Cours 3 - Troubles de l'humeur et le suicide Flashcards
Qu’est-ce que l’humeur
Émotion globale et durable qui colore la perception du monde. Contrairement à l’affect qui réfère à des fluctuations de l’atmosphère émotionnelle, l’humeur se réfère à un climat émotionnel plus globale et plus stable
Quels sont les caractéristiques générales des troubles de l’humeur
- Perturbation débilitante des émotions qui vont de la tristesse jusqu’à la jubilation et l’irritabilité propre à la manie. DÉPRESSION à la MANIE
- Souvent associés à d’autres tm: attaque de panique, trouble de l’usage d’une substance, dysfonctions sexuelles, troubles de la personnalité
Les différents troubles dépressifs dans le DSM 5 (6)
- Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
- Trouble dépressif majeur
- Trouble dépressif persistant
- Trouble dysphorique prémenstruel
- Trouble dépressif
- induit par des substances ou médication
- dû à une affectation médicale
- non spécifié - Autre trouble dépressif spécifié
Critères du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle (11)
A. Explosions de colères sévères et récurrentes, manifestées de façon verbale et/ou comportementale, qui sont hors proportion dans l’intensité ou la durée de la situation ou de la provocation
B. Les explosions de colère ne correspondent pas au niveau de développement
C. Les explosions de colère se produisent, en moyenne, trois fois ou plus par semaine.
D. Entre les excès de colère, il y a présence d’irritabilité et de colère constante pratiquement toute la journée, presque tous les jours, observables par d’autres.
E. Les critères A à D ont été présents durant 12 mois ou plus. Durant ce temps, l’individu n’a pas eu une période de plus de 3 mois consécutifs sans tous les symptômes des critères A à D.
F. Les critères A à D sont présents dans au moins deux des trois milieux et sont sévères dans au moins l’un d’eux.
G. Le diagnostic ne doit pas être porté pour la 1ere fois avant l’âge de 6 ans ou après l’âge de 18 ans.
H. D’après l’anamnèse ou l’observation, l’âge de début des critères A-E est inférieur à 10 ans.
I. Il n’y a jamais eu d’épisodes distincts de manie ou d’hypomanie.
J. Les comportements ne surviennent pas exclusivement lors d’un épisode dépressif ou ne peuvent pas être expliqués par un autre trouble mental.
K. Les symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou autre affection médicale.
Informations sur le trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
- Trouble ajouté pour diminuer le nombre de dx de trouble bipolaire chez les enfants.
- chez les enfants d’âge scolaire
- Taux bas de conversion vers un trouble bipolaire
- à risque de développer une dépression unipolaire et un trouble anxieux
- Les sx ont tendance à s’estomper à l’âge adulte…
Critères du trouble dépressif majeur (caractérisé) (5)
A. Au moins de 5 symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement p/r au fonctionnement antérieur: au moins un des symptômes est soit 1 ou 2.
1. Humeur dépressive quasiment toute la journée, presque tous les jours;
2. Diminution marquée de l’intérêt et du plaisir
3. Perte ou gain de poids significatif ou modification de l’appétit
4. Insomnie et hypersomnie
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
6. Fatigue ou perte d’énergie
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inapproprié
8. Diminution de la capacité à penser ou à se concentrer, ou indécision marquée
9. Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires, avec ou sans plans spécifiques ou tentative de suicide.
B. Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autres domaines importants.
C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale.
