Cours 10 - Dysphorie du genre et troubles sexuels Flashcards
Sphères de la construction sociale du genre
- Loisir
- Personnalité
- Métier
- Rôle
Biologie vs Socialisation qui est responsable de cette construction sociale
4 concepts à considérer dans l’identité de genre
- Identité: présentation mentale de nous-même
- Expression de genre: présentation extérieure, présentation aux autres (habillement, actions, manières), variable
- Sexe: assigné à la naissance
- Attirance: intérêt sexuel, romantique
Critères de la dysphorie du genre chez les ENFANTS
A. Non-congruence marquée entre le genre vécu/exprimé et le genre assigné, durée d’au moins 6 mois, et présence d’au moins 6 des manifestations suivantes :
- Désir marqué d’appartenir à l’autre genre sexuel ou insistance du sujet sur le fait qu’il est de l’autre genre. (obligatoire)
- Préférence pour le style vestimentaire de l’autre genre, travestissement, opposition aux vêtements typiquement de son sexe.
- Préférence pour incarner l’autre sexe dans les jeux.
- Préférence pour les jouets, jeux ou activités typiquement de l’autre sexe
- Préférence pour les camarades de l’autre sexe.
- Fort rejet des jouets, jeux ou activités typiquement de son sexe assigné.
- Aversion de sa propre anatomie sexuelle.
- Désir d’avoir les caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires du genre qu’il vit comme le sien.
B. Le trouble est accompagné d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Dysphorie du genre chez les ADOLESCENTS et les ADULTES
A. Non-congruence marquée entre le genre vécu/exprimé par la personne et le genre assigné, d’une durée minimale de 6 mois, se manifestant par au moins deux des items suivants :
- Non-congruence marquée entre le genre vécu/exprimé par la personne et ses caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires (ou chez les jeunes adolescents, avec les caractéristiques sexuelles secondaires attendues)
- Désir marqué d’être débarrassé(e) de ses caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires en raison d’une incompatibilité avec le genre vécu/exprimé (ou chez les jeunes adolescents, fort désir d’empêcher le développement des caractéristiques sexuelles secondaires attendues)
- Désir marqué d’avoir les caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires de l’autre sexe
- Désir marqué d’appartenir à l’autre genre (ou d’un genre différent de celui qui lui est assigné)
- Désir marqué d’être traité(e) comme une personne de l’autre genre (ou d’un genre différent de celui qui lui est assigné)
- Conviction marquée d’avoir les sentiments et les réactions de l’autre genre (ou d’un genre différent de celui qui lui est assigné)
B. Le trouble est accompagné d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Spécifications du trouble de dysphorie du genre
- avec trouble du développement sexuel
- Post-transition: L’individu a fait la transition vers une vie à plein-temps dans le genre désiré (avec ou sans légalisation du changement de sexe) et a subi (ou se prépare à subir) au moins une procédure médicale de changement de sexe ou un protocole thérapeutique, à savoir un traitement hormonal ou une chirurgie de changement de sexe vers le genre désiré (p. ex. pénectomie, vaginoplastie chez une personne née de sexe masculin, mastectomie ou phalloplastie chez une personne née de sexe féminin)
Quelques données sur la dysphorie du genre
• Autrefois un phénomène considéré marginal
• Actuellement : augmentation de la prévalence
• Prévalence
- 0,005 à 0,014% (personnes nées biologiquement hommes)
- 0,002 à 0,003% (personnes nées biologiquement femmes)
• Ratio personne de sexe masculin de naissance = 2 à 4,5 pour 1 personne de sexe féminin de naissance (chez les enfant)
- À l’âge adulte (biologiquement masculin) 1/1 à 6.1/1
- Parité chez les adolescents
• Persistance de la dysphorie de genre
- 2,2 à 30% (de sexe masculin de naissance) et 12-50% (de sexe féminin de naissance)
Compréhension de la dysphorie du genre
Facteurs biologiques
- Hormones (responsable de la formation du pénis et du scrotum pendant le développement foetal)
- Hormones pendant la grossesse
- Cas John/Joan
Facteurs environnementaux et sociaux
- Victimisation (discrimination, stigma social, transphobie, abus sexuel)
- Problèmes interpersonnels
Facteurs psychologiques
- Troubles émotionnels
Encore peu de connaissances sur le sujet
Comorbidités avec la dysphorie du genre
Chez les enfants
- Troubles émotionnels et comportementaux
• Anxiété
• Troubles disruptifs et du contrôle des impulsions
• Trouble dépressifs
Ostracisation des pairs = dépression, anxiété, rage
Prévalence des troubles mentaux en comorbidité semble liés aux attitudes de la société
Anxiété et dépression
Troubles de la personnalité : 4,3 à 81,4%
Traitements de la dysphorie du genre
- Changements physiologiques
• Électrolyse
• Chirurgie plastique
• Hormonothérapie - Intervention sexuelle chirurgicale
• Hommes bio > femmes bio
