Cours 8-9 Émotions Flashcards
QU’EST-CE QU’UNE ÉMOTION?
Complexe et multidimensionnelle
Phénomène subjectif, biologique, intentionnel et expressif
Processus complexe composé de ses 4 phénomènes
Émotions : réactions subjectives, corporelles (bio), intentionnelles et expressives de courte durée qui nous aident à nous adapter aux possibilités et aux défis auxquels nous faisons face lors d’évènements importants de nos vies
Construction psychologique qui unit et coordonne les 4 composantes de l’expérience dans un modèle synchronisé et adaptatif
Débute par un pattern distinct d’activité neuronale (cérébrale)
- C’est cette activité cérébrale qui démarre tout le système
Évènement de vie = pattern = chaine de 4 dimensions qui sont déclenché
Subjectif
Les émotions nous font éprouver des sentiments subjectifs qui impliquent une signification générale et personnelle (sensation et interprétation)
Biologique
Les émotions sont des réactions biologiques, mobilisant de l’énergie et préparant le corps à s’adapter aux situations
Intentionnel
Les émotions sont des agents intentionnels
Génèrent des envies et impulsions d’actions orientées vers un but
Expressif
Les émotions génèrent des signaux reconnaissables au travers le visage, la posture et la voix (débit rapide) qui témoignent de la qualité et intensité de l’émotion (exprime l’émotion)
4 composantes de l’émotion
Ex: tristesse
Intention/orientation
-Intention d’agir
-Pour surmonter Ou
inverser la séparation
Expression sociale
- Expression faciale de
tristesse (p.ex. coins des
lèvres abaissés, pleurs)
Activation de l’organisme
- Réactions corporelles
léthargiques (diminution du
rythme cardiaque et du
niveau d’énergie)
Sentiments
- aversifs
- négatifs
- experience subjective de détresse
RELATION ENTRE ÉMOTION ET MOTIVATION
- ÉMOTION COMME MOTIVATION
v Émotion est un type de motif (émotion est une motivation) qui dynamise, oriente et maintient le comportement
v Système motivationnel primaire
- ÉMOTION COMME SYSTÈME D’AFFICHAGE
v Les émotions indiquent l’état satisfait ou frustré du motif (les 3 motifs de l’humain) et indiquent de quelle façon se déroule l’adaptation personnelle
v Émotion agréable (“positive”) reflète l’implication et la satisfaction de nos états motivationnels (p.ex. besoins, objectifs)
v Émotion inconfortable (“négative”) reflète la négligence et la frustration de nos états motivationnels (p.ex. besoins, objectifs) (on dit inconfortable car négatifs n’est pas une mauvaise chose)
Émotion = favorise l’adaptation
QU’EST-CE QUI PROVOQUE L’ÉMOTION?
Multitude de perspectives (les 4) (p.ex. évolutionniste (prédateur), sociologique, culturelle) (peur = amygdale)
Débat central: origines biologiques vs origines cognitives (deux perspectives les plus retenue)
DONC, l’émotion est provoquée à la fois par la biologie et la cognition
Les êtres humains auraient donc deux systèmes synchrones qui activent et régulent l’émotion (VISION À DEUX SYSTÈMES)
QU’EST-CE QUI PROVOQUE L’ÉMOTION?