D. L’épisode n’est pas mieux expliqué par un autre trouble.
E. Absence d’épisode maniaque ou hypomaniaque.
Avec possibilités de spécifications relatives à la fréquence, la sévérité et l’évolution et autres spécifications
Spécifications relatives à la fréquence, la sévérité et l’évolution
- Isolé ou récurrent
- Sévérité (léger/moyen/grave)
- Présence de caractéristiques psychotiques
- Statut de rémission (partielle ou complète) (complète = aucun sx depuis 2 mois)
Spécifications (9)
- Avec détresse anxieuse
- Avec caractéristiques mixtes
- Avec caractéristiques mélancoliques
- Avec caractéristiques atypiques
- Avec caractéristiques psychotiques cohérentes avec l’humeur
- Avec caractéristiques psychotiques non-cohérentes avec l’humeur
- Avec catatonie
- Avec début lors du post-partum
- Avec caractère saisonnier
Définition de la spécification avec détresse anxieuse
Présence d’au moins 2 symptômes presque tous les jours:
- Sentiment d’être survolté ou tendu
- Sensation inhabituelle d’agitation
- Difficulté à se concentrer
- Avoir peur que quelque chose de terrible se produise
- Avoir l’impression de perdre le contrôle de soi
Définition de la spécification avec caractéristiques mixtes
Présence d’au moins 3 des sx maniaques/hypomaniaques suivants
- Humeur élevée et expansive
- Estime de soi gonflée et sentiment de grandeur
- Parler plus ou plus vite qu’à l’habitude
- Fuite des idées ou l’impression que ses pensées défilent vite
- Augmentation des activités dangereuses
- Diminution du besoin de dormir
Définition de la spécification avec caractéristiques mélancoliques
Au moins 1:
- Perte de plaisir pour les activités
- Absence de réactivité aux stimuli habituellement agréables
3 ou plus:
- Humeur caractérisée par un abattement profond, sentiment de désespoir et/ou morosité
- Dépression plus marquée le matin
- Réveil matinal précoce (2h avant)
- Agitation ou ralentissement psychomoteur marqué
- Anorexie ou perte de poids significative
- Culpabilité excessive ou inappropriée
Définition de la spécification avec caractéristiques psychotiques
- Cohérentes avec l’humeur: thèmes typiques de la dépression tels que le sentiment d’être inadéquat, la culpabilité, la maladie, la mort, le nihilisme ou la punition méritée
- Non-cohérentes avec l’humeur: n’incluent PAS les thèmes typiques de la dépression tels que le sentiment d’être inadéquat, la culpabilité, la maladie, la mort, le nihilisme ou la punition méritée.
Définition de la spécification avec caractéristiques atypiques
Réactivité de l’humeur, prise de poids/augmentation de l’appétit, hypersomnie, lourdeur des membres, sensibilité au rejet constante.
Définition de la spécification avec catatonie
Stupeur, cataplexie, flexibilité cireuse, mutisme, négativisme, prise de posture, maniérisme, stéréotypie, agitation, expression faciale grimaçante, écholalie, échopraxie.
Définition de la spécification avec début lors du post-partum
Le début de l’épisode survient pendant la grossesse ou dans les 4 premières semaines du post-partum.
Définition de la spécification avec patron saisonnier
Relation temporelle entre la survenue des épisodes et une période de l’année, rémission au cours d’une période particulière; deux épisodes saisonniers au cours de 2 dernières années; davantage d’épisodes saisonniers que non saisonniers au cours de la vie.
Informations générales sur le trouble dépressif majeur
- Prévalence sur 12 mois: 7%
- 20 à 30 sont plus à risques
- 1/7 vivra une dépression majeure au cours de sa vie
- 1,5 à 3 fois plus chez les femmes (femmes se tournent davantage vers la rumination et plus exposés à des facteurs de risques dès l’enfance, plus enclins à se créer elle-même du stress,
- 8-15% des femmes vont vivre une dépression post-partum
- Associé à une mortalité élevée (notamment à cause de suicide)
- 2ème cause d’incapacité dans le monde entier
Quelques faits sur la dépression chez les hommes
- Hommes consultent moins et rapportent moins facilement leurs difficultés
- Plus difficile à diagnostiquer chez les hommes
- de comportements externalisés. (colère, irritabilité, agressivité)
- Agitation + importante
- Tendance à éviter à trouver des distractions
Critères du trouble dépressif persistant (8)
A. Humeur dépressive la plupart du temps au cours de la journée pendant au moins 2 ans. (1 an pour les enfants/ados)
B. Présence d’au moins 2 symptômes suivants
1. Perte d’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Baisse d’énergie ou fatigue
4. Faible estime de soi
5. Difficultés de concentration ou de prise de décision
6. Sentiment de perte d’espoir
C. Au cours des deux ans, absence de périodes de plus de 2 mois consécutifs sans présenter les critères A et B
D. Critères pour le trouble dépressif majeur peuvent être présents continuellement pendant 2 ans
E. Il n’y a jamais eu d’épisodes maniaque ou hypomaniaque, et le critères n’ont jamais été satisfaits pour le trouble cyclothymique.
F. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un autre trouble psychotique
G. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par les effets physiologiques d’une substance ou une autre affection médicale
H. Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement dans la sphère sociale, occupationnelle ou autre sphère importante de la personne.
Avec spécifications (sauf saisonnier) et spécifier si début tôt (avant 12 ans) ou tard, remission complète/partielle et spécifications sur la sévérité
Spécifications propres au trouble dépressif majeur:
- Avec syndrome dysthymique pur: rencontre critères minimales du trouble dépressif persistant
- Avec épisode dépressif majeur persistant: avec présence de symptômes de la dépression caractérisé pendant 2 ans
- Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, avec épisode actuel: certains moments où on rencontre des épisodes où on a des symptômes du trouble dépressif caractérisé
- Avec épisodes dépressifs majeurs intermittents, sans épisode actuel
Quelques données sur le trouble dépressif persistant
- Prévalence sur 12 mois: 0,5% à 1,5%
- Début précoce et insidieux + fréquent
- Évolution chronique
- Mécanismes communs avec le trouble de la personnalité limite
- Comorbidités avec les troubles de la personnalité et troubles liés à une substance.
Critères du trouble dysphorique prémenstruel
A. Pour la majorité des cycles menstruels, au moins 5 sx sont présents durant la semaine précédant le début des menstruations, commencent à s’améliorer quelques jours après leur début et deviennent minimes ou absents durant les semaines suivant les menstruations
B. Un ou plusieurs des sx suivants sont présents
1. Labilité affective marquée (humeur changeante; se sentir soudainement triste, augmentation de la sensibilité au rejet)
2. Irritabilité ou colère marquée ou augmentation des conflits interpersonnels
3. Humeur dépressive marquée, sentiments de désespoir ou pensées auto-dérisoires
4. Anxiété marquée, sentiments d’être tendu, survolté ou à vif.
C. Un ou plusieurs des sx suivants sont présents pour atteindre un total de 5 sx lorsque combiné avec sx du critère B
1. Diminution de l’intérêt dans les activités habituelles
2. Difficulté de concentration subjective
3. Léthargie, facilement fatigable ou manque d’énergie marqué
4. Changement d’appétit marqué:suralimentation ou rages alimentaires spécifiques
5. Hypersomnie ou insomnie
6. Sensation d’être dépassé ou de perdre le contrôle
7. Sx physiques tels que sensibilité aux seins ou enflements, douleurs aux muscles ou articulations, sensation d’être gonflée ou prise de poids
D. Les sx sont associés à de la détresse cliniquement significative ou interférent avec le travail, l’école, les activités sociales habituelles, ou avec les relations sociales
