Cours 8 Flashcards
Qu’est-ce qu’une relative?
- La relative est complétive – C’’
- La relative est un C’’ contenu dans un D’’
- La relative modifie un constituant nominal ; elle n’est jamais sélectionnée par le nom
- Nous la plaçons donc sous un N’ récursif
- Elle n’est jamais sélectionnée par le nom : est donc toujours sœur de N’’
Comment peut-on distinguer les relatives et les interrogatives directes?
- Relative :
o Comporte un antécédent nominal
o Je connais la personne [C” à qui tu parles] - Interrogative directe :
o Ne comporte pas d’antécédent nominal
o Je sais [C” à qui tu parles] - Donc, en gros, un relative vient modifier un nom et une interrogative indirecte est un complément du verbe
Comment peut-on distinguer les relatives et les complétives compléments du verbe?
- Relative :
o Comporte un antécédent nominal
o Je connais la personne [C” à qui tu parles] - Complétive complément du verbe :
o Ne comporte pas d’antécédent nominal
o Je sais [C” que tu aimes Marie].
Comment peut-on distinguer les relatives et les complétives complément du nom?
- Relative :
o Comporte « un vide » qui remplit une fonction dans la proposition enchâssée :
–> Personne n’aime l’idée que Max a proposée
o En général, le verbe ne peut pas être au mode subjonctif :
–> Personne n’aime l’idée que Max a/*ait proposée - Complétive complément du nom :
o Ne comporte pas de « vide » :
–> Personne n’aime l’idée que Max échoue à son examen.
o Le verbe peut être au mode indicatif, conditionnel ou subjonctif :
–> Personne n’aime l’idée que Max pourrait/puisse échouer à son examen
–> L’idée qu’il puisse abandonner l’université préoccupe ses parents.
Quels sont les différents types de relatives?
- Les relatives restrictives
o Déterminatives
o La proposition restreint le domaine de référence de - Les relatives appositives
o Explicatives ou non déterminatives
o La proposition ajoute un renseignement, mais ne restreint pas le domaine de référence de l’antécédent - Dans les relatives restrictives (déterminatives) :
o La proposition restreint le domaine de référence de l’antécédent :
–> Les étudiants de ce cours obtiennent la note de passage. [domaine : tous les étudiants]
–> Les étudiants de ce cours qui ont réussi l’examen obtiennent la note de passage. [domaine : sous-ensemble des étudiants] - Dans les relatives appositives (explicatives ou non déterminatives) :
o La proposition ajoute un renseignement, mais ne restreint pas le domaine de référence de l’antécédent
–> Les étudiants de ce cours obtiennent la note de passage. [domaine : tous les étudiants]
–> Les étudiants de ce cours, qui ont réussi l’examen, obtiennent la note de passage. [domaine : tous les étudiants]
Quel est le point en commun entre les relatives et les interrogatives partielles?
- Je sais sur qui tu comptes.
- Je connais la personne sur qui tu comptes.
- Je me demande à qui tu as parlé hier.
- Le père du garçon à qui tu as parlé hier est mon professeur.
o Syntagme Qu- déplacé par mouvement!
Comment dérive-t-on les relatives?
- Comme les interrogatives, les relatives sont dérivées par l’application de Déplacement Qu-.
- Dans une relative, c’est toujours un syntagme Qu- qui est déplacé et jamais l’antécédent nominal.
- L’antécédent nominal est le N’ que la relative modifie.
- Cet antécédent est engendré sur place, c.-à.-d. que sa position en structure-D.
o Ex : Max déteste le candidat pour lequel les gens ont voté.
–> Détester : [D’’]
–> Voter : [(P’’)]
–> Structure de base : structure conforme aux exigences de sous-catégorisation.
–> Max déteste [D” le candidat [C” les gens ont voté [P” pour lequel ]]]
Quelles sont quelques particularités intéressantes des relatives?
- Relatives CD (compl. direct) et sujet
o Max connait le professeur [que Léa a rencontré ].
o Max connaît le professeur [ qui a rencontré Léa].
o *Max connait le professeur qui Léa a rencontré. - Alternance entre que et qui (distribution complémentaire)
o Que : compl. direct relativisé
o Qui : sujet relativisé - Relatives en dont – pour relativiser un complément du nom ou du verbe précédé de la préposition de
o Je connais quelqu’un le père est pianiste.
o J’ai lu les articles dont tu m’avais parlé_. - Que – qui – dont : complémenteurs (et non pas syntagmes Qu-)
Quelles sont les propriétés des que/qui complémenteurs?
o Que est un complémenteur (cf. Je pense que Max aime Léa.)
o Que et qui sont en distribution complémentaire.
o Qui est une variante conditionnée du complémenteur que.
o On a donc deux qui en français : un complémenteur et un syntagme Qu
Quelles sont les propriétés du qui interrogative et du qui relatif?