ORIGINES BIOLOGIQUES
v Les émotions surgissent à partir de circuits neuronaux génétiquement dotés qui régulent l’activité cérébrale
v Puisque les états émotionnels sont souvent difficiles à verbaliser, ils doivent donc avoir des origines non cognitives (non fondées sur le langage (fondée sur le langage = cognitive)
v Les émotions se produisent chez les nourrissons et les animaux non humains (pas vraiment de cognitif) émotions = réflexe et involontaire
QU’EST-CE QUI PROVOQUE L’ÉMOTION? ORIGINES COGNITIVES
L’expérience émotionnelle dépend de l’attribution qui a lieu après que se soient produites les conséquences d’un évènement
Succès: fierté en lien avec l’évènement
On ressent des émotions différentes selon les différents évènements, ce qui prouve que ça passe par des origines cognitives, car on peut aussi changer d’émotions en cours de route, et que moi et toi on ne vit pas les mêmes émotions selon le même évènement
QU’EST-CE QUI MET FIN À L’ÉMOTION? 2
Les émotions naissent en tant que réactions à des événements de vie significatifs et aux processus biologiques et cognitifs que ces événements déclenchent
Les émotions prennent fin pour 2 raisons :
1) Lorsque l’événement de vie importante disparaît (harcèlement = la personne part = pas peur)
2) Lorsque les comportements d’adaptation (générés par l’émotion) parviennent à gérer et à changer l’événement de vie important (harcèlement = ma collègue arrête le harcèlement = je n’ai plus peur)
COMBIEN Y A-T-IL D’ÉMOTIONS?
PERSPECTIVE BIOLOGIQUE
Petits nombres d’émotions de base (entre 2 et 8)
- Néglige émotions secondaires/acquises
Les émotions de base sont universelles à tous les humains: sont des produits de la biologie et de l’évolution
Divergence entre les théories concernant ce qui constitue le noyau biologique précis qui orchestre l’expérience émotionnelles
PERSPECTIVE COGNITIVE
Grand nombre d’émotions
L’expérience émotionnelle dépend de la signification de l’évènement, l’histoire de socialisation, les connaissances émotionnelles et d’autres influences cognitives, sociales et culturelles
Tout de même un nombre limité de circuits neuronaux et réactions de l’organisme
-Mais plusieurs émotions peuvent découler de la même réaction biologique
FAMILLE D’ÉMOTIONS
6
Perspective de juste milieu : chaque émotion de base n’est pas une émotion unique mais correspond plutôt à une famille d’émotions qui tournent autour d’un thème particulier
Chaque membre d’une famille d’émotions partage de nombreuses caractéristiques de l’émotion de base (4 composantes: état subjectif, activation physiologique, impulsion motivationnelle, caractéristiques expressives)
Au moins 6 familles d’émotions de base
- Colère (émotions de base et famille)
- Peur
- Dégout
- Tristesse
- -Joie
- -Intérêt
Processus de sophistication (enfant aurait juste les émotions de base, avec expérience = sophistication et on développe les autres émotions)
Pour les théoriciens biologiques: les émotions qui ne sont pas dans celle de base ne sont pas autant importante
LES ÉMOTIONS DE BASE
v Innées
v Résultent de circonstances identiques pour toutes les personnes
v Exprimées de manière unique et distinctive
v Évoquent un pattern de réponse physiologique distinctif et hautement prévisible
v Toutes les émotions de base incluent:
-Expression faciale, pattern physiologique, cause antécédente, expérience subjective (sentiment) et cognition (pensées, image) distinct.e.s
-Une évaluation automatique, une activation rapide et inévitable, une durée brève
Plus précisément, les émotions de base peuvent être identifiées à l’aide de 7 critères:
- Présente à la naissance ou apparaît durant la petite enfance
- Dérivée du processus d’évolution
- Ne requiert qu’un traitement cognitif simple/minimal pour être activée
Caractérisée par: - Un sentiment unique: sa propre et unique qualité subjective
- Une expression unique: sa propre et unique expression faciale
- Une fonction unique: elle sert un objectif unique
- Une force motivationnelle unique (importante pour survie et bien-être)
FONCTION DES ÉMOTIONS
FONCTIONS ADAPTATIVES
Les émotions permettent aux humains de s’adapter à leur environnement
Tâches fondamentales de la vie liées à des situations humaines universelles (p.ex. perte, menace, accomplissement)
L’émotion présente au cœur de ces tâches dynamise et oriente le comportement dans des directions favorisant l’évolution
Il existe un grand nombre de manières de s’adapter (ou stratégies de coping): le rôle des émotions est de privilégier certaines séquences d’actions plutôt que d’autres (optimiser capacité de l’individu à s’adapter à son environnement) (homme des cavernes qui ont peur lorsqu’ils voient un mammouth, ils fuient à la place d’attaquer et de prendre une chance de mourir)
Ainsi, toutes les émotions sont bénéfiques (positives, fonctionnelles) (pas toute fun à vivre, mais toujours bénéfique) dirige l’attention et canalise le comportement)
FONCTION DES ÉMOTIONS
FONCTIONS SOCIALES
Les émotions permettent de:
- Communiquer nos sentiments aux autres
- Influencer la façon dont les autres interagissent avec nous
- Inviter et faciliter l’interaction sociale
- Créer, maintenir et dissoudre les relations
Dans le contexte d’interactions sociales, l’émotion a plusieurs fonctions : informatives (informer l’autre), d’avertissement (informer l’autre de ce que je vais faire) et directives (informer ce que je veux que tu fasses)
Beaucoup d’expressions (composante expressive) émotionnelles sont motivées socialement (je vie une bonne nouvelle seule vs avec ma famille) plutôt que biologiquement
POURQUOI NOUS AVONS DES ÉMOTIONS?
