouble de rĂ©fĂ©rence est le trouble bipolaire I (au moins un Ă©pisode maniaque avĂ©rĂ©)
  • Le spectre est un continuum de troubles se situant entre un Ă©tat d’humeur normale et le trouble bipolaire I (bipolar spectrum)
  • Selon Akiskal, la bipolaritĂ© est sous-estimĂ©e; elle constituerait 50% des troubles de l’humeur (plutĂ´t que le 20% reconnu aujourd’hui) et toucherait 5% de la population
  • Le spectre bipolaire inclut entre autres le trouble bipolaire II, les caractĂ©ristiques atypiques de la dĂ©pression majeure et le TPB
44
Q

Comment le spectre bipolaire se détaille-t-il?

A
  • Trouble bipolaire I: prĂ©sence de manie
  • Trouble bipolaire I½: dĂ©pression avec hypomanie « Ă©largie » (sous-manie)
  • Trouble bipolaire II: dĂ©pression avec hypomanie
  • Trouble bipolaire II½: dĂ©pressions cyclothymiques
  • Trouble bipolaire III: hypomanie associĂ©e Ă  la prise d’antidĂ©presseurs
  • Trouble bipolaire III½: bipolaritĂ© masquĂ©e – et dĂ©masquĂ©e – par l’abus de stimulants
  • Trouble bipolaire IV: dĂ©pression hyperthymique (dĂ©pression tardive sur tempĂ©rament hyperthymique)
  • Autres (bipolaires V et VI?): dĂ©pression avec caractĂ©ristiques atypiques, troubles saisonniers, etc.

*Ă€ mieux documenter empiriquement

45
Q

Définition : Tempérament cyclothymique

A
  • Pattern chronique mais sous-clinique d’alternance de l’humeur (6% de la population)
  • Passent quelques jours dans chaque phase et peu de temps dans un Ă©tat normal (euthymique)
  • 3 sur 5 pour chaque sĂ©rie, pendant toute la vie
46
Q

Tempérament cyclothymique : Série 1

A

• Série 1 :
o 1) hypersomnie vs besoin moindre de dormir
o 2) auto-absorption introvertie vs recherche désinhibée des autres
o 3) taciturne (parle peu) vs jasant
o 4) pleur inexpliqués vs humour gai
o 5) inertie psychomotrice vs poursuite agitée d’activités

47
Q

Tempérament cyclothymique : Série 2

A

• Série 2 :
o 1) léthargie et inconfort somatique vs eutonie (sentiment de bonne forme physique)
o 2) émoussement des sens vs acuité des perceptions
o 3) lenteur d’esprit vs pensée aiguisée
o 4) estime de soi branlante, i.e. alternance entre une estime de soi basse et une confiance extrĂŞme
o 5) rumination pessimiste vs optimisme et attitude insouciante

48
Q

Quel lien Akiskal fait-il entre le TPB et les troubles de l’humeur?

A

• Selon Akiskal, le TPB serait l’expression de la même diathèse que pour le trouble bipolaire: un tempérament cyclothymique
• Le TPB devrait donc être compris comme un trouble de l’humeur, et non comme:
o un trouble impulsif
o la conséquence de carences du développement
o ou comme causé par des expériences traumatiques
• Implications: le traitement devrait tenter de réduire l’effet de cette diathèse, par la médication principalement
• Tous ne sont pas d’accord: certains affirment que la qualité de l’humeur chez le TPB est distincte (voir Gunderson qui suit)
• Comparaison des TPB et trouble bipolaire II

49
Q

Vrai ou Faux: Les stabilisateurs d’humeurs permettent de soigner les TPB

A

Faux. Stabilisateurs humeur n’ont pas effet sur TPB (sauf anticonvulsivants sur impulsivité). Antidépresseurs ont effet sur impulsivité également, et sur dysphorie.

50
Q

Qu’est-ce qui distingue le TPB du Bipolaire II au niveau de la labilité de l’humeur/impulsivité?

A

TPB : Due à une sensibilité interpersonnelle

Bipolaire II : Autonome et persistante (la personne fait des agirs)

51
Q

Qu’est-ce qui distingue le TPB du Bipolaire II au niveau des affects?

A

TPB : Profonds, intenses; ils évoquent une réponse empathique forte

Bipolaire II : manque de profondeur ou de souffrance; difficile d’être empathique

52
Q

Qu’est-ce qui distingue le TPB du Bipolaire II au niveau des patterns de comportements prototypiques?

A

TPB : Cherche de l’aide; cherche l’exclusivité, est sensible au rejet

Bipolaire II : Commence des activités initiées par soi mais laissées incomplètes; les autres doivent finir la job

53
Q

Qu’est-ce qui distingue le TPB du Bipolaire II au niveau de la défense?

A

TPB : Clivage; polarise la réalité et, si confronté, devient en colère ou change de polarité

Bipolaire II : Déni; ignore la réalité indésirable et, si confronté, dénie sa signification émotionnelle

54
Q

En somme, qu’est-ce qu’il faut retenir pour l’évaluation des troubles mentaux?

A
  • L’évaluation diagnostique requiert un jugement clinique Ă  propos d’une catĂ©gorie d’expĂ©rience qui s’éloigne qualitativement de la normalitĂ© (approche catĂ©gorielle: la dĂ©pression majeure est qualitativement diffĂ©rente de la tristesse)
  • Le « gold standard » de ce genre d’évaluation est une entrevue semi-dirigĂ©e visant Ă  assurer une couverture systĂ©matique des troubles et critères diagnostics
  • Plusieurs entrevues existent. La plus connue est sans doute le SCID, pour Structured Clinical Interview for DSM-5
  • Cette approche est Ă  distinguer des approches dimensionnelles et/ou par questionnaires: continuum quantitatif (vs catĂ©gorie) et autoĂ©valuation (vs jugement expert)