Qui interrogatif :
- Animé
–> Qui aimes-tu?
–> Ce garçon/Max.
–> # Ce livre.
- Sujet ou CD
–> Qui a appelé? – sujet
–> Qui tu aimes? - CD
- Qui relatif :
- Animé ou inanimé
–> Je connais le garçon [qui plaît à Léa.]
–> Je veux lire le livre [qui plaît à Léa.]
- Sujet seulement
–> Je connais le garçon [qui a appelé] – sujet
–> *Je connais le garçon [qui tu aimes] – CD
Quel est un autre argument qui différencie le qui interrogatif du qui relatif?
- Argument 1 :
o Le verbe « se demander » sélectionne une complétive interrogative indirecte.
o Le verbe « penser » n’accepte pas comme complétive une interrogative indirecte.
–> Je me demande qui tu aimes. (qui – syntagme Qu-)
–> Je pense que tu aimes Léa (que – complémenteur)
–> *Je pense qui tu aimes.
o Si qui était toujours un syntagme Qu-, toute phrase où le verbe « penser » est suivi du complémenteur QUE devrait être grammaticale et toute phrase où ce verbe est suivi d’un QUI devrait être agrammaticale…
Vérification - Voici le garçon que je pense que tu aimes.
- Qui tu penses que j’aime?
- Mais :
o Voilà le garçon que je pense qui est arrivé avec Léa.
o Qui tu penses qui est arrivé? - Conclusion :
o QUI dans ces phrases n’est pas un syntagme Qu-.
o C’est plutôt une variante du complémenteur QUE (les deux sont en distribution complémentaire) - On se trouve donc à avoir deux complémenteurs : le que et le qui (qui est une variante du que)
Quel est un dernier argument qui différencie le qui interrogatif du qui relatif?
- Les interrogatives (en français) ne tolèrent pas la présence de deux syntagmes Qu- en début de proposition :
- Mais la cooccurence entre un syntagme Qu- et un complémenteur est possible (dans certaines variétés et certains registres) :
o Quel auteur que tu préfères?
o À quelle heure que t’es parti? - Ceci étant, que nous montrent les phrases grammaticales suivantes?
o Qui qui est parti?
o Quel livre qui se vend le mieux? - Conclusion :
o Qui (en rouge) dans ces phrases ne peut pas être un syntagme Qu- : il ne peut être qu’un complémenteur.
o Qui (en rouge) est une variante du complémenteur que.
En résumé, quelles sont les différences principales entre le qui interrogatif et le qui relatif?
- Il existe un QUI complémenteur. Celui-ci apparait :
o Dans les relatives à sujet relativisé :
–> Max a lu le livre qui était sur l’étagère.
–> Le garçon qui est arrivé est mon frère.
o Dans les propositions enchâssées avec relativisation ou interrogation du sujet qui suit :
–> Le livre que tu crois qui est sur l’étagère…
–> Quel garçon tu crois qui est arrivé?
o En cooccurrence avec un syntagme Qu- dans certaines variétés du français lorsque le sujet est interrogé :
–> Qui qui est arrivé?
–> Qui qui parle?
Quel complémenteur a-t-on dans les relatives CD et sujet? Quelles questions amènent cette conclusion?
- Max connaît le professeur que Léa a rencontré.
- Max connaît le professeur qui a rencontré Léa.
- Que et qui –> complémenteurs
- Comment dérive-t-on les relatives sujet et objet?
- Il y a-t-il un mouvement Qu- comme dans toutes les autres relatives?
- Oui –> Il faut identifier le syntagme Qu-
- Non –> Problème : où est complément du verbe « rencontrer »? Contrevient au critère thêta.
- En raison du critère thâta, nous allons admettre que toutes les relatives sont dérivées par déplacement Qu-.
Qu’est-ce que l’opérateur nul (Op!) ?
- Opérateur nul ou tout simplement Op!
- Fonctions : sujet ou complément direct
- Caractéristiques : D’’ inaudible, marqué [qu]
- Spécialisation : en tant que syntagme Qu-, il doit être déplacé par mouvement Qu-