Débat à savoir si les émotions sont adaptatives/fonctionnelles ou inadaptées/dysfonctionnelles
Notre noyau biologique du système d’émotions est le même que celui d’autres animaux et a évolué pour résoudre les tâches fondamentales de la vie
Les menaces du monde moderne sont sur une plus petite échelle et nécessitent donc une mobilisation moins massive de nos systèmes d’émotion (les émotions sont hautement adaptatives, mais ajd en 2022, les taches de tous les jours ne sont pas fondamentale (genre un mammouth) on vit énormément d’anxiété par rapport à des petits trucs)
Importance de bien réguler nos émotions pour qu’elles soient adaptatives à travers de multiples situations
Régulation des émotions et non régulation par les émotions
LA RÉGULATION ÉMOTIONNELLE
Les émotions sont souffrantes lorsqu’elles ne sont pas appropriées à la situation, arrivent au mauvais moment ou ont une intensité inappropriée
- C’est à ces moments qu’on désire intervenir pour réguler les émotions
Régulation émotionnelle:
- Façon dont nous essayons d’influencer les émotions que nous ressentons, le moment où nous les ressentons ainsi que la manière dont nous les vivons et exprimons
- Désigne également tentatives de contrôler sentiments, réactions corporelles, pulsions motivationnelles et expressions qui découlent des émotions
- Efforts afin d’agir sur latence, ampleur et durée de l’émotion
Cinq types de stratégies à la régulation émotionnelle:
Les 4 première = proactive
La dernière = réactive
- Sélection de la situation
- Modification de la situation
- Focus attentionnel
- Réévaluation
- Inhibition
Cinq types de stratégies à la régulation émotionnelle
SMFRI
Sélection de la situation
- Prendre des mesures pour rendre une expérience émotionnelle plus ou moins susceptible d’arriver (effort stratégique pour empêcher une émotion d’être déclenchée) je ne vais pas à la soirée = je ne veux pas voir mon ex = ça me rend triste
Modification de la situation
- Implique une adaptation centrée sur le problème, des efforts pour rétablir un contrôle sur la situation et une recherche de soutien social je vais aller à la soirée et je vais amener ma bff et je la prépare pour qu’on puisse l’éviter
- Parfois, les situations peuvent être modifiées simplement en les quittant
Focus attentionnel
- Modifier le focus attentionnel, réorienter l’attention au sein d’une situation
- Utiliser p.ex. des stratégies de distraction (vs rumination) (focus sur notre frustration vs conversation stimulante avec notre amie dans la file d’attente)
Réévaluation
- Changer la façon dont un individu conçoit une situation dans le but de modifier son impact émotionnel (modifier le sens, la signification d’une situation) (quelqu’un me bouscule = je la déteste, mais si je pense qu’elle est en train de manquer le bus, je la comprends)
Inhibition (déjà envahie par l’émotion)
- Différente puisqu’elle est utilisée pour modifier une expérience émotionnelle déjà en cours (p.ex. modifier 4 composantes: sentiments, activation corporelle, intentionnelle et expressions) on veut supprimer l’émotion
- Stratégie peu adaptative, mène généralement à une augmentation et non à une diminution de l’émotion ou de ses composantes
DIFFÉRENCE ENTRE ÉMOTION ET HUMEUR
3 critères distinctifs
• Antécédents différents (émotion = découle de situation significative et l’évaluation qu’on en fait, humeur = diffus, inconnu)
