Cours 8 Flashcards

1
Q

PSYCHOSE = SZ ?

A

PSYCHOSE = un syndrome (un ensemble de symptômes) qui peut faire partie de
plusieurs psychopathologies et pas seulement la SZ (donc pas spécifique à la schizophrénie)
La psychose n’est pas un trouble spécifique en soi selon le DSM-5
* Mais c’est un élément clinique central pour le dx de plusieurs troubles dont la SZ (trouble schizoaffectif, trouble délirant, etc)
* Au minimum, il faut présenter un délire et des hallucinations. Généralement, discours et comportement désorganisé, distorsion de la réalité.
* Plusieurs types : paranoïde (la personne a des pensées délirantes de paranoia, personnes très méfiantes car elles ont toujours l’impression que les gens les observe les écoute), désorganisée/agitée et dépressive (sx de dépression mais associé avec des idées délirantes et hallucinations parfois)

Les antipsychotiques peuvent être utilisés dans d’autres types de troubles psychotiques. Dès qu’il y a des sx psychotiques, les antipsychotiques font partie de la médication utilisée

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2
Q

Se rappeler des (principaux) critères diagnostiques (symptômes) de la SZ

A

A. Deux ou plus des manifestations suivantes, dont au moins une est 1, 2 ou 3, pendant une période d’un mois : (1) idées délirantes, (2) hallucinations, (3) discours désorganisé, (4) comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, (5) symptômes négatifs (émoussement émotionnel, retrait affectif, pauvreté des relations, passivité, retrait social, aboulie, incurie, anhédonie, etc.).
B. Dysfonctionnement social/des activités.
C. Durée d’au moins 6 mois.
D. Exclusion du trouble schizoaffectif, bipolaire et d’un trouble dépressif.
E. Exclusion d’une affection médicale générale.
F. Peut s’ajouter à un trouble envahissant du développement.

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3
Q

Au-delà des critères diagnostiques, on sait qu’il y a des…

A
  • Symptômes cognitifs : pensée stéréotypée, déficit pensée abstraite, attention, mémoire, FE
  • Symptômes affectifs : anxiété, préoccupations anxieuses, irritabilité
  • Symptômes agressifs : agressivité, propos injurieux, violence délibérée
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4
Q

Sx négatifs de la schizophrénie

A

*Émoussement émotionnel
*Retrait affectif
*Pauvreté des relations interpersonnelles
*Passivité
*Retrait social
*Manque de spontanéité
*Aboulie, incurie
*Anhédonie
*Alogie

plus souvent dans la phase prodromique

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5
Q

Évolution naturelle de la schizophrénie (tableau)

A

La schizophrénie ne vient pas du jour au lendemain. On sait qu’il y a des facteurs de risque. Pas juste génétique. Y’à aussi l’environnement qui joue. Selon les stresseurs auxquels les personnes seront exposées, ils développeront ou non la schizophrénie ou un trouble psychotique
dans le prodrome on parlera des personnes qui ont la schizophrénie dans la famille (parent ou grand parent)
Prodrome: quelques années avant (souvent à l’adolescence). C’est souvent le prodrome qui amènera les gens à consulter en pédopsychiatrie. Donc on voit qu’Il y a quelque chose qui fonctionne pas (sx cognitif et négatifs qui se manifestent en premier dans le prodrome)
Ensuite vient la première psychose
Au stade chronique, on est capable de stabiliser les psychoses (on est pas complètement capable de retourner au fonctionnement prémorbides à cause des autres sx comme les négatifs)

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6
Q

Hypothèses explicatives

A
  1. Déclencheur: inconnu (n’arrive pas du jour au lendemain).
  2. Composante génétique:
    a. Entre autres, risque de mutation (erreurs de copie du génome) chez enfants de pères âgés (≥50 ans) et de pères très jeunes (< 25 ans).
    b. 40-50% chez jumeau homozygote;
    c. 10% chez enfant d’un parent SZ versus 1% population générale.
  3. Composante environnementale: par exemple, virus, mais aussi le cannabis
    c’est souvent l’interaction gène environnement qui fait en sorte qu’on va développer le trouble ou non
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7
Q

