Cours 8 Flashcards
C’est quoi l’ajustement conservateur
L’ajustement conservateur est un processus intégré de sensations, émotions, cognitions, énoncés et actions visant à répéter une expérience, qu’elle soit agréable ou désagréable. Il permet de donner une cohérence et une certaine sécurité. Cependant, il peut devenir une psychopathologie quand il devient rigide face au monde, empêchant la créativité et bloquant la personne dans un même pattern. Il n’est pas nécessairement négatif en soi.
C’est quoi l’ajustement créateur
L’ajustement créateur est un processus intégré de sensations, d’émotions, de cognitions, d’énoncés et d’actions visant à s’ajuster en permanence à la nouveauté et à son environnement. L’organisme survit grâce à l’assimilation de la nouveauté. La thérapie va proposer à l’autre un changement, reconfigurer son self à la rigidité d’une personnalité, et essayer de nouvelles affaires pour sortir de sa zone de confort (zone de rigidité).
C’est quoi le cycle de contact
D’après le document, le cycle de contact est une modélisation centrale de la gestalt thérapie qui décrit les différentes phases du processus d’émergence d’un besoin (une figure), son développement, la satisfaction/contact trouvé, son intégration/assimilation, et comment il s’estompe pour laisser place à l’émergence d’un nouveau besoin. C’est un processus temporel qui évolue à travers différentes étapes et peut être analysé dans toutes ses phases.
Sensation (trigger) : Le ressenti, une sensation corporelle.
Prise de contact/conscience : L’image émerge, on commence à prendre conscience d’un besoin.
Mobilisation de l’énergie : La capacité de bouger son corps et de se préparer à agir.
Action : L’action est entreprise, elle peut être physique ou psychique.
Contact : Consolider l’expérience en nous.
Assimilation : Assimiler l’expérience dans la personnalité à long terme.
Retrait : Quand le mouvement s’estompe, quand la motivation se termine.
Le cycle de contact est aussi appelé le cycle de Zincker et est considéré comme la géographie de la motivation.
C’est quoi la désensibilisation
La désensibilisation est une forme de déni sensoriel majeur. Le patient vit une forme d’anesthésie partielle ou globale des sensations, s’engourdissant au point de ne plus être sensible au monde qui l’entoure. Cela peut mener à la dépression et annuler toute motivation. Un exemple donné est celui du deuil prolongé, où la personne sent qu’une partie d’elle est partie avec la personne décédée. Il s’agit d’un déni sensoriel où l’élan initial pour articuler une motivation n’est plus ressenti.
Avant la sensation
C’est quoi l’introjection
L’introjection est une modalité de connaissance et de dialogue qui consiste à prendre quelque chose à l’extérieur pour le faire passer à l’intérieur. Du point de vue défensif, l’introjection est un processus qui vise à assimiler sans filtre les paroles, les comportements, les cognitions et le désir de l’autre dans l’univers du patient. Le monde de l’autre vient se substituer au sien propre.
En d’autres termes, c’est comme avaler des idées, des opinions, des “il faut” et des “il ne faut pas” qui vont diriger l’être au monde à la place de la personne. Ces éléments (sentiments, cognitions, comportements, narrations) vont rester comme des corps étrangers à l’intérieur de l’organisme si l’introjection n’est pas “réussie”.
Exemple : un lien toxique où une personne met une chose dans la tête d’une autre via le dialogue.
Avant la prise de conscience
C’est quoi la projection
la projection est un mécanisme où un élément (sentiments, cognitions, comportements, narrations) qui appartient au patient est attribué à l’environnement ou à autrui. En général, ce que la personne projette sur l’environnement, c’est ce qu’elle ne peut pas assumer, particulièrement (dans la gestalt-thérapie) ses émotions et ses affects. Cela sert à éviter de passer à l’énergie ou à l’action. Éviter de passer à l’énergie
Avant l’énergisation
C’est quoi la rétroflexion
La rétroflexion est un mécanisme où le sujet retourne contre lui ce qui était initialement destiné à l’environnement. Au lieu d’exprimer une colère envers une personne ou une situation, il va se faire du mal à lui-même. Par exemple, au lieu de mordre quelqu’un par frustration, il va se ronger les ongles. C’est une forme de non-action ou de rumination avant l’action.
En résumé, la rétroflexion c’est :
Une forme de non-action.
Des ruminations avant l’action.
Retourner contre soi ce qui était destiné à l’environnement.
Un remplacement d’une action dirigée vers l’extérieur par une action dirigée vers soi-même.