• Résultats controversés
• Meyer & Reter (1979): aucun avantage sur le plan de la réadaptation sociale
• Green & Fleming (1990):
• Femmes bio -> phalloplastie = 97% satisfaction
• Hommes bio -> vaginoplastie = 87% satisfaction
Intervention pour la dysphorie du genre
- Traiter la détresse liées à la non-congruence sexe bio/genre
- Assister les personnes trans dans leur processus d’acceptation de soi, d’affirmation de soi et dans vers les traitements (si désirés) hormonaux ou chirurgicaux
- Aider au développement des compétences sociales
- Augmenter la résilience
Psychothérapie pour la dysphorie du genre
- Thérapie dialectique comportementale (DBT) (n’adresse pas l’insatisfaction de son corps)
Feedback sur l’impact de l’invalidation au long cours sur:
• leurs compétences en régulation émotionnelle
• Leurs patterns comportementaux
• Leur sentiment de stabilité émotionnelle (Sloan & Berke, 2018; Linehan, 1987) - Body image therapy: adresse insatisfaction corporelle
Définition d’une paraphilie
- Comportement sexuel différent ou atypique (hors normativité)
- Intérêt sexuel intense et persistant
- Intérêt sexuel préférentiel (ou égal aux intérêts sexuels normophiliques)
- Peut concerner les activités érotiques de l’individu (modalité) ou encore, les cibles érotiques de l’individu (objet)
Définition d’un trouble paraphilique
• Doit causer détresse ou altération du fonctionnement
OU
• Paraphilie dont la satisfaction provoque du tort ou risque de causer du tort à autrui
• Paraphilie → Condition nécessaire, mais non suffisante pour avoir un trouble paraphilique
• Paraphilie ne justifie pas à elle seule la nécessité ou le besoin d’une intervention clinique
Listes de quelques troubles paraphiliques
- Trouble voyeurisme *
- Trouble exhibitionnisme *
- Trouble frotteurisme *
- Trouble masochisme sexuel
- Trouble sadisme sexuel *
- Trouble pédophilie *
- Trouble fétichisme
- Trouble transvestisme
Ceux avec * = pas de détresse personnel, entraîne du tort à autrui
Critères du trouble voyeurisme
A. Pendant une période d’au moins 6 mois, présence d’une excitation sexuelle intense et récurrente provoquée par le fait d’observer une personne qui ne se doute de rien, nue, en train de se déshabiller ou d’avoir des rapports sexuels se manifestant sous la forme de fantasmes, de pulsions ou de comportements.
B. L’individu a mis en actes ses pulsions sexuelles avec une personne non consentante, ou les pulsions sexuelles ou les fantasmes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
C. L’individu faisant l’expérience de cette excitation et/ou ayant mis en actes ses pulsions est âgé d’au moins 18 ans.
Spécifications pour le trouble voyeurisme, exhibitionnisme, frotteurisme, masochisme, sadisme, fétichisme, transvestisme,
- En environnement protégé : Cette spécification est applicable aux individus vivant en institution ou dans d’autres cadres où les opportunités d’avoir un comportement (concernant le trouble) sont restreintes
- En rémission complète : L’individu n’a pas mis en actes ses pulsions avec une personne non consentante, et il n’a pas souffert ou présenté d’altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants depuis au moins 5 ans en milieu non protégé
Quelques données sur le trouble voyeurisme
- Actes voyeuristes = plus fréquents des comportements susceptibles d’enfreindre la loi
- Prévalence = non connu mais…
- Échantillons non cliniques approx 12% et 4% chez la femme
- Les actes criminels sans contacts dont le voyeurisme sont associés à un plus haut taux de récidive que les délits avec contact
- Facteurs de risque principaux: détresse, abus sexuels dans l’enfance, l’abus de substances et les préoccupations sexuelles/l’hypersexualité
Critères du trouble exhibitionnisme
A. Pendant une période d’au moins 6 mois, présence d’une excitation sexuelle intense et récurrente provoquée par le fait d’exhiber ses organes génitaux devant une personne prise au dépourvu se manifestant sous la forme de fantasmes, de pulsions ou de comportements.
B. L’individu a mis en actes ses pulsions sexuelles avec une personne non consentante, ou les pulsions sexuelles ou les fantasmes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Spécifier:
• Sexuellement excité par l’exhibition des organes génitaux devant des enfants prépubères
• Sexuellement excité par l’exhibition des organes génitaux devant des individus sexuellement matures
• Sexuellement excité par l’exhibition des organes génitaux devant des enfants prépubères et des individus sexuellement matures
Quelques données du trouble exhibitionnisme
- Prévalence = non connu mais…
• Échantillons non cliniques approx 2-4% chez l’homme (inconnu mais beaucoup moindre chez la femme) - Facteurs de risque principaux:
• détresse, troubles mentaux (surtout personnalité antisociale), l’hypersexualité, l’impulsivité sexuelle, l’altération psychosociale, abus sexuels et émotionnels dans l’enfance, intérêt pédophilique, préoccupation sexuelles