Hypothèses neurodéveloppementales dominantes

A
  • Cependant, les anomalies neurodéveloppementales ou de neurogenèse, etc pourraient être causées:
    1. Par une ou des anomalies génétiques
    2. OU par la présence de virus (p.ex. herpès simplex)
    3. OU par une combinaison des 2. (on pense plus celle-ci)

Progressive Neurodevelopmental Model:
* Début de SZ précédé par altération du neurodéveloppement,
* Ensuite cerveau affecté par processus de maturation,
* Puis plus tard interaction avec processus de neuroplasticité différents de ceux du vieillissement normal

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8
Q

Anomalie développementale

A

Une anomalie (ou mutation) dans le code génétique (ADN) causerait de mauvaises connexions synaptiques lors de la formation du cerveau (neurogenèse) pendant la période prénatale et l’enfance.
Cela entraînerait: des anomalies de migration cellulaire (dans le cortex préfrontal et les régions associées ) → On aurait des problèmes de formation de circuits neuronaux, et une baisse de plasticité cérébrale
Ces anomalies s’exprimeraient pour la 1ère fois lors de la période de maturation du
cortex préfrontal à la fin de l’adolescence/ début de l’âge adulte. Car c’est la période importante concernant la maturation du cx préfrontal (dernier qui se developpe)
Par la suite, anomalies structurales peuvent différer d’un individu à l’autre, dépendamment du début de la maladie, du sexe, et de la réserve cérébrale de chaque individu.

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9
Q

Différentes anomalies structurales (3)

A
  1. Anomalies de la matière grise (réduction du volume):
    a. Baisse de l’asymétrie hémisphérique (habituellement, gens en santé: HG > HD) (dans la schizophrénie les hémisphères sont plus égaux. Dans la population générale, on retrouve habituellement une asymétrie des hémisphères)
    b. Atrophie temporale. Les aires suivantes peuvent être atrophiées: insula, temporal médian, gyrus temporal supérieur, gyrus parahippocampique, aire cingulaire antérieure, thalamus, (l’atrophie de l’hippocampe est controversé, mais les dernières études tendent à montrer une atrophie avec le temps)
    c. Atrophie: plus prononcée dans régions postérieures gauches et régions antérieures droites
  2. Anomalies au niveau ventriculaire: élargissement des ventricules (les ventricule ont plus de liquide donc atrophie sous corticale)
  3. Anomalies de la matière blanche surtout en frontal et temporal gauches. (La matière blanche est toute la connectivité, ce sont les réseaux entre les différentes régions cérébrales logique avec le problème de la migration cellulaire)
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10
Q

Les différentes voies dopaminergiques sont les suivantes

A
  • Voie dopaminergique nigrostriée
  • Voie dopaminergique mésolimbique  Excès de dopamine dans cette voie est associé aux symptômes positifs de la psychose (délire, hallucinations).
  • Voie dopaminergique mésocorticale  Déficit de l’activité dopaminergique dans cette voie est associé aux symptômes négatifs, cognitifs et affectifs de la SZ (CxPréF dorsolatéral = cognition et FE & CxPréF ventromédian = émotions et affects). Rx antipsychotiques augmentent ces Sx (négatif, cogni et affect)
  • Voie dopaminergique tubéro-infundibulaire
  • Voie dopaminergique thalamique

Autres neurotransmetteurs impliqués : ↑ 5-HT, ↓ GABA et glutamate, ↓ ACh

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11
Q

Glutamate et Sz

A

Comment : L’hypofonctionnement des récepteurs NMDA pourrait expliquer l’hyperactivité de la voie DA mésolimbique (sx positifs) et suggère aussi l’implication dans l’ensemble des sx SZ (sx négatifs, affectifs et cognitifs ; voie DA mésocorticale).
- Normalement, la voie glutamate cortico - tronc cérébral freine la DA dans la voie mésolimbique par les interneurones GABA au niveau de l’ATV = inhibition de la voie DA mésolimbique. Si la voie GLU cortico – tronc cérébral est hypofonctionnement = pas d’inhibition de la voie DA mésolimbique = exces de DA dans cx mésolimbique = sx positifs.
- Normalement, les projections GLU cortico – tronc cérébral ont des synapses directes avec les neurones DA dans l’ATV = excitation de la voie DA mésocorticale. Si hypofonctionnement de la voie GLU cortico – tronc cérébral = moins d’activation DA mésocorticale = sx négatifs, affects et cognitifs.