• Différentes spécificités d’actions (émotion influence comportement, actions. Humeur influence cognition/façons de pensée)
• Différents régimes temporels (émotions = courte durée. Humeur = dure des heures/des jours) ex: déprimer = humeur (deux semaines et +, façons de pensée, antécédant inconnu, on ne va jamais être triste pendant 5 jours)
Au quotidien, la personne vit en général un flux continu et omniprésent d’humeurs (vs émotions qui sont plus rares)
Humeur: État subjectif simple, sans réflexion (état mental, mais pas une cognition, car par d’objet précis sur lequel il y a concentration/interprétation)
- Une sorte de baromètre de notre fonctionnement psychologique sous-jacent
- Constamment présente dans conscience
Humeur = tous les jours, état de base
Émotions = peut être 15 min d’émotions par jours
C’est important de ne pas vivre des émotions tout le temps
MODÈLE CIRCOMPLEXE DE L’HUMEUR
Comment qualifié l’humeur: La personne est dans l’activation, neutre ou désactivation?
Humeur fatiguée: désactivation et déplaisir (ne pas vouloir rien faire et pas vouloir s’aider)
VOIR PHOTO
HUMEUR POSITIVE & NÉGATIVE
Humeur positive (de base, on ne s’en rend même pas compte, les choses suivent leurs cours)
• Reflète un engagement agréable (système « Go »)
• Reflète un système motivationnel axé sur la récompense (voies neuronales dopaminergiques)
• Soutien les comportements d’approche
Si trop extrême = manie, hypomanie
Humeur négative (désengagement, on la ressent plus, désagréable, affecte la motivation de façon négative)
• Reflète un engagement désagréable (système « Stop »)
• Reflète un système motivationnel axé sur la punition (voies neuronales sérotoninergiques et noradrénergiques)
• Soutien les comportements d’arrêt/abandon et retrait
L’HUMEUR POSITIVE
État quotidien, de bas niveau et général, d’être bien
L’humeur positive influence subtilement le flux de traitement de l’information (pensées, décisions, créativité, jugements, etc.)
Les gens qui sont de bonne humeur sont plus sociables, coopératifs, créatifs, persévérants lors d’un échec, efficaces dans leur prise de décision et intrinsèquement motivés lors de tâches intéressantes
Les gens qui sont de bonne humeur ont plus facilement accès à des pensées heureuses et à des souvenirs positifs
LES ÉMOTIONS DE BASE
La peur:
- Découle de l’interprétation de la situation comme étant dangereuse/menaçante (anticipation d’un dommage physique/psychologique, vulnérabilité aux dangers, attente que nos capacités d’adaptation ne seront pas suffisantes (ne pas se sentir capable de faire face au danger ou de s’adapter)
- Fournit aussi soutien motivationnel pour l’apprentissage de nouvelles réponses d’adaptation permettant d’éviter danger immédiat
- Motive la protection
- Fonctionne comme un signal d’avertissement d’un danger imminent
- Se manifeste par une impulsion à s’immobiliser ou fuir
Distinctions peur avec anxiété: 2
1)Dans le cas de la peur, la menace est identifiable (anxiété: la menace n’est pas immédiate, plus dans le futur)
2)La peur motive à prendre mesures précises pour s’adapter (émotion fonctionnelle) (anxiété: puisque pas ici/maintenant, difficile de s’adapter)
La colère:
Antécédent principal: présence d’un obstacle empêchant la poursuite d’un but
- Peut aussi provenir du fait d’être blessé physiquement/psychologiquement, d’une
trahison, d’un manque de considération, etc.