E. Perturbation n’est pas une exacerbation des sx d’un autre trouble
F. Critère A doit être confirmé par des évaluations quotidiennes prospectives durant au moins 2 cycles symptomatiques.
G. Les sx ne sont pas attribuables aux effets physiologiques d’une substance ou autre affection médicale
Critères du trouble dépressif induit par des substances/médication (5)
A. Perturbation thymique persistante et prédominante domine le tableau clinique et est caractérisée par une humeur dépressive ou une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
B. Les antécédants, l’examen physique ou les résultats des examens complémentaires démontrent clairement 1 et 2
1. Symptômes du critère A se sont développés pendant ou peu de temps après une intoxication par une substance ou un sevrage ou après la prise de médication
2. La substance/médication en question est capable de produire les symptômes du critère A
C. Perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif qui n’est pas induit par une substance/médication
D. Perturbation ne survient pas uniquement au décours d’un état confusionnel
E. Perturbation cause de la détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement dans la sphère sociale, occupationnelle ou autre sphère importante de la personne
Spécifier si:
- Avec début au cours d’une intoxication
- Avec début au cours d’un sevrage
Critères du trouble dépressif dû à une affection médicale (5)
A. Période persistante et prédominante d’humeur dépressive, ou une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes ou presque toutes les activités
B. Les antécédents, l’examen physique et les examens complémentaires démontrent clairement que la perturbation est la conséquence physiologique directe d’une affection médicale.
C. Perturbation n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental.
D. Perturbation n’apparaît pas exclusivement lors d’un délirium
E. Cause de la détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement
Autres troubles dépressifs spécifiés (3)
- Dépression brève récurrente : rencontre tous les critères diagnostics du trouble majeur mais ça dure seulement 1 semaine et ça revient souvent et au moins pendant 1 ans
- Épisode dépressif de courte durée (entre 4 et 13 jours): rencontre tous les symptômes, mais ça se règle avant deux semaines
- Épisode dépressif avec symptômes insuffisants: 3-4 symptômes, mais ils sont très incapacitants et altèrent le fonctionnement de la personne
Critères du trouble dépressif non spécifié
- Tableau clinique où prédominent des symptômes caractéristiques d’un trouble dépressif majeur qui provoquent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement
- Clinicien choisit de ne pas spécifier la raison pour laquelle les critères ne correspondent pas à un trouble dépressif spécifique
- Inclut les troubles pour lesquels les informations sont insuffisantes pour porter un dx plus spécifiques (urgence)
Définition de la dépression chez l’enfant
L’épisode dépressif se traduit souvent par une période prolongée au cours de laquelle l’enfant éprouve un sentiment diffus de non-valeur qui s’accompagne de pensées et de sentiment de culpabilité, de pessimisme et/ou de manque de confiance.
Sx les plus courants (si dépression manifeste) chez l’enfant
- Auto-dévalorisation
- Dysphorie
- Pleurs fréquents et irritabilité
- Symptômes somatiques; trouble du sommeil, perte d’appétit, fatigue, etc.
- Propos suicidaires
- Diminution récente du rendement scolaire
Sx les plus courants si dépression masquée chez les enfants
- Instabilité, larmes, colères, irritabilité
- Agitation
- Agressivité
- Intolérance à la frustration
- Inattention
- Indifférence
- Délinquance, fugue, abus de substances
- Somatisation
Facteurs de risque pour les troubles dépressifs - Sociaux/environnementaux
- Statut socioéconomique
- Statut marital (célibataire = + risque de suicide)
- Expériences négatives à l’enfance
- Absence de réseau social
Facteurs de protection pour troubles dépressifs
- Stratégies d’adaptation saines
- Bonne estime de soi
- Relation conjugale saine
- Soutien social
Facteurs de risque pour troubles dépressifs - BIOLOGIQUES
- Parent de 1er degré; 2 à 4x plus de risques p/r à la population générale
- Tempérament = Névrotisme
- Neurotransmetteurs: sérotonine (tristesse) et noradrénaline (fatigue, mobilité)
Facteurs de risque troubles dépressifs - PSYCHOLOGIQUES
- Faible estime de soi
- Distorsions cognitives
- Sentiment d’impuissance face aux événements
- Mauvaises stratégies d’adaptation
- Autres troubles de santé mentale
Les théories cognitives et comportementales pour les troubles dépressifs
- L’impuissance acquise:
- Individu devient passif et éprouve le sentiment de ne pas pouvoir agir et contrôler sa vie après avoir vécu des expériences désagréables ou traumatiques hors de son contrôle
- Théorie émise après étude réalisée sur des animaux - L’attribution et l’impuissance acquise:
- Théorie émise après étude réalisée sur des humains
- En provoquant un sentiment d’impuissance chez quelqu’un, on l’incitait parfois à améliorer sa performance
- De plus, de nombreuses personnes déprimées se blâment pour leurs échecs.
