Cours 7-9 Flashcards
Étape à un mot (Vers 12 à 18 mois)
- Produit un seul mot
- Pas toujours certain des sens qu’ils attribuent EX:
- maman, veux, ou lait,
il est clair qu’ils commencent à associer les sons au sens.
Holophrase (littéralement « phrase entière »)
- Une forme de langage où une seule parole ou un seul mot est utilisé pour exprimer une idée ou une intention complète.
- Ces énoncés expriment le même sens qu’une phrase entière dans le langage des adultes
Étape à un mot: Deux points de vue sur la connaissance des catégories syntaxiques
1) Catégories syntaxiques ne sont pas présentes dans les premiers énoncés de l’enfant (Bowerman 1973, Braine 1976, Maratsos 1983)
->Argument: il ne faut pas attribuer aux enfants des connaissances (catégories ou règles) abstraites pour lesquelles il n’y a pas de preuves dans les données
2) Selon l’hypothèse de continuité, les enfants dès le début ont accès à la connaissance abstraite des constructions syntaxiques incluant les catégories syntaxiques (Pinker 1984, bootstrapping sémantique).
-> Argument: il est peu probable que les enfants aient un système linguistique sans des catégories syntaxiques et ensuite passent à un système qui les inclut
Étape à deux mots (Vers 18-24 mois)
- Les enfants produisent de courtes phrases de deux mots: lait veux, parti papa, etc.
-Peu de déterminants, auxiliaires,pronoms sujets, prépositions.
§ Vers 18-24 mois quand le vocabulaire de l’enfant atteint 50 mots et plus, il commence à produire des énoncés à deux mots. - l’enfant utilise des mots de contenu déterminants, auxiliaires, pronoms sujets, préposition….)
Combinaisons de mots:
En français:
§ pati papa
§ cassé train
§ apu lait
Étape à deux mots:
Exemple: Mama book!
« Mama book! » peut exprimer:
Possession: This is Mama’s book.
Demande: Mama, give me thebook.
Phrase déclarative: Mama is reading the book.
Langage télégraphique
Phrases plus longues que de deux mots; les mots de la classe fermée sont omis. À 2 ans. Ressemble au style des télégrammes
-> Par la suite, les énoncés s’allongent et les mots-fonctions ainsi que les morphèmes grammaticaux y sont graduellement intégrés.
Ex: Énoncés:
§ Daddy like book.
§ What her name?
§ Man ride bus today.
Langage télégraphique: caractéristiques
Les énéoncés sont plus longs et complexes
MAIS:
§ L’absence de la flexion (e.g., -ed, -s, en anglais)
§ L’absence de mots grammaticaux/catégories fonctionnelles (par ex., auxiliaire, déterminant,
préposition, etc.)
ÉNONCÉ:
§Poupée bébé pleure (Possession+Possesseur+Action)
§ Maman manteau chaise. (Agent+Objet+Localisation)
§ Ça chien bébé. (Démonstratif+Possession+Poss
esseur
Explosion syntaxique vers 30 mois
Vers l’âge de 30 mois : explosion syntaxique
§ allongement des phrases
§ usage plus systématique de structures transitives ( verbe + COD)
§ émergence de certaines phrases complexes
En d’autres mots: explosion syntaxique permettant l’émergence de phrases complexes
Explosion syntaxique vers 3 ans
- La complexification évolue et l’enfant commence à intégrer d comportant:
§ des dislocations (La poupée, elle est
§ des phrases complexe:
+ coordonnées
+ subordonnées (complétives, relatives)
LMÉ (MLU) = longueur moyenne des énoncés
§MLU = mesure utilisée pour étudier le
développement syntaxique chez les enfants (introduite par Brown 1973)
§ MLU (mean length of utterance) – longueur moyenne en morphèmes
§ Remplisseurs tels que um ou oh ne sont pas comptés, tandis que les mots comme no, yeah et hi sont inclus dans le calcul
§ Sur la base de MLU Brown avait identifié 6 stades du développement syntaxique.