- En bref, la colère naît de la contrainte et d’une conviction que la situation n’est pas ce qu’elle devrait être (injustice/illégitime)
Fonction clé: préparer la personne à surmonter cet obstacle
- Génère force et énergie
- Motive la défense de soi
- Augmente le sentiment de contrôle
Principal inconvénient: peut éloigner les autres (p.ex. mener à l’agression)
Contradiction (éloigne les gens, mais augmente adaptation): Souligne l’importance de la régulation émotionnelle de la colère (si bien réguler, on peut se défendre, s’affirmer …) si non, conséquence négative
Le dégout
Implique d’être répulsé par un objet contaminé, détérioré ou pourri et la motivation à s’en débarrasser ou s’en éloigner
Domaines d’antécédents de dégoût validés:
- Nourriture, déchets corporels, animaux, comportements sexuels, contact avec la mort (p.ex. cadavres), violation de l’intégrité physique (p.ex. sang), manque d’hygiène, contact avec des personnes peu recommandables, infractions morales
Apporte une expérience de dissuasion – rôle motivationnel:
- Motive à apprendre les comportements d’adaptation pour prévenir la rencontre avec les sources du dégoût
- Amène à adopter des habitudes et comportements adaptatifs (douche, vaisselle)
La tristesse:
Découle principalement des expériences de séparation (perte (emploi, statut sociale)) ou d’échec
Oriente notre attention vers l’intérieur et promeut la réflexion personnelle
- L’excitation corporelle diminue et cet état facilite la réflexion et le fait de faire le point en vue de s’ajuster à la perte/échec
- Peut mener à la motivation à la restauration ou au désespoir (si on n’a pas de stratégies)
Facilite indirectement cohésion des groupes sociaux (nous motive à ne pas vivre la séparation avec nos proches)
La tristesse peut se transformer en dépression
Comporte peu d’avantages vs tristesse (comportements de réparation, attire compassion, sollicitude, aide) (pas de fonction adaptative comme dans la tristesse)
Rôle de la rumination (être centré sur les aspects négatifs) (nuit à la résolution de problème, distrait l’attention, stimule les pensées négative, comportements autodestructeurs, etc) nous enfonce plus que nous aide
La joie
3 fonctions
Conséquence d’un évènement qui apparaît comme favorable
Les causes (liées à réussite et aux relations interpersonnelles) et les conséquences (être enthousiaste, extraverti, ouvert, optimiste) sont à l’opposé de celles de la tristesse
Fonctions :
1)Facilite volonté à s’engager dans activités sociales motivation
2)Fonction apaisante (rend la vie agréable, agit contre les effets des émotions douloureuses, préserve le bien-être psychologique)
3)Pousse au jeu et à la créativité (élargit attention, pensées, comportements, renforce ressources sociales et intellectuelles)
Le mépris:
Absolument être exposé à un autre être humain
Tu t’attaques aux caractéristiques des autres puisqu’on pense qu’on est supérieur.