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12
Q

Correspondance entre chaque sx et un dysfonctionnement possible des réseaux cérébraux

A

sx positifs: découlent de la voie mésolimbique
sx négatifs: sous tendus par le réseau préfrontal-mésocortical
sx cognitifs: cx préfrontal dorsolatéral
sx affectifs: cx préfrontal ventromédian
sx agressifs: cx orbitofrontal et amygdale

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13
Q

Hypothèse dopaminergique mésolimbique des sx positifs de la schizophrénie

A

hypothèse:
C’est l’excès de dopamine dans la voie mésolimbique qui est associé aux sx positifs de la psychose (délire, hallucinations, désorganisation)

A. La voie dopaminergique mésolimbique projette de l’ATV au noyau accumbens au niveau du striatum ventral
* Impliquée dans la régulation du comportement émotionnel (emotional behaviors), le plaisir et la récompense

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14
Q

Hypothèse dopaminergique mésocorticale des sx négatifs, cognitifs et affectifs de la schizophrénie

A

Hypothèse:
Un déficit de l’activité dopaminergique dans la voie mésocorticale est associé aux symptômes négatifs, cognitifs et affectifs de la SZ Les rx antipsychotiques augmentent ces sx parce qu’on a pas assez de DA autant en ventromédian qu’en dorsolatéral, ca va entrainer des sx négatifs et cognitifs. Malheureusement les antipsychotiques bloquent aussi la DA dans cette voie la donc on a aussi une voie DA déja déficitaire dans la schizo non traité, le patient à déja un déficit dans cette voie la.

B. La voie dopaminergique mésocorticale projette de l’ATV au cortex préfrontal ventromédian et dorsolatéral
* La projection ventromédiane est impliquée dans la régulation des émotions et des affects
* La projection dorsolatérale est impliquée dans la cognition et les fonctions exécutives

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15
Q

Connaître le nom des deux premiers antipsychotiques développés

A

1) Chlorpromazine (1950) *diminution de la température corporelle chez les animaux.
2) Halopéridol (1957)

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16
Q

Cible de traitement dans la SZ

A

La dopamine comme cible de traitement
Nous savons maintenant que les changements dans les taux de DA jouent un rôle central dans l’apparition des sx de la SZ :
* ↑ DA dans voie mésolimbique = symptômes positifs
* ↓ DA dans voie mésocorticale = symptômes négatifs
MAIS ces changements ne causent pas la SZ, ils sont plutôt des indicateurs de la maladie.
Conséquemment, DA = cible du traitement pharmacologique de la SZ

17
Q

Connaître le nom de l’antipsychotique de référence (gold standard)

A

Halopéridol. Tous les nouveaux antipsychotiques sont comparés à cet agent pour démontrer leur efficacité/innocuité.

17
Q

Connaître le nom de l’antipsychotique de référence (gold standard)

A

Halopéridol. Tous les nouveaux antipsychotiques sont comparés à cet agent pour démontrer leur efficacité/innocuité.

18
Q

Connaître le mécanisme d’action central de tous les antipsychotiques de 1ère génération et le problème de ce mécanisme.

A

Mécanisme de blocage des récepteurs DA permettant de diminuer significativement les sx psychotiques. Ce qui rend un antipsychotique conventionnel/classique/typique  antagonisme récepteurs D2.
Problème : Le blocage massif des récepteurs D2 touche TOUTES les voies dopaminergiques  augmentation des symptômes négatifs de la SZ, qui sont associés à un déficit de DA dans la voie mésocorticale. En effet, FGA entraîne une diminution supplémentaire de DA dans la voie mésocorticale. D’autres effets secondaires reliées au blocage de D2 dans les autres voies DA.

19
Q

Effets secondaires classiquement reliés aux FGA et bases neurochimiques
Connaître les quatre effets secondaires indésirables liés aux FGA et savoir quels sont les sx de ces effets secondaires. Connaître/comprendre les mécanismes neurochimiques causant ces effets (en lien avec les voies DA). Connaître les facteurs précipitants ces quatre effets.