Avant l’action
C’est quoi la déflexion
la déflexion est une stratégie d’évitement du contact direct. Elle consiste à détourner l’attention, à minimiser une émotion ou à fuir un moment de pleine connexion avec soi-même ou avec l’autre. Cela peut se manifester par l’usage excessif de l’humour, le changement de sujet ou encore la fuite émotionnelle face à une situation impliquant des besoins profonds.
En d’autres termes, quand il faut être là, on n’est pas là. Le moment de contact n’est pas possible parce qu’il y a un mécanisme qui ne le permet pas. La déflexion se produit avant le contact, évitant ainsi le contact direct.
Avant le contact
C’est quoi la confluence
La confluence (ou fusion) est un mécanisme d’évitement du contact où la frontière entre soi et l’autre devient floue, voire inexistante. L’individu en état de confluence ne distingue plus ses propres besoins, émotions et pensées de ceux des autres. Il fusionne avec l’environnement, elle s’identifie massivement à une expérience ou avec les personnes qui l’entourent, perdant ainsi son individualité. Dans cet état, il devient impossible d’assimiler pleinement l’expérience vécue car la différenciation entre soi et l’autre est absente. La personne ne peut pas non plus élaborer l’absence de l’autre ou la fin d’une expérience, car elle ne se perçoit pas comme une entité distincte capable d’intégrer la séparation et d’en tirer du sens.
Voici les points clés de la confluence :
Frontière floue: La limite entre soi et l’autre devient indistincte.
Confusion des besoins: Les besoins, émotions et pensées propres ne sont plus distingués de ceux des autres.
Perte d’individualité: Fusion massive avec l’environnement ou les autres, entraînant une perte de son identité propre.
Difficulté d’assimilation: Incapacité d’intégrer pleinement l’expérience vécue en raison de l’absence de différenciation.
Difficulté avec la séparation: Incapacité d’élaborer l’absence de l’autre ou la fin d’une expérience.
Un exemple donné dans le document est celui de Lucie qui, dans une relation, adopte progressivement les goûts et opinions de son partenaire sans se poser la question de ses propres envies. Quand la relation prend fin, elle est incapable de faire le deuil car elle ne sait plus qui elle est sans l’autre.
C’est quoi les Gestalts inachevées
Les Gestalts inachevées sont des situations du passé de souffrance non assimilées qui cherchent à se compléter en se reproduisant dans le présent. La répétition viendrait du désir de compléter le cycle. Le symptôme est vu comme un langage où il faut aller. Il ne s’agit pas d’enlever l’anxiété, mais de comprendre pourquoi elle existe et de suivre sa trace. L’objectif est de trouver l’arrêt et de trouver une solution, et non de traiter seulement le symptôme, mais aussi sa cause.
C’est quoi l’expérience émotionnelle correctrice
L’expérience émotionnelle correctrice est une technique de travail en gestalt-thérapie qui vise à travailler à travers l’action, l’émotion et la perception. Elle est plus émotionnelle que cognitive, bien qu’un peu d’intellectuel puisse être présent. L’idée est que le cœur est lié aux émotions réparatrices.
Un exemple donné est celui de Will et son thérapeute, où le but est de sentir la fragilité. L’objectif est de faire vivre des expériences émotionnelles correctrices au patient et de l’aider à assimiler ces expériences correctrices.
C’est quoi L’amplification de la symptomatique ou d’une attitude gestuelle
amplification de la symptomatique ou d’une attitude gestuelle est une technique de travail en gestalt-thérapie qui consiste à rendre la problématique du patient plus visible et à dénouer certains blocages. Plus précisément, il s’agit de rendre explicite ce qui est implicite et de prendre conscience de la manière dont on fonctionne dans l’“ici et maintenant” en projetant à l’extérieur ce qui se joue à l’intérieur.
Concrètement, le thérapeute repère les gestes inconscients et automatiques du patient et lui demande de les exagérer, car ils révèlent certains aspects de son fonctionnement. Le but est de faire ressentir davantage un mouvement et d’encourager ce mouvement.
Par exemple, si une personne a du mal à prendre sa place, le thérapeute pourrait lui demander d’essayer de respirer plus amplement pour prendre plus d’espace, ce qui pourrait révéler un blocage. Ou encore, si une personne évite le regard, le thérapeute pourrait lui demander de regarder directement et de dire ce que cela lui fait.
En résumé, l’amplification vise à :
Rendre visible ce qui est implicite.
Prendre conscience du fonctionnement dans le présent.
Exagérer les gestes inconscients pour révéler des aspects cachés.
Faire ressentir et encourager le mouvement.