Naît d’un sentiment de supériorité morale par rapport à une autre personne
Émotion intrinsèquement sociale
Proche du dégoût, mais unique dans ses antécédents (sentiment de supériorité) et expressions
Fonction adaptative du mépris: préserver hiérarchie sociale
L’intérêt
(semblable à l’attention, mais du côté émotionnel et non cognitif)
L’émotion la plus répandue dans notre fonctionnement quotidien
L’intérêt est déplacé (n’apparait pas et ne disparait pas, elle est déplacée) d’un événement, pensée ou action à l’autre
Motive les actes d’exploration, le désir d’être créatif, d’apprendre et de développer nos compétences et aptitudes
LES ÉMOTIONS LIÉES À LA CONSCIENCE DE SOI
Évènement = Évaluation du soi = émotion
Il y a un intermédiaire
- La honte
- La culpabilité
- La fierté
La honte:
Associée à un sentiment d’infériorité, un sentiment d’être inutile et une image de soi endommagée
Survient après le non-respect de certaines normes de moralité ou de fonctionnement efficace
Indique à la personne que quelque chose cloche dans son soi
- La honte joue le rôle de baromètre moral qui fournit une rétroaction immédiate
concernant le fait que la personne respecte ou non les normes
d’acceptabilité morale et de performance
Génère deux motifs: protéger le soi (retrait, évitement) ou restaurer un soi menacé (réparer un tort, restaurer l’image positive de soi) on va aller de l’avant de façon publique, on veut une deuxième chance pour prouver qu’on est compétant
Ex: #metoo = les accusés restent dans l’ombre afin de faire retomber la poussière et après on fait une sortie publique afin de restaurer mon image en faisant un don à un charité
La culpabilité:
La personne évalue son comportement (et non pas sa personne/son soi, comme dans la honte) comme un échec
Indique que le comportement de la personne a causé douleur, perte ou même détresse à un partenaire relationnel (tout type de relation)
- Joue le rôle de baromètre moral qui fournit une rétroaction sur la valeur et l’acceptabilité du comportement de la personne
- La culpabilité indique que le comportement doit être remis en question et modifié
Génère des comportements de réparation de torts, excuses, confessions (faire ce qui doit être fait pour annuler les conséquences du comportement) ex: un homme qui a été infidèle et qui culpabilise, s’assure de ne jamais refaire se comportement car le sentiment de culpabilité est trop difficile
Culpabilité = mon comportement est un échec
Honte = moi-même je suis un échec
La fierté:2 style
Apparaît suite à un accomplissement, une réussite ou un fonctionnement positif
Indique au soi et aux autres que la personne mérite l’acceptation ou son statut
Maintient et renforce l’estime de soi
Fierté authentique (j’ai bien réussi, car j’ai travaillé fort) vs arrogante (j’ai réussi, car je suis la meilleure)
Fierté arrogante ne serait pas adaptative
Authentique: Liée au succès, promeut comportements de réussite, estime de soi authentique et comportements prosociaux (attributions internes, instables, contrôlables)
Arrogante: Liée au narcissisme, promeut agressivité, conflits et comportements antisociaux (attributions internes, stables et incontrôlables)
LES ÉMOTIONS COMPLEXES AU NIVEAU COGNITIF
Considérer ma situation et la situation de l’autre
Émotion moins automatique, plus volontaire
- Jalousie
- Gratitude
- Déception et regret
- l’espoir
La jalousie:
Les 2 facettes
Expérience émotionnelle désagréable qui apparaît lorsqu’une personne a l’impression qu’une autre personne a un avantage par rapport à elle (et que nous c’est ce que nous voulons aussi)
Ancrée dans la comparaison sociale
2 facettes:
-Constructive (motivation à grandir) l’autre mérite son avantage, je suis donc motivée à faire les efforts afin que je mérite moi aussi l’avantage
-Destructive (motivation à tirer l’autre vers le bas) j’estime que l’autre ne mérite pas son avantage, injustice
Émotion associée à la honte
La gratitude:
Émotion positive qui apparaît après avoir reçu quelque chose de précieux (aide, conseil, attention)
Détecteur d’avantages: mesure émotionnelle indiquant que la personne a bénéficié de la générosité d’une autre personne ou encore de chance
Génère motivation de réciprocité (réciprocité en amont) on a envie de donner en retour (pas nécessairement donnant donnant, peut être à la communauté …)
La déception et le regret:
Surviennent lorsqu’une conséquence désirée n’a pas eu lieu
Le regret implique une part de responsabilité personnelle (j’aurais dû faire un autre choix) blâme le soi
La déception: on regarde le résultat et le résultat désiré (moi choix n’a pas obtenu ce que je voulais) les circonstances n’étaient pas en ma faveur
Le regret peut mener à des comportements de réparation alors que la déception peut mener à de l’impuissance et de la résignation
L’espoir:
Survient lorsque la personne souhaite atteindre un objectif désiré
Ancré dans le désir d’obtenir un résultat qui a une importance particulière pour la personne
Fonction motivationnelle:
-Rester concentrée sur l’objectif, persévérer
-Contre-force face aux sentiments négatifs associés aux doutes