A

Donc, le blocage massive des récepteurs D2 par les FGA cause :
1. Symptômes extra-pyramidaux (EPS, SEP, REP) : Tremblements au repos, rigidité, symptômes moteurs ressemblant à ceux de la maladie de Parkinson. Directement causés par le blocage des récepteurs D2 dans la voie nigrostriatale par les FGA.
2. Dyskinésie tardive : Mouvements choréo-athétosiques des lèvres, de la langue, des muscles du visage, de ceux des membres et du tronc. Le blocage des récepteurs D2 sur une longue période finit par causer une régulation à la hausse (up-regulation, hypersensibilité) des récepteurs D2 de la voie nigrostriatale. Irréversible. Existerait aussi chez les patients non-traités, donc FGA ≠ unique facteur de risque.
3. Hyperprolactinémie : Hyperproduction de la prolactine, même chez les hommes. Est à l’origine des dysfonctions sexuelles chez les patients traités avec FGA. Directement causé par le blocage des récepteurs D2 dans la voie tubéroinfundibulaire (normalement, la DA inhibe la production de prolactine via la stimulation du récepteur D2 dans l’hypothalamus). Souvent asymptomatique.
4. Augmentation des symptômes négatifs : Due au blocage massif des récepteurs D2 de la voie mésocorticale. Entraîne une baisse massive de dopamine qui est déjà déficitaire dans la voie mésocorticale dans la SZ.

20
Q

FGA : hommes versus femmes

A

Impact du sexe H/F sur le dosage et pourquoi. À poids égal, pour les neuroleptiques conventionnels, dosage des femmes pré-ménopausées < dosage pour les hommes. Causes possibles :
* Femmes ont un pourcentage de tissu adipeux plus élevé que les hommes, ce qui favorise une demi-vie plus longue.
* Estrogène modulerait la sensibilité des récepteurs DA (dans voie tubéroinfundibulaire).
* Tabagisme plus important chez l’homme schizophrène : ↑ doses (plus de détails semaine prochaine).
* Plus de prescriptions d’antidépresseurs en concomitance avec les neuroleptiques chez les femmes que chez les hommes.

21
Q

nommer au moins 2 phénothiazines

A

Chlorpromazine, Trilafon

22
Q

nommer au moins 2 neuroleptiques variés

A

Halopéridol, orap (pimozide)

23
Q

Connaître les indications des phénothiazines, des thioxanthènes et des neuroleptiques classiques variés.

A

Indications
Phénothiazines
1. Antipsychotique : sx psychotiques mais pas en 1ère ligne sauf si Historique positive (que ca la déja marché)
2. Anxiolytique/ tranquillisant : tr de cpt, agitation, violence
3. Antiémétique : rx et prévention des nausées et vomissements

Thioxanthènes
1. Antipsychotique : sx psychotiques mais pas en 1ère ligne sauf si Hx positive
2. Patients résistants aux autres tx
3. Patients SZ avec un profil plus apathique

Neuroleptiques variés
1. Antipsychotique : sx psychotiques mais pas en 1ère ligne sauf si Hx positive
2. Agitation
3. Anxiété sévère
4. Violence
5. Tics
6. Nausée

24
Q

Connaître le mécanisme d’action : blocage de quels récepteurs

A

Mode d’action
* Blocage massif des D2 et blocage des autres récepteurs DA
* Blocage des M1 (blocage plus important pour chlorpromazine)
* Blocage des H1 (histamine = éveil, si on bloque l’histamine = dodo. Chlorpromazine est plus sédatif (car c’est un antihistaminique à la base) donc vu quil bloque l’histamine massivement donne alors plus de sédation)
* Blocage des alpha 1 surtout, parfois alpha 2
* Certains ont aussi effet sur récepteurs 5HT

25
Q

Connaître les autres effets secondaires associés aux FGA

A

Outre le blocage massif des D2, les FGA ont aussi d’autres propriétés pharmacologiques :
* Blocage des récepteurs cholinergiques muscariniques M1: (Constipation, vision embrouillée, bouche sèche, sédation)
* Blocage des récepteurs histaminergiques H1: (Sédation, prise de poids)
* Blocage des récepteurs adrénergiques alpha 1: (Nausée, diminution de la pression artérielle, sédation)
Au début du tx, la sédation sera apprécié car la personne est en pleine psychose. Souvent, la personne se stabilise à l’hôpital, quand la personne aura des effets comme endormie le matin, avoir de la misère à se concentre