Longueur moyenne des énoncés (calculs)
§ Mots composés (birthday),
§ Noms (Mary Jane),
§ Réduplications (night-night),
§ Diminutifs (doggie, mommy),
§ Éléments contractés (gonna) sont comptés comme un élément
§ Play checkers. = 3
§ I got horn. = 3
§ A bunny-rabbit walk. = 3
§ Big drum. = 2
LME = 11/4 = 2.7
Analyse syntaxique des premiers énoncés
-> Hypothèse de continuité (The Continuity Hypothesis)
§ Il n’y a pas de passage d’une grammaire « non-syntaxique » (ex. « pivot ») à une grammaire « syntaxique »
§ Les enfants ont accès aux notions syntaxiques dès le début (McNeil 1970, Bloom 1970, Pinker 1984):
Analyse syntaxique (schéma)
Connaissance de la structure syntaxique?
§ Pendant une longue période de temps, on croyait qu’au stade à un mot l’enfant manquait de connaissances syntaxiques (par ex. Atkinson 1985, Radford 1990).
§ Preuve: des enfants font des erreurs en répondant aux questions,
par ex.:
- 16 mois: What’s that?
- 16 mois :What should I do? Baby.
Début: étapes du développement synthaxique
-> 12 à 18 mois environ.
§ Énoncés à deux : lait veux, parti
mots : Les enfants produisent de courtes phrases de deux mots papa, cassé train, etc. Peu de déterminants, auxiliaires,
pronoms sujets, prépositions.
-> Vers 18 - 24 mois.
Langage télégraphique: phrases plus longues que de deux mots; les mots de la classe fermée sont omis. À 2 ans.
-> Vers 30 mois: explosion syntaxique permettant l’émergence de phrases complexes
Hypothèse de continuité
Les enfants ont la même compétence linguistique que les adultes.
“In the absence of compelling evidence to the contrary, the child’s grammatical rules should be drawn from the same basic rule types, and be composed of primitive symbols from the same class, as the grammatical rules attributed to adults in standard linguistic investigations.”
(Pinker 1984:7)
Hypothèse de continuité forte
Toutes les catégories sont présentes: les structures syntaxiques dans le langage des
enfants sont les mêmes que chez les adultes
Hypothèse de continuité faible:
- Les catégories « manquante » telles que V ou P sont incluses dans la structure syntaxique parce qu’on trouve des preuves de cela.
- Cependant, on n’inclue pas de catégories dont la présence n’est pas prouvée: Det, Aux
Grammaire pivot
- Braine (1973) propose que les enfants distinguent deux classes de mots
(1) Classes fermées (=Mots pivots)
§ peu nombreux
§ de haute fréquence
§ qui se trouvent dans une position fixe, initiale ou finale:
§ Prépositions (up, off);
§ Pronoms (my, it, that)
§ Certains verbes et adjectifs (see, do, pretty)
§ Expressions relationnelles (other, more, all gone, bye-bye).
(2) Les classes ouvertes comportent des mots
« à contenu » qui s’utilisent dans les
positions différentes (non fixes) et peuvent se trouver tous seuls dans un énoncé à un mot.
