Cours 7 - Les troubles de conduites alimentaires et d'alternance vieille sommeil Flashcards
Caractéristiques des troubles des conduites alimentaires
- Troubles mentaux complexes, souvent secret (gens qui souffrent n’en parlent pas)
- Souvent lié à l’identité (souvent égosyntones; lié à l’estime de soi)
- Traitement complexe (aspect identitaire et égosyntone, personne pense faire la bonne chose)
- Grande hétérogénéité
Continuum de l’alimentation
Alimentation saine (manger sans préoccupation ni culpabilité) –>
Préoccupations (alimentation et image corporelle) –>
Diètes à répétition (régimes drastiques) –>
Troubles alimentaires
Paradoxe de l’alimentation
Société met de l’avant la gastronomie et la musculature à la fois
Critères de l’anorexie mentale
A. Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins menant à un POIDS SIGNIFICATIVEMENT BAS compte tenu de l’âge, le sexe, le stade de développement et la santé physique. Est considéré comme significativement bas, un poids inférieur à la norme minimale ou pour les enfants et les adolescents, un poids inférieur au poids minimal attendu.
B. PEUR INTENSE de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieur à la normale OU comportements persistants qui interfèrent avec le gain de poids, même si la personne a un faible poids.
C. ALTÉRATION DE LA PERCEPTION DU POIDS ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi OU manque persistent de reconnaissance de la gravité de la maigreur actuelle.
- TYPE RESTRICTIF: Pendant les 3 derniers mois, la personne n’a pas présenté d’accès récurrents d’hyperphagie (gloutonnerie) ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements). La perte de poids est essentiellement obtenue par le JEÛNE et/ou l’EXERCICE PHYSIQUE EXCESSIF
- TYPE ACCÈS HYPERPHAGIQUE/PURGATIFS: Pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents de GLOUTONNERIE et/ou a recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements).
Spécifié si:
- Rémission partielle: critère A n’est plus rempli, mais présence de B ou/et C
- Rémission complète: Aucune critère n’est rempli depuis une période prolongée
Niveau de sévérité
- Léger, modéré, sévère et extrême
Caractéristiques cliniques de l’anorexie mentale
- Envahissant, occupe toute l’esprit de la personne,
- Perte de poids ne soulage souvent pas
- Certains se trouvent gros, d’autres sont conscients d’être minces mais sont tout de même préoccupé de certaines parties de leur corps.
- Ne reconnaissent pas la gravité de la situation telle qu’elle est
- Vérifications fréquentes
- Identitaire: estime régulé par le poids et la silhouette
Signes et symptômes possibles de l’anorexie mentale et concomitances
• Perte de poids importante (ou, lorsque l’anorexie se développe durant l’enfance ou au début de l’adolescence, absence de prise de poids normalement attendue)
• Consommation restreinte d’aliments, décompte des calories
• Quête obsessionnelle de la minceur et préoccupation à l’égard de tout ce qui
concerne l’alimentation
• Hyperactivité ou excessivité dans les activités (Tout ou rien)
• Évitement à l’heure du repas (excuses multiples, retrait, etc.)
• Choix sélectifs de produits diététiques, légers ou amaigrissants
• Peur de reprendre du poids si l’alimentation redevient normale (Petitpas et Jean, 2011)
• Isolement (ne veulent pas subir le jugement des autres, qu’il soit réel ou imaginé)
• Instabilité émotive (Petitpas et Jean, 2011) (surtout quand ils ont l’impression de perte de contrôle)
• Dysfonctions et modifications physiologiques (aménorrhée; perte de densité osseuse)
• Sx dépressifs
• Traits obsessionnels-compulsifs/narcissiques (pensées rigides; besoin de contrôler l’environnement; exigences élevées; grandiosité incarnée dans la discipline, la minceur etc.; impulsivité; moi punitif; estime fragile; hypervigilance relationnelle et sociale etc.)
• Troubles de la personnalité
• Consommation de substance
Activité physique comme moyen compensatoire lors de l’anorexie mentale
- Activité excessive/horaire rigide
- Motivée par des préoccupations liées au poids/apparence physique
- Pour éviter d’entrer en contact avec les émotions négatives
- Sevrage/émotion négative si exercice retardé ou interrompu
- Interfère avec les activités quotidienne et sociales (éviter de sortir avec des amis, souper avec les autres, etc.)
- Parfois poursuivi malgré blessures ou complications médicales
- Perception de son propre corps change si diminution de l’exercice
Prévalence de l’anorexie mentale
- Prévalence 12 mois
- 10 femmes pour 1 homme
- Préoccupation des hommes est souvent musculaire
Dysmorphie musculaire ou bigorexie (pas encore un diagnostic à part)
- Prise de masse au lieu de minceur
- Suppléments; stéroïdes; chirurgie; entrainement à outrance etc.