C’est quoi le Monodrame Fictionnel
Le Monodrame Fictionnel est une technique de travail en gestalt-thérapie. C’est une scénarisation irréelle dans laquelle le patient peut jouer différents rôles. Ces rôles peuvent inclure :
Des rôles sociaux
Des aspects de sa personnalité, tels que les sensations, les émotions, les cognitions
Des éléments cachés, intolérables, inexprimés et créatifs
En d’autres termes, le patient est invité à jouer différentes parties de lui-même ou des personnages imaginaires pour explorer et exprimer des aspects de son vécu intérieur.
C’est quoi le Monodrame de mise en action
le Monodrame de mise en action est une technique de travail en gestalt-thérapie. C’est une scénarisation réaliste qui permet de rejouer un épisode de la vie réelle du présent ou du passé. Le client peut jouer plusieurs rôles, tels que :
Des rôles sociaux et/ou des aspects de sa personnalité (sensations, émotions, cognitions, éléments cachés, intolérables, inexprimés et créatifs).
Des aspects d’une personnalité et/ou les rôles d’autres personnes avec qui il/elle est (ou a été) en relation.
Le psychothérapeute a un rôle de facilitateur, de soutien, de sécurité affective et peut repérer les “Gestalt inachevées”, c’est-à-dire les traces d’événements traumatiques ou désorganisés passés qui parasitent la vie actuelle.
Pour le client, rejouer des situations difficiles permet non pas de les effacer, mais de les intégrer dans sa structure psychique, de leur donner un sens, de les dépasser et de se préparer à une situation future.
En résumé, le Monodrame de mise en action consiste à :
Replonger la personne dans la même action.
Être autobiographique.
Rejouer quelque chose.
Impliquer une action concrète.
Utiliser des éléments flexibles pour remodeler vers la “bonne chose à faire”.
C’est quoi l’interpellation directe (un peu désuète)
L’interpellation directe est une technique de travail en gestalt-thérapie. Elle consiste à ne jamais parler de ou sur quelqu’un, mais à lui adresser la parole directement même s’il est absent. On choisit alors un objet, une autre personne du groupe ou la chaise vide. Cela permet de faire surgir plus rapidement une émotion, une difficulté sur laquelle on peut travailler.
C’est quoi le moyen?
Le registre de la prise de contact, le lâcher-prise au moment de l’assimilation possible.
L’écoulement énergétique est libre, l’action est unifiée et spontanée.
En bref, le “Moyen” représente la façon dont une personne entre en contact avec son environnement, le moment où elle se laisse aller et assimile l’expérience. C’est un état de fluidité où l’énergie circule librement et où l’action est spontanée.
ex: C’est pas ta faute – Prise de contact quand on peut assimiler la situation (Vivre une expérience en profondeur) ex: Manger une pizza rapidement vs prise de contact : Savoureux la pizza prendre son temps
État méditatif : Meilleur état pour l’interaction avec l’autre selon Perls (être souple avec l’autre, aller vers lui dès qu’il se recule)
C’est quoi le mode « moi »
Le registre de la prise de contact, le lâcher-prise au moment de l’assimilation possible. L’écoulement énergétique est libre, l’action est unifiée et spontanée..
Je choisis de mettre quel masque →Prise de décision du masque à mettre selon ceux que je possède
C’est quoi le mode « personnalité »?
Tous les masques que nous avons en nous, l’image que nous avons de nous-mêmes, notre synthèse narrative. Lié à la temporalité passée.
C’est un parlement →Chaque personne à son propre théâtre en soi
C’est quoi le mode «ça» ?
C’est un registre d’expression où le corps (sensations et pulsions) occupe le premier
plan. Il constitue le fond.
C’est quoi le concept de self dans la Gestalt thérapie?
le Self en Gestalt-thérapie est un processus dynamique de contact avec l’environnement, se manifestant à travers différents modes et évoluant dans le temps. En psychologie transpersonnelle, il est une instance plus profonde et englobante que l’ego.
C’est quoi les 3 phases du cycle de contact
1) Précontact (sensation et prise de conscience) : C’est le début d’un nouveau besoin, marqué par des motivations (sensation corporelle avant tout) et la prise de conscience du patient. Il y a un fond indifférencié, calme, et de réceptivité flottante aux sollicitations éventuelles. Le mode “ça” est dominant.
2) Prise de contact (mobilisation de l’énergie, l’action et le contact) : Cette phase implique la mobilisation énergétique, la mise en action avec une expérience structurante (affective, alimentaire, spirituelle, etc.). Il faut choisir de satisfaire le besoin qui a émergé, ce qui engage la responsabilité. Les modes “moi” et “moyen” sont actifs.
3) Post-Contact : C’est la phase de retrait et d’assimilation, d’intégration de l’expérience de contact. Le “Self” perd son acuité, le cycle s’achève, et le sujet se retrouve disponible pour l’émergence d’une autre figure. Le mode “personnalité” est prédominant.