Les énoncés à 2 mots sont constitués de la juxtaposition de deux mots de classe ouverte ou d’un mot de la classe fermée et d’un mot de la classe fermée et d’un mot de la classe ouverte
Grammaire pivot: Sous-classes:
P1 = éléments qui se trouvent au début de la phrase (sentence-initial)
P2 = éléments qui se trouvent à la fin de la phrase (sentence- final)
Exemples en français:
encore, non, tout, plus, dedans
Analyse syntaxique
Il existe une organisation interne entre les différents groupes de mots
-> On peut établir une hiérarchie
a. [la viande]
b. [à la viande]
c. [ces croquettes à la viande]
d. [adore ces croquettes à la viande]
Cette hiérarchie peut-être présentée en forme arborescente (ici, une représentation provisoire, sans nommer les catégories)
Théories de l’acquisition
§ Théorie lexicale: même processus que l’acquisition des mots (abstraction graduelle à partir de formules associées aux mots)
§ Apprentissage statistique: enfant sensible aux distributions statistiques des mots
§ Apprentissage basé sur l’utilisation (fonctionnalisme de Tomasello)
§ Innéisme:
o Contraintes syntaxiques innées
o P&P (principes et paramètres)
Approche fonctionnaliste (Tomasello 2000, 2003)
§ Théorie de Tomasello s’inscrit dans l’approche fonctionnaliste (cognitive functional linguistics)
§ Tâche de l’enfant est de mettre en relations communicatives et des formes linguistiques nécessaires pour exprimer ces fonctions
§ Par ex. la construction transitive = sa fonction est d’exprimer qu’un participant agit sur un autre participant de l’action
§ Pour apprendre une phrase de sa langue maternelle l’enfant doit d’abord comprendre la fonction de la phrase.
Tomasello 2000
§ Propose une théorie alternative à la théorie générativiste de l’acquisition du langage : « usage-based learning » = apprentissage basée sur l’utilisation
§ Arguments de Tomasello:
1) La créativité (productivité)
des enfants de produire de nouveaux
de jeunes enfants est surestimée : la capacité
2) Les catégories abstraites comme, par exemple, la ne sont pas acquises par les enfants de jeune âge.
3) Les verbes se comportent comme des unités lexicales individuelles (spécifiques) et ils doivent être acquis « item-by-item ».
Théorie de Tomasello (2000)
L’étude du langage de jeunes enfants permet à Tomasello l’hypothèse des « îlots verbaux » (Verbe Island Hypothesis) :
§ Le langage de jeunes enfants est organisé et structuré autour des verbes bien précis (« verb-specific »).
§ La compétence de l’enfant de 2 ans ne comprend que des structures gramaticales particulières, spécifiques
§ Les catégories syntagmatiques que les enfants utilisent ne sont pas des catégories abstaites comme ‘sujet’, ‘objet’, spécifiques.
§ Par ex.: hitter, hittee pour le verbe hit ‘frapper’
sitter, sittee ‘qqch sur quoi on s’assoit’ pour le verbe sit ‘s’assoir’
Théorie de Tomasello
§ Combinaison de structures (creative)
Ex.:
1) See Daddy, See Maria
2) Daddy’s bread, Daddy’s ball
→ See Daddy’s car.
« Creative combining of linguistic structures» (Tomasello 2000): les enfants non seulement combinent des mots ou des catégories isolées. Ils combinent aussi des constructions de forme différente, ainsi que
de niveau différent d’abstraction.
Théorie de Tomasello: constructions
§ Jusq’à vers 3 ans l’enfants emploie certains verbes dans les constructions, par ex. transitives ou intransitives, sans effectuer des généralisations
§ Celles-ci viennent progressivement sous la forme de constructions abstraites remplissant certaines fonctions
appropriés, bien précis
-> La grammaire émergente (≠ 𝒊𝒏𝒏é𝒆)
§ Ressemble qualitativement à l’acquisition du lexique
Théorie de Tomasello (2003)
§ D’après M. Tomasello, il n’y a pas de continuité de structures mais il y a une continuité de processus.
§ Compétences sociales innées: décodage d’intentions
et apprentissage culturel (incluant imitation).
§ Limite: L’apprentissage imitatif est productif mais de façon limitée. Il permet de produire de nouveaux énoncés mais ne permet pas par lui-mêm des abstractions.
§ Capacités innées d’analyses distributionnelles et de création de catégories: action = V, objets = N, etc.
e de faire
§ Capacités innées d’analogie, de généralisation (repérer régularités), de construction de schémas;
§ Par ex. V + objet è transitivité