- Facteurs de risque similaires (estime de soi faible, perfectionnisme, traits obsessionnels, environnement invalidant, pression des pairs etc.)
- Restriction de certains aliments; régime élevé en protéines; etc.
- Amener lunch à des événements ou les éviter
Critères de la boulimie (bulimia nervosa)
A. Survenue récurrente d’ACCÈS HYPERPHAGIQUES (crises de gloutonneries)(« binge eating »). Un accès hyperphagique répond aux deux caractéristiques suivantes:
- Absorption, en une période de temps limitée (p.ex. moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
- Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (p.ex. sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange, ou la quantité que l’on mange).
B. COMPORTEMENTS COMPENSATOIRES inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que: vomissements provoqués; emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments; jeûne; exercice physique excessif.
C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins 1 FOIS PAR SEMAINE PENDANT 3 MOIS
D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.
E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.
Rémission
- Partielle: certains critères ont persisté pendant une période prolongée
- Complète: aucun critère n’est rempli depuis une période prolongée
Niveaux de sévérité:
• Léger : En moyenne 1 à 3 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par
semaine.
• Modéré: En moyenne 4 à 7 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
• Sévère En moyenne 8 à 13 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
• Extrême: En moyenne 14 épisodes (ou plus) de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
Signes et symptômes possibles de la boulimie
- Besoin soudain et régulier d’aller à la salle de bain à la fin des repas
- Camouflage de nourriture
- Choix sélectifs de produits « diététiques », « légers » ou « amaigrissants »
- Traces de vomis dans les toilettes ou dans les lavabos
- Quête de la minceur et peur de devenir obèse
- Autocritique sévère
- Règles irrégulières ou aménorrhée chez les femmes
- Symptômes gastro-intestinaux et atteinte de la santé dentaire (vomissement)
- Instabilité émotive (anxiété, irritabilité)
- Impulsivité
- Pensées suicidaires et automutilation (Petitpas et Jean, 2011)
Prévalence pour la boulimie
Prévalence sur 12 mois: 1 à 1,5%
10 femmes pour 1 homme
Chronicité de l’anorexie et la boulimie
ANOREXIE
- Rémission complète: 30-40%
- Rémission partielle: 30-35%
- Chronicité: 20-25%
- Préoccupations persistantes: 2/3 des cas
- Rechute après 2 ans: 20%
- Mortalité: environ 5% par décennie
BOULIMIE
- Rémission complète: 50%
- Rémission partielle: 30%
- Chronicité: 20%
- Mortalité: environ 2% sur une décennie
Bon pronostic vs mauvais pronostic pour TCA
BON
- Apparition récente des symptômes
- Absence de trouble de personnalité
- Bonne relation parentale
- Début du traitement en jeune âge
MAUVAIS
- Apparition de l’anorexie avant la puberté
- Autre trouble de santé mentale
- Trouble de la personnalité
- Présence de vomissements, de crise de boulimie ou de prise de laxatifs
- Présence d’automutilation, abus de substances
Critère de l’accès hyperphagique
A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crises de gloutonneries)(« binge eating »). Un accès hyperphagique répond aux deux caractéristiques suivantes:
- Absorption, en une période de temps limitée (p.ex. moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
- Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (p.ex. sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange, ou la quantité que l’on mange).
B. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) sont associés à au moins trois des caractéristiques suivantes:
- Manger beaucoup plus rapidement que la normale.
- Manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale.
- Manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim.
- Manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture que l’on absorbe.
- Se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé.
C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) entraînent une détresse marquée.
D. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) surviennent, en moyenne, au moins 1 fois par semaine pendant trois mois.
E. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) ne sont pas associées au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés comme dans la boulimie, et ne surviennent pas exclusivement au cours de la boulimie ou de l’anorexie mentale.
Rémission
- Partielle: Après avoir précédemment rempli tous les critères de ce trouble, les accès hyperphagiques surviennent à une fréquence moyenne de moins d’un épisode par semaine pendant une période prolongée.
- Complète: Alors que tous les critères de ce trouble ont été précédemment remplis, aucun ne l’est plus depuis une période prolongée.
Niveau de sévérité
• Faible: 1-3 accès hyperphagiques par semaine
• Modéré: 4-7 accès hyperphagiques par semaine
• Sévère: 8-13 accès hyperphagiques par semaine
• Extrême: ≥ 14 accès hyperphagiques par semaine