- Attribution: façon dont les gens expliquent leurs comportements. La façon qu’une personne explique son échec déterminera les conséquences futures de celui-ci.
- Individus enclins à la dépression: style d’attribution dépressif (tjrs de leur faute) - La théorie du désespoir:
- Théorie la plus récente et la plus accurate
- Chercheurs croient que certaines formes de dépression sont causées par un sentiment de désespoir, par la prévision qu’un événement positif souhaité ne se produira pas ou qu’un événement futur redouté se produira
- C’est l’interaction des expériences de vie difficile avec les prédispositions d’un individu qui le conduisent au désespoir.
- Avantage de cette théorie: prend directement en compte la comorbidité de la dépression et des troubles anxieux.
Théorie interpersonnelle pour les troubles dépressifs
- Importance du comportement interpersonnel dans le développement de la dépression
- Relations difficiles ou absence de relations sociales
- Faibles aptitudes sociales et de résolution de conflits
- Tendance à rejeter leurs pairs et à employer très peu de comportements sociaux positifs.
- Besoin de réassurance exagéré
Théories biologiques pour les troubles dépressifs
- Diathèse génétique
- Système neuroendocrinien
- Dysfonctionnement des récepteurs de la sérotonine
- Taux élevés de cortisol
Thérapie psychodynamique pour les troubles dépressifs
- Vise à amener le client à prendre conscience du conflit réprimé et l’encourager à extérioriser les sentiments hostiles qu’il dirige contre lui-même. (peut se faire par la récupération de souvenirs douloureux à l’enfance ou même à l’âge adulte)
Résolution de conflits, travail sur les pertes, la colère dirigée contre le surmoi exigeant, les enjeux narcissiques, les relations interpersonnelles, l’estime de soi. - Beaucoup d’emphase mis sur l’agressivité du patient ex: difficulté à mettre ses limites, à exprimer ses désaccords, etc.
- Freud dit qu’après la perte d’un être aimé (mort ou abandon) l’endueillé commence un travail d’introjection, et la haine qu’il éprouve contre la personne disparue se retourne contre lui-même.
Thérapie interpersonnelle pour les troubles dépressifs
- Résolution de problèmes interpersonnels, de tensions et aptitudes à construire de nouvelles relations.
- Thérapie plus concrète que psychodynamique,
- Amener les clients déprimés à examiner ce qui (dans leur comportement interpersonnel) les empêche de tirer du plaisir de leurs rapports avec autrui.
- Mise sur une meilleure compréhension des conflits interpersonnels qui seraient à l’origine de la dépression et vise à améliorer les relations du client avec autrui.
Thérapies cognitives et comportementales pour les troubles dépressifs
- Activation comportementale
- Restructuration cognitive: enregistrement quotidien des pensées automatiques, travailler les pensées automatiques négatives, voir l’effet des pensées sur les émotions et les comportements
- Entraînement à la résolution de problèmes
- Prévention de la rechute
- Thérapie basée sur la pleine conscience TCC de 3e vague
- Vise à modifier sa vision des événements et sa perception de lui-même
- Moins valables chez clients: manfiestent nombreuses attitudes dysfonctionnelles, ayant dépression grave, ayant dépression chronique avec beaucoup d’épisodes et gens avec trouble de personnalité concomittant.
