Cours 5 Flashcards
Qu’est-ce que le schéma X-barre?
- Vise à représenter les syntagmes de manière plus systématique et plus élaborée, et à capter des généralisations les concernant :
o Dans tous les syntagmes, la tête est obligatoire
o Tous les syntagmes ont trois niveaux : la tête (X0), le niveau intermédiaire (X’) et la projection maximale (X’’, qui correspond à SX)
o Exactement la même structure mais avec plus de détails
o Veut rendre compte de toutes les généralisations que l’on a vu dans les règles de réécriture
Quelle est la différence entre le schéma X-barre et les schémas vu précédemment?
- Structure à 2 niveaux : SN –> N –> Elena
- Structure à trois niveaux : N’’ –> N’ –> N –> Elena
- On est rendu à trois niveaux : on a toujours notre tête et notre niveau maximal, mais on rajoute un niveau intermédiaire
Pourquoi opter pour cette nouvelle hypothèse?
- Parce qu’un examen plus approfondi des faits montre que la structure à deux niveaux :
1. Est trop rudimentaire pour rendre compte adéquatement de la structure des phrases
2. Entre en conflit avec deux notions et principes fondamentaux de notre modèle
Quel est le problème avec les constituants dans nos arbres?
- Max a acheté trois exemplaires du livre et Léa en a acheté cinq.
- Le pronom en remplace la suite exemplaires du livre.
- Seule une suite de mots formant un constituant peut être ciblée par une opération syntaxique (ici, pronominalisation)
- La suite de mots exemplaires du livre forme-t-elle un constituant?
- Vérification avec l’arbre Non. La suite de mots ne forme pas un constituant dans nos structures actuelles, ce qui contredit qu’on puisse effectuer une pronominalisation sur cette suite de mots car elle devrait être un constituant pour que ça soit possible
- Pourtant, la phrase est grammaticale.
- Que faire? - Certains politiciens sont très soucieux d’intégrité, mais d’autres le sont moins.
- Le pronom le remplace la suite soucieux d’intégrité.
- Seule une suite de mots formant un constituant peut être ciblée par une opération syntaxique (ici, pronominalisation)
- Vérification avec un arbre Dans notre arbre, la suite soucieux d’intégrité ne forme pas un constituant.
- Pourtant, la phrase est grammaticale.
- Que faire?
Quelles sont donc les solutions possibles au problème et la solution adoptée?
- Abandonner ou modifier la notion de « constituant ».
- Abandonner la condition sur les opérations syntaxiques.
- Désavantage important : nous perdons des résultats acquis, notamment une explication au fait que certaines phrases dérivées à partir de phrase de base ambiguës ne le sont pas elles-mêmes.
Autre solution :
- Revoir la structure interne que nous avons proposée pour les syntagmes
- Introduire un niveau de structure intermédiaire où la tête et son complément forment un constituant
Quelle est la nouvelle structure pour le SN et quels sont ses avantages?
Nouvelle structure pour le SN : N’’
- Attention : c’est une structure préliminaire
- Nous arrivons à avoir un constituant avec la suite de mots « exemplaire du livre » en rajoutant un niveau intermédiaire dans notre structure
Avantage :
- Dans le SV, une structure à trois niveaux permet d’établir une distinction structurale entre
o Compléments sélectionnés et
o Compléments non sélectionnés
- Complément du verbe :
o Sélectionnés : sœurs de V (dominés immédiatement par V’)
o Non sélectionnés : sœurs de V’ (dominés immédiatement par V’’)
Avantage : la nouvelle structure est compatible avec le test de « en faire autant »
- Léa a parlé aux gens avec conviction et Théo en a fait autant avec fougue.
- « en fait autant » remplace la suite de mots a parlé aux gens
- Le remplacement est une opération syntaxique
- Mais dans la structure du SV à deux niveaux, la suite a parlé aux gens ne formait pas un constituant
Avec quel principe peut-on généraliser cette distinction structurale?
- Le niveau X’ ne contient que la tête et les compléments sélectionnés.
- Généralisation intéressant pour le V’’, mais qui pose maintenant un problème à l’intérieur du N’’
** Pour V’, ceci inclut l’auxiliaire, sélectionné par le verbe. - Mère – nom relationnel. Son complément est sélectionné.
- Le niveau N’ minimal contient donc uniquement la tête et son complément sélectionné
- Tous le syntagmes ont le même formats : on a un niveau intermédiaire et on peut faire la distinction entre les compléments sélectionnés et non sélectionnés
Qu’arrive-t-il au noeud T?
- La phrase est une projection maximale de sa tête. En vertu du schéma X-barre, ST = T’’.
- Le sujet occupe la position de spécificateur de T’’ (dominé immédiatement par T’’, sœur de T’).
- Le V’’ est sœur de T (dominé immédiatement par T’)
Qu’arrive-t-il au SC?
- La complétive est une projection maximale de sa tête.
o SC = C’’ - La position de spécificateur de C’’ n’est pas occupée pour le moment
- La phrase (T’’) est sœur de C (dominée immédiatement par C’)
Quelles sont donc les deux catégories fonctionnelles qui projettent des syntagmes?
- Nous avons maintenant deux catégories fonctionnelles qui projettent des syntagmes : T et C.
- Dans le schéma X-barre :
o Les positions de complément sont occupées par des syntagmes.
o Les positions de spécificateurs sont occupées par des syntagmes
Quels sont les différents spécificateurs?
- V’’ : Adv’’
- P’’ : Adv’’
- Adj’’ : Adv’’
- T’’ : N’’
- C’’ : à venir (syntagmes interrogatifs)
- Exception : N’’ a dans sa position de spécificateur une catégorie et non un syntagme : D.
Qu’arrive-t-il du SN? Que devient-t-il?
- Ainsi le N’’, tout comme le V’’ et la phrase, est surmonté d’une projection fonctionnelle.
- Avantages :
1) La position de spécificateur de tous les syntagmes est réservée aux projections maximales.
2) Une position supplémentaire pouvant accueillir des syntagmes, la position de [Spéc, D’’]