Traitements biologiques pour les troubles dépressifs
- Pharmacothérapie (adjuvant, mais ne fonctionne pas comme traitement long terme)
Description générale des troubles bipolaires
- Maladie chronique, cyclique
- Deux phases en alternance (Dépression et Manie/Hypomanie) ou en même temps (très rare)
Les 4 domaines des symptômes du trouble bipolaire
- Cognitif
- Manie
- Psychotique
- Dépression
Critères pour l’épisode maniaque
A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable et l’énergie et l’activité sont augmentées de façon anormale et persistante, pendant au moins 1 semaine (ou moins si hospitalisation)
B. Durant cette période, au moins 3 sx suivants (4x si l’humeur est seulement irritable au critère A) sont observables et représentent un changement évident comparativement au comportement habituel.
1. Augmentation de l’estime, idées de grandeur
2. Réduction du besoin de dormir
3. Plus grande communicabilité (discours rapide et théâtral)
4. Fuite des idées
5. Distractibilité (rapporté par l’individu ou observée)
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice
7. Engagement excessif dans des activités agréables, mais dangereuses
C. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour causer une altération du fonctionnement social ou occupationnel, une hospitalisation, ou des caractéristiques psychotiques.
D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou affection médicale.
Différents types de troubles bipolaires (5)
- Trouble bipolaire de type I
- Trouble bipolaire de type II
- Trouble cyclothymique
- Trouble bipolaire…
induit par une substance
dû à une autre condition médicale
non spécifié - Autre trouble bipolaire spécifié
Critères du trouble bipolaire de type 1
A. Critères rencontrés pour au moins un épisode maniaque .
B. L’épisode maniaque n’est pas mieux expliqué par un trouble psychotique
Spécifiez si:
- épisode isolé
- épisode hypomaniaque
- épisode maniaque
- épisode dépressif majeur
Avec les mêmes spécifications possibles que les troubles dépressifs
Critères pour l’épisode hypomaniaque
A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable et où l’activité ou l’énergie sont augmentées de façon persistante, expansive ou irritable, pendant au moins 4 jours consécutifs
B. Durant cette période, au moins 3 des sx suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont observables et représentent un changement évident comparativement au comportement habituel.
1. Augmentation de l’estime ou idées de grandeur
2. Réduction du besoin de dormir
3. Plus grande communicabilité et désir de constamment parler
4. Fuite des idées
5. Distractibilité
6. Augmentation de l’activité ou agitation psychomotrice
7. Engagement excessif dans des activités agréables, mais dangereuses.
C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement qui diffère de celui du sujet hors de la période symptomatique
D. Perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont observables par les autres
E. Épisode n’est pas suffisamment sévère au point d’altérer le fonctionnement, nécessiter une hospitalisation ou dénoter la présence de caractéristiques psychotiques.
F. Symptômes ne sont pas dus aux effets d’une substance ou condition médicale
Critères pour le trouble bipolaire de type II
A. Critères rencontrés pour au moins un épisode hypomaniaque et au moins un épisode dépressif majeur.
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque
C. L’alternance entre les épisodes hypomaniaques et dépressifs majeurs n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique
D. Les sx dépressifs ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre les périodes de dépression et d’hypomanie entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement
Spécifier le plus récent épisode ; hypomaniaque ou dépressif
Spécifications des troubles dépressifs s’appliquent
Spécifier le type de rémission et la sévérité
- Hypom
Critères du trouble cyclothymique
A. Existence, pendant au moins 2 ans, de nombreuse périodes pendant lesquelles certains sx hypomaniaques et certains sx dépressifs sont présents (sans rencontrer tous les critères pour un épisode hypomaniaque et dépressif) 1 an pour enfants/ados.
B. Durant les deux ans, les sx sont présents la moitié du temps, sans période de plus de 2 mois sans sx.
C. Les critères pour un épisode dépressif majeur, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais été réunis.
D. Sx du critère A ne sont pas mieux expliqués par un trouble psychotique
E. Sx ne sont pas mieux expliqués par l’effet de substance ou d’une affection médicale
F. Sx causent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement (instabilité cause la détresse)
Spécifier si détresse anxieuse.
Critères des troubles à cycles rapides (pour trouble bipolaire type 1 et 2)
- Présence d’au moins 4 épisodes thymiques dans la dernière année qui remplissent les cx pour un épisode maniaque, hypomaniaque et dépressif majeur.
Autres troubles bipolaires
- Induit par une substance ou une médication:
- Les symptômes se sont développés pendant ou peu après l’intoxication par une substance ou le sevrage de celle-ci ou après la prise d’un médicament.
- La substance ou le médicament impliqué est capable de produire les symptômes.
- Dû à une autre condition médicale
Les antécédents, l’examen physique ou les examens complémentaires montrent clairement que la perturbation est la conséquence physiologique directe d’une autre affection médicale. - Non spécifié
Autres troubles bipolaires spécifiés
- Épisodes hypomaniaques de courte durée (2 à 3 jours) et épisodes dépressifs majeurs
- Épisodes hypomaniaques avec insuffisamment de symptômes et épisodes dépressifs majeurs
- Épisodes hypomaniaques sans antécédent d’épisode dépressif majeur
- Cyclothymie de courte durée (moins de 24 mois)
Quelques données sur les troubles bipolaires et apparentés
Type 1:
- Sur 12 mois: 0,6%
- âge moyen de survenue du premier épisode: 18 ans
- 90% auront des épisodes récidivants
- 60% des épisodes maniaques précèdent immédiatement un épisode dépressif
Type 2
- Sur 12 mois: 0,3 à 0,8%
- âge moyen de survenue : entre 20 et 30 ans
- 1er épisode est généralement un épisode dépressif majeur
Trouble cyclothymique
- Prévalence à vie: entre 0,4% et 1%
- Début insidieux et évolution chronique
Facteurs de risques pour les troubles bipolaires et apparentés
Environnementaux
- Plus fréquents dans les pays à hauts revenus
- Être séparé, divorcé ou veuf
Biologiques:
- Hérédité: 10x plus à risque si apparenté
- Présence de troubles psychotiques dans la famille
Facteurs influençant le développement
- Sujet présentant un épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques aura plus de risques d’avoir une récidive maniaque avec caractéristiques psychotiques
- Troubles à cycle rapides sont associés à un moins bon pronostic
Théories des troubles bipolaires et apparentés
Psychologiques:
- Stress semble contribuer à la survenue des épisodes
- Théorie du dérèglement du système d’activation comportementale
Biologiques
- Diathèse génétique
- Faible taux de sérotonine ou de noradrénaline (dépressifs)
- Taux élevés de sérotonine et de noradrénaline (manie)
Traitements pour les troubles bipolaires et apparentés
Thérapie cognitive-comportementale:
- Psychoéduction
- Observance au traitement pharmacologique
- Auto-enregistrement des fluctuations de l’humeur (journal de l’humeur)
- Autorégulation de l’activation comportementale
- Réévaluation cognitive
- Entraînement à la résolution de problèmes
- Prévention de la rechute
Favoriser l’hygiène de vie
- Sommeil régulier
- Suivre une routine quotidienne
- Alimentation saine et équilibrée
- Réduire la consommation d’alcool, de drogues et d’excitants
- Favoriser l’activité physique quotidienne
- Évitez le stress
- Ne pas trop mener de projets à la fois
Pharmacothérapie
- Stabilisateur de l’humeur
- Anticonvulsant qui agit comme stabilisateur de l’humeur
- Médication d’appoint
L’évaluation du risque suicidaire
- Fréquence, intensité et nature des idées suicidaires
- Si idéation, évaluer le COQ (maintenant une grille d’estimation de la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire)
- Évaluer l’accessibilité aux moyens envisagés
- Évaluer le